(Afriscoop 31/12/2010)
(AfriSCOOP Libreville ) — Les élus des deux chambres du parlement gabonais (Sénat et Assemblée nationale), réunis en Congrès ce mardi à Libreville ont voté le projet de révision de la constitution introduit par le gouvernement il y a quelques mois à 177 voix pour et 16 contre, a constaté le correspondant d’Afriscoop dans la capitale gabonaise.
Les 193 votants de cet après midi se sont accordés pour modifier la Constitution gabonaise introduite par le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo.
Ainsi, cette révision de la loi fondamentale porte sur 3 paragraphes et 36 articles. La modification partielle de la Constitution prise récemment par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba concerne notamment la durée de la transition (de 45 à 60 jours)
D’autre part, le nouveau texte fait état de l’élargissement du domaine d’intervention du chef de l’Etat en matière de défense nationale et le renforcement des capacités opérationnelles du président de la République en cas de troubles graves menaçant l’indépendance et l’intégrité du territoire.
La nouvelle mouture ainsi adopté par les parlementaires cet après – midi, avait été critiquée, dans sa forme, par l’opposition en l’occurrence l’Union Nationale (UN) -qui milite en faveur du retour au scrutin à deux tours pour la présidentielle, les législatives et autres élections locales- et sur le fond, jugeant cette modification inopportune et répétant qu’« elle ne permet en effet de régler aucun problème politique ».
Ainsi, au sortir de ce congrès le président Myboto Zacharie a affirmé que « cette révision ne représente rien pour nous et nous l’avons largement développé ».
Les deux chambres du parlement gabonais réunis en Congrès ce mardi 28 décembre 2010 à Libreville (Ph : Afriscoop/Anselme Lenoir)
S’adressant aux parlementaires de la majorité présidentielle lors du congrès, le président des deux groupes de l’opposition Sénat et Assemblée nationale, Zacharie Myboto, a indiqué que « ce que vous acceptez peut être retourné contre vous demain », faisant allusion notamment à l’article selon lequel " il faut résider au moins 12 mois sur le territoire national pour être candidat à la présidentielle".
Cependant, selon ce dernier la majorité présidentielle n’était pas unanime sur cette révision constitutionnelle : « il y a en effet, des transfuges de la majorité présidentielle qui ont voté contre cette révision, sans quoi nous n’aurions pas atteint 16 voix mais 11 ».
par Anselme Lenoir
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