lundi 15 août 2016

Nigeria : 3 personnes recherchées en rapport avec les filles de Chibok

Le rôle de ces personnes, parmi lesquelles un journaliste, dans la diffusion d'une vidéo montrant celles qui seraient les lycéennes de Chibok intrigue.



L'armée nigériane a lancé lundi un avis de recherche contre trois personnes, dont un journaliste, pour recel d'informations concernant les lycéennes de Chibok captives du groupe armé islamiste Boko Haram depuis 2014. Le colonel Sani Usman, porte-parole de l'armée, a précisé que le journaliste Ahmad Salkida, un homme du nom d'Ahmed Bolori et une femme, Aisha Wakil, sont recherchés pour leurs liens et contacts présumés avec Boko Haram.
Dans un communiqué, le militaire explique que cet avis de recherche « est devenu nécessaire, étant donné leurs liens avec les deux dernières vidéos qui ont été diffusées par Boko Haram, et aussi d'autres éléments révélés par notre enquête préliminaire. Ils doivent se présenter et nous dire où sont les filles de Chibok et les autres personnes détenues pour nous permettre d'aller à leur secours », a souligné le colonel Usman.

Le rôle ambigu de Ahmad Salkida

Ahmad Salkida, ancien journaliste au quotidien national Daily Trust, a répondu lundi à travers son blog qu'il ne faisait que son métier et avait fait « allégeance » au gouvernement nigérian pour la libération des lycéennes. « Dans les jours qui viennent, je prendrai un avion pour Abuja, et je me rendrai aux autorités », écrit-il sur salkida.com. Le journaliste est une figure importante dans le conflit avec les insurgés islamistes. Il a notamment été au cœur de négociations avortées avec le gouvernement de l'ex-président Goodluck Jonathan. Résident à Maiduguri, ville à l'extrême nord-est du pays et berceau de Boko Haram, il avait été le premier journaliste à obtenir une interview exclusive en 2006 avec le fondateur du mouvement, Mohammed Yusuf.
Depuis lors, Ahmad Salkida a toujours servi de vecteur d'informations fiables sur le groupe islamiste, éveillant les soupçons des autorités. Il a affirmé avoir reçu plusieurs menaces de mort et vit désormais en exil aux Émirats arabes unis, d'où il tient un blog journalistique. Sur son compte Twitter, il a assuré dès samedi être en possession de la dernière vidéo de Boko Haram, avant sa diffusion sur YouTube.
« J'étudie la vidéo des #Chibokgirls qui m'a été envoyée en exclusivité avant que leurs ravisseurs ne la mettent en ligne sur YouTube », écrivait-il le 13 août, alors que la vidéo a été diffusée seulement le lendemain.
Boko Haram faiblit, mais reste une menace
Dimanche 14 août, Boko Haram a diffusé une nouvelle vidéo de jeunes filles présentées comme des lycéennes enlevées en avril 2014 dans le nord-est du Nigeria et a réclamé la libération de combattants emprisonnés. Le 14 avril 2014, le kidnapping sans précédent par les islamistes de 276 adolescentes de Chibok avait provoqué une vague d'indignation au Nigeria et dans le monde. Cinquante-sept d'entre elles avaient réussi à s'échapper peu après leur enlèvement.

La diffusion de cette vidéo intervient après celle de plusieurs messages début août, où le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, a refait surface au lendemain de l'annonce par l'organisation État islamique de son remplacement par Abou Mosab Al Barnaoui, désigné comme « wali » (chef) du groupe. Boko Haram a subi de nombreux revers militaires depuis l'arrivée au pouvoir du président nigérian Muhammadu Buhari en mai 2015 et sa force de frappe est beaucoup moins importante qu'il y a deux ans, mais le conflit, qui a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés, est toujours en cours dans toute la région du lac Tchad.

lepoint.fr/

Zambie: la réélection de Lungu contestée par son principal opposant

Lusaka - Le président zambien Edgar Lungu a été réélu lundi au premier tour de l'élection présidentielle devant son principal rival Hakainde Hichilema qui va contester les résultats devant la justice, laissant craindre de nouvelles violences après une campagne tendue.

Avec 50,3% des suffrages et 100.000 voix d'avance, le chef du Front patriotique (PF) obtient de justesse la majorité absolue nécessaire pour éviter un second tour, selon les résultats officiels livrés par la Commission électorale. 
Bien que battu dans les urnes avec 47,6% le Parti uni pour le développement national (UPND) de M. Hichilema a d'ores et déjà indiqué qu'il allait contester le résultat. 
"Nous allons porter cette affaire devant la justice (...) pour contester les résultats de l'élection", a lancé devant la presse Jack Mwiimbu, un cadre de l'UPND, qui assure avoir des "preuves de la manipulation des chiffres" par le parti au pouvoir.  
Ces déclarations entretiennent un climat tendu en Zambie après une campagne électorale marquée par des violences entre les supporters du PF et de l'UPND.  
Après l'annonce des résultats, des concerts de klaxons et de vuvuzelas ont salué la victoire de M. Lungu à Lusaka et des centaines de personnes convergeaient vers le centre-ville pour célébrer le succès de leur candidat. 
Si aucun incident n'avait été rapporté lundi en fin de journée, la police anti-émeute avait néanmoins été déployée dans les principales artères de la capitale, pour prévenir d'éventuelles violences. 
La vague de violences préélectorales, qui ont fait au moins trois morts, est inédite dans ce pays réputé pour sa stabilité.  
L'ex-Rhodésie du Nord a été dirigée de son indépendance obtenue pacifiquement de la Grande-Bretagne en 1964 à 1991 sous un régime du parti unique par Kenneth Kaunda, avant de s'ouvrir sans heurts au multipartisme. 
Les incidents inédits de la campagne avaient poussé la commission électorale à décider sa suspension pendant dix jours dans la capitale Lusaka pour tenter, en vain, d'apaiser les esprits. 
Les affrontements se sont poursuivis jusqu'à la veille des élections, en marge d'un meeting de l'UPND notamment. 
"Je serais surpris de voir des incidents violents, ou alors seulement des cas isolés. La Zambie est une nation généralement pacifique", veut rassurer l'analyste politique et économique zambien Oliver Saasa, interrogé par l'AFP.  
Lundi, après la proclamation de la victoire de leur candidat, les partisans du camp Lungu ne cherchaient cependant pas vraiment à calmer le jeu.  
"Ce sont des pleurnichards qui se plaignent à chaque fois qu'il y a une élection. Nous leur avons donné une leçon et c'est la fin de l'UPND", a déclaré lundi Davis Chama, le secrétaire général du PF, qui a débouché plusieurs bouteilles de champagne à l'annonce des résultats, selon un journaliste de l'AFP.  
- Regagner la confiance - 
Au vu des résultats publiés par la commission électorale, Edgar Lungu, 59 ans, est donc confirmé dans ses fonctions, 18 mois seulement après son accession au pouvoir.  
Il avait été élu en janvier 2015, devançant déjà d'une courte tête M. Hichilema, après une élection anticipée pour désigner un président le temps d'achever le mandat de Michael Sata, décédé de maladie en octobre 2014. 
A l'époque Hakainde Hichilema avait aussi crié à la fraude électorale et contesté sans succès les résultats.  
Elu cette fois pour un mandat de cinq ans, M. Lungu devra affronter la crise économique que traverse son pays, frappé par la chute du cours du cuivre dont il est le deuxième producteur d'Afrique.  
Des milliers d'emplois ont été supprimés dans le secteur minier, l'inflation dépasse les 20%, le déficit 8% du PIB et une grave sécheresse perturbe la production hydroélectrique. 
"Je ne pensais pas que M. Lungu gagnerait. Il n'a pas réussi à restaurer la confiance dans notre économie", note Oliver Saasa. 
"Il va devoir travailler dur pour gagner la confiance des plus pauvres, ceux qui ont perdu leurs emplois", poursuit-il.  
Pour ce scrutin présidentiel, sept autres candidats se partagent quelque 40.000 voix, très loin derrière les deux favoris. 
Les Zambiens ont également voté jeudi pour élire leurs députés et leurs conseillers municipaux, ainsi que pour un référendum sur une modification mineure de la Constitution. Les résultats de ces scrutins n'étaient pas encore disponibles lundi. 

lexpresse.fr

jeudi 11 août 2016

Le Japon, un modèle de coopération avec l’Afrique ?

LEMONDE.FR

Durant ces deux dernières décennies, le point central de l’économie mondiale s’est déplacé des pays développés vers les pays en développement. Un pays a toutefois investi en parts égales dans les deux continents : le Japon. En Afrique, sa contribution continue d’être constante, même pendant des périodes de grandes mutations économiques.

D’ici 2020, le PIB total du continent africain atteindra 2 900 milliards de dollars. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les dépenses de consommation d’environ 268 millions de ménages avec revenu discrétionnaire devraient se situer autour de 2 100 milliards de dollars. Malgré les turbulences économiques mondiales, les économies africaines sont en croissance de 3,7 %, bien au-dessus de la moyenne mondiale, et devraient atteindre 4,5 % en 2017, faisant de l’Afrique la deuxième région avec la plus forte croissance dans le monde. A la lumière de ces chiffres, il est légitime de s’interroger sur le devenir de la coopération internationale.
Une chose est certaine : les modèles traditionnels de l’aide au développement, avec un donateur et un bénéficiaire sont devenus caducs. Les relations entre ces deux entités sont devenues plus complexes, et mieux conçues à travers un processus d’apprentissage mutuel et de découverte de solutions conjointes. Elles ouvrent la voie à de nouvelles opportunités pour ces nouveaux partenaires, en créant des cercles vertueux de croissance et contribuant ainsi à accélérer l’intégration régionale si nécessaire.

Une longue tradition de coopération

Lorsqu’il est question d’investissement en Afrique, il est rare que le nom du Japon soit évoqué. Pourtant le Japon, un partenaire de premier ordre de nombreux de pays africains, a investi des millions dans le continent au cours des 23 dernières années, à travers les initiatives qui ont été menées suite à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) lancée en 1993.
L’Afrique représente aujourd’hui 28 % de l’aide financière non remboursable, 15 % de la coopération technique et 4 % des prêts concessionnels consentis par le Japon. Parmi les 2 500 volontaires japonais dans le monde, plus de 800 se trouvent en Afrique et la plupart d’entre eux apprennent les langues locales afin d’effectuer leur mission au mieux.
La TICAD a toujours prôné l’importance de l’appropriation africaine et d’une approche partenaire de la coopération internationale afin de stimuler la croissance sur le continent africain.
Au fil des années, elle a réussi à fédérer les partenaires au développement autour de projets d’amélioration de la connectivité interurbaine et transfrontalière pour faciliter l’intégration régionale. D’autres initiatives, telles que la mise en place de réseaux sous régionaux d’énergie, à travers la construction d’une centrale géothermique au Kenya et un projet de ligne de transmission en Tanzanieparticipent également de cette intégration. De plus, l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA), la BAD et d’autres institutions ont financé conjointement la création de corridors de développement et la mise en place de « postes frontières à guichet unique (PFGU) » pour simplifier les procédures de passage des frontières.
Sur l’amélioration de la productivité agricole, y compris la riziculture, la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), établie en 2008, vise à doubler la production de riz en Afrique d’ici 2018 de 14 millions de tonnes. L’année 2014 a connu une augmentation de 74 %, atteignant 25 millions de tonnes.

Identifier les obstacles aux leviers de la croissance africaine

De nombreux pays africains dépendent encore des ressources naturelles pour leur croissance, et sont vulnérables aux conflits, aux catastrophes naturelles et aux crises économiques régionales et mondiales. L’essor démographique crée en plus des charges supplémentaires pour les pays qui ont besoin de fournir des ressources.
Au cours de la récession mondiale, les prix des produits primaires, y compris le pétrole, ont chuté de manière brutale. Par ailleurs, d’autres facteurs externes ont mis à rude épreuve le continent : ce sont par exemple le terrorisme ou l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Cette crise sanitaire a notamment montré la fragilité permanente de l’accès aux soins de santé primaires et les limites de l’administration dans les pays africains.
Une politique industrielle doit aller au-delà de la simple construction d’un parc industriel et de la recherche d’investissements étrangers. Pour être efficace, elle nécessite d’être accompagnée d’un ensemble de mesures allant de l’investissement dans les infrastructures au développement des ressources humaines, à l’amélioration de la productivité du travail, l’approfondissement du marché financier et la fiabilité de l’administration. Ce sont quelques domaines prioritaires que la BAD a défini dans sa stratégie décennale (2013-2022).
Le Japon a fait le choix d’une approche de coopération qui prend en compte les défis actuels auxquels l’Afrique est confrontée, susceptibles de ralentir sa marche vers le développement et la réduction de la pauvreté extrême.
Lors de la TICAD V en 2013, le Premier ministre Shinzo Abe soulignait que l’Afrique serait le moteur de la croissance mondiale en ce XXIe siècle. A l’occasion du prochain sommet, qui se tiendra pour la première fois en Afrique, du 27 au 28 août à Nairobi au Kenya, le Japon réaffirmera, son engagement auprès des pays africains pour faire de cette prédiction une réalité.

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RD Congo : l’opposant Étienne Tshisekedi débarque son numéro deux

Bruno Mavungu, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été démis de ses fonctions. On lui reproche une trop grande complaisance vis-à-vis du camp du président Joseph Kabila.
Deux semaines après son retour réussi à Kinshasa, Étienne Tshisekedi reprend en main son parti. Selon plusieurs cadres de l’UDPS interrogés par Jeune Afrique, le secrétaire général du parti, Bruno Mavungu, en a fait les frais.
Il lui était notamment reproché son attitude pendant l’exil médical de Tshisekedi à Bruxelles. Pendant cette période, il avait plusieurs fois pris des positions en contradiction avec l’entourage d’Étienne Tshisekedi. L’organisation du parti s’était également en partie délitée pendant cette période. Mais ce sont surtout ses positions, jugées trop accommodantes vis-à-vis du camp du président Joseph Kabila, que paie Mavungu.
Kabunda pour mener le combat
Selon les sources interrogées par Jeune Afrique, il était notamment favorable au dialogue voulu par le président Joseph Kabila. « Il nous faut maintenant un secrétaire général de combat », explique l’une d’elles.
Ce limogeage semble confirmer une radicalisation des positions d’Étienne Tshisekedi. Celui-ci rejette notamment le dialogue politique tel que voulu par le chef de l’État, y voyant une manœuvre dilatoire visant à faire avaliser un report de l’élection présidentielle, théoriquement prévue pour fin 2016. Plus récemment il a récusé le médiateur désigné par l’Union africaine (UA), l’ancien Premier ministre Togolais Edem Kodjo.
Bruno Mavungu doit être remplacé par Jean-Marc Kabunda, qui était jusqu’alors président fédéral dans la province du Lualaba, dans l’ex-Katanga. « Il a été plusieurs fois emprisonné pour la cause », précise un cadre du parti.

jeuneafrique.com

La Zambie, pays durement touché par la crise économique

La Zambie, pays au coeur de l'Afrique australe, est touchée de plein fouet par la chute des cours mondiaux du cuivre, dont elle est le deuxième producteur du continent. 
- Pays ultra dépendant du cuivre -
La Zambie est le 8e producteur mondial et, après la République démocratique du Congo (RDC), le deuxième producteur du cuivre d'Afrique, qui représente 70% des recettes d'exportation. Outre ce minerai, le pays exporte du cobalt, du plomb, de l'or et de l'argent en grandes quantités.
Depuis 1992, la majorité des entreprises d'Etat ont été privatisées, dont les grandes compagnies du secteur du cuivre vendues à des investisseurs étrangers, notamment chinois.
Le pays est aussi abondamment doté en ressources naturelles (terres, forêts, eau) et son agriculture repose sur la canne à sucre, le maïs, le tabac, l'arachide et le coton. 
Longtemps considéré comme un pays africain prometteur avec une croissance annuelle de 7% pendant plusieurs années de suite, la Zambie traverse aujourd'hui une grave crise économique en raison de la baisse vertigineuse des prix du cuivre.
Le kwacha, la devise zambienne, a perdu 42% de sa valeur face au dollar. Les prix des denrées alimentaires ont explosé, alors que le pays est frappé par une sécheresse qui perturbe sa production hydroélectrique.
Selon la Banque mondiale, le Revenu national brut (RNB) par habitant s'élevait à 1.500 dollars en 2015, contre 1.750 dollars en 2013. De plus, 60% de la population (16,2 millions au total) vit sous le seuil de pauvreté.
- De la Rhodésie du Nord à la Zambie -
Protectorat britannique depuis 1924, la Rhodésie du Nord accède à l'indépendance en 1964 sous le nom de Zambie.
Le Premier ministre et père de l'indépendance Kenneth Kaunda devient président. Il dirige le pays pendant 27 ans sous le régime d'un parti unique, le Parti uni de l'indépendance nationale (Unip).

Suivent plusieurs alternances démocratiques.
En 1991, Frederick Chiluba et son Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD) remportent une victoire écrasante lors des premières élections multipartites, mettant fin au règne de Kaunda. M. Chiluba est réélu en 1996 lors d'élections contestées par l'opposition. 
En septembre 2011, Michael Sata du Front patriotique (PF) remporte le scrutin présidentiel, émaillé de violences sporadiques. En octobre 2014, il décède à Londres, succombant à une maladie qui le tenait largement à l'écart de la scène publique. En janvier 2015, le candidat du PF au pouvoir, Edgar Lungu, remporte une présidentielle organisée pour terminer le mandat de M. Sata.
Il est candidat à sa propre succession, pour un mandat de cinq ans, lors de l'élection du 11 août et sera opposé à Hakainde Hichilema, candidat du Parti uni pour le développement national (UPND) qui se présente pour la cinquième fois.
- Les chutes Victoria, attraction touristique -
La Zambie abrite plusieurs belles réserves animalières mais l'attraction numéro un reste les célèbres chutes Victoria, sur le Zambèze, à la frontière avec le Zimbabwe, dont les deux pays se partagent le flot de visiteurs. 
Située à une dizaine de kilomètres des chutes, la ville touristique de Livingstone était l'ancienne capitale de la Rhodésie du Nord du temps de la colonisation britannique. Elle doit son nom à David Livingstone, qui fut le premier Européen à parcourir la région.
La Zambie est un pays enclavé d'Afrique australe, avec des frontières communes avec la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, la Namibie et l'Angola.
slateafrique.com

Wang Yi : la clé pour résoudre les problèmes en Afrique est entre les mains des Africains

French.xinhuanet.com
NAIROBI, 10 août (Xinhua) -- La Chine estime que la clé pour résoudre les problèmes en Afrique est entre les mains des Africains, a déclaré mercredi à Nairobi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, en visite au Kenya où il a été reçu par le président Uhuru Kenyatta.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue kenyan Amina Mohamed, M. Wang a dit que la Chine continuerait de soutenir fermement les Africains pour qu'ils résolvent les problèmes africains de façon africaine, ainsi que le rôle de premier plan joué par des pays comme le Kenya et les blocs régionaux tels que l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
L'IGAD, qui comprend huit pays d'Afrique de l'Est (Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan et Soudan du Sud), a récemment fait des progrès dans ses efforts pour promouvoir la paix au Soudan du Sud, a fait remarquer M. Wang.
"Nous croyons que les peuples africains ont toute la sagesse et la capacité pour résoudre leurs problèmes", a-t-il ajouté.
Début juillet, des combats ont éclaté à Juba, la capitale du Soudan du Sud, entre les troupes du président Salva Kiir et les forces de Riek Machar, qui était redevenu le premier vice-président en avril dernier selon l'accord de paix signé en août 2015 et censé mettre fin à la guerre civile qui avait éclaté en décembre 2013.
M. Wang a dit que son pays avait mené par deux fois des consultations visant à mettre fin aux hostilités au Soudan du Sud. L'ambassadeur de Chine au Soudan du Sud, a-t-il ajouté, a eu des échanges étroits et fréquents avec les parties au conflit.
A cette date, l'envoyé spécial de la Chine pour les affaires africaines a fait plus de vingt voyages au Soudan du Sud et dans les pays voisins pour stimuler les efforts de médiation.
"La Chine continuera de participer au règlement pacifique des épineux problèmes régionaux de façon plus active et de faire de nouvelles contributions en faveur de la promotion de la paix et la stabilité en Afrique", a conclu M. Wang.
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Jeux Olympiques: l'Afrique remporte trois nouvelles médailles

L'Afrique a remporté trois nouvelles médailles de bronze au cinquième jour des Jeux Olympiques de Rio.
La Tunisienne Ines Boubakri a obtenu le bronze en épreuve individuelle de fleuret féminin tandis que le duo égyptien Sara Ahmed et Mohamed Ihab ont tous deux remporté le bronze en haltérophilie.
Boubakri a perdu de justesse en demi-finale face à la championne olympique Elisa Di Francisca, avant de coiffer la Russe Aida Shanaeva pour la médaille de bronze.
C'est la première médaille en escrime pour la Tunisie et seulement la deuxième jamais gagnée dans cette discipline pour le continent après que l'Egyptien Alaaeldin Abouelkassem ait remporté l'argent à Londres il y a quatre ans.
L'Egypte est la nation africaine la plus performante en haltérophilie depuis ses deux médailles d'or aux Jeux de 1928 à Amsterdam - mais Ahmed, arrivée troisième des 69 kg chez les femmes, est la première Egyptienne à recevoir une médaille olympique en haltérophilie.
Ihab a remporté sa médaille dans la catégorie des 77 kg chez les hommes.
Copyright © 2016 BBC.

La polio pourrait bientôt être définitivement éradiquée du continent africain

Depuis deux ans, aucun cas de poliomyélite n'a été détecté en Afrique.
Il faudra compter douze autres mois pour déclarer le continent africain définitivement exempt de la maladie, en 2017. 
D'après les experts, il reste encore beaucoup d'effort à fournir pour confirmer l'éradication de cette maladie handicapante, voire mortelle.
La lutte contre la poliomyélite sauvage, qui a provoqué la paralysie et le décès de nombreux enfants, a connu en 1988 un tournant à l'échelle mondiale.
L'objectif était de vacciner au moins 3 milliards d'enfants dans le monde entier. 
L'intensification des campagnes de vaccination et la surveillance améliorée en Afrique a rendu possible l'élimination de la maladie.
Selon la correspondante BBC à Nairobi, les experts sont convaincus que la poursuite de ces campagnes mettrait un terme définitif à la polio sur le continent.
En dehors de l'Afrique, seuls le Pakistan et l'Afghanistan luttent encore contre les infections de la polio sauvage, et les campagnes de vaccination sont encore en cours.
opyright © 2016 BBC

mercredi 10 août 2016

Usa : Obama évoque ce qu’il a fait pour l’Afrique en 8 ans

Beaucoup se demandent ce que Barack Obama, le premier Noir Président des Etats-Unis a fait pour l’Afrique pendant ces deux mandats qui tirent inexorablement à leur fin. Eh bien, face aux jeunes qui ont pris part au Yali à Washington, le Président Barack Obama a présenté un bilan de ce qu’il a fait pour le continent de son père ces sept dernières années.  
« Au cours des sept dernières années et demie, je me suis efforcé de transformer la relation de l’Amérique avec l’Afrique de telle sorte que nous devenions des partenaires égaux. Comme me l’ont dit beaucoup d’Africains, vous voulez du commerce, et non de l’aide –- du commerce générateur d’emploi et de croissance. Nous avons donc fait en sorte de renforcer les exportations avec l’Afrique. Nous essayons de promouvoir la bonne gouvernance et les droits de l’homme, d’améliorer la sécurité et de contribuer à nourrir les familles » a  déclaré aux jeunes, le Président américain.
Il a également parlé d’un un nouveau décret qu’il a fraichement signé pour que les Etats-Unis soutiennent « davantage les entreprises américaines qui souhaitent faire des affaires en Afrique ». Dans cette perspective a-t-il expliqué « cet automne, nous accueillerons le deuxième Forum des affaires États-Unis/Afrique pour encourager les échanges et les investissements. Nous continuerons de coopérer dans le cadre de notre initiative « Power Africa » pour fournir de l’électricité plus propre à plus de 60 millions de foyers et 

d’entreprises en Afrique ».
Pour Obama qui a initié le Young African Leaders Initiative, (Yali), tout cela est fait parce que non seulement dit-il « j’aime le peuple africain » mais aussi parce que « le monde ne pourra ni relever le défi du changement climatique ou du terrorisme, ni améliorer les droits des femmes… sans une Afrique en pleine croissance, dynamique et autosuffisante ».
lanouvelletribune.info

L'Afrique veut et peut devenir cet eldorado du tourisme

Pour ceux d'entre vous qui décideront d'aller contre la tendance en partant en vacances sur le continent, Le Point Afrique a réalisé une sélection des plus belles destinations, région par région.
PAR 


Publié le  - Modifié le  | Le Point Afrique 
Vu sur une plage de Zanzibar. 
Vu sur une plage de Zanzibar.  © DR


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Bien que le tourisme soit globalement à la hausse en Afrique, le continent ne représente pour l'heure que 5,8 % des arrivées touristiques et 3,5 % des recettes engrangées à l'échelle mondiale d'après un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) datant de 2015. Loin derrière la région « Asie / Pacifique » qui comptabilise 24 % des arrivées touristiques et 33 % des recettes mondiales. D'après les derniers chiffres de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les destinations favorites en Afrique sont le Maroc, l'Afrique du Sud, l'Égypte, la Tunisie et le Zimbabwe.
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 ©  DR
Les Pyramides de Gizeh en Égypte. © DR

Les problématiques majeures du tourisme en Afrique

Plusieurs facteurs expliquent les faibles taux touristiques du continent. Tout d'abord, les crises sanitaires et sécuritaires à répétition. Le virus Ebola a eu un impact sur le tourisme, même dans des pays pourtant éloignés des foyers de contamination. Au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, ce sont surtout les instabilités liées aux groupes terroristes tels que Boko Haram ou l'État islamique qui ont affecté le tourisme. Ainsi, les taux de touristes ont baissé de 12 % en un an en Tunisie et en Algérie par exemple. Le Mali, qui traverse une crise depuis quatre ans, a également vu ses taux chuter. Notons également que les pays qui font du tourisme une priorité dans leur politique sont rares…

En outre, le tourisme au sein même du continent reste une pratique relativement peu courante. Peu de familles peuvent se permettre de partir en vacances à l'étranger. Mais ce phénomène s'explique surtout en raison des mentalités. « Partir en vacances loin ou près de son lieu de travail n'est pas encore une tradition bien ancrée au sein de la classe moyenne africaine », explique Isaïe Dougnon, chercheur à l'université de Bamako, à Slate Afrique. La plupart des familles, si elles voyagent, profitent de ce temps libre pour aller rendre visite à leurs familles vivant dans d'autres villes du pays.

« Venir, voir, sentir et croire »

Les mentalités sont en train de changer et de plus en plus de jeunes mariés partent en lune de miel dans un autre pays africain que le leur par exemple, une tradition qui n'existait pas il y a quelques années. La mise en place de visas uniques pour certaines régions, comme celui lancé par la Communauté d'Afrique de l'Est entre le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, ou le visa Kaza entre le Zimbabwe et la Zambie, pourrait également permettre de relancer le tourisme dans ces régions. Et le tourisme en Afrique semble avoir trouvé sa spécificité, en effet, le tourisme africain est une expérience à voir, à sentir et surtout il faut y croire. Plus éloquent que des heures de discours cette manière nouvelle de vivre l'Afrique a d'abord été mise en avant par les Africains eux-mêmes. Appareils photo à la main, ils veulent donner à voir ce potentiel de l'Afrique, reste à savoir si les dirigeants suivront.
Sur les cinq pays les plus visités du continent, trois se situent en Afrique du Nord. La situation en Libye est à l'heure actuelle trop instable pour permettre aux voyageurs de s'y rendre, mais hormis ce pays, la région abrite de nombreux trésors à voir absolument.… La suite dans le premier épisode consacré à l'Afrique du Nord.

http://afrique.lepoint.fr/

Facebook veut rendre gratuit l’accès à Internet dans toute l’Afrique

LE MONDE

Lancée en 2013 par Facebook, l’initiative « Internet.org » veut développer l’accès à Internet pour tous. Trois ans plus tard et après s’être implantée grâce à cette initiative dans 22 pays africains, l’entreprise de Marc Zuckerberg est taxée par certains de vouloir augmenter ses parts de marché.

« Internet.org est une initiative dirigée par Facebook qui a pour objectif d’offrir les avantages de la connectivité aux deux tiers des habitants qui ne disposent pas de ces ressources », explique le site Internet.org. Le concept est simple : par des partenariats avec des opérateurs mobiles locaux, Facebook permet un accès « à des services utiles depuis les téléphones portables, sans frais de données, sur des marchés où l’accès à Internet peut s’avérer onéreux. »
Marc Zuckerberg décrit l’accès à Internet comme un « droit de l’homme fondamental », un concept qu’il a défendu fin 2015 à la tribune de l’ONU en présentant sa « Déclaration de Connectivité », signée par Bill et Melinda Gates, Bono, ou encore Charlize Theron.
Selon l’Union internationale des télécommunications en 2016, 74,9 % de l’Afrique n’avait pas accès à Internet, contre 20,9 % en Europe. Selon le même institut, les 10 pays en 2015 avec le taux de connexion le plus faible étaient tous africains. L’Erythrée, la Somalie, le Niger, étant les trois pays les moins connectés, avec un taux d’accès à Internet de leur population inférieur à 2,5 %.
L’initiative Free Basics est opérationnelle dans 42 pays, dont plus de la moitié est en Afrique. Dernier contrat en date, l’entreprise californienne a conclu un marché avec la filiale africaine de l’opérateur indien Bharti Airtel au Nigeria pour proposer plus de 85 services gratuits en lien avec la santé, l’éducation, l’emploi et la finance, dans le pays.

Une nouvelle forme de colonialisme ?

Si Marc Zuckerberg se targue d’apporter Internet à ceux qui n’y ont pas accès, certains pointent du doigt le monopole que Facebook est en train de créer. Interrogé par le journal britannique The Guardian, Timothy Karr, de la campagne lancée par 23 ONG européennes « Save the Internet », explique qu’il ne faut pas oublier la volonté de Zuckerberg de « dominer le marché de l’Internet ».
« Facebook n’est pas Internet et limiter Internet [à Facebook] ne donne pas aux gens un pouvoir politique, un pouvoir de contrôle », continue-t-il. L’initiative Free Basics rend en effet obligatoire l’utilisation du site californien pour accéder, certes gratuitement, aux services proposés.
Cette dernière a déjà fait grincer des dents lors de son lancement en Inde, en 2015. A l’époque, Marc Andreessen, l’un des programmateurs en 1993 du premier navigateur Internet, Mosaic, avait dénoncé sur les réseaux sociaux l’interdiction par l’Inde de Free Basics dans le pays, avant de continuer dans un message incendiaire : « L’anticolonialisme a été catastrophique pendant des années pour les Indiens, écrivait-il. Pourquoi arrêter maintenant ? »
Marc Zuckerberg avait réagi à l’époque sur… Facebook, répétant que l’objectif de l’entreprise n’était pas de glaner des marchés sur ce que les télécommunications appellent les « zones blanches », des endroits isolés où le réseau n’est pas reçu. Avec une personne sur quatre seulement habitant en Afrique et qui est connectée à Internet, les multiples contrats signés entre l’entreprise bleue et les opérateurs africains relance logiquement le débat.

« Le réseau social est vite devenu lent »

En République Démocratique du Congo (RDC), l’accès à internet est de 3,80 % pour une population estimée en 2013 à 67,5 millions de personnes. « Le lent développement de la fibre optique et les coupures d’internet prouvent que le gouvernement ne facilite pas l’accès à Internet en RDC », explique Jean-Didier Ogobani, professeur de NTIC à l’Université pédagogique national de Kinshasa. En août 2015, Facebook s’est associé à Tigo, l’opérateur luxembourgeois bien implanté en RDC pour lancer « Free Basics » dans le pays. 
« Mais l’opération n’a duré qu’un temps et ne s’est pas révélée concluante, explique Jean-Didier Ogobani. Il y a eu congestion du canal, le réseau social devenait lourd et lent. Les internautes ont donc préféré payer pour pouvoir naviguer de façon fluide plutôt que de traîner pour accéder à Facebook gratuitement. »
Le professeur souligne que Tigo s’est dit satisfait de l’opération « et a signé un gros contrat ». Dans un contexte où l’accès à l’information est difficile dans le pays, ce genre d’initiative reste, selon lui, tout de même à saluer. « Les médias d’aujourd’hui ont tous des pages Facebook. Quand on a ce réseau social gratuitement, on peut au moins connaître des titres d’informations et lire la suite si l’on veut, analyse-t-il. Sans avoir à payer de crédit, le public s’informe. »
Fin juillet, le patron de l’entreprise californienne, Marc Zuckerberg, assurait sur sa page Facebook que 1,7 milliard de personnes possède un compte sur le réseau social.

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