(Le Nouvel Observateur 28/12/2010)
JOS, Nigeria — Trois personnes ont été tuées dans les affrontements qui ont secoué au cours du week-end l'Etat du Plateau (centre du Nigeria), après une série d'explosions qui avaient fait au moins 32 morts à Jos la veille de Noël, a annoncé lundi la Croix-rouge.
Dimanche, des jeunes en colère ont barricadé des routes, attaqué les passants et incendié des maisons et un camion. Trois personnes ont été tuées dans ces violences, et six autres ont été arrêtées pour y avoir participé, a indiqué Abdurrahman Akano, chef de la police de l'Etat du Plateau.
Lundi, l'armée patrouillait la ville, et les autorités se refusaient à communiqué les bilans des morts, affirmant vouloir éviter l'escalade.
Selon le responsable de la Croix-Rouge pour l'Etat du Plateau, 127 personnes ont été tuées dans les attentats de vendredi soir et les violences du week-end.
On ne savait pas si les attentats qui ont secoué Jos avaient une motivation religieuses. Deux des bombes ont explosé près d'un vaste marché où les gens faisaient leurs dernières courses de Noël. Une troisième a frappé un quartier à majorité chrétienne de la ville, tandis que la quatrième a sauté près d'une route menant à la principale mosquée.
Par ailleurs, près de 520 km plus au nord, des extrémistes musulmans ont attaqué vendredi deux églises Maiduguri, tuant au moins deux personnes. Les autorités ont d'ores et déjà attribué ces attaques à la secte Boko Haram, mais se sont en revanche abstenues de montrer quiconque du doigt pour ce qui est des attentats de Jos. Cette ville est la capitale de l'Etat du Plateau, où les chrétiens sont aux commandes.
Les affrontements interreligieux ont déjà fait plus de 500 morts cette année à Jos et dans sa région, mais la situation s'était calmée ces derniers temps. Les attentats de vendredi étaient les plus importants depuis la levée en mai du couvre-feu, qui avait été imposé pour la première fois en novembre 2008. AP
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