(Romandie.com 29/12/2010)
Les violences intercommunautaires de Noël au Nigeria, où cohabitent difficilement chrétiens et musulmans, ont fait 86 morts, soit plus du double des chiffres donnés jusqu'à présent. Ces attaques ont été revendiquées par un groupe islamiste, revendication mise en doute par la police.
Ces incidents meurtriers ont provoqué un regain de tension à l'approche de l'élection présidentielle d'avril dans un pays divisé entre ethnies et confessions qui s'affrontent régulièrement autour de conflits d'intérêts.
L'Agence nationale de gestion des situations d'urgence a précisé que les attentats de la veille de Noël dans la ville de Jos, dans le centre du Nigeria, et des représailles qui avaient suivi dimanche s'élevait à 80 morts et 189 blessés.
Outre les attentats de Jos, des membres présumés de la secte islamiste Boko Haram avaient attaqué, vendredi, trois églises dans la ville de Maiduguri, dans le Nord, incendiant l'une d'elles et faisant six morts, selon l'armée.
Revendications
L'ensemble des violences a été revendiqué dans un communiqué mis sur un site islamiste par une secte qui porterait le nouveau nom de Boko Haram. Ce groupe nigérian se revendique des talibans et est auteur d'un soulèvement qui avait fait 800 morts en 2009 dans l'Etat de Borno au nord du Nigeria.
Les attentats de Noël devaient "marquer le début des vengeances après les atrocités commises contre les musulmans dans ces régions et dans le pays en général", selon le texte de la déclaration. "Nous allons par conséquent continuer nos attaques contre les mécréants et leurs alliés et tous ceux qui les aident jusqu'au triomphe d'Allah", poursuit-il.
Le commissaire Abdulrahman Akano de la police de l'Etat du Plateau a toutefois émis des doutes sur la revendication, estimant qu'il n'y a pas de rapport entre les attentats de Jos et les attaques commises dans l'Etat de Borno.
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