Près de 2.000 enfants-soldats congolais ont été rendus à la vie civile au cours de l'année 2010, a rapporté l'agence de presse associée (APA), citant la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco).
Le chiffre de 1.867 est en baisse par rapport à l'an dernier, lorsque plus de 3.000 enfants avaient été extraits des milices et de l'armée dans le cadre du processus d'intégration des groupes armés signataires des accords de paix, rappelle l'APA (indépendante), reçue lundi à Bruxelles.
La majorité des enfants-soldats rendus à la vie civile provenait des rangs de groupes rebelles, mais un sur cinq était issu des Forces armées de la RDC (FARDC, l'armée gouvernementale). Pour le gouvernement, il s'agit exclusivement de mineurs anciennement recrutés par les milices.
Mais l'ONG Human Rights Watch (HRW) affirme que des unités issues du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP, l'ex-rébellion du général Laurent Nkunda devenue parti politique) continuaient d'enrôler des enfants. L'armée répond que ses enquêtes démentent les conclusions de l'ONG. La plupart des enfants soldats libérés en 2010 se trouvaient au Nord-Kivu (est), la province où est basé l'ex-CNDP.
Ce mouvement s'est rallié à Kinshasa début 2009 et ses combattants ont été intégrés dans l'armée, comme le général Bosco Ntaganda, qui est officiellement chargé de cette intégration. Cet officier pourtant est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants quand il était dans une milice en 2002-2003. Kinshasa refuse de l'arrêter. (belga)
7sur7.be
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