(Reussir 29/12/2010)
La corruption et le gaspillage constituent un sérieux handicap pour le sous-secteur de l’éducation primaire. C’est le résultat de l’enquête financée par Transparency International et qui s’est étendue sur trois ans dans trois régions du Sénégal.
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le gaspillage, les fuites et la corruption dans le secteur éducatif entravent le bon fonctionnement de l’éducation primaire. C’est l’un des grands enseignements de l’enquête financée par Transparency International et qui a débuté depuis novembre 2007. En effet, cette étude montre beaucoup de limites du système éducatif sénégalais.
« Il y a un manque de transparence dans la gestion des ressources financières, humaines et matérielles, une mauvaise gestion des fonds alloués à l’éducation primaire qui engloutit 40% du budget national », dixit le rapport. Une situation que déplore le président de l’association des parents d’élèves. Selon M. Cissé, c’est heureux que l’Etat mette 40% dans le budget de l’éducation, mais les parents d’élèves mettent beaucoup d’argent. « C’est un paradoxe, il faudrait que l’on sache où va cet argent. Il faut que les ressources soient bien utilisées », clame-t-il.
En effet, cette enquête menée dans les régions de Dakar, Diourbel et Kolda révèlent par ailleurs que les dépenses des ménages dans les écoles ne cessent d’augmenter. Selon le rapport, chaque ménage dépense en moyenne 5000 francs par mois. En termes plus clairs, les ménages prennent en charge une grande partie des frais d’entretiens des écoles, ce, en plus des frais d’inscription. Le comble est sans doute le fait qu’elles soient des ressources non quantifiables et incontrôlables, parce que variant d’un établissement à un autre. « Il faut que les parents d’élèves aient plus accès à l’information financière, parce qu’il est anormal qu’on leur fasse payer les frais d’entretien des écoles alors que tout ceci figure dans le budget », déclare Mme Diop, Iden de Dakar Plateau.
Pourtant, malgré la persistance de ces nombreuses interrogations sur le gaspillage et la corruption, il existe un dispositif juridique devant prendre en charge les plaintes des usagers pour l’accès à une éducation de qualité. Hélas, ces mécanismes sont très peu utilisés.
La Rédaction
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