(Le Figaro 24/12/2010)
WASHINGTON — La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exhorté à nouveau jeudi le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à renoncer "immédiatement" au pouvoir pour laisser la place à son rival Alassane Ouattara et mettre fin à la crise dans le pays.
"Le président Alassane Ouattara est le dirigeant légitimement élu et internationalement reconnu de Côté d'Ivoire. Nous renouvelons notre appel pour que le président sortant Laurent Gbagbo se retire immédiatement", a déclaré la chef de la diplomatie américaine dans un communiqué adressé au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.
Les Etats-Unis avaient déjà demandé vendredi le retrait de M. Gbagbo.
"Les droits du peuple ivoirien ne peuvent être pleinement respectés que si la démocratie peut fonctionner et si l'Etat de droit est rétabli en Côte d'Ivoire", a souligné Mme Clinton. "Les Etats-Unis se joignent à la communauté internationale pour condamner la violence grandissante, les graves violations des droits de l'homme et la détérioration de la sécurité en Côte d'Ivoire", a-t-elle ajouté.
"Nous soutenons le Conseil (des droits de l'homme de l'ONU) dans son appel à l'arrêt immédiat de la violence et d'autres exactions, et nous oeuvrerons pour que les responsables de ces violations des droits de l'homme rendent des comptes", a assuré Mme Clinton.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté par consensus jeudi à l'issue d'une session spéciale sur la Côte d'Ivoire une résolution dénonçant les "atrocités" commises après les élections de novembre.
A l'issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre en Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara a été désigné vainqueur avec 54,10% des voix face au président sortant Laurent Gbagbo par la Commission électorale indépendante.
Mais le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats, pourtant certifiés par l'ONU, et proclamé la victoire du président sortant, qui se maintient depuis au pouvoir en dépit d'un isolement croissant sur la scène internationale.
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