mardi 26 juin 2012

Côte d'Ivoire - Le fils de Laurent Gbagbo porte plainte pour enlèvement

(Liberation 26/06/2012)

Michel Gbagbo, fils de l'ancien président ivoirien, dépose plainte à Paris et se constitue partie civile, dénonçant les conditions de son arrestation en avril 2011 à Abidjan.
Le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu en Côte d’Ivoire, a déposé plainte lundi via son avocate à Paris, avec constitution de partie civile pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants», a-t-on appris de sources concordantes.
Michel Gbagbo, 42 ans, qui possède aussi la nationalité française, avait été arrêté avec son père le 11 avril à Abidjan, après plus de quatre mois de crise et dix jours de combats dans la capitale ivoirienne.
Détenu à Bouna, dans le nord-est du pays, pendant environ un an, il a récemment été hospitalisé à Abidjan. La justice ivoirienne l’a entendu le 1er juin pour des accusations d’infractions économiques, dont le détournement de deniers publics. La plainte, adressée au doyen des juges d’instruction de Paris a été déposée lundi, a indiqué Habiba Touré, avocate de Michel Gbagbo.
«Nous attendons de cette plainte qu’elle aboutisse à la désignation d’un juge d’instruction qui pourra mener tous les actes nécessaires visant à ce que les auteurs des faits dénoncés soient traduits devant les tribunaux», a expliqué Habiba Touré dans un communiqué.
La plainte vise l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale ivoirienne et neuf commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Crise meurtrière
Michel Gbagbo avait déjà déposé une plainte simple à Paris en novembre 2011, mais le procureur de la République avait décidé de ne pas engager de poursuites. Un dépôt de plainte avec constitution de partie civile entraîne automatiquement la saisine d’un juge d’instruction.
Fin mai, la mère française de Michel Gbagbo, Jacqueline Chamois, avait affirmé qu’il était «un prisonnier d’opinion» et elle avait demandé un «rapatriement sanitaire» pour son fils «très éprouvé».
Selon ses proches, Michel Gbagbo était jusqu'à la chute de son père enseignant et consultant pour un comité gouvernemental chargé d’organiser le retour des personnels de l’Etat dans les zones abandonnées pendant le conflit inter-ivoirien en 2002.
La Côte d’Ivoire a été plongée de décembre 2010 à avril 2011 dans une crise née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à Alassane Ouattara. La crise a fait quelque 3 000 morts.
L’ancien président est actuellement détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d'être «co-auteur indirect» de crimes contre l’humanité durant ces événements.

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R.D.C., Rwanda - Le Rwanda rejette les accusations de la RDC de soutenir les rebelles du M23

Par RFI

Le Rwanda a formellement démenti le 25 juin à l’ONU les accusations de la RDC, selon lesquelles Kigali soutient les rebelles dans l’est du pays. La ministre des Affaires étrangères rwandaises Louise Mushikiwabo parle d’une « guerre des mots » destinée à faire du Rwanda le bouc émissaire des problèmes de la RDC.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La ministre rwandaise des Affaires étrangères est venue à l’ONU dénoncer une campagne de désinformation. Le Rwanda, dit-elle, ne soutient aucun groupe armé dans l’est de la RDC et dément la présence de soldats rwandais aux côtés des rebelles du M23.
Louise Mushikiwabo affirme : « D’un côté et de l’autre de la frontière, on ne peut pas dire qui est Rwandais et qui ne l’est pas. Il y a des gens qui parlent la même langue. Trouver des gens qui parlent la langue du Rwanda dans cette partie du Congo est tout à fait normal ».
Ces accusations ont été relayées, non seulement par les diplomates congolais, mais également par l’organisation HRW, Human Rights Watch. Une guerre des mots, dit Louise Mushikiwabo, qui conduit à des actes de violence : « Dans certains médias proches du gouvernement congolais, on parle de traquer les Rwandais et tuer les Tutsis. Cela nous rappelle la rhétorique de 1994 avant le génocide et le Rwanda surveille de très près ce genre de déclarations ».
Reste ce rapport de l’ONU dans lequel un groupe d’experts dit avoir des preuves du soutien de gradés de l’armée rwandaise aux mutins de M23. Pour l’instant, la publication en a été retardée.

par RFI

Égypte : Morsi prend ses marques face à l'armée

Le Figaro 26/06/2012)

Le président nouvellement élu tente de s'imposer face aux militaires et de rétablir le Parlement dissous.
L'immense fête dont s'est enivrée dimanche soir la place Tahrir n'aura constitué qu'une courte trêve. Sitôt la liesse retombée, le président élu, Mohammed Morsi, s'est attelé lundi à la composition du futur gouvernement, qu'il a promis d'ouvrir aux diverses composantes de l'échiquier politique égyptien. Il devait ensuite se rendre au ministère de la Défense afin d'examiner avec le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) les modalités de son investiture, d'ici au 1er juillet.
Ces discussions, loin de se cantonner à de simples considérations protocolaires, portent sur le délicat partage des pouvoirs entre le président et les forces armées. Or les deux camps en présence affichent des vues diamétralement opposées en la matière.
Le CSFA, en charge de la transition depuis la chute de l'ex-raïs, a entériné il y a dix jours la dissolution du Parlement ordonnée par la justice. Il a dans la foulée publié une déclaration constitutionnelle qui borne étroitement les prérogatives du président et confie à l'armée l'exercice temporaire du pouvoir législatif, ainsi que la maîtrise des questions de défense et de sécurité intérieure. En l'absence d'un Parlement régulièrement élu, le texte prévoit enfin que Mohammed Morsi prête serment devant les magistrats de la Cour constitutionnelle - ce qui reviendrait à reconnaître l'autorité de son président, Farouk Sultan, nommé par Hosni Moubarak et réputé proche de l'armée.
Encouragés par leur victoire électorale, les Frères musulmans espèrent faire reculer les généraux, notamment en continuant d'occuper la place Tahrir. «Le président Morsi et son équipe sont en pourparlers avec le Conseil suprême des forces armées pour rétablir le Parlement élu, ainsi que sur d'autres questions», a déclaré lundi Essam Haddad, haut responsable de la confrérie. Un recours a notamment été formé dans l'espoir de faire annuler le décret prononçant la dissolution du Parlement. Il devrait être examiné ce mardi par le tribunal administratif.
Mise en garde de l'UE
Au Caire, nombre d'observateurs doutent cependant que Mohammed Morsi parvienne à faire fléchir les généraux. «Il semble que le président n'ait pas beaucoup de pouvoirs et que son élection constitue finalement un non-événement», grimace Hisham Kassem, un éditorialiste libéral. «Après tout ce qui s'est passé, on ne voit pas très bien comment les militaires pourraient reculer sur la dissolution», confirme un diplomate européen.
Mohammed Morsi, dont l'élection a été saluée lundi par une forte hausse des indices à la Bourse du Caire, a reçu des messages de félicitations venus du monde entier, ainsi que quelques mises en garde. L'UE lui a notamment rappelé la nécessité de «respecter l'État de droit et de protéger les droits de l'homme pour tous, y compris les libertés d'expression, de rassemblement, de religion et de croyance». Un message sans ambiguïté, alors que la communauté copte a accueilli avec appréhension l'élection d'un président islamiste à la tête du pays. Dimanche soir, dans sa première allocution présidentielle, Mohammed Morsi avait promis d'être «le président de tous les Égyptiens».

Envoyé spécial au Caire
Par Cyrille Louis
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Maroc - La grande corruption règne en maître au Maroc

(Le Monde 26/06/2012)

Imaginez que le chef de l'Etat français soit aussi, dans le même temps, propriétaire de la plus grosse holding privée du pays. Difficile à envisager ? Attendez, cela ne fait que commencer. Imaginez aussi que le secrétaire général de l'Elysée soit le PDG de cette holding. Imaginez que cet homme, ainsi devenu l'homme d'affaires le plus puissant de la République, possède par ailleurs une ribambelle d'entreprises en son nom propre, qui décrochent des concessions ou marchés publics à tour de bras. Inconcevable, dites vous ? Ce n'est pas fini. Imaginez maintenant que le premier ministre prévoie, par décret officiel, d'investir des millions d'euros d'argent public dans une société privée appartenant au secrétaire général de l'Elysée... Et enfin, le coup de grâce : imaginez que la société en question soit une entreprise fantôme sans locaux ni personnel et qui présente le pompon de faux chiffres en guide de plan d'affaires !
Si seulement le dixième de tout cela était vrai, le président français tomberait immédiatement, entraînant le gouvernement, voire la cinquième République dans sa chute. Mais ce qui n'est pour la France qu'une fiction invraisemblable est la réalité crue du Maroc, un pays ami et allié.
Pour ceux qui l'ignorent encore, le roi Mohammed VI est en effet l'actionnaire majoritaire du groupe SNI, qui comprend entre autres la plus grosse banque privée, le plus gros opérateur minier et la plus grosse chaine de distribution du royaume. L'homme qui dirige ce conglomérat tentaculaire, dont le chiffre d'affaires équivalait il y a quelques années à 8% du PIB, s'appelle Mounir Majidi, et il occupe en même temps la fonction de secrétaire particulier de Mohammed VI.
A ce titre, il est le plus proche collaborateur du souverain puisqu'il aménage son agenda, organise ses rencontres, filtre les informations qu'il reçoit, etc. Cette double casquette fait de M. Majidi l'homme le plus détesté par les milieux d'affaires marocains. Forcément : il leur livre, au nom du roi, une concurrence aussi impitoyable que déloyale, vu son influence démesurée sur des organismes financiers comme la Caisse de dépôt et de gestion, le ministère des finances, l'administration des impôts, etc. Mais l'homme d'affaires de la monarchie n'oublie pas ses propres intérêts. Egalement propriétaire de plusieurs entreprises opérant dans divers secteurs, M. Majidi n'hésite pas, pour défendre ses affaires personnelles, à tirer sur les leviers étatiques dont il dispose.
Révélée il y a deux semaines sur le blog de l'auteur de ces lignes, l'affaire BaySys illustre jusqu'à la caricature la mécanique implacable du "Majidi business", aujourd'hui au cœur de la corruption d'Etat au Maroc.
Ce qu'il faut en retenir : en 2010, le secrétaire particulier de Mohammed VI entre en contact avec BaySys, un équipementier aéronautique américain à la recherche d'un partenaire financier pour le tirer d'une mauvaise passe. Plutôt que sortir son propre chéquier (il en a pourtant les moyens), M. Majidi oriente l'équipementier américain vers Royal Air Maroc (RAM). C'est donc la compagnie aérienne publique qui devra débourser les quelque 25 millions d'Euros dont BaySys avait besoin, en ponctionnant l'argent du contribuable... mais non sans que M. Majidi n'en profite au passage. A cet effet, le Secrétaire particulier du roi crée en août 2010 BaySys Morocco, une coquille vide sans locaux ni personnel qu'il contrôle à 100% via deux sociétés écrans.
Quelques mois plus tard, un décret officiel du Premier ministre marocain Abbas El Fassi autorise la RAM à prendre des parts dans BaySys Morocco. Mieux encore : les prévisions qui justifient cet investissement sont particulièrement fantasques. Il est ainsi prévu que la société de M. Majidi réalise un chiffre d'affaires de 45 millions d'euros et un bénéfice net de 4,3 millions d'euros... dès sa première année d'exercice, et sans qu'aucune hypothèse de calcul n'étaye ces chiffres incroyables ! Le plus aberrant est que ces prévisions peu crédibles ont traversé, sans changement, cinq niveaux de vérification supérieurs de l'Etat marocain : la RAM elle-même, puis le ministère des Finances, la Primature, le Secrétariat général du gouvernement et enfin la Banque Centrale, qui a publié les mêmes chiffres quelques mois plus tard, tels quels, dans un document interne. Les hauts fonctionnaires marocains seraient-ils tous incompétents ? Bien sûr que non. Seulement, à partir du moment où le tout-puissant Secrétaire particulier du roi est impliqué dans une procédure, les commis de l'Etat, aussi haut placés soient-ils, signent ce qu'on leur demande de signer sans poser de questions.
Au final, l'investissement n'a pas eu lieu car l'affaire a capoté pour des raisons qui restent à éclaircir (malgré de multiples relances, les responsables de BaySys International sont restés muets). La manière dont tout cela a été goupillé, néanmoins, renseigne sur la nature réelle du régime marocain : un système où les conflits d'intérêts règnent et où le trafic d'influence bat son plein, au plus haut niveau de l'Etat et avec la complicité des autorités élues. Abbas El Fassi, chef d'un parti politique et ancien premier ministre qui a signé le décret BaySys, est aussi, incidemment, le père de Fihr El Fassi, ancien DG de l'une des sociétés de M. Majidi. La société en question, FC Com, domine le marché de l'affichage au Maroc grâce aux conditions extrêmement avantageuses accordées par les municipalités et offices publics. Salaheddine Mezouar, autre chef de parti et ancien ministre des Finances qui a cosigné le décret BaySys, est aussi un des obligés de l'entourage royal. Il a récemment été épinglé pour s'être accordé des primes mirobolantes, au prix d'un échange de faveurs avec Noureddine Bensouda, actuel trésorier général du royaume, ancien directeur des impôts et autre membre de la Cour. Et ainsi de suite...
L'année dernière, pourtant, le Maroc avait lui aussi vécu son "printemps arabe". Confronté à des manifestants réclamant la démocratie, Mohammed VI avait fait promulguer une nouvelle Constitution sensée instaurer la "bonne gouvernance" et la "reddition des comptes". Une réforme qualifiée alors d'"exemplaire" par Nicolas Sarkozy et d'"historique" par Alain Juppé. Jugez plutôt : l'article 36 du nouveau texte fondamental interdit expressément... le trafic d'influence ! un délit par ailleurs puni de 2 à 5 ans de prison par l'article 250 du code pénal marocain. Mais au Maroc, la théorie est une chose et la pratique en est une autre. Quel procureur serait assez fou pour enclencher des poursuites contre Mounir Majidi, ou en général contre les membres d'une clique couverte par le roi en personne ? Jaafar Hassoun, un juge qui s'était essayé à titiller des proches du monarque, s'est retrouvé en 2011 radié de la magistrature, interdit de se reconvertir dans le barreau et harcelé pour abandonner toute velléité de se lancer en politique.
En l'absence de contre-pouvoirs fonctionnels, la grande corruption s'épanouit librement au Maroc, face à l'apathie grandissante d'une opinion publique désabusée par tant de duplicité. Naguère rugissante, la presse indépendante n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était, vaincue par une décennie de harcèlement judiciaire et économique. M. Majidi, également le premier annonceur publicitaire du pays, a démontré sa capacité à boycotter des journaux jusqu'à les acculer à la faillite. Aujourd'hui, les titres de presse les plus courageux peuvent encore épingler des seconds couteaux comme MM. Mezouar ou Bensouda. Mais dès qu'on approche du premier cercle royal, silence général. Il est révélateur que l'affaire BaySys, alors même qu'elle "buzzait" intensément sur Internet et les réseaux sociaux (elle a même engendré le hashtag #MajidiGate sur Twitter)... n'ait pas été mentionnée par un seul journal marocain. Quant au gouvernement islamiste de Abdelilah Benkirane, élu sur la promesse de lutter contre la corruption, il est tout aussi silencieux. Et pour tout dire, simplement hors sujet.
Ahmed Benchemsi, chercheur à l'université Stanford (Etats-Unis), ex-directeur du magazine marocian "TelQuel"
Par Ahmed Benchemsi, chercheur à l'université Stanford (Etats-Unis), ex-directeur du magazine marocian "TelQuel"

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Tunisie : arguments et critiques sur l'extradition de l'ancien PM libyen (SYNTHESE)

(Xinhuanet 26/06/2012)

TUNIS -- La décision d'extrader l'ex-Premier ministre libyen M. Bagdadi Mahmoudi vers son pays "est légitime", a déclaré lundi aux médias locaux et étrangers à La Kasbah (siège du gouvernement), le ministre tunisien de la Justice M. Noureddine Bhiri.
Personne n'est à l'abri de l'erreur, mais la décision du gouvernement "est la bonne", a-t-il avoué, indiquant que le gouvernement "n'a rien à cacher" et que "l'exécutif tunisien agit selon le principe de la transparence".
Détenu depuis septembre 2011 en Tunisie, l'ancien responsable libyen a été livré en Libye sans l'aval du président tunisien qui détient, selon la présidence de la République, la prérogative de signer le décret de cette extradition.
Ainsi, le chef d'Etat tunisien a décidé de soumettre à l'Assemblée constituante ce qu'il a qualifié de "transgression de ses prérogatives" afin de prendre les dispositions qui s'imposent suivant la loi portant sur l'organisation provisoire des autorités publiques, d'après une déclaration de la présidence de la République tunisienne.
Bien que les relations entre les institutions d'Etat tunisien soient "amicales", les propos avancés par la présidence de la République prouvent "un profond désaccord entre Carthage ( présidence) et La Kasbah (gouvernement) au sujet de l'extradition de Bagdadi Mahmoudi", a affirmé M. Bhiri.
"L'extradition de l'ancien Premier ministre libyen est une décision illégitime, prise de manière unilatérale et sans concertation entre les trois présidences (gouvernement, présidence et Constituante) et sans l'accord et la signature du Président de la République", a indiqué le porte-parole de la présidence tunisienne M. Adnen Monser suite à l'extradition dimanche matin de Mahmoudi.
M. Monser a argumenté, dans un communiqué, que "la remise de Mahmoudi aux autorités libyennes relève de la politique étrangère de la Tunisie plus que du domaine de la magistrature".
La politique étrangère, a-t-il précisé, "relève des prérogatives de la présidence de la République et en cas de litige, il convient de consulter la Constituante".
Cette hypothèse a été ripostée par le porte-parole du gouvernement tunisien M. Samir Dilou, révélant que "la remise de Mahmoudi dimanche aux autorités libyennes ne constituent en fait qu'une opération technique, administrative et judiciaire, en exécution d'une décision de justice, approuvée à la majorité absolue au Conseil des ministres".
La décision d'extradition, a-t-il ajouté lundi lors d'une conférence de presse, a eu lieu en conformité avec les dispositions du Code des Procédures Pénales et que "cette approbation par le gouvernement de Jebali va dans le même sens que celle prise par le gouvernement précédent".
Toutefois, la "Troïka" (coalition tripartie au pouvoir) avait convenu auparavant de livrer Bagdadi Mahmoudi après l'organisation des élections libyennes et la garantie de toutes les conditions d' un procès équitable à l'accusé, toujours selon le porte-parole de la présidence tunisienne.
Suite à la livraison de Mahmoudi au gouvernement de transition libyen, la présidence tunisienne a imputé au Premier ministre M. Hamadi Jebali – qui a signé l'extradition – "l'entière responsabilité de tout ce qui peut arriver à Mahmoudi et des répercussions qui peuvent en découler sur la Troïka", a prévenu M. Monser.
Les réactions suites à l'extradition de Bagdadi Mahmoudi ont pris de l'ampleur du côté de l'opposition, de la société civile, voire même de parties appartenant à la coalition au pouvoir en Tunisie.
Selon Ahmed Najib Chebbi, du parti "Al-Joumhouri" (Le Républicain), "l'équilibre gouvernemental risque d'être menacé suite à l'extradition de Bagdadi Mahmoudi aux autorités libyennes".
La "crise au sommet de la Troïka", a-t-il déclaré à la presse, s'est amplifiée pour affecter l'institution du pouvoir en Tunisie à la lumière de la déclaration publiée par la présidence de la République suite à la décision d'extradition de Mahmoudi, qui demeure une "pure transaction financière".
Des observateurs étrangers ont également exprimé leur étonnement de la décision de livrer M. Mahmoudi par les autorités tunisiennes, à même d'appeler le Président Marzouki à démissionner de son poste.
"La Tunisie a précipité l'extradition de l'ancien Premier- ministre libyen et ce malgré l'opposition du président Marzouki", s'est exprimé lundi Abdelbari Atwan, le rédacteur en chef du quotidien arabe "Al-qods Al-Arabi" (journal qui diffuse de Londres) .
Etant l'une des figures principales défendant les droits de l' Homme, Moncef Marzouki "devrait démissionner en signe de protestation d'avoir été dépassé et d'avoir permis l'extradition de Bagdadi Mahmoudi", a indiqué M. Atwan.
Ce dernier a également exprimé son étonnement du fait qu'"un gouvernement élu par le peuple a cédé au chantage d'un gouvernement transitoire qui n'a aucune légitimité", tout en précisant que les révolutionnaires de Zintène (Libye) "ont carrément refusé de livrer Seïf El-Islam Kadafi au gouvernement libyen".

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CRISE AU NORD MALI: l’Algérie fait le service minimum

(Le Pays 26/06/2012)

L’Algérie ne cesse d’étonner par ses positions sur la résolution de la crise au Nord Mali. Après avoir signifié à la communauté internationale qu’elle n’enverrait pas de soldats au Mali pour combattre les rebelles touaregs, elle vient de renforcer le camp de ceux qui estiment que la négociation est la meilleure voie pour mettre fin à la crise.
En effet, son ministre des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, a réaffirmé le 24 juin dernier, son attachement à une solution politique négociée de la crise au Nord Mali. On aurait compris cette position si elle venait d’un Etat qui n’a jamais eu affaire aux groupes rebelles ou terroristes et qui ne fait pas partie des pays du champ. Mais l’Algérie, on le sait, figure parmi ces pays. Mieux, elle a combattu avec le fer et le feu, les terroristes et a réussi à les chasser vers d’autres pays dont le Mali. C’est dire qu’elle connaît suffisamment la dangerosité de ces groupes et les méthodes à employer pour les neutraliser.
Pourquoi donc freiner des quatre fers alors qu’elle constitue la puissance régionale qui a, non seulement les hommes, mais aussi les moyens, pour réduire au silence ces islamistes qui continuent à passer au laminoir les populations du Nord Mali ? Le fait que ces terroristes retiennent en otage son Consul et son personnel peut , certes, freiner l’élan d’Alger. Cependant, cela ne devrait pas justifier cette mollesse dont le pays de Bouteflika fait montre. On sait également que l’Algérie n’a jamais cautionné la présence d’une puissance étrangère, notamment française dans la sous-région. Mais encore une fois, ces raisons ne devraient aucunement expliquer l’attitude de l’Algérie. Au-delà du devoir d’assistance à un peuple en danger, elle devrait savoir qu’elle a un devoir d’implication active dans la résolution de la crise au Nord Mali.
A vrai dire, cette frilosité de l’Algérie est contraire à ses méthodes internes de lutte contre les groupes armés. Car elle continue d’user de la méthode forte pour empêcher toute velléité de prise d’armes pour revendiquer quoi que ce soit. Ceux qui contrôlent mal leur montée d’adrénaline sont envoyés ad patres ou dans les meilleurs des cas, jetés en prison sans autre forme de procès. Comment comprendre qu’après avoir endigué le terrorisme chez elle par la manière forte, l’Algérie rechigne aujourd’hui à combattre les mêmes terroristes par les armes ? Un adage africain enseigne que lorsque la case du voisin brûle, il faut lui apporter secours.
Manifestement, le pays de Abdelaziz Bouteflika ne semble pas cautionner cet enseignement. Après avoir réussi à sécuriser ses frontières, il se préoccupe peu du sort de ses voisins. Que s’est-il donc passé pour que l’Algérie adopte une position qui tranche avec ses habitudes ? Ce n’est un secret pour personne, sous le règne du président malien déchu, Amadou Toumani Touré (ATT), l’Algérie était à l’avant-garde de la lutte anti-terroriste. L’on se souvient également de la position ferme qu’elle avait adoptée, avec la Mauritanie, sur les prises d’otages.
Pas de négociation, pas de rançon, avait-elle suggéré. Les chefs d’état-major des armées des pays du champ se rencontraient régulièrement à Alger pour élaborer des stratégies militaires aux fins d’anéantir les ambitions de ces groupes terroristes. Puis, voilà que subitement, l’Algérie se contente, aujourd’hui, d’un service minimum. En tout cas, la position d’Alger renforce celle du médiateur et de Bamako, qui ne jurent que par le dialogue. Jusqu’à quand ?

Dabadi ZOUMBARA
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Le Kenya cherche à embrasser une utilisation sûre de l'énergie atomique

(Xinhuanet 26/06/2012)

Le Kenya va rejoindre le reste du monde en embrassant l'utilisation sécuritaire de l'énergie atomique dans le cadre des efforts du gouvernement pour répondre aux besoins énergétiques croissants.
Le ministre de l'enseignement supérieur le professeur Margret Kamar a déclaré lundi qu'un projet de loi pour rendre opérationnel le même était à l'horizon pour assurer plus d'énergie afin de propulser le Kenya vers achèvement de la mise en oeuvre de la Vision 2030.
"Le Kenya a besoin de près de 12 fois le montant de son approvisionnement énergétique actuel pour atteindre sa vision de 2030. Nous développons un projet de loi qui s'il est adopté, cela conduira à la création d'une Commission de l'énergie atomique, un Conseil d'électricité nucléaire et une recherche sur l'énergie atomique responsables de l'Institut de régulation, la promotion et de recherche pour l'énergie nucléaire", a déclaré Mme Kamar.
Le ministre s'exprimait lorsqu'elle a officiellement ouvert le 23 Accord régional de coopération africaine pour la réunion du groupe de recherche à Mombasa qui a réuni près de 100 participants de la région.
Mme Kamar dit que l'énergie atomique était utile pour la croissance de divers secteurs économiques parmi eux l'agriculture et la santé avec le traitement du cancer cité comme l'une des réalisations de l'énergie atomique qui joue un rôle capital.

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Centrafrique: un site d'uranium d'Areva attaqué par des rebelles

(Le Télégramme 26/06/2012)

Des rebelles ont attaqué et pillé le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Un porte-parole au siège parisien d'Areva a estimé qu'il s'agissait d'une opération de pillage, lors de laquelle «il y a eu un vol de nourriture et de matériel informatique», ajoutant que «personne n'a été menacé et il n'y a pas eu de blessés». Selon un premier bilan officiel, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite, dimanche, mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs, selon une source militaire anonyme.
Deuxième attaque en deux ans
C'est la deuxième fois en deux ans qu'un site du géant du nucléaire est attaqué en Afrique, après une prise d'otages en septembre2010 au Niger. Sept collaborateurs d'Areva avaient été enlevés par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'uranium d'Arlit au Niger. Quatre d'entre eux sont encore otages du groupe islamiste.
Le pays, proie des groupes armés
Selon une source militaire, les assaillants «seraient des hommes de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) dugénéralBaba Laddé». Le FPR, venu du Tchad, sévit en Centrafrique depuis 2008. Malgré un processus de paix entamé en 2008 avec la plupart des rébellions importantes du pays qui ont déposé les armes, la Centrafrique reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers.

26 juin 2012
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Ouganda : deux hameaux ensevelis par un glissement de terrain

(Le Monde 26/06/2012)

Deux hameaux, constitués d'au moins 15 habitations, ont été totalement ensevelis lundi 25 juin par un glissement de terrain consécutif à de fortes pluies dans l'est de l'Ouganda, a annoncé la Croix-Rouge, sans fournir de bilan dans l'immédiat.
Environ 160 personnes vivaient dans ces deux hameaux, selon les estimations de la Croix-Rouge, mais les sauveteurs arrivés sur le site ne savaient pas combien de personnes étaient sur les lieux au moment de la catastrophe. "Nous savons qu'au moins 15 maisons ont été ensevelies, mais nous ne savons pas combien de personnes se trouvaient à l'intérieur", a déclaré à l'AFP Catherine Ntabadde, une porte-parole de la Croix-Rouge.
UNE ZONE RÉGULIÈREMENT MENACÉE
Le glissement de terrain a enseveli lundi vers 14 heures (13 heures, heure française) les hameaux de Namaga et de Bunakasal, dans le district montagneux de Bududa, situé à environ 275 kilomètres au nord-est de Kampala et proche de la frontière du Kenya. En mars 2010, au moins 300 personnes avaient péri dans une coulée de boue qui avait enseveli trois villages, dans ce même district de Bududa.
Après cette catastrophe, l'Ouganda avait indiqué envisager de déplacer et reloger 500 000 personnes vivant dans des zones menacées par les glissements de terrain, dont 300 000 dans cette région de l'est du pays et 200 000 dans l'ouest du pays. En août 2011, 29 personnes avaient péri dans une coulée de boue qui avait ravagé un village d'un autre district de l'est du pays.

Le Monde.fr avec AFP
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Tunisie - Sept ans de prison en Tunisie pour des caricatures de Mahomet

(Le Nouvel Observateur 26/06/2012)

TUNIS (Reuters) - La justice tunisienne a confirmé lundi en appel la condamnation à sept ans de prison d'un jeune Tunisien qui avait mis en ligne sur Facebook des caricatures du prophète Mahomet.
Jabeur Mejri a été condamné le 28 mars dernier pour trouble à l'ordre public et atteinte à la morale, un jugement confirmé par la cour d'appel de Monastir.
Un autre prévenu, Ghazi Beji, a été condamné par contumace.
L'avocate de Jabeur Mejri a critiqué le verdict qui montre à ses yeux que la justice tunisienne reste inféodée au politique, dix-huit mois après la "révolution de jasmin" qui a provoqué la chute du président Zine Ben Ali en janvier 2011.
"C'est une peine très sévère qui suggère que la justice tunisienne ne s'est toujours pas débarrassée des ingérences politiques", a déclaré Bochra Belhaj Hmida à Reuters.
"C'est injuste et cela anéantit la vie d'un jeune chômeur. Le juge n'a fait preuve d'aucune indulgence", a-t-elle dit.
Berceau du "printemps arabe", la Tunisie est aujourd'hui gouvernée par les islamistes d'Ennahda, ce qui crée des tensions avec la partie laïque de la population qui redoute de voir se réduire les libertés publiques.
Le gouvernement affirme qu'il est de son devoir de défendre la décence publique, mais ses détracteurs laïques estiment qu'il utilise le système judiciaire pour sanctionner ceux qui ne suivraient pas sa ligne religieuse orthodoxe.
Il y a deux semaines, les salafistes, défenseurs d'une ligne ultraorthodoxe, ont déclenché des émeutes pour protester contre une exposition d'art contemporaine jugée offensante pour l'islam.
En mai, le directeur de la chaîne de télévision privée Nessma, Nabil Karoui, a écopé d'une amende pour avoir diffusé le film de la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi "Persepolis" dans lequel figure une représentation de Dieu, ce qu'interdit l'islam.

Zoubeir Souissi et Lin Noueihed; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
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R.D.C. - Guerre dans l’Est : appel à la mobilisation générale

(Le Potentiel 26/06/2012)

La République démocratique du Congo est de nouveau en guerre. Ses ennemis sont connus. Ils ont été nommés, en premier lieu par les Nations unies, et par la suite, par Human Rights Watch. Derrière le M23, il y a notamment le Rwanda, armé par toutes les puissances étrangères qui ont juré de faire disparaître la RDC dans ses frontières de 1960. Autant dire que le pays est en danger. Une mobilisation générale est plus qu’urgente. N’est-il pas temps de mettre fin à nos infantiles querelles byzantines pour unir toutes les forces en vue de barrer la route aux ennemis. L’initiation à la nouvelle citoyenneté passe principalement par là.
Après avoir conquis en 1960 son indépendance politique en accédant à la souveraineté nationale et internationale, la République démocratique du Congo doit aujourd’hui lutter pour sa survie en tant que Nation. En effet, par l’immensité de ses ressources naturelles et l’étendue de son territoire, la RDC a attiré la convoitise de diverses puissances étrangères qui utilisent actuellement ses voisins – elle en compte neuf – pour la déstabiliser. Les guerres récurrentes dans sa partie Est trouvent son origine dans l’exploitation illégale des ressources naturelles enfouies dans le sous-sol congolais. Les voisins tels que le Rwanda et l’Ouganda sont utilisés comme bras armé pour faire prospérer cette entreprise macabre. Depuis 1996, ces pays multiplient des incursions, instrumentalisant des Congolais.
Tout récemment, un rapport interne de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a formellement chargé le Rwanda sur son implication avérée aux côtés des rebelles du M23, ce mouvement rebelle créé début mai par des mutins issus des rangs de l’ex-CNDP. Ce mouvement rebelle est armé, preuves à l’appui, par le Rwanda suivant les enquêtes conjointes menées en présence de la Monusco. Dans ses revendications, le M23 réclame, comme pour dissiper ses vraies motivations, l’application de l’accord de mars 2009 signé à Goma entre le Gouvernement et différents groupes armés disséminés dans l’Est, dont le CNDP. Comble de la diversion, le M23 en appellerait également «à la vérité des urnes». Mais, dans le fonds, il n’en est rien. Les mobiles, les vrais, qui ont poussé les éléments du M23 à se mutiner dans un premier temps des Forces armées de la RDC pour, par la suite, se muer à un mouvement rebelle, sont ailleurs. Le M23 joue sa partition qui tient à une seule logique : celle de la balkanisation de la République démocratique du Congo. Mais si les tireurs des ficelles ne se recrutent pas forcément à Kigali, le Rwanda est une marionnette, guidée par des mains invisibles qui l’arme, voilant superbement toutes les résolutions de l’ONU. Un sous-traitant de la question congolaise pour le compte des forces occultes tapies dans l’ombre. Tout ce soutien ne vise qu’une chose : affaiblir davantage la RDC jusqu’à la condamner à la partition.
Le modus operandi de ceux qui ont juré d’effacer la RDC dans ses frontières de 1960 se retrouve à travers le concept de la «théorie de chaos». Il s’agit de manière plus simple d’effacer dans l’imaginaire collectif des Congolais, particulièrement ceux de l’Est, la présence de l’Etat. Au bout de parcours, désemparé et ne sachant plus par quel saint se vouer, une solution leur sera alors proposée : celle de se séparer du reste de la RDC. Déjà, au niveau des postes frontaliers à Gisenyi, la traversée est gratuite pour les détenteurs des cartes d’électeurs délivrées à Goma, rapportent des voyageurs en provenance de ce coin de la République. Les défenseurs de la balkanisation n’ont donc pas désarmé.
Après l’échec de toutes les tentatives menées jusqu’alors pour démanteler la RDC, ils ont changé de tactique. C’est dire que le pays est une fois de plus en danger. C’est le moment pour les Congolais de tous les bords de se lever pour barrer la route aux puissances étrangères qui travaillent pour la balkanisation de son pays.
S’inspirer de l’hymne national
Déjà en 1960, les pères fondateurs de la RDC ont vu le danger venir. Dans l’hymne national, un appel à la mobilisation est clairement énoncé, invitant les Congolais à s’unir comme plus jamais pour sauver la patrie. Le message véhiculé traduit toute l’émotion du peuple congolais en quête permanente de son identité : «Dressons nos fronts longtemps courbés. Et pour de bon, prenons le plus l’élan dans la paix».
Avec le refus clairement formulé par les Etats-Unis concernant la publication par le Conseil de sécurité des Nations unies du rapport rendant compte du soutien du Rwanda aux rebelles du M23, les Congolais commencent à découvrir ses amis et ennemis, en même temps. N’est-il pas temps de séparer le bon grain de l’ivraie en prenant conscience de notre survie en tant que peuple souverain.
N’est-il pas aussi temps de taire nos divergences en mettant en avant le seul intérêt de la patrie, en voie d’éclatement ? Jusques à quand demeurera-t-on dans la distraction en feignant de ne pas voir la réalité en face ?
Le peuple congolais doit se mobiliser comme un seul homme pour empêcher à tous ces fossoyeurs de réaliser leur projet macabre. Comme en août 1998, lors de l’invasion de Kinshasa par des troupes rebelles venues de l’Est, après une opération commando à Kitona, le peuple congolais doit se lever avec un même élan pour se libérer de la servitude savamment orchestrée à partir de l’Est. C’est à cette seule condition qu’il sera enfin à mesure de «bâtir dans la paix un pays plus beau qu’avant», comme le lui rappelle si bien son hymne nationale.
Le front intérieur
Dans cette dynamique, les divisions du genre Majorité-Opposition-Société civile, droite-gauche, mukongo-muluba-muswahili-mungala, Est-Ouest, Nord-Sud,…, n’ont plus de raison d’être. L’heure a sonné pour qu’un front intérieur soit formé autour de l’idéal de la protection de la Nation qui est menacée. Les révélations faites par le président Kagame sont un signal fort sur la perception de la fragilité de nos institutions à l’étranger, au point que pour arrêter un général régulièrement nommé au sein de l’armée, Bosco Ntaganda, le point de vue du Rwanda est requis. La réappropriation de la souveraineté passe ainsi par la mise en place de ce front intérieur en taisant des ambitions personnelles pour l’intérêt de la Nation. La recherche d’un minimum de consensus sur la question de l’Est constitue une préoccupation majeure. Une forte dose de patriotisme est indispensable pour réaliser pareil objectif.

Par Le Potentiel
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Cameroun : Paul Biya fixe les règles de passation des marchés publics

(Agence Ecofin 26/06/2012)

(Agence Ecofin) - Le président de la République Paul Biya a signé le 19 juin 2012, une circulaire précisant les modalités de passation, de contrôle et d’exécution des marchés publics. Ce texte qui constitue une réforme, selon Paul Biya, vise à accroître la transparence dans ce secteur, à réduire les délais de passation des marchés publics, à rendre les contrôles plus efficaces et à assurer la qualité des ouvrages réalisés par l'Etat et ses démembrements.
Plusieurs réformes sont à noter dans cette circulaire. Elle met un point d’honneur sur les pouvoirs du ministère des marchés publics, qui devient la plaque tournante du système. L’attribution des marchés de gré à gré qui relevait jusqu’ici de la compétence du Premier ministre revient désormais au ministère en charge des Marchés publics. Cette procédure doit demeurer exceptionnelle. « Elle n'est possible que dans l'un des cas limitatifs prescrits par le code des marchés publics. C'est dans ce cadre exclusif que le ministre des Marchés publics peut procéder à la passation d'un marché de gré à gré, notamment pour ceux relevant de la compétence des commissions centrales », indique la circulaire du président de la République. Ce ministère doit s’assurer que tous les projets de routes, de bâtiments, d’équipements collectifs et autres infrastructures soient précédés des études géotechniques.
Contrôle
C’est toujours le ministère en charge des Marchés publics, en collaboration avec les administrations bénéficiaires, qui détient les pleins pouvoirs en matière de contrôle et de suivi des marchés publics. Selon cette circulaire, «le ministère en charge des Marchés publics est compétent pour le contrôle sur le terrain de l'exécution des marchés publics en cours de réalisation ou de démarrage qu'il s'agisse des approvisionnements, études, audits, maîtrises d'œuvres complètes ou partielles de routes, de bâtiments ou des équipements collectifs et autres projets structurants, tel que prévu par les dispositions sus-évoquées». La transmission par le contractant des documents de paiement des prestations est donc subordonnée au visa préalable du ministre en charge des Marchés publics qui émet son avis dans un délai de trois jours. C’est toujours ce département ministériel qui procède,
avec le concours de ses services compétents, à des contrôles inopinés des marchés en cours d'exécution, en vue notamment de s'assurer du respect des clauses du marché et effectue des contrôles a posteriori pour analyser le comportement des ouvrages réalisés.
Lettres-commandes
Un accent est aussi mis dans les délais de passation de marchés dans cette circulaire. «La commission de passation des marchés publics dispose d'un délai maximal de 21 jours, à compter de la date d'ouverture des offres, pour formuler sa proposition d'attribution, y compris les délais accordés à la sous-com­mission pour l'analyse des offres», précise le président. Le délai d'analyse des offres techniques et financières, quant à lui, est fixé à 7 jours maximum. L'ouverture des offres s'effectue en un temps. Le délai est de 10 jours lorsque cette ouverture intervient en deux temps, quelque soient l'importance et la nature du projet, objet de la consultation. Dans le cas d'une procédure d'urgence, le délai est ramené à 5 jours, précise le texte présidentiel.
Autre innovation, le relèvement du plafond des lettres-commandes qui passe de 5 millions à 50 millions de FCfa. De quoi donner un large champ d’action aux Dg et chefs de départements ministériels. Explications de Paul Biya : «Le relèvement du plafond des lettres-commandes à
50 millions de FCfa a pour objectif, d'une part, d'éviter un engorgement du ministère en charge des Mar­chés publics, susceptible de constituer une source de lenteur et d'inefficacité dans la mise en œuvre des projets retenus ; et, d'autre part, d'éviter le blocage des activités quotidiennes ou courantes des départements ministériels, pour lesquelles les ministres devraient pouvoir recourir,
soit aux bons de commande, soit aux lettres-commandes».
L’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), reste, selon Paul Biya, le surveillant et le facilitateur du système des marchés publics.

B-O.D.
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Le Congo admis au sein du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR)

(Xinhuanet 26/06/2012)

BRAZZAVILLE -- La République du Congo vient d'être admise au sein du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR) joindre à plus de 30 gouvernements et partenaires des compagnies engagés dans la réduction du torchage des gaz au niveau minimal à travers le monde, a annoncée lundi la représentation de la Banque mondiale au Congo.
"Nous souhaitons la bienvenue à la République du Congo au sein du partenariat du GGFR et espérons travailler avec elle en vue de mieux réduire la perte des ressources d'énergies précieuses qui peuvent être utilisées dans des projets plus productifs", a déclaré Sylvie Dossou Kouame, Représentante de la Banque mondiale au Congo.
"En s'associant à ces efforts internationaux, la république du Congo montre par là un leadership et un engagement forts dans l' amélioration de l'efficacité de l'énergie et la réduction des émissions associées à la production du pétrole", a-t-elle poursuivit.
La réception du Congo comme nouveau membre dans le GGFR dans le monde a été prononcée le 13 juin dernier par la campagne internationale visant l'amélioration de l'efficacité de l'énergie et la réduction de l'émission des gaz à effets de serre conduite par la Banque mondiale
En intégrant ce partenariat, la République du Congo rallie le groupe des pays africains auquel figurent déjà l'Angola, le Cameroun, le Gabon.
Le partenariat sous l'égide de la Banque mondiale entre les pays et les compagnies producteurs de pétrole favorise le partenariat public-privé en vue de réduire la perte de gaz qui produit des effets néfastes sur l'environnement.
Le torchage des gaz était estimé en 2011, au niveau mondial, à 140 milliards de mètres cubes, ce qui représente plus de la consommation de gaz naturel en Afrique, équivaut au moins à 360 millions de tonnes des émissions de gaz à effet de serre.
L'élimination de ces émissions de gaz par année est comparable au nombre de 70 millions de voitures mises hors de la circulation. Les plus grands pays qui torchent les gaz sont la Russie, le Nigéria, l'Iran et l'Irak.
La République du Congo produit approximativement 300.000 barils par jour. Selon les estimations par satellite en 2010, le volume de gaz torchés au Congo avoisine 1,8 milliards de mètres cubes par année, soit l'équivalent de 10 pour cent de la production pétrolière.
"Nous sommes conscients du défi majeur que représente la réduction des gaz torchés et le déchargement, c'est pourquoi le Ministère des Hydrocarbures et d'autres agences ont mis en place des actions variées en vue d'augmenter l'utilisation des gaz associés," a déclaré le ministre congolais des hydrocarbures, André Raphaël Loemba.
D'après lui, la participation de la République du Congo dans le partenariat GGFR est une étape clé dans l'accroissement des efforts sur la réduction des gaz torchés à travers la coopération internationale qui exige la maitrise de la question du torchage.
Au Congo, les compagnies pétrolières qui opèrent dans le pays ont, en partenariat avec le gouvernement, réalisé des progrès en matière de réduction des gaz torchés. L'un des grands projets réalisés a été la mise en uvre d'une solution intégrée sur le torchage des gaz du gisement de pétrole de MBoundi qui utilise les gaz associés dans la production de l'électricité à Djeno et à la Centrale Electrique du Congo (CEC), à Pointe-Noire.
Cette initiative n'a pas seulement réduit d'importantes émissions de gaz à effet de serre mais a également fourni de l' électricité à des milliers de personnes.
Les gaz associés provenant de la production pétrolière sont souvent récupérés et utilisés dans les infrastructures de production ou commercialisés chaque fois que cela est possible. Dans plusieurs pays, néanmoins, il existe des obstacles sérieux, s' agissant de l'utilisation des gaz associés, y compris le manque, ou l'accès aux infrastructures adéquates, aux marchés nationaux de gaz solides ou aux réglementations et politiques efficaces.
Selon le Coordonnateur pour l'Afrique au niveau de la Banque mondiale, Hooman Farnejad, grâce à cette coopération, beaucoup plus de résultats pourraient être atteint au grand profit du peuple congolais.

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Côte d'Ivoire : le PM appelle à juguler les conflits fonciers

(Xinhuanet 26/06/2012)

YAMOUSSOUKRO -- Le Premier ministre ivoirien Jeannot Ahoussou Kouadio a insisté lundi à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) sur l'importance de juguler la question foncière pour circonscrire les conflits récurrents afférant.
"La question du foncier, tant dans son aspect rural que sous sa forme urbaine, est une problématique essentielle au coeur de l'histoire et de la vie de notre pays et l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de circonscrire au mieux les conflits récurrents autour de la question foncière", a déclaré le Premier ministre à l'ouverture d'un séminaire gouvernemental sur le foncier.
Il a souligné que ces conflits "servent bien souvent de terreaux à des crises majeures" dans différentes régions de la Côte d'Ivoire.
Jeannot Ahoussou Kouadio a appelé à "sortir définitivement de l'insécurité juridique qui entoure les procédures liées à la gestion du foncier".
"J'insiste donc sur la nécessité urgente pour le gouvernement de prendre résolument et courageusement en charge le problème du foncier, condition nécessaire, à la fois pour un développement durable et pour la paix et la cohésion dans notre pays", a-t-il martelé.
Il a relevé que "la pratique sur le terrain laisse apparaître la survivance d'un droit coutumier qui, en certains de ses aspects, est parfois aux antipodes du droit foncier moderne" sans compter " certaines faiblesses graves" de l'administration qui font le lit de "pratiques malsaines".
Le Premier ministre pense que la loi de 1998 relative au domaine foncier rural constitue une "base consensuelle" d'approche de la question foncière.
Il a suggéré une relecture des textes et des procédures en vigueur, à l'effet de les réviser, si nécessaire, et de les appliquer rigoureusement.
"Il nous faut faire preuve d'engagement, de courage et de réalisme pour sortir une fois pour toute, la Côte d'Ivoire du cycle des conflits fonciers, porteur des germes de la division et de la violence dont a souffert notre pays", a-t-il invité.
La question foncière est au coeur de nombreux conflits communautaires exacerbés ces dix dernières années par la crise militaro-politique qu'a connue la Côte d'Ivoire, notamment dans la zone forestière de l'ouest du pays où les affrontements liés au foncier rural sont récurrents.
Onze thèmes présentés par les ministères concernés par la question foncière meublent le séminaire d'une journée.

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R.D.C. - L'UE s'inquiète de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'est de la RDC

(Xinhuanet 26/06/2012)

BRUXELLES -- L'Union européenne (UE) a indiqué lundi qu'elle suivait avec préoccupation la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Une déclaration à cet égard a été faite par les ministres des Affaires étrangères de l' UE, qui ont tenu une réunion lundi à Luxembourg.
Condamnant la mutinerie et la reprise des combats dans la province du nord Kivu, l' UE appelle tous les pays de la région à coopérer activement avec les autorités congolaises en vue de démobiliser le groupe M23 et tous les autres groupes armés, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion.
L' UE a également exprimé ses inquiétudes sur les récentes informations faisant état d' un soutien extérieur aux mutins en contravention avec le régime des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies.
L' UE enjoint les partenaires de la région, en particulier la RDC et le Rwanda, à poursuivre le dialogue et ce afin de mettre fin au plus vite à la violence et établir une solution politique durable.
Elle appelle également tous les acteurs, y compris les groupes armés, à tout mettre en oeuvre pour protéger les populations et permettre l' accès de l' aide humanitaire.
Parallèlement, l'UE encourage la Mission de l' ONU en RDC (MONUSCO) à poursuivre les efforts de stabilisation qui relèvent de son mandat, en particulier en ce qui concerne la protection des populations civiles.
Elle rappelle également son engagement pour promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans la région, y compris au travers du travail effectué notamment par les instruments européens dans le domaine clé de la réforme du secteur de sécurité.
Les violences dans la province du Nord-Kivu ont poussé plus de 40.000 civils à fuir leur foyer pour la seule période du 10 au 20 mai 2012.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) appelle à une intervention extérieure pour apporter une aide alimentaire aussi bien aux personnes dééplacées à l' intérieur du pays qu' à ceux qui trouvent refuge au Rwanda et en Ouganda.

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Togo : perspective d'un mécanisme national de veille contre la torture (PAPIER D'ANGLE)

(Xinhuanet 26/06/2012)

LOME -- Le Togo se prépare à se doter d'un mécanisme national de prévention de la torture (MNP) avec plein- pouvoir de visites inopinées régulièrement effectuées dans les lieux de détention à travers ce pays où des organisations fustigent des traitements dégradants.
Pour la cause, différents acteurs impliqués dans la protection des droits de l'homme au Togo ont ouvert, lundi à Lomé, un atelier de réflexion de deux jours qui donnera les contours de ce mécanisme de veille, alors que des cas de tortures allégués dans une affaire de tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat en 2009 continuent d'être le chou-gras des organisations de la société civile et de défrayer les chroniques.
L'atelier est initié par la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) et a obtenu l'appui du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies au Droits de l'Homme (HCDH) au Togo. C'est à cette Commission nationale que sera rattachée le MNP qui aura plein pouvoir de faire des visites inopinées régulièrement dans tous les lieux de détention et d'avoir des entretiens individuels privés avec les détenus.
L'atelier de réflexion se tient près d'un mois après une mission d'évaluation, au mois de mai dernier, d'une délégation de l'Institut Boltzmann des Droits Humains de Vienne (Autriche) sur les progrès effectués par le Togo depuis 2007, après une mission d'enquête effectuée par le Rapporteur Spécial de la Torture des Nations Unies, M. Manfred Nowak.
Le mois dernier, la mission de l'Institut est inscrite dans un projet dénommé "Atlas de la Torture" et visait à identifier les " améliorations et obstacles en relation à la prévention de la torture et aux conditions de détention" au Togo.
Elle conclut qu'il y a des "progrès accomplis" dans la mise en oeuvre des recommandations de 2007 avec notamment l'abolition par le Togo de la peine de mort en 2009, la ratification du Protocol Facultatif à la Convention contre la Torture (OPCAT) en 2010 et " l'engagement politique démontré aux Nations Unies et auprès de la communauté internationale à résoudre à la racine les problèmes de torture et de conditions inhumaines de détention en prison".
Elle a également noté des manquements surtout l'absence du Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP) et a alors exhorté le gouvernement togolais à sa mise sur pied après qu'il eut ratifié l'OPCAT et pris des obligations internationales à cet effet.
La Mission avait proposé au gouvernement togolais de rattacher le MNP à la CNDH avec création de deux sous-commissions régionales au minimum composées de personnes de différentes secteurs socioprofessionnels (avocats, médecins, psychologues) pour servir de mécanismes national de prévention.
Selon la mission de l'Institut Boltzmann des Droits Humains de Vienne, inscrite dans le cadre du projet Atlas de la Torture et soutenu par l'Union européenne, la structure de ce nouveau mécanisme doit être développée par un "processus inclusif" et doit se conformer à des directives pour établir un MNP opérationnel au plus tard début 2013.
Pour la ministre des Droits de l'homme, Mme Rita Doris Wilson - De Souza, qui salue l'avènement prochain du MNP à l'ouverture de l'atelier lundi, "le Togo s'est résolument engagé sur la voie qui mène à l'édification de l'Etat de droit et l'enracinement de la démocratie et des droits de l'homme".
A son avis, le respect de l'interdiction de toutes formes de mauvais traitement dépend de l'existence d'un environnement favorable qui garantisse le respect de la primauté du droit et de la dignité humaine.
Un tel environnement est "caractérisé par plusieurs éléments interdépendants dont le principal est la volonté politique qui ne fait l'ombre d'aucun doute car en 2004 le Togo a signé son rapport initial sur la torture au comité contre la torture et accueilli en 2007 la visite du rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture", a souligné la ministre des Droits de l'homme, Mme Rita Doris Wilson De Souza.

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mardi 12 juin 2012

Egypte: la santé d'Hosni Moubarak est-elle instrumentalisée?

(L'Express 12/06/2012) L'état de santé de l'ancien président égyptien s'est détérioré depuis sa condamnation à la perpétuité, le 2 juin. Dans un climat tendu à la veille du second tour de la présidentielle, de nombreux Egyptiens s'interrogent sur cette coïncidence, et critiquent le traitement de faveur dont il a bénéficié.
L'état de santé de l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, s'est détérioré depuis sa condamnation à la perpétuité. Les polémiques autour de son procès continuent d'agiter la scène politique à quelques jours du second tour de la présidentielle, les 16 et 17 juin. Les partisans de l'ancien raïs demandent son transfert vers un hôpital. Mais, pour une partie des Egyptiens, ses problèmes de santé servent à susciter la pitié et à amadouer les juges.
Quelque 200 partisans d'Hosni Moubarak ont manifesté, samedi 9 juin, devant le siège de l'Autorité pénitentiaire égyptienne pour obtenir le transfert de l'ancien président dans un hôpital, comme cela était le cas avant sa condamnation. L'état de santé de l'ancien raïs, âgé de 84 ans, serait inquiètant depuis qu'il a été condamné à vie, le 2 juin, pour avoir ordonné de tirer sur les manifestants lors de la révolution de l'an dernier.
Difficultés à respirer
L'ancien président souffre d'une dépression et d'hypertension selon l'agence officielle Mena. Il aurait des difficultés à respirer et devrait porter un masque à oxygène et ne pourrait consommer que des yaourts et des aliments liquides, d'après certains responsables des services de sécurité. Hosni Moubarak est apparu lors de son dernier procès derrière ses lunettes de soleil et allongé sur une civière. Selon les services de sécurité, il se serait mis à pleurer lorsqu'il est descendu de l'hélicoptère qui l'a mené du tribunal à la prison de Tora.
Selon Abdel Razek, le procureur général, il n'y aurait aucun obstacle à un transfert de Moubarak de l'aile médicalisée de la prison de Tora, au Sud du Caire, vers un hôpital. L'Autorité pénitentaire doit, cependant, donner son accord.
Mais la sortie de prison de l'ancien homme fort de l'Egypte pourrait enflammer davantage la rue égyptienne. Avant même l'information indiquant que Moubarak pourrait être déplacé, après le jugement du 2 juin, des milliers de personnes ont défilé dans les rues du Caire et d'Alexandrie. Et le QG cairote du candidat à la présidentielle Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Moubarak, a également été attaqué.
Hosni Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli, -passibles de la peine capitale- ont été condamnés à la perpétuité (le parquet a annoncé qu'il ferait appel). Mais en revanche, six hauts responsables de la police poursuivis pour meurtres pendant la révolte qui a fait près de 850 morts début 2011 ont été acquittés. Ces verdicts ont provoqué la colère des manifestants.
Luxueux hôpital militaire
La santé du président déchu a souvent fait l'objet de controverses. Depuis qu'il a quitté le pouvoir en février 2011, des informations contradictoires ont circulé à ce sujet. Le 13 avril 2011, il avait dû être hospitalisé après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire. Deux mois plus tard, à la veille d'un autre procès, un communiqué affirmait qu'il souffrait d'un cancer. Désormais, les médias locaux évoquent la dépression, quelques jours après sa condamnation...
Certains en déduisent que Moubarak a sciemment été présenté affaibli devant la cour lors de son dernier procès pour éviter la peine de mort qui était requise contre lui. D'autres estiment que l'ancien président a bénéficié, jusqu'au verdict, du 2 juin d'un traitement de faveur.
Depuis août dernier, il était en effet installé dans un luxueux hôpital militaire du Caire où sa femme, Suzanne, et sa famille pouvaient lui rendre visite aisément. Il pouvait se faire livrer des plats commandés chez le traiteur et aller nager quotidiennement.
A l'approche du second tour de la présidentielle, les 16 et 17 juin, pour lequel s'affrontent un candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, et le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, l'Egypte reste hantée par l'ère Moubarak...
Par Marina Rafenberg, avec agences


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Burkina Faso : amnistie pour Compaoré et d'anciens dignitaires

(BBC Afrique 12/06/2012) Les parlementaires burkinabé ont voté lundi plusieurs lois dont celle accordant l’amnistie à l’actuel président et à ses prédécesseurs.
Outre Blaise Compaoré, Cette amnistie concerne les anciens présidents encore en vie.
Il s’agit notamment de Saye Zerbo qui a dirigé le pays de 1980 à 1982 et Jean Baptiste Ouédraogo son successeur (1982-1983).
Les députés ont également voté une révision de la constitution instituant un sénat qui sera mis en place l’année prochaine.
Son rôle sera "modérateur" selon le ministre burkinabé de l’administration territoriale.
L âge pour être candidat aux élections présidentielle est également concerné.
Les prochains candidats à la magistrature suprême doivent avoir au minimum 35 ans et au maximum 75.
L’opposition a boycotté le vote du parlement estimant que ces nouvelles réformes ouvrent la voie à un maintien du président Blaise Compaoré au pouvoir.
L’actuel chef de l’état du Faso, 60 ans, est président du Burkina Faso depuis 1987 après avoir renversé le Capitaine Thomas Sankara.

Dernière mise à jour: 12 juin, 2012 - 02:06 GMT

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Côte d'Ivoire, Le Liberia a fermé sa frontière

(Le Figaro 12/06/2012) Le Liberia a fermé sa frontière avec la Côte d'Ivoire où une attaque visant des Casques bleus et des villageois dans une zone frontalière a fait 18 morts vendredi, selon des sources diplomatiques. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence pour évoquer cette attaque survenue vendredi et la fermeture de la frontière entre les deux pays --annoncée dès samedi par le gouvernement libérien-- y a été confirmée, ont indiqué des responsables présents à cette réunion à huis clos.
Les autorités du Liberia ont prévenu que seuls les travailleurs humanitaires auraient désormais le droit de passer la frontière. Sept Casques bleus nigériens, huit civils et au moins un militaire ivoirien ont été tués vendredi dans une attaque contre des villages ivoiriens proches de la frontière avec le Liberia.
Une enquête est en cours pour déterminer l'identité des attaquants, a précisé le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Hervé Ladsous, à l'issue de la réunion. Selon le gouvernement ivoirien, les agresseurs venaient du Liberia, mais Monrovia a contesté la semaine dernière les accusations de l'organisation Human Rights Watch (HRW) selon lesquelles il n'était pas parvenu à arrêter les "criminels de guerre" qui se cachent derrière les attaques à la frontière.
Dans un rapport, HRW a estimé que 40 personnes étaient mortes dans des attaques similaires depuis juillet 2011. L'ONG dénonce le rôle des milices fidèles à Laurent Gbagbo, président déchu de Côte d'Ivoire actuellement détenu par la Cour pénale internationale qui l'accuse de crimes contre l'humanité.

lefigaro.fr
Publié le 12/06/2012

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Le Rwanda nie toute implication dans la crise au Nord-Kivu

Par RFI
Le gouvernement de la RDC a pour la première fois, ce week-end, accusé Kigali dans la mutinerie en cours dans l'est du Congo et dénoncé la passivité des autorités rwandaises face à des atteintes graves à la paix et à la sécurité de la RDC. Le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé a d'ailleurs précisé que parmi ses mutins se trouvent quelque 200 à 300 éléments recrutés sur le territoire du Rwanda par un réseau actif dans ce pays voisin. Des accusations que les autorités rwandaises jugent regrettables

« Le gouvernement congolais utilise le Rwanda comme bouc-émissaire pour détourner l'attention portée sur ses crises intérieures », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo dans un communiqué publié par le journal pro-gouvernemental New Times. Le Rwanda a déjà à plusieurs reprises démenti tous liens avec la nouvelle rébellion du M23 qui sème le trouble au Nord-Kivu.
L'implication du Rwanda a été dénoncée après les premiers témoignages de onze déserteurs du M23 en mai dernier. Depuis, une mission conjointe Congo-Rwanda a été mise en place pour interroger plus longuement ces onze déserteurs. Dans son rapport final, qui n'a pas été rendu public mais qui est parvenu à RFI, les deux pays n'ont pas réussi à s'entendre sur une lecture commune de ces témoignages.
La partie rwandaise souligne, entre autres, qu'à aucun moment les mutins déserteurs n'évoquent la présence à leurs côtés de militaires rwandais, d'équipements ou de véhicules officiels rwandais. Ils disent avoir été recrutés par des hommes en civil. Pour le Rwanda, s'il y a eu recrutement en territoire rwandais, il s'agirait donc au mieux d'initiatives individuelles qui n'impliquent pas les autorités. Par ailleurs, Kigali affirme qu'il n'est pas possible de certifier que ces onze mutins sont de nationalité rwandaise résidant au Rwanda.

par RFI

R.D.C. - Les ventes d’armes à la RDC doivent cesser selon Amnesty

(BBC Afrique 12/06/2012) Amnesty International publie ce mardi un rapport sur la manière dont les armes vendues à des pays tiers contribuent aux pires violations des droits humains.
L'ONG demande aux Etats qui vendent des armes à la République Démocratique du Congo de s'assurer qu'elles ne vont pas tomber entre les mains de groupes armés qui peuvent s'en servir pour commettre des meurtres, viols, pillages et enlèvements.
Le document qui met en exergue la responsabilités des Etats exportateurs d'armes insiste sur une réglementation stricte de leur vente dans le monde.
Dans son rapport ,Amnesty souhaite que le traité sur les armes inclut une obligation pour tous les pays exportateurs d’évaluer l’existence d’un risque que ces armes seront utilisées pour commettre des violations des droits humains.
Les auteurs du rapport font remarquer que la situation en RDC constitue un risque substantiel et craignent que des armes achetées ne soient détournées.
En conséquence l'ONG demande aux autorités de ce pays de mettre en place un système qui permet de contrôler l’enregistrement et le stockage des armes.
Theo Botruche, un des chercheurs sur le Congo démocratique à Amnesty, estime que le but de ce rapport est de faire pression sur des pays qui fournissent des armes à la RDC.

Dernière mise à jour: 12 juin, 2012 - 03:44 GMT

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Mali - RETRAIT DU STATUT D’ANCIEN CHEF D’ETAT A SANOGO: la CEDEAO a-t-elle les moyens de sa politique ?

(Le Pays 12/06/2012) Le mini sommet tenu en marge du sommet de l’UEMOA à Lomé le 6 juin 2012, a été l’occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de réaffirmer, entre autres, « la non-reconnaissance du CNRDRE » ainsi que « de tout statut de chef d’Etat ou d’ancien chef d’Etat au capitaine Amadou Sanogo » par l’Organisation. Cela veut dire clairement que, désormais, la CEDEAO ne reconnait pas la junte comme partenaire et que pour elle, Sanogo n’est pas et n’a pas été un chef d’Etat dûment reconnu.
On imagine bien que cette décision de l’organisation sous-régionale ne fera pas que des heureux à Bamako. Dans le camp des anti-putschistes qui trouvaient que la CEDEAO n’était pas assez ferme contre la junte, ce sera un motif de satisfaction. Mais dans le camp de Sanogo, cette prise de position ne manquera pas de faire des vagues. Pour ces gens, que la junte soit dissoute, cela passe.
Mais que le Capitaine Haya Amadou Sanogo qui avait pris le pouvoir à Bamako n’ait pas le statut d’ancien chef d’Etat, cela n’est pas aisé à accepter. Ce d’autant plus qu’il a été annoncé, il n’y a pas très longtemps de cela, que ce turbulent capitaine devait bénéficier de ce statut et de tous les avantages qui y sont attachés. C’est tout comme si la CEDEAO remettait en cause, de façon indirecte, l’accord conclu avec les putschistes. Ceci dit, il y a un grand risque que privé de ses avantages, Sanogo se révolte. Mais, s’il est vrai que la position de la CEDEAO fait un peu désordre au regard de l’accord qu’elle avait elle-même conclu avec la junte alors au pouvoir et de son attitude aujourd’hui vis-à-vis de cette même junte, force est de reconnaitre qu’elle revient à une posture plus juste.
Ce durcissement de ton semble d’ailleurs donner raison à tous ceux qui avaient trouvé l’accord conclu avec la bande à Sanogo, boîteux. En tout cas, la suite de cet accord, on la connaît. Une sorte de simulacre de retour à l’ordre constitutionnel, alors que le capitaine est resté maître du jeu et donc du pays. En effet, il est notoire que le pouvoir réel, malgré la transition constitutionnelle affichée, se trouve à Kati, dans l’antre du capitaine. En témoignent des arrestations de personnalités politiques et militaires dans le plus grand désordre et la plus grande opacité qui s’opèrent sans que les autorités constitutionnelles soient en mesure de donner les tenants et les aboutissants du dossier.
Les partisans des putschistes n’ont pas manqué d’occasion pour humilier les délégations de la CEDEAO qui se sont rendues au chevet du pays. Comme des fauves, le capitaine Sanogo et ses partisans guettaient la fin du délai légal de transition pour bondir et récupérer « leur chose ». Mal leur en a pris puisque la communauté internationale, notamment la CEDEAO et les Etats-Unis, sentant leur manège, les ont fermement mis en garde contre toute tentative de remise en cause de la transition confiée à l’ex-président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, conformément aux dispositions de la loi fondamentale de la République malienne.
Leurs plans étant tombés à l’eau, des manifestants pro-Sanogo ont eu l’outrecuidance de prendre d’assaut le palais de Koulouba et comble de lâcheté, ils y ont molesté le président intérimaire, Dioncounda Traoré, tout en promettant d’investir leur chef Sanogo à sa place. Suite à cette attaque, le président de la transition, comme on le sait, s’est envolé pour des examens médicaux en France et s’est retrouvé contraint à un exil qui ne dit pas son nom.
Au regard de ce tableau, on peut conclure aisément que le capitaine Sanogo est plus un problème qu’une solution pour son pays. Les honneurs et avantages qui lui ont été octroyés n’ont pas suffi à calmer ses ardeurs, ses envies de Koulouba. Pendant que les viols et autres atteintes aux droits fondamentaux de l’Homme sont perpétrés au Nord, le capitaine et ses partisans ne sont préoccupés que par le pouvoir. Inutile de dire que ce climat délétère empêche la prise de toute mesure conséquente pour la restauration de l’intégrité territoriale du pays et le soulagement des populations qui étouffent entre les « serres » des « fous de Dieu » du désert. L’attitude peu républicaine de la junte concourt, avec l’action du MNLA et des mouvements terroristes, à maintenir le Mali dans l’impasse.
Probablement et à juste titre excédée par les turpitudes de Sanogo, la CEDEAO est donc décidée à lui refuser le statut d’ancien chef d’Etat. Lui reconnaître ce statut allait, du reste, donner des idées à d’autres personnes, susciter des envies pas forcément saines sur le continent. La décision semble juste et justifiée. De toute façon, président Sanogo ne l’aura été que de nom. Le fait que la transition n’a pu s’ouvrir qu’avec la démission formelle de l’ex-président ATT, prouve cela à souhait. Reste à savoir si la CEDEAO aura les moyens de sa politique.
Il n’est pas évident que Sanogo accepte docilement de se laisser « déshabiller » de la sorte. Il faut craindre qu’il se rebiffe officiellement en ce qui concerne son retrait du fauteuil présidentiel. A la CEDEAO de s’assumer et de conférer à ses décisions toute la force, toute l’autorité requise. Il faut espérer que ce faisant, elle réussisse à calmer au plus vite les ardeurs déplacées de la junte pour donner place aux efforts de réunification du pays qui pourraient être placés bientôt sous mandat des Nations unies.


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La France signe avec la Guinée un accord de rééchelonnement de dette

(Les Echos 12/06/2012) Un accord de rééchelonnement de la dette publique extérieure de Conakry a été signé lundi entre la France et la Guinée, a indiqué dans un communiqué le ministère de l'Economie.
Cet accord avait été négocié le 11 avril entre la Guinée et les créanciers du Club de Paris, rappelle le texte.

Il prévoyait notamment de différer et rééchelonner sur 8 ans le remboursement des échéances dues par la Guinée sur sa dette court terme et post date butoir (1er janvier 1986 pour la Guinée, ndlr), et sur 3 ans les arriérés sur ces créances.
"Au titre de son effort bilatéral additionnel, la France annule la totalité des créances commerciales pré-date butoir, pour un montant de 53,7 millions d'euros", précise le communiqué. La dette d'aide publique au développement (APD) est quant à elle "rééchelonnée à hauteur de 97,1 millions d'euros", peut-on lire.
Cet accord a été signé lundi par le ministre de l'Economie et des Finances de la République de Guinée, Kerfalla Yansane, et la chef du Service des Affaires Multilatérales et du Développement de la Direction générale du Trésor de la République française, Delphine d'Amarzit.
Le stock de dette due aux créanciers du Club de Paris par la République de Guinée était estimé au 1er janvier 2012 à plus de 750 millions de dollars en valeur nominale.
Cet accord avec le Club de Paris faisait suite à l'approbation par le Fonds monétaire international (FMI) en février d'une facilité de caisse en faveur du pays pouvant monter jusqu'à 198,9 millions de dollars, ainsi qu'un allègement de dette temporaire supplémentaire.
Dans son dernier rapport sur l'économie guinéenne, le Fonds écrivait que la dette extérieure de la Guinée était "insoutenable". L'organisation estimait alors sa composante publique à 3,2 milliards de dollars, soit 69% du produit intérieur brut à la fin de 2010.
A cette date, la Guinée avait accumulé des arriérés de remboursement estimés à 376 millions de dollars, soit 8% du PIB.



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Togo/UEMOA: Les parlementaires se penchent sur les crises au Mali et en Guinée Bissau

(Xinhuanet 12/06/2012) LOME -- Le Comité inter-parlementaire (CIP) de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), réuni lundi à Lomé, capitale togolaise, a débattu des crises et des missions d'observation parlementaire des processus électoraux dans des Etats membres de l'Union, a appris l'agence Xinhua.
Il a discuté notamment des crises au Mali et en Guinée Bissau ainsi que des élections intervenues dans cette Union compsée de huit Etats auxquelles des missions d'observation parlementaires ont été dépêchées.
Des parlementaires ont indiqué qu'il s'agissait de pouvoir "tirer leçon" de ces missions d'observation, pendant que des consultations électorales étaient annoncées dans bon nombre d'autres pays encore au cours de l'année.
Ils ont indiqué l'urgence pour les parlementaires de tout mettre en oeuvre pour être au centre des débats politiques dans ce regroupement communautaire.
Ces sujets ont été en marge des débats au programme de la rencontre de Lomé destinée à arrêter les activités de 2013 et à donner les orientations pour l'année.
Cette réunion est une rencontre préparatoire de la 2e session ordinaire prévue en août prochain à Ouagadougou au Burkina Faso.



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L'Afrique du Sud souhaite voir la création de la banque des BRICS en 2013

(Xinhuanet 12/06/2012) JOHANNESBURG -- Le gouvernement sud-africain se démène pour l'établissement de la banque des BRICS sur fond de préoccupation croissante face à la crise de la dette en Europe, a rapporté lundi le quotidien New Age.
En tant que pays organisateur de la prochaine réunion des Etats membres des BRICS prévue en 2013, l'Afrique du Sud aimerait voir la création de l'institution bancaire dirigée par les BRICS, a indiqué le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie, Rob Davies, cité par le quotidien.
Lors du dernier sommet des BRICS tenu en mars en Inde, le bloc de cinq pays a proposé la formation d'une banque de développement commune, qui vise à financer les projets de développement et d'infrastructures dans les pays en développement.
Selon M. Davies, une telle banque est cruciale pour le financement de la construction d'infrastructures et la promotion du commerce au sein des pays des BRICS.
Les BRICS regroupent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, qui font partie des économies émergentes du monde.



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dimanche 10 juin 2012

Yayi Boni réitère les efforts de l'Afrique pour un siège permanent au Conseil de sécurité

(Xinhuanet 09/06/2012) LIBREVILLE, 9 juin (Xinhua) -- En attendant l'élargissement espéré du Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Union africaine (UA) a introduit une requête pour obtenir la participation d'un pays africain aux réunions de cette instance décisionnelle, avec droit de veto, lors de sa présidence tournante de l'organisation continentale, a annoncé vendredi soir à Libreville le président béninois et président en exercice de l'UA, Thomas Yayi Boni.Yayi Boni a réitéré ce plaidoyer à l'ouverture du forum de réflexion économique New York Forum Africa, organisé à Libreville au Gabon jusqu'à dimanche soir, avec la participation de plus de 600 délégués dont une délégation chinoise de plus de 70 membres, à l'initiative du communicant international français Richard Attias.
Forts d'une croissance économique en progression constante, les pays africains réclament au moins un siège permanent au Conseil de sécurité, afin pour le continent de jouer à son tour, comme d' autres régions du monde, un rôle sur la scène internationale où il continue d'occuper une place marginale, plus de 50 ans après les indépendances, a-t-il dit.


Publié le 2012-06-09 14:49:43

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Affrontements entre le Soudan et le Soudan du Sud dans les zones frontalières

(CRI 09/06/2012) Le ministre soudanais de la Défense Abdul-Rahim Mohamed Hussein a confirmé vendredi que des affrontements militaires ont eu lieu entre le Soudan et le Soudan du Sud à proximité de leur frontière commune, sur le territoire du Soudan.
"Les combats se sont déroulés dans les régions d'Al-Meram et de Bahral-arabes à proximité de la frontière entre le Soudan du Sud et la région du Darfour du Soudan", a déclaré M. Hussein lors d'une conférence de presse tenue à Khartoum.
"Nous n'excluons pas les possibilités que le Soudan du Sud fasse un geste similaire à ce qui s'est passé à Heglig, mais nous sommes prêts à cela. Cependant, nous n'avons pas d'intentions hostiles à l'égard du Soudan du Sud", a déclaré le ministre.
Le 10 avril, le Soudan du Sud avait pris le contrôle de la région de Heglig, qui abrite le plus grand champ pétrolier du Soudan. Ce dernier, de son côté, a repris la zone le 20 avril.


2012-06-09 11:09:49 xinhua
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Côte d'Ivoire - L'Onu condamne l'embuscade dans laquelle 7 Casques bleus ont été tués en Côte d'Ivoire

(20 minutes 09/06/2012) NEW YORK (ONU) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné vendredi l'embuscade qui a tué sept Casques bleus nigériens dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire et a exprimé sa "grave inquiétude" à propos de l'insécurité dans cette région frontalière du Liberia.
"Les membres du Conseil de sécurité expriment leur grave inquiétude à propos de l'insécurité qui prévaut dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et dans la zone frontalière, et à propos des mouvements transfrontaliers d'éléments armés, dont des milices et des mercenaires", souligne la déclaration du Conseil.
Ils demandent au gouvernement de Côte d'Ivoire de "coopérer avec toutes les parties concernées pour identifier et poursuivre en justice les responsables de cette attaque". Ils "réitèrent leur soutien total" à l'Onuci (Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire).
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est aussi déclaré "particulièrement inquiet de l’instabilité dans la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia depuis la période post-électorale, et qui a entraîné la mort de nombreuses personnes dans la région".
Il a "exhorté le gouvernement de Côte d’Ivoire à faire tout son possible pour identifier les responsables et prendre toutes les mesures nécessaires afin qu’ils répondent de leurs actes".
Sept Casques bleus nigériens de l'Onuci ont été tués vendredi dans une embuscade dans l'ouest du pays, menée selon le gouvernement ivoirien par des assaillants venus du Liberia. Il s'agit de "la première attaque de ce genre" contre l'Onuci, présente dans le pays depuis 2004 et comptant quelque 11.000 éléments (Casques bleus, policiers et employés civils), a souligné un porte-parole de l'Onuci.
Région de loin la plus instable de Côte d'Ivoire, tiraillée par des tensions ethniques sur fond de conflits fonciers, l'Ouest a été la zone la plus meurtrie durant la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts à travers le pays.
Elle est depuis lors en proie à des attaques meurtrières et constitue un défi sécuritaire majeur pour le gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara.

09/06/2012 à 08h32 -- Mis à jour le 09/06/2012 à 08h34

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Drogba, semi-retraite dorée à Shanghai ?

L’Ivoirien doit rejoindre sous peu Nicolas Anelka en Chine pour 220.000 euros… par semaine.
A 34 ans, Didier Drogba n’en a pas terminé avec le football. Le héros de la dernière finale de la Ligue des Champions, remportée par Chelsea face au Bayern Munich aux tirs au but, doit en effet rejoindre sous peu le club du Shanghai Shenshua, où évolue déjà un certain Nicolas Anelka.
Le contrait aurait même déjà été signé, selon Le Parisien de mercredi. Et si l’Ivoirien ne tutoiera plus les sommets en matière de haut niveau, il n’en est pas de même pour ce qui est de sa rémunération. Le quotidien avance en effet un salaire, équivalent à celui de Nicolas Anelka : 220.000 euros par semaine. Soit près de 11,5 millions d’euros par ans, sans compter d’éventuels primes et autres émoluments émanant des sponsors.
Didier Drogba était pourtant ardemment courtisé, notamment par le Real Madrid et son entraîneur Jose Mourinho, qui l’avait sous ses ordres à Chelsea. L’Anzhi Makhachkala, club russe où évolue Samuel Eto’o, ou encore les Los Angeles Galaxy s’intéressaient aussi à lui. A Marseille, on se prenait aussi à rêver à un retour de l’attaquant sur la Canebière.

Par Rémi Duchemin
europe1.fr

Le Malawi se désiste de l'organisation du sommet de l'UA après un litige avec le président soudanais

(CRI 09/06/2012) Le vice-président malawien Khumbo Kachali a annoncé vendredi dans la capitale de Lilongwe que son pays avait décidé de ne pas accueillir le sommet de l'Union africaine en juillet suite aux problèmes concernant le président soudanais Omar Hassan al-Béchir.
Cette annonce fait suite à la déclaration du gouvernement malawien cette semaine indiquant qu'il arrêterait M. al-Béchir s' il posait le pied sur le sol du Malawi pour assister au sommet de l'UA en juillet.
Suite à cette déclaration, le président soudanais a fait appel à l'UA, demandant de changer le lieu du sommet pour l'Éthiopie où il pourrait se rendre librement, selon les reportages.
L'UA a donné au Malawi deux options, consistant soit à laisser le président soudanais assister librement au sommet, soit à voir le droit d'accueillir le sommet transféré à un autre pays.
"En se basant sur l'avis de la majorité des Malawiens sur cette question, le gouvernement a décidé de ne pas accueillir le sommet de l'UA en juillet", a dit M. Kachali.
Il a cependant indiqué que toutes les préparations pour ce sommet avaient été achevées et qu'une équipe d'inspection de l'UA avait récemment exprimé sa satisfaction devant les préparatifs du Malawi.
Le président soudanais al-Béchir est inculpé par la Cour pénale internationale qui l'accuse de crimes de guerre.

2012-06-09 08:23:58 xinhua
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