vendredi 26 février 2010

Dette extérieure/RDC-Club de Paris : plus d’un milliard Usd annulé

(Le Potentiel 26/02/2010)
Belle moisson que celle récoltée par la délégation congolaise dépêchée à Paris pour prendre langue avec les créanciers membres du Club de Paris. En plus d’un rééchelonnement de près de 1,65 milliard Usd, le Club de Paris a accepté d’annuler environ 1,3 milliard Usd de dette de la RDC. Cependant, la promesse du Club de Paris est assortie d’une condition : le respect des engagements en matière de gestion et de gouvernance économique conformément au programme conclu avec le FMI.
Le Club de Paris, groupe informel de créanciers publics, a annoncé hier jeudi avoir procédé à l’annulation d’une partie de la dette due par la République démocratique du Congo. L’accord, qui porte sur près de 3 milliards de dollars de dette (en arriérés et échéances), conduit à l’annulation de 1,31 milliard de dollars et au rééchelonnement d’environ 1,65 milliard de dollars de dette, après 2012, précise le communiqué.
En raison de la capacité de paiement limitée du pays, souligne le Club, les créanciers ont différé après le 1er juillet 2012 le remboursement des échéances restant dues sur sa dette à court terme.
En pratique, le coût du paiement de la dette sera réduit de 97% par an sur la période allant de mi-2009 à mi-2012.
Cependant, la concrétisation de la promesse du Club de Paris dépend de la bonne conduite de la RDC. Des sources internes du Club de Paris rapportent que cette opération devrait intervenir d’ici quelques mois, lorsque le pays aura respecté ses engagements en matière de gestion et de gouvernance économique conformément à l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) appuyée par le FMI et la Banque mondiale.
Ultime mission du FMI
Le stock de dette due par la RDC aux créanciers du Club de Paris était estimé à 6,92 milliards de dollars au 30 juin 2009, selon le communiqué.
Une mission des experts du département Afrique du FMI arrive à Kinshasa le mardi 2 mars 2010 pour scruter les comptes du nouveau Programme économique du gouvernement (PEG 2). C’est le premier test oral auquel doit se soumettre le gouvernement depuis la conclusion le 11 décembre 2009 d’un nouvel accord formel avec le Fonds.
La mission du FMI s’est donné juste deux semaines pour faire le tour du PEG 2. Deux semaines qui définiront les chances de la RDC de prétendre, à brève échéance, au point d’achèvement de l’initiative PPTE. Mais, la dernière sonnette d’alarme, tirée depuis la Banque centrale du Congo par le Comité de politique monétaire, sème le doute dans les esprits.
Deux semaines décisives
Le 11 décembre 2009, jour d’approbation du nouvel accord formel avec la RDC, le Conseil d’administration du FMI avait prévenu, dans le communiqué diffusé à ce propos, toute l’importance qu’il attachait à cette première revue du PEG 2. « L’achèvement satisfaisant de la première revue du programme économique du gouvernement qui est appuyé par la FRPC, notait-il, est une des conditions essentielles à remplir pour que la RDC atteigne le point d’achèvement de l’initiative PPTE renforcée et bénéficie de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM), ce qui pourrait conduire à un allégement de la grande majorité de la dette extérieure du pays ».
Dans tous les cas, les deux semaines de mission à Kinshasa des experts du FMI est bien crucial pour ne pas en minimiser sur les chances de la RDC d’atteindre à brève échéance, soit fin juin 2010, le point d’achèvement de l’Initiative PPTE. Au gouvernement, on mesure l’étendue des enjeux et l’on semble n’avoir ménagé aucun effort ni mis de côté aucun détail technique pour convaincre. Car, au bout du parcours, c’est un effacement d’environ 10 milliards de dollars USD auquel aura droit la RDC si les conditions requises pour atteindre le point d’achèvement étaient réunies. En juin prochain, le Conseil d’administration se penchera sur le sujet. Mais, à condition que jusqu’au 16 février 2010, date de fin de clôture de la mission du FMI en RDC, le gouvernement produise des éléments qui rassurent.
Or, sur ce point précis, le gouvernement a fait preuve d’un laxisme qui se traduit depuis début février par la résurgence des tensions sur le marché des changes. Même si l’inflation est en perte de vitesse, la dépréciation monétaire est bien prononcée par le fait d’un désordre criant dans les finances publiques.
Mardi 16 février 2010, le Comité de politique monétaire, élargi aux experts de la Présidence, de la Primature et de certains ministères techniques du gouvernement, a évoqué le sujet, formulant une série des recommandations, pour prévenir le danger. A l’État – sous-entendu le Gouvernement - principal responsable des déséquilibres, il a notamment recommandé : « la nécessité pour le Trésor de tempérer le rythme de consommation des excédents de trésorerie sur une courte période en limitant le volume des décaissements et ce, en raison de l’exiguïté du marché des changes afin d’éviter de nourrir les anticipations; le maintien de la gestion sur base caisse en vue de prévenir toute détérioration de la position nette du Gouvernement ; l’intérêt de fournir régulièrement au sous-comité technique des prévisions de la liquidité toutes les informations utiles sur les dépenses de l’Etat dans le cadre de la prévision de la liquidité ».
La RDC n’a pas été aussi proche du point d’achèvement que le gouvernement n’a plus droit à l’erreur. C’est l’ultime sacrifice auquel il doit se livrer afin de conforter le dossier de notre pays et d’obtenir des annulations substantielles du stock de la dette extérieure, environ 10 milliards de dollars US sur un stock de 13,1 milliards de dollars au titre de l’initiative PPTE et de celle d’annulation de la dette multilatérale (IADM).
Point d’achèvement : un pari possible
D’autres pays africains, comme tout récemment le Congo/Brazzaville, ont franchi cette étape. Pourquoi n’en serait-il le cas pour la RDC? Pour autant qu’il soit aujourd’hui prouvé – Brazzaville l’a démontré - que le point d’achèvement n’est pas un miracle ou un objectif relevant d’une intervention divine. C’est plutôt la résultante d’un effort coordonné de l’exécutif, mobilisé autour d’un idéal, mû par le souci de relever le défi. Si en 2003, le point de décision a été possible, en 2010, cela doit être autant pour le point d’achèvement.
A ce stade, l’objectif poursuivi est de présenter le dossier de la RDC au Conseil d’administration conjoint du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale de juin 2010. Ce dossier devrait être alimenté par le rapport de la première revue du programme FRPC par les services du Fonds monétaire international et par celui de l’évaluation conjointe du niveau de réalisation des déclencheurs du point d’achèvement.
En encadré, l’essentiel du communiqué posté sur son site par le Club de Paris.
Le Club de Paris et la RDC concluent un accord de restructuration de dette au titre de l’I-PPTE
Les créanciers du Club de Paris sont convenus le 25 février 2010 avec le Gouvernement de la RDC d’un accord de restructuration de sa dette publique extérieure, suite à l’approbation le 11 décembre 2009 par le FMI d’un nouvel arrangement de trois ans au titre de la Facilité de crédit élargie.
Cet accord a été conclu selon les termes dits « de Cologne » élaborés par les créanciers du Club de Paris en vue de la mise en œuvre de l’effort intérimaire de l’initiative PPTE. Il traite environ 2.957 millions de dollars de dettes (arriérés et échéances) et conduit à l’annulation de 1.310 millions de dollars et au rééchelonnement d’environ 1.647 millions de dollars, durant la période du programme du FMI.
A titre exceptionnel, au vu de la capacité de paiement limitée de la République démocratique du Congo, les créanciers ont également accepté de différer après le 1er juillet 2012 le remboursement des échéances dues par la RDC sur sa dette court terme et post date butoir, ainsi que sur une partie significative des arriérés sur ces créances. Ils ont également convenu de différer tous les intérêts dus sur les montants traités.
Ces mesures devraient permettre de réduire de 97% le service de la dette due par la RDC aux créanciers du Club de Paris entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2012.
La RDC s’est engagée à affecter les sommes auxquelles les créanciers du Club de Paris ont renoncé aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de son document stratégique de réduction de la pauvreté. La RDC s’est également engagée à rechercher un traitement comparable de la part de ses créanciers non membres du Club de Paris.
Les créanciers du Club de Paris ont indiqué leur disponibilité à réduire le stock de la dette de la RDC lors de l’atteinte du point d’achèvement afin de lui permettre de rétablir la soutenabilité de sa dette.
Les membres du Club de Paris qui ont participé au réaménagement de la dette de la RDC étaient les représentants des Gouvernements de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la France, de l’Italie, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Suède. Le Brésil a également participé à ce réaménagement de dette.
Les observateurs à cette réunion étaient des représentants du FMI, de l’Association Internationale pour le Développement et de la Banque Africaine de Développement.
La délégation de la RDC était conduite par M. César Lubamba Ngimbi, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. La réunion était présidée par Mme Delphine d’AMARZIT, co-présidente du Club de Paris, chef de service à la Direction générale du Trésor et de la Politique économique au ministère français de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi.

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Instauration d'un visa unique pour les pays de la SADC

Xinhuanet 26/02/2010)
KINSHASA -- L'instauration d'un visa unique pour tous les pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est l'un des objectifs de cette commmunauté, ont indiqué jeudi à Kinshasa le ministre congolais de la Coopération interenationale et régionale, Raymond Tshibanda, et le secrétaure exécutif de la SADC, Tomaz A Ssalomä, en marge du conseil des ministres de la SADC, dont les assises se sont ouvertes le même jour.
Ce visa, selon les deux responsables, permettra aux populations des pays membres de se déplacer d'un pays à l'autre à l'intérieur de la région.
Ils ont aussi évoqué d'autres objectifs principaux de la SADC, tels l'instauration d'un large zone de libre échange, d'une union douanière et d'une monnaie unique.
Pour Raymond Tshibanda, la SADC contribue au programme des cinq chntiers de la reconstruction de la RDC par des repères déjà fixés et qui sont une référence en ce qui concerne le financement du projet de construction du barrage d'UNGA 3, dont les études de faisabilité sont menées par la SADC et l'Union européenne (UE).
La SADC compte une population estimée à plus de 250 millions d'âmes.

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Cote d`ivoire - Le gouvernement au complet attendra

(TV5 26/02/2010)
La récente crise politique en Côte d'Ivoire tardait jeudi à se dénouer, les très difficiles tractations autour de la commission électorale ayant remis à plus tard le conseil des ministres du nouveau gouvernement, dans lequel l'opposition se faisait toujours attendre.
La récente crise politique en Côte d'Ivoire tardait jeudi à se dénouer, les très difficiles tractations autour de la commission électorale ayant remis à plus tard le conseil des ministres du nouveau gouvernement, dans lequel l'opposition se faisait toujours attendre.
Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dirigé par l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, l'opposition a exigé le "rétablissement" de la CEI avant de reprendre toutes fonctions ministérielles.
Les "patriotes" ont été les fers de lance des manifestations pro-Gbagbo et antifrançaises aux heures chaudes de la crise de 2002, dont certaines ont basculé dans la violence et les pillages.
La récente crise politique en Côte d'Ivoire tardait jeudi à se dénouer, les très difficiles tractations autour de la commission électorale ayant remis à plus tard le conseil des ministres du nouveau gouvernement, dans lequel l'opposition se faisait toujours attendre.
La formation d'un cabinet au complet et la mise en place d'une nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) sont censées clore la crise née de la dissolution du gouvernement et de la CEI le 12 février par le président Laurent Gbagbo.
Une crise marquée par des manifestations de l'opposition, parfois émaillées de violences, et la mort d'au moins sept personnes lors de la répression de protestations.
Initialement prévu jeudi après-midi, le conseil des ministres "a été reporté pour donner la priorité au règlement de la question de la CEI", a déclaré à l'AFP Sindou Meïté, porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro.
Chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) et Premier ministre depuis l'accord de paix de 2007, M. Soro avait présenté mardi un gouvernement incomplet, avec seulement 17 ministres effectivement nommés, appartenant pour l'essentiel au camp présidentiel et aux FN.
Il s'était donné jusqu'à ce jeudi pour convaincre l'opposition d'y occuper les 11 postes restant à pouvoir.
Mais les divergences entre les principaux camps n'ont pas permis, pour l'heure, l'entrée de l'opposition dans le cabinet.
Selon des sources concordantes, les discussions ont achoppé sur les noms des futurs représentants de l'opposition, le chef de l'Etat récusant certains ministres dont l'opposition veut la reconduction.
Le gouvernement devra conduire le pays à une élection présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005 et destinée à clore la crise provoquée par le putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux. Le scrutin est désormais remis à "fin avril-début mai".
Les négociations en cours depuis des jours sont rendues encore plus ardues par l'enjeu de la CEI.
Cruciale pour l'organisation du prochain scrutin, elle avait été emportée par la crise autour de son chef Robert Beugré Mambé, membre de l'opposition et accusé par le camp Gbagbo de "fraude" sur la liste des votants.
Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dirigé par l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, l'opposition a exigé le "rétablissement" de la CEI avant de reprendre toutes fonctions ministérielles.
Dans un climat de confusion, la réunion, prévue au départ en début d'après-midi, destinée à l'élection d'un nouveau président et de quatre nouveaux vice-présidents de la CEI a été reportée à jeudi soir.
Ces cinq postes étaient jusque-là répartis entre opposition, FN et bloc présidentiel. L'ex-rébellion a compliqué la donne en faisant savoir qu'elle visait la présidence de la CEI, pour jouer les "arbitres" du processus électoral.
La laborieuse mise en place de cette commission, qui doit toujours obéir au principe d'équilibre entre les différentes forces, n'est pas du goût des "patriotes" pro-Gbagbo.
"Les maîtres de la rue arrivent", a lancé leur chef Charles Blé Goudé, promettant lors d'une réunion à Abidjan qu'ils allaient "s'opposer" par de "grands rassemblements" à "une CEI dominée par les partis politiques".
Les "patriotes" ont été les fers de lance des manifestations pro-Gbagbo et antifrançaises aux heures chaudes de la crise de 2002, dont certaines ont basculé dans la violence et les pillages.

© 2010 AFP © Copyright TV5

Sarkozy a boosté les relations Gabon-France (SYNTHESE)

(Xinhuanet 26/02/2010)
LIBREVILLE -- La France et le Gabon ont affiché mercredi à Libreville leur volonté commune de gommer leurs contradictions nées du scandale des présumés biens mal acquis en France par l'ancien président Omar Bongo Ondimba (1939-2009) pour ouvrir une nouvelle page de la traditionnelle et séculaire coopération d'amitié bilatérale entre les deux Etats.
Nicolas Sarkozy qui a effectué une visite éclaire au Gabon mercredi a clamé haut et fort son soutien total à la politique du nouveau chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba qui a succédé en septembre dernier à son père Omar Bongo Ondimba.
Paris qui prônait la rupture avait quelque peu lâché l'ancien président Omar Bongo dans le dossier des présumés biens mal acquis qu'il possédait en France (plusieurs résidences et comptes bancaires).
Des comptes bancaires de l'ancien doyen des chefs d'Etat africains ont été bloqués en France suite à des poursuites judiciaires engagées contre lui par un homme d'affaires français.
Omar Bongo, bras séculier et grand ami de la France, n'avait pas du tout apprécié cette attitude et n'avait plus souhaité se rendre en France.
A son décès le 8 juin 2009 à Barcelone en Espagne, Nicolas Sarkozy et l'ancien président Jacques Chirac avait effectué le déplacement de Libreville pour honorer la mémoire de ce grand ami de la France et pièce clef des fameux réseaux de la Françafrique.
Pour tourner cette page sombre des relations tumultueuse entre l'ex-puissance coloniale et sa colonie, Nicolas Sarkozy s'est engagé à établir une relation de "partenariat", de coopération " rénovée" entre les deux pays.
Un nouvel accord de défense, vidé de toutes les closes secrètes, a été signé mercredi à Libreville. L'accord permet à la France de maintenir sa base militaire à Libreville avec 1.000 à 1.200 hommes en temps de paix. L'armée française doit en retour participer à la formation, au renforcement des capacités et aux missions de paix dans la sous région.
Nicolas Sarkozy a encouragé les investisseurs français à faire confiance au Gabon et a promis plus de financement de la part de l' Agence française de développement (AFD).
La visite écourtée a pris fin par un dîner qui a scellé cette réconciliation entre les deux pays. M. Sarkozy a officiellement invité une détachement de l'armée gabonaise à aller défiler en France lors de la célébration le 14 juillet de la fête nationale de la France. Ali Bongo Ondimba a été cordialement invité.

© Copyright Xinhuanet

Le Cameroun dément une attaque de la Guinée équatoriale par ses militaires

(Romandie.com 26/02/2010)
YAOUNDÉ - Le Cameroun a dénoncé "des informations sur une prétendue agression" de la Guinée équatoriale et évoqué un "incident commun et banal", dans un communiqué obtenu jeudi par l'AFP, alors que Malabo a fait état d'une attaque en mer de militaires camerounais incontrôlés le 17 février.
Le communiqué, signé du porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, n'évoque pas directement les accusations de la Guinée équatoriale et donne une date différente des faits: le 16 février.
"Plusieurs médias, internationaux notamment, ont diffusé ces derniers temps des informations sur une prétendue agression de la Guinée équatoriale par les forces de défense du Cameroun", déclare M. Tchiroma Bakary, dans ce texte daté de mercredi.
Selon lui, il s'agit d'une "interprétation au moins erronée" d'un "incident commun et banal" survenu le 16 février "au cours d'une mission en mer" d'hommes du Bataillon d'intervention rapide (BIR) qui, dit-il, se sont "égarés", en raison de "conditions atmosphériques particulièrement défavorables".
"Une petite vedette de sécurité, ayant à son bord quatre éléments armés du BIR en plus de l'équipage, s'est retrouvée accidentellement au-delà de la frontière maritime, dans les eaux territoriales équato-guinéennes", explique le porte-parole du gouvernement, également ministre de la Communication.
"Informés par un navire rencontré dans les environs qu'ils s'étaient égarés (...), l'équipage et sa garde ont immédiatement rebroussé chemin vers leur base à Douala (sud) ", affirme-t-il, en assurant: "Nos forces de défense ne sauraient agresser la Guinée équatoriale, membre comme le Cameroun, de la même zone pour la sécurisation du Golfe de Guinée".
Mardi, le ministre équato-guinéen de l'Information, Jeronimo Osa Osa Ekoro, a affirmé à l'AFP que son pays avait subi le 17 février une tentative d'attaque "de soldats camerounais de la BIR" à bord d'une embarcation rapide et visant "un navire de ravitaillement d'une plate-forme pétrolière".
"Mais je suis persuadé que le gouvernement camerounais n'est pas d'accord", avait dit M. Osa Osa Ekoro.
"Il n'y a pas eu de morts. Nous avons réussi à repérer l'embarcation avec nos radars et les assaillants se sachant repérés ont pris la fuite. (...). L'affaire est désormais entre les mains des diplomates", avait-il ajouté, précisant que les Equato-Guinéens disposaient d'enregistrements de l'attaque et de l'immatriculation de la vedette.
(©AFP / 25 février 2010 ) © Copyright Romandie.com

Encore des malversations en Guinée ?!!

Neoleadership 26/02/2010)
Nouveau gouvernement, nouvelles accusations de malversations financières de ministres sortants ou certains toujours en poste ! Il est, en effet, désormais un rituel d’entendre et lire sur le Net des révélations fondées ou fantaisistes de détournements de deniers publics ou d’abus de procédures administratives dans l’attribution des marchés de l’Etat à chaque changement de gouvernement. Pourquoi ces rumeurs ne sont jamais suivies d’enquêtes pour éclairer tout le monde ?
Certes, nos traditions pesant encore lourdement sur nos mentalités font que le népotisme, copinage et favoritisme communautaire sont des attitudes considérées comme ‘’légitimes’’ en Guinée mais seulement condamnées et dénoncées par ceux qui n’en bénéficient pas. Détourner les biens de l’Etat est devenue le crime le plus répandu et scandaleusement toléré en Guinée au point qu’il n’est pas exagéré de dire que c’est un fait de société.
Pour preuve ne citons que l’exemple de ce journaliste très acerbe du temps de Conté -ce qui fit sa renommée-, apparemment aux entregents étendus au point d’être nommé au mépris des règles dû à son relative jeune âge à la tête du CNC puis ministre. Mais ce dernier à l’instar de nombreux autres compatriotes se comporta exactement de la même que ceux qu’il critiquait et vilipendait dans ses articles. A qui se fier en Guinée : tout le monde semble corruptible comme nous l’avons découvert avec Dadis.
Les tragiques événements du 22 janvier 2007 ont marqué, en théorie, le début de la campagne de lutte politique pour la bonne gouvernance et de l’impunité en matière de ‘’vols de l’Etat’’. Tous les discours des acteurs politiques- syndicats compris, puisqu’ils sont devenus insidieusement politiques aussi- ont promis de la transparence et un assainissement des pratiques financières ; surtout de poursuivre et juger tous ceux qui ont commis des crimes de détournements de fonds publics ou d’autres malversations au préjudice de l’Etat.
Mais malgré les sacrifices de jeunes gens en 2007, les différents gouvernements de Kouyaté, Souaré à Dadis n’ont fait que de la démagogie en mettant en exergue un ou deux cas pour calmer le peuple sans même daigner aller jusqu’au bout de leur action. Après trois ans de velléités de redressement économique, nous ne savons toujours pas comment et où sont passés tous ces milliards en devises qui manquent aux comptes de la Nation en Guinée et à l’étranger !
Je tombe encore plus des nues en lisant qu’avec tout ce que nous avons vu lors des Dadis shows que des membres de son entourage et de son gouvernement, voire Dadis même, puissent être mêlés à des ’’ affaires’’ a fortiori cités comme les nouveaux ‘’voleurs’’ de la Nation. Avec tout le ‘’boucan’’de Dadis, si ces accusations sont fondées et prouvées, et bien : à qui se fier en Guinée, encore une fois? Cela revient à poser encore une fois de plus la question de savoir pourquoi successivement Kouyaté, Souaré et Dadis avec toutes les enquêtes préliminaires en leur possession n’ont pas voulu les conduire jusqu’à leur termes pour inculper ou alors disculper une fois pour toute les personnes accusées ?
La seule explication qui ait du sens est qu’il y a une sorte de ‘’conspiration du crime financier’’ : le peuple en tant qu’entité de masse est nigaud, faisons lui croire que nous agirons mais en fait, personne ne sera réellement inquiété de sorte qu’à mon tour, il en soit de même. Sauf que Mr Souaré et un ex-ministre ont été malchanceux car ils ont servi de pions dans le jeu machiavélique de Dadis qui devait jouer au justicier Monsieur Propre pour mieux nous embobiner. Et pourtant Dadis avait tout pour être un leader vénéré et réussir une transition qui lui aurait tout apporté. Hélas ! La cupidité et la naïveté l’ont perdu ; ou simplement la ‘’bénédiction’’-comme on dit en chez nous. Dommage pour lui et la Guinée ! Ce phénomène de détournements de deniers et malversations financières est d’autant plus inquiétant qu’il semble même impliquer les Guinéens venus de l’étranger pour occuper des postes alors qu’ils étaient déjà relativement riches en venant. Cela suggérerait que c’est le système en Guinée qui corromprait ceux qui l’intègre ou le fréquente.
Les procédures, règles et méthodes de travail dans l’administration guinéenne incitent probablement à la délinquance financière. Autrement, il est incroyable que tous ces cadres soient tous naturellement des corrompus. En effet, combien d’entre nous ne seraient pas tenté de détourner s’il n’y pas de contrôle et que l’impunité est presque garantie car tout le monde partage le ‘’butin’’ ? Et la population regarde avec ‘’admiration et envie’’ en espérant un jour son tour aussi. Sans qu’aucune étude n’ait été faite, la Guinée a certainement dans la sous-région (sinon en Afrique) le plus grand nombre de fonctionnaires millionnaires rapporté à la population : aucune personne, à ma connaissance, ayant eu des responsabilités dans l’administration guinéenne ou des sociétés avec l’implication de l’Etat en Guinée depuis 1984 qui ne soit pas au moins très aisée à défaut d’être très riche. Il y a ceux qui sont discrets et les autres qui le montrent ostentatoirement avec voitures de luxe, villas de très haut standing, voyages en Occident en familles, etc.
Ce problème de délinquants en col blanc est un fléau dont tout le monde parle -même les coupables avérés- et qui handicape le développement national mais très peu d’entre nous sommes déterminés à le combattre au delà de la condamnation verbale : encore une fois, nous critiquons tant que c’est n’est pas notre tour (être dans le gouvernement ou un poste de responsabilité).
Cette tolérance au vol de deniers publics, nous rend dubitatifs et sceptiques quant à la volonté de l’Etat de jamais conduire des audits crédibles jusqu’au bout. Vu le nombre de personnes soupçonnées de s’être enrichies illégalement sur le dos de la nation et candidats à la magistrature suprême du Pays, nous nous demandons si ce ne serait pas l’équivalent de donner les clés du Louvre (musée) à Arsène Lupin ?! Et pourtant le CNDD aurait pu décanter ces candidatures mais voilà nous retombons dans le même cercle vicieux qui est qu’au sein même des militaires, certains comme Dadis peuvent difficilement expliquer la source de leurs revenus leur ayant permis tant de réalisations. Vu aussi que les Guinéens sont pressés d’aller aux présidentielles à tout prix avant les législatives, connaissant notre pays, tout le monde va rallier le vainqueur pour un strapontin politique, ce qui risque de donner au président une majorité écrasante : si malheureusement ce sont ceux que nous craignons qui gagnent, tous les sacrifices de ces jeunes gens aura été vain car l’Etat surtout avec toutes les urgences à tacler en Guinée trouvera toujours des méthodes dilatoires pour ne pas poursuivre tous ces voleurs en col blanc surtout si les enquêtes peuvent remonter jusqu’au cœur de l’Etat : la raison d’Etat va s’imposer, la formule imparable pour ‘’impunité’’.
Toujours dans le même cadre, à propos des contrats miniers pendant la période du CNDD, l'avis d'un juriste spécialiste dans ce domaine serait intéressant: est-ce qu'un gouvernement légal et élu peut récuser tous ces contrats sur la base qu'il n'y avait pas continuité de l'Etat dans la mesure où le CNDD était issu d'un coup d'Etat donc sans mandat du peuple guinéen pour agir en son nom, sans parlement avec une constitution suspendue, d'autant plus que la Guinée était suspendu de la CEDEAO et L'UA. Donc sur quelle base légale les engagements du CNDD sont ceux de la Guinée qui ne les a jamais mandatés ? Les sociétés qui ont signé quoi que ce soit avec les militaires l'ont fait à leur risque et péril. Je pense que cette thèse est défendable, non ?
Finissons en suggérant qu’il faudrait qu’au sein des Forces vives, certains individus(auxquels nous sommes prêts à nous joindre) maintiennent cette entité en tant que groupe de pression et de vigilance après les élections pour lutter contre l’impunité dans tous les registres. C’est cette impunité et ce laxisme moral qui sont à la base de toutes ces dérives et nos malheurs. Encore, pourquoi à chaque changement de gouvernement, il y a toujours des accusations de malversations envers les sortants et que personne (physique ou morale) ne saisisse la justice- le procureur de la république ou l’agent judiciaire de l’Etat- si le gouvernement ne fait rien ; autrement, il vaut mieux rester silencieux au lieu de semer le doute dans nos esprits et salir inutilement des personnalités. Et il faudrait que nous rajoutions à notre devise nationale (après travail –justice –solidarité) - pas d’impunité -plus de vol de l’Etat. C’est un ‘’cancer’’ qui nous interpelle tous ! Le moins que l’on puisse dire c’est que si nous élisons la bonne personne, le futur président guinéen aura beaucoup à faire ! Mais il faudra qu’il se protège physiquement et des ‘’mauvais sorts’’ des marabouts des voleurs.
PS : Il serait plus judicieux d’organiser les législatives en juin pour combler au plus vite une partie du vide constitutionnel et organiser plus sereinement de façon inclusive les présidentielles le dernier trimestre de 2010. Au stade où nous en sommes, pourquoi vouloir bâcler l’élection la plus importante depuis 1958 ? Et j’ai la même lecture qu’Amnesty internationale sur la situation en Guinée (voir leur rapport du 24/02/10).
Ibrahima Diallo –‘’Ollaid ‘’ Pour www.nlsguinee.com

Niger - Tandja ou la mauvaise conscience de la junte

(Le Pays 26/02/2010)
Une semaine après avoir déposé Tandja – bien malheureux aujourd’hui pour n’avoir pas eu le temps de terminer ses chantiers - la junte désormais au pouvoir dévoile sa stratégie. Et elle procède par la politique des petits pas. Après avoir confié à Salou Djibo la fonction de chef de l’Etat, elle vient de se choisir un Premier ministre pour conduire la politique du gouvernement.
Fraîchement nommé par la junte, mardi 23 février 2010, le nouvel élu, Mahmadou Danda, ne fait pas mystère de la vision qu’il tient à avoir de la mission à lui confiée. « J’ai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de m’engager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie ». L’homme ne fait pas dans la langue de bois, et de toute évidence, n’entend pas faire de la figuration au moment où la charge de conduire l’action gouvernementale lui est confiée. Civil nommé par des militaires qui ont eu la responsabilité du coup d’Etat du 18 février, l’homme a le mérite et l’intelligence de chercher à comprendre pleinement ce à quoi il s’engage avant de mettre les pieds à l’étrier. Sage précaution sans doute. Le rôle de Premier ministre, simplement de façade et qui ne sert même pas à inaugurer les chrysanthèmes, ne l’enthousiasme pas. En cela, il se sera instruit sans doute du cas pathétique de l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara, certes un bon technocrate, mais qui s’était littéralement fourvoyé au sein d’une junte militaire dont les membres avaient presque tous la caractéristique d’avoir de la chose politique, une autre vision que lui.
Les garanties que Mahmadou Danda demande concernent deux volets : primo, les délais « les plus corrects possibles » pour un retour à la vie constitutionnelle ainsi que l’organisation d’élections. Secundo, une précision dans les détails d’un agenda de la transition ainsi qu’un chronogramme clair du travail qui sera à faire. A supposer que la junte puisse les lui fournir, cela présentera sans doute au moins un double avantage. Le nouveau Premier ministre, sachant réellement et clairement ce qui l’attend, saura sans doute prendre les dispositions idoines pour s’y atteler et s’interdira toute forme de navigation à vue. Et la junte de son côté, devra forcément se sentir liée par ces engagements qu’elle aura pris et qu’elle aura obligation de tenir comme un réel contrat la liant à cet homme apolitique qu’elle a bien voulu choisir justement en raison de son refus volontairement affiché de toute affiliation à quelque parti politique que ce soit. A supposer que les militaires d’un côté, et le Premier ministre de l’autre, jouent, chacun, à perfection, son rôle, c’est le Niger qui en serait le grand bénéficiaire. Car, il serait inconvenant que ce pays traîne les pieds à l’infini, pris au piège d’une situation d’exception qui, à la longue s’attarde, se prolonge et au final devienne usante, à l’instar d’un provisoire qui dure. Car, il faut le reconnaître, l’enthousiasme populaire peut se révéler un feu de paille. Le Premier ministre a besoin de se commettre dès à présent, à l’immense tâche qui l’attend.
La junte, elle, devra aussi s’atteler à régler le cas – de conscience - que représente aujourd’hui l’ex-président Mamadou Tandja. On le sait vivant, détenu dans une villa cossue où il mène une vie de détenu de luxe. Que va en faire la junte ? Va-t-elle le garder dans sa prison dorée ad vitam aeternam ? La chose paraît impensable. Peut-elle opter pour l’exil politique dans quelque pays « ami et frère » ? Difficile, à priori. Tandja, au faîte de sa splendeur, avait tellement nargué ses pairs au point que presque tous, à quelques rares exceptions près, en étaient irrités au plus haut point. Qui, à l’heure actuelle s’aventurerait à accueillir chez lui un fieffé tripatouilleur vomi par ses propres concitoyens ? On attend de voir. Même le royaume chérifien qu’une rumeur avait présenté comme désireux de jouer les « hôtes humanitaires » s’est fendu d’un démenti catégorique. Alors, que peut faire la junte de son bien encombrant bagage ?
Une chose est sûre. En déclarant qu’elle ne jugerait pas Mamadou Tandja, elle fait là sa première erreur politique. Car, il lui sera extrêmement difficile de justifier une décision qui s’apparente à un déni de droit. Tout comme il lui sera quasiment impossible de faire face à certaines accusations d’une collusion réelle ou supposée de tous ou d’une partie de ses membres avec le désormais ex-président nigérien. Car, de toute évidence, on ne choisit pas de renverser un chef d’Etat pour rien. Sous d’autres cieux, ce que tout le monde a vu Tandja faire le conduirait sans détour devant la Haute cour de justice pour haute trahison. La junte veut-elle faire comprendre que Tandja ne s’est rendu coupable d’aucun crime ? Et si cela était le cas, pourquoi l’avoir renversé ? Il eût été meilleur de le laisser à sa place. Il aurait alors eu le temps de terminer ses chers chantiers.
On le voit, le boulevard des questionnements conduit tout droit à un dilemme pour la junte. Et ce, d’autant plus qu’il se susurre que Tandja, s’il parle, devient dangereux pour plus d’un militaire présent dans la junte. Or on imagine mal un procès au cours duquel on devrait refuser la parole à l’accusé pour qu’il se défende.
Les militaires au pouvoir à Niamey seraient bien inspirés de pleinement s’assumer. Ils ne devraient pas faire le travail à moitié. Plus, ils auraient tout intérêt à terminer le chantier « Tandja ». Il est tout à fait normal que l’homme d’Etat qu’il a été, puisse un jour rendre compte à ce peuple qu’il a servi. Sans haine ni rancune.
Seulement pour que serve la vérité. Ici, on ne chasse pas de sorcières, on demande à un dirigeant de haut niveau de rendre compte de sa gestion. Refuser de le faire à présent, s’il escamote une difficulté réelle du moment, ne l’efface certainement pas pour toujours. Et il constituera toujours un hic qu’il faudra un jour ou l’autre, régler. Tôt ou tard. Et à la vérité, plutôt tôt que tard.

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"Le Rwanda ne cherche pas à incriminer les innocents"

(L'Express 26/02/2010)
Point d'orgue de la "réconciliation" franco-rwandaise, la visite à Kigali, ce jeudi 25 février, de Nicolas Sarkozy reflète la volonté élyséenne de solder les mécomptes africains de l'ère Chirac.
Alors que Nicolas Sarkozy est en visite à Kigali, ce jeudi, le ministre rwandais de la Justice attend que les responsables du génocide, exilés en France notamment, soient traduits devant les tribunaux. Et pourquoi pas dans leur pays d'origine.
Quelle est votre position sur le dossier Rwamucyo, du nom de ce médecin rwandais qui exerçait à l'hôpital de Maubeuge juqu'en octobre dernier, alors qu'il est soupçonné d'être l'un des idéologues du génocide à Butare?
Tharcisse Karugarama:Un mandat d'arrêt international a été émis par les autorités rwandaises à l'encontre du docteur Eugène Rwamucyo en août 2007. Une plainte existait également en France, malgré laquelle il a pu continuer d'exerçer son activité en toute quiétude. Fin 2009, deux juges d'instruction, mesdames Pous et Ganassia, sont venues de Paris pour se renseigner à son sujet. Sauf que Rwamucyo, lui, vit désormais en Belgique...
Cette affaire n'a que trop duré. Il est temps que tous les Rwandais soupçonnés de crimes contre l'humanité et réfugiés à l'étranger (dont une quinzaine en France, ndlr) soient jugés. C'est important pour le Rwanda, pour la France et pour la communauté internationale.
P. Huguen/AFP
Eugène Rwamucyo, médecin rwandais qui exerçait à l'hôpital de Maubeuge juqu'en octobre dernier, alors qu'il est soupçonné d'être l'un des idéologues du génocide à Butare.
Le docteur Rwamucyo dément toutes les accusations et se dit victime d'une cabale en tant qu'opposant au régime...
Le gouvernement rwandais prône la politique de réconciliation nationale. Le docteur Rwamucyo devrait avoir confiance en la justice de son pays. Ces dernières années, les tribunaux gacaca (jurys populaires mis en place pour solder les affaires liées au génocide) ont jugé près d'un million de personnes. Or, actuellement, dans les prisons rwandaises, il n'y a plus que 34 000 détenus accusés d'avoir participé aux massacres de 1994. Tous les autres ont accompli leurs peines, à moins qu'ils n'aient été relaxés, et sont parfaitement réinsérés dans la société rwandaise.
Eugène Rwamucyo, lui, a été condamné par un tribunal gacaca, mais par contumace. Ici, il aurait droit à un nouveau procès. Notre gouvernement ne cherchera jamais à incriminer quelqu'un d'innocent. Mais la réconciliation nationale passe aussi par le combat judiciaire et diplomatique contre l'impunité.
Par Henri Haget © Copyright L'Express

Le président Wade encore au secours de son fils: Karim est blanc comme neige

(Xibar.net 26/02/2010)
Autant le président Wade est prompt à accuser les enfants d’autrui, autant il s’empresse de blanchir son fils. Ainsi, a-t-il profité de l’entretien qu’il a accordé à l’envoyé spécial du journal français Marianne, pour soutenir que son fils Karim est blanc comme neige et tout ce dont on l’accuse est faux. Pourtant, les faits sont têtus.
Dans le dossier dit des « chantiers de Thiès », le président Wade avait laissé entendre, publiquement que l’édile de cette commune, Idrissa Seck, à l’époque Premier ministre du Sénégal avait « volé ». Dans la même veine, il accusera l’entrepreneur Bara Tall, maître d’ouvrage des dits chantiers, d’avoir surfacturé. Il avait insinué que la télévision du chanteur Youssou Ndour avait été financée par le groupe Bolloré. Un prétexte pour lui refuser le signal de la lucarne qu’il réclame. De Pierre Goudiaby, il dira qu’il est une grande gueule qui profite de lui. En conséquence, il lui a interdit l’accès au palais de la République. Quant à l’entrepreneur sénégalais, Serigne Mboup, il dira lui avoir donné « des chances », qui l’ont aveuglé. En somme tous les Sénégalais qui veulent se faire une place au soleil sont louches et brassent du vent. Il y a que son fils Karim Wade qui est intègre et concret.
Le président Wade était sorti, suite à la parution du livre d’Abdou Latif Coulibaly, pour tenter, en vain, de blanchir, son fils dans sa gestion de l’Anoci. Il avait voulu utiliser Abdoulaye Baldé comme bouc-émissaire, en indiquant que toutes les fautes lui incombait, son fils ne pouvait pas être inquiété juridiquement. Mais, le président Abdoulaye Wade aura du mal à justifier l’équipement d’un bureau à 750 millions de francs Cfa. Son fils a fait, récemment, détruire les gradins qu’il avait fait construire à cinq cents millions de francs Cfa. Le faux tunnel qu’il a fait construire à hauteur de Soumédioune, pour dix milliards de francs Cfa porte les traces de sa méthode préférée : la surfacturation. Il a appliqué le même procédé du côté de la mosquée de la Divinité, où pour une stelle placée au rond-point, il prétend avoir déboursé cinquante millions. Karim est celui qui a facturé un kilomètre de route goudronnée à 7 milliards ? Ses scandales vont crescendo, depuis qu’il est devenu le ministre d’État, ministre de la Coopération, des transports aériens, de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures. Tout est réuni pour l’aider à détourner davantage. Son père, qui n’ose pas lui faire la plus petite remontrance, le couve, prend sa défense et s’attaque aux enfants d’autrui. Mais, pour combien de temps ?
Si Karim Wade est blanc comme neige, comme il l’a laissé entendre dans les colonnes de Marianne, c’est qu’il n’y a plus de voleurs et de criminelles au camp d’arrêt et de correction de Rebeuss. Karim a fini d’attaquer tous ceux qui ont participé à son initiation aux affaires et à étoffer son carnet d’adresses. Les arrivistes sont forcément ingrats. Son père ferait mieux de l’apprendre à se défendre. Couver un garçon de quarante ans c’est le crétiniser. On ne l’a jamais entendu se défendre ou même prendre le parti de son père, constamment cité dans des scandales.
La Redaction

Vendredi 26 Février 2010 © Copyright Xibar.net

Le Tchad menacé d'une grave famine selon l'ONU

(Le Nouvel Observateur 26/02/2010)
L'ONU appelle à un plan d'urgence pour "éviter le pire". 2 millions de personnes, soit 18% de la population est "en situation d'insécurité alimentaire"au Tchad.
Deux millions de personnes au Tchad, soit 18% de la population, sont "en situation d'insécurité alimentaire", selon un haut responsable de l'Onu à N'Djamena, en appelant à un plan d'urgence "pour éviter le pire".
"La situation alimentaire et nutritionnelle est aiguë. Deux millions de personnes soit 18% de la population est en situation d'insécurité alimentaire", a déclaré Michele Falavigna, coordonnateur résident de l'ONU et coordonnateur de l'action humanitaire pour le Tchad lors d'un point de presse.
"Cette situation touche la région du Kanem (ouest), le Lac Barh El Ghazel (centre-ouest), le Guera (centre-sud), le Batha (centre)", a dit M. Falavigna.
Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Jean Luc Siblot, a estimé "à 34% le déficit céréalier de la campagne agricole 2009-2010" soit 80.000 tonnes.
Par ailleurs, "le nombre des enfants malnutris est en train de croître de façon exponentielle", a ajouté M. Siblot, pour lequel ces données illustrent "toute la gravité de la crise dans la bande sahélienne".
"Il faut mettre rapidement en place un plan d'urgence pour éviter le pire. (...) Jetons nos forces maintenant dans la bataille pour pouvoir gagner cette guerre" pour l'alimentation, a-t-il lancé.
Face à cette situation d'urgence, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a débloqué environ quatre millions de dollars (plus de 2,9 millions d'euros), d'après une responsable, Ute Kollies.
Les responsables des organisations onusiennes avaient tenu jeudi matin avec les autorités tchadiennes une réunion consacrée à cette situation.

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Togo/présidentielle: L'UFC en appelle à la communauté internationale pour l'authentification des bulletins de vote

(Xinhuanet 26/02/2010)
LOME -- L'Union des forces de changement (UFC), principal parti de l'opposition, a appelé la communauté internationale à aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à retenir la formule de la signature des bulletins pour leur authenfication lors du vote le 4 mars prochain, au cours d' un point de presse à son siège jeudi dans la capitale togolaise.
Selon le président de la Commission stratégie électorale de l'UFC, Georges Latévi Lawson, le président de la CENI, Taffa Tabiou, a écrit au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) lui demandant de commander des cachets devant servir à authentifier les bulletins de vote.
« L'UFC met en garde contre toute suite qui serait donnée à cette lettre qui n'engage pas la CENI », a déclaré le président de la Commission stratégie électorale.
Il a relevé que le président de la CENI est passé « outre la conclusion » des débats d'une plénière de cette institution.
Georges Latévi Lawson explique que la CENI, réunie le 18 février, a écarté la formule de timbre pour l'authentification, sans parvenir à un consensus sur les formules cachet et signature qui ont eu l'adhésion des uns et des autres.
La plénière a renoncé de recourir au vote pour éviter l'effet mécanique du déséquilibre qui caractérise la composition de la CENI et a décidé de saisir le PNUD, « afin que l'assistance internationale l'aide, en tenant compte du contexte et des contraintes de l'heure », a-t-il ajouté.
La CENI est, pour la première fois, chargée de l'organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel au Togo. Elle est composée de 17 membres avec voix délibératives : 5 pour le parti au pouvoir (RPT), 5 pour les deux partis de l'opposition parlementaire (UFC et CAR), 3 pour l'opposition extraparlementaire, 3 pour la société civile et un pour l'Administration.
L'UFC est membre d'une coalition de cinq partis, le Front républicain pour l'alternance et le changement (FRAC), qui a repositionné Jean-Pierre Fabre, secrétaire général de l'UFC, comme son candidat à l'élection présidentielle du 4 mars.
Cette élection présidentielle marque la fin du premier mandat du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé porté au pouvoir par une élection anticipée en avril 2005 à la suite du décès, le 5 février 2005, du général Gnassingbé Eyadèma, son père, après 38 ans de pouvoir.

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Gabon : Libreville aura bientôt son agence spatiale

Le Conseil des ministres du 25 février dernier a adopté une ordonnance portant création et attributions de l’Agence gabonais d’études et d’observation spatiales : Terre, Climat Homme (AGEOS-TECH). Les accords franco-gabonais signés la veille à Libreville indiquaient à cet effet le déblocage de 9 millions d’euros, soit près de 6 milliards de francs CFA, pour l’installation d’une station satellitaire pour la surveillance des impacts du changement climatique.

Le Gabon devrait bientôt mettre sur pieds son agence spatiale en vertu de l’adoption, le 26 février, en Conseil des ministres de l’ordonnance portant création, attributions et organisation de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiales : Terre, Climat, Homme (AGEOS-TECH).
Cette agence sera chargée d’élaborer et de soumettre au gouvernement les éléments de stratégie nationale dans le domaine des activités d’observation spatiale et d’en assurer l’exécution.
Elle devra également mettre en place une infrastructure spatiale destinée au renforcement des capacités de sécurisation de la communauté nationale et mettre en œuvre des programmes de développement d’observation spatiale en relation avec les différents secteurs d’activités concernés.
L’AGEOS-TECH aura également pour importante mission de fournir des données permettant de détecter, de mesurer et de prévenir les répercussions des changements climatiques sur l’environnement et de promouvoir au niveau national, régional et international, les activités de recherche, d’innovation et de développement, dans le domaine des applications de l’observation de la Terre.
L’Agence sera enfin chargée d’assurer le montage et le pilotage du projet SEAS-Gabon pour l’installation d’une antenne de réception satellitaire et de la construction d’un centre de compétence en télédétection et de suivi de l’environnement en collaboration avec les partenaires au développement.
Il s’agira notamment de la France, dont le président a signé le 24 février dernier une série d’accords dont le volet environnement comprend le déblocage, dans le cadre des mécanismes de reconversion de la dette, de 9 millions d’euros, soit près de 6 milliards de francs CFA pour l’installation de la station satellitaire devant permettre d’assurer le suivi de l’évolution du couvert forestier et le niveau de stockage du carbone.
L’AGEOS-TECH devra par ailleurs assurer la formation et le perfectionnement des personnels des structures affiliées.

Publié le 26-02-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco

Côte-d’Ivoire : Youssouf Bakayoko nommé à la tête de la CEI

Deux semaines après la dissolution de la commission électorale indépendante (CEI) par le président Laurent Gbagbo, les autorités ont annoncé dans la nuit du 25 au 26 février la nomination d'une nouvelle équipe de cette commission. Etape clé pour venir à bout de la crise politique qui secoue le pays depuis 2005.

Réunie au cours d’une longue séance de travail dans la nuit du 25 au 26 février dernier, les membres de la (CEI) ont élu par consensus, à la tête de cette institution l'ancien ministre des Affaires étrangères, membre du PDCI, parti d'opposition de l'ancien président Bédié Youssouf Bakayoko président de la CEI.
« Nous avons mis en place l’équipe dirigeante, nous allons donc... nous mettre au travail. Notre institution a eu ces derniers temps quelques difficultés… nous allons tenter de… faire en sorte que l’espoir qui est placé en nous puisse se réaliser. Nous sommes conscients du poids de nos responsabilités, de la lourdeur de la tâche et aussi de l’attente des Ivoiriens… Nous vous donnons rendez-vous dans les prochains jours pour vous faire part de notre programme de travail... »
C'est une surprise, notamment parce que le camp présidentiel ne voulait pas d'un président de la CEI affilié à un parti politique.
« La politique ivoirienne a ce mérite d’être toujours capable de générer des surprises. Le 25 février après midi encore, dans le jeu des rumeurs sur le nom du futur président de la CEI (Commission électorale indépendante) celui de Youssouf Bakayoko n’avait pas une seule fois été évoqué. Finalement, ce diplomate a reçu l’assentiment de tous. Guillaume Soro a dû essuyer une dizaine de refus des différents camps avant d’obtenir un consensus sur ce nom », expliquait soulagé, le 25 février soir, un proche du Premier ministre.
Même si Youssouf Bakayoko n’est plus très en cours dans son propre parti, le PDCI se dit satisfait d’avoir conservé la tête de la CEI. Le Front populaire ivoirien (FPI), aussi, ne cache pas une certaine joie de trouver à la présidence de cette institution un homme qu’il juge beaucoup moins partisan que son prédécesseur.
La nomination d'une nouvelle commission était la condition fixée par l'opposition ivoirienne pour intégrer formellement le nouveau gouvernement, dont la formation a été annoncée le 23 février dernier.
Si l’opposition accepte finalement de participer au nouvel exécutif, la crise née de la double dissolution de la CEI et du gouvernement sera passée mais une autre beaucoup plus sérieuse commence déjà à naître. En effet, le camp présidentiel laisse déjà entendre qu’il va bientôt contester une liste électorale qu’il considère comme truffée de fraudeurs.
La nouvelle commission une fois en fonctions, devra achever le laborieux travail d'élaboration de listes électorales définitives, et cela en passant en revue l'ensemble des noms contestés sur la liste provisoire. Six millions d'électeurs sont inscrits d'ores et déjà mais un million d'autres voient leurs noms contestés, pour des questions touchant à leur "ivoirité", sujet qui divise profondément la classe politique.
Remettre la commission électorale sur les rails passait pour plus important que nommer un gouvernement qui, en tout état de cause, est provisoire car son mandat a expiré en 2005.

Publié le 26-02-2010 Source : Rfi.fr Auteur : Gaboneco

Sénégal : L’armée française fait ses valises à Dakar

Un accord franco-sénégalais dont la signature est prévue le 4 avril prochain prévoit le retrait des unités militaires françaises de la capitale sénégalaise, avec le maintien d’un dispositif minimum de 300 hommes. Une aubaine foncière pour les autorités sénégalaises qui vont pouvoir récupérer la base de Bel-Air dans la banlieue de Dakar.

La France ne maintiendra au Sénégal qu’un dispositif minimum de 300 hommes, ne conservant que Libreville comme dernier pied-à-terre militaire sur la façade atlantique du continent. Ce ne sont pas moins des trois quarts des effectifs militaires français au Sénégal qui vont quitter la base de Dakar, 300 hommes sur les 1200 actuellement déployés.
«La nouvelle stratégie de défense de la France, c’est que nous garderons, en accord avec nos amis gabonais, une base militaire importante sur la façade atlantique de l’Afrique et une base militaire importante de l’autre côté à Djibouti», a expliqué le président français.
«Au début du processus, on pouvait imaginer que les bases françaises restent à Dakar plutôt qu’à Libreville, les arguments existaient», avouent certaines sources proches du dossier.
Le Sénégal a battu ses cartes fin novembre 2009, lors de négociations à Dakar. «Il est alors apparu clairement que le sujet essentiel pour la partie sénégalaise c’était les emprises, c’était la question foncière », révèle RFI.
Et comme pour la partie française, la délocalisation n’est pas à l’ordre du jour, le choix a été facilité entre Libreville et Dakar.
L’armée française conservera tout de même un dispositif de 300 hommes mais souhaite que le terme de «base» soit abandonné pour faire place à la mise en place d'un pôle de coopération régionale ; un projet qui est encore en négociations avec les autorités sénégalaises.
«Il n’y a pas divorce, il y a simplement transformation», indique le ministre français de la Défense, Hervé Morin, expliquant que «le nombre d’étudiants envoyés dans les écoles militaires françaises va augmenter et les cessions de matériel français vont se poursuivre».
Publié le 25-02-2010 Source : Rfi.fr Auteur : Gaboneco

Cameroun : L’ambassade de RDC accuse 165 mois d’arriérés de loyer

La bailleresse, la succession Charles Onana Awana, exige la libération du local à Bastos.

Dieudonné Towa Onana, coadministrateur des biens de la succession de l’ancien ministre des Finances Charles Onana Awana, ne cache plus son impatience : « Qu’ils libèrent d’abord les locaux et me payent les loyers dus ».
Ce bailleur est en colère contre son locataire. La chancellerie de l’ambassade de la République démocratique du Congo (Rdc) située au quartier Bastos à Yaoundé occupe en effet des locaux appartenant à la succession Charles Onana Awana. Depuis plus de 19 ans, les arriérés cumulés de loyer ont dépassé la somme faramineuse de 115 500 000 Fcfa, accuse Dieudonné Towa Onana. « En 2008 et 2009, ils ont versé quelques trimestres de loyer sur des arriérés qui courent depuis 19 ans. Ils font prévaloir leur statut de diplomates», s’insurge-t-il.
Des documents que Le Jour a pu consulter auprès de sources crédibles montrent que des paiements faits à partir du ministère de l’Economie, Finances et Budget de la Rdc ont été effectués dans le compte de la succession Onana Awana, au titre du règlement partiel des arriérés de loyers dus. En juin 2002, en effet, le ministre de l’Economie, Finances et Budget de la Rdc, Matungulu Mbuyamu, affirmait que ses services ont été instruits pour effectuer un paiement de l’ordre de 40 000 dollars américains au profit de la succession Onana Awana. Un paiement effectué, disait-il, dans le compte de ladite succession à la Bicec à Yaoundé.
Dieudonné Towa Onana indique pour sa part que ce virement n’est jamais arrivé dans le compte de la succession. Si ce paiement est effectivement parti du ministère de l’Economie à Kinshasa, où est-il passé ? Qu’en est-il du reste des arriérés ? Un tableau récapitulatif dressé le 31 décembre 2007 par l’ambassade de Rdc elle-même établit les impayés dus à la succession Onana Awana à la somme de 115 500 000 Fcfa. Soit 165 mois impayés depuis 1991 à raison de 700 000 Fcfa par mois. Une reconnaissance de cette dette a d’ailleurs été signée le 4 avril 2008 par le chargé d’affaire a.i. François Luambo.
Les autorités camerounaises sont informées de cette affaire par les correspondances adressées par les soins de l’avocat de la succession Onana Awana au ministre des Relations extérieures, pour dénoncer l’«occupation irrégulière de l’ambassade de Rdc» et mettre en relief l’échec de toutes les tentatives de règlement à l’amiable. Notamment, le protocole d’accord initié par l’ambassade de Rdc à Yaoundé. Lequel protocole, indiquent nos sources, prévoit entre autre un engagement de la chancellerie à payer le loyer à chaque transfert des fonds pour le fonctionnement de l’ambassade. Cet engagement a-t-il été respecté ?
Le ministère des Relations extérieures a saisi les responsables de l’ambassade de Rdc à plusieurs reprises à ce sujet. D’après nos sources, en mai 2001 déjà, une note verbale du Minrex demandait à l’ambassadeur de désigner des représentants pour les négociations ouvertes dans le cadre de ce contentieux qui a deux volets. Le premier porte sur la résiliation du contrat de bail, le second sur l’apurement des dettes de l’ambassade. En juin 2001, l’ambassade de Rdc demandait au Minrex d’user de son impérium pour retarder la résiliation de contrat souhaitée par le bailleur et sollicitait un délai de sept à 10 mois pour régler définitivement lesdites créances.
115 500 000 Fcfa
Face à l’accumulation des arriérés de loyer et les engagements d’apurement non tenus jusqu’ici, la succession Onana Awana a même écrit au chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, par le biais du site Internet de la présidence de la République congolaise. Lui faisant état de ce que le bail avait été résilié par feu M. Onana Awana avant son décès, ce qui n’a pas empêché l’ambassade de se maintenir dans les locaux, invoquant une amitié qui liait le défunt à certaines hautes autorités congolaises.
Dans la même correspondance, il est fait état de la transformation des locaux de la chancellerie en résidence pour certains diplomates et citoyens congolais sans abri. «Ce qui constitue un détournement intolérable de la destination prévue au contrat initial », mentionne le document adressé au chef de l’Etat congolais, prié d’intervenir pour un règlement de cette affaire.
A l’ambassade de la Rdc à Yaoundé où Le Jour s’est rendu hier en mi-journée, le deuxième conseiller a rappelé au reporter les termes de la convention de Vienne qui impose le droit de réserve aux diplomates. Le reporter a toutefois appris auprès d’autres sources que le chef de la mission diplomatique de Rdc à Yaoundé est en déplacement dans son pays depuis plus d’un mois, ceci, pour débloquer les fonds nécessaires au règlement des arriérés de loyer dus à la succession Onana Awana.
Le Jour a en outre appris que n’eût été le remaniement ministériel intervenu ces dernières semaines en Rdc et la nécessité pour les nouveaux ministres en charge de ce dossier d’en prendre connaissance afin de lui donner les impulsions nécessaires, le chef de mission diplomatique actuellement en séjour à Kinshasa aurait déjà repris le chemin du retour. Et sur les raisons de l’accumulation de 165 mois d’arriérés de loyer, nos sources évoquent la longue crise politique qu’a traversée la Rdc, suivie de difficultés financières sans précédent qui affectent quasiment toutes les ambassades de ce pays à l’étranger.
Ces excuses vont-elles être reçues par la succession Onana Awana ? Rien n’est moins sûr. En mars 2005, celle-ci avait déjà fait servir une assignation en référé en expulsion à l’ambassadeur de la Rdc à Yaoundé, arguant que les loyers représentent le principal revenu de la succession et que « la patience de la succession a atteint son paroxysme». Cette position semble s’être radicalisée depuis lors.
Le 09 mars 1972, M. Charles Onana Awana, ancien ministre des Finances, a donné à bail un immeuble urbain bâti au quartier Bastos, non loin de l’ambassade de Russie, à l’ex-République du Zaïre actuelle République démocratique du Congo. Un terrain objet du titre foncier 1153 du Mfoundi mis à bail pour abriter les services de l’ambassade à Yaoundé moyennant 400.000 Fcfa payable trimestriellement et d’avance.
Le même jour, M. Onana Awana et l’ambassadeur ont signé une convention de bail devant Me Philippe Mongo Mbock alors notaire à Yaoundé. Cette convention de bail a connu trois avenants qui ont tous revu le montant du loyer à la hausse. Le premier avenant signé le 19 septembre 1978 porte le montant du loyer à 500.000 Fcfa. Le second signé le 31 janvier 1983 fixe le montant du loyer à 600.000 Fcfa. Le troisième et dernier avenant établit le loyer à 700.000 Fcfa.

Publié le 26-02-2010 Source : cameroon-info.net Auteur : cameroon-info.net

jeudi 25 février 2010

Côte d'Ivoire : Un cabinet incomplet, en attendant les ministres d'opposition

La Côte d'Ivoire peinait encore mercredi à sortir de la crise née de la dissolution du gouvernement et de la commission électorale, n'ayant pour l'heure réussi à se doter que d'un cabinet de 17 ministres, en attendant l'entrée de 11 membres de l'opposition.

La presse ivoirienne n'était pas tendre envers le gouvernement incomplet présenté mardi soir, le jugeant "bancal", "amputé" ou "unijambiste". "Tout ça pour ça!", déplorait Nord-Sud, quotidien pourtant proche de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), dont le chef Guillaume Soro est Premier ministre depuis l'accord de paix de 2007.
La rumeur avait un temps annoncé un gouvernement restreint, de "technocrates", rajeuni et ouvert à la société civile. Si l'on compte trois nouveaux venus, le cabinet demeure conséquent (28 membres, contre 33 auparavant) et composé quasi-exclusivement de politiques. Mais il pouvait difficilement en être autrement, les accords de paix prévoyant un gouvernement d'"union nationale" rassemblant les principales forces.
La nouvelle équipe aura la lourde tâche de conduire enfin le pays à une élection présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005 et censée clore la crise née du putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux.
Le scrutin est désormais remis à "fin avril-début mai", après le blocage de la Commission électorale indépendante (CEI) depuis janvier et la double dissolution annoncée le 12 Février par le chef de l'Etat. La crise qui a suivi a été marquée par des manifestations de l'opposition émaillées de violences, et la mort d'au moins sept personnes lors de la répression de protestations.
Les tractations pour la formation du nouveau gouvernement ont été difficiles.Et si l'équilibre annoncé reste "globalement stable" entre le camp présidentiel, les FN et l'opposition, le plus dur reste à faire: obtenir, d'ici au Conseil des ministres prévu jeudi, l'entrée de cette dernière. Onze postes lui ont été promis.

Publié le 25-02-2010 Source : portalangop.co.ao Auteur : portalangop.co.ao

Mali : Arrivée de Sarkozy à Bamako pour rencontrer le Français libéré par Al-Qaïda

Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé mercredi soir à Bamako pour une visite de quelques heures, afin de rencontrer l'ex-otage français Pierre Camatte, relâché mardi par un groupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, a constaté l'AFP.

M. Sarkozy a été accueilli à sa descente d'avion par le président malien Amadou Toumani Touré, à qui il devait présenter les remerciements de la France pour la gestion de l'affaire. La branche maghrébine d'Al-Qaïda avait libéré l'otage français mardi après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes.
Pierre Camatte, 61 ans, avait été kidnappé le 26 Novembre dans un hôtel de Ménaka (nord-est) par des Maliens de la région qui l'auraient ensuite "vendu" à Aqmi, selon des sources maliennes. Depuis, le Français aurait été retenu par le groupe de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd.
Dans le nord du Mali, Aqmi séquestre toujours trois Espagnols et un couple d'Italiens qui avaient été enlevés en Mauritanie.

Publié le 25-02-2010 Source : AFP Auteur : portalangop.co.ao

Tchad : Deby redécouvre la langue arabe (1ère partie)

Deby vient d’imposer l’arabe total et intégral au Tchad, encore une nouvelle trouvaille ! Mais quelle mouche a piqué ce M. pour qu’il redécouvre les vertus de la langue arabe ? Lui-même n’étant pas arabophone, ni arabophile mais fortement arabophobe, pourquoi prend-t-il des décisions qui divisent les tchadiens. Quelles sont les motivations de Deby ? Amour de la langue arabe ? On ne le pense pas.

On se rappelle de la campagne exécrable et xénophobe développée par Deby et ses bouffons à l’encontre de la communauté arabe tchadienne qualifiée de djandjawids, apatride, vecteur de propagation de l’arabisme et de l’islamisme, au service de l’étranger, etc.
Cette campagne a été suivie d’une exclusion totale des cadres arabes de la gestion de l’Etat. Il est même arrivé qu’il n’y ait aucun membre politiquement représentatif de cette communauté dans les gouvernements de Deby, une première dans l’histoire. « L’anti arabe est porteur », ronronnait un des thuriféraires de Deby.
Campagne suivie par un rapprochement de Deby avec des milieux fortement hostiles à l’islam et par ricochet aux pays arabes : Eufor, la gestion et toutes les infrastructures d’écoute installées à Amdjeress, etc.
Nous avions vigoureusement dénoncé cette politique jusqu’à ce que certains nous demandent « quels objectifs poursuivions nous et pourquoi ce « zèle de défendre l’arabe !! » Deby a-t-il fait le mea culpa de cette politique ? Pas du tout ! Il a tout simplement tempéré l’élan ayant constaté de l’adhésion quasi nulle des tchadiens à cette campagne et de son isolement et rejet total par les pays arabes.
Manœuvres politiciennes pour les élections à venir ? Très peu probable, car Deby n’a pas besoin des arabes, ne des beris, ni des bananas et autres Sara ou kanembus pour se faire élire : il est déjà élu et il a la majorité absolue au parlement aux prochaines élections. Déjà.
Le cercle restreint de Deby voit dans l’intérêt brusque de la langue arabe par celui-ci, les conséquences directes du pacte Deby - Khalil Ibrahim, le patron du MJE. Ces deux sont liés par un pacte à long terme : Deby va aider le Chef du MJE à prendre le pouvoir au Soudan et les deux pays noueront des relations privilégiées (fusion ??) ; dans le cas où cela ne marche pas, « tu seras mon second au Tchad », avait promis Deby.
C’est paradoxal comme attitude de la part de Deby. D’un coté, il se présente aux yeux de l’occident comme le rempart contre l’islamisme rampant ; selon Deby, sans lui, l’islamisme va se déverser sur toute l’Afrique par le couloir de l’Est ; de l’autre coté il pactise avec la branche la plus rétrograde des mouvements islamistes soudanais. Toujours est-il qu’en attendant que le MJE prenne le pouvoir à Khartoum, ses cadres et sympathisants seront affectés dans l’administration tchadienne dans le cadre de la nouvelle politique de Deby vis-à-vis de la langue arabe.
Quels que soient les motifs, Deby a tort de s’amuser avec cette fibre très sensible et qui est le facteur principal de division entre les tchadiens.

Publié le 25-02-2010 Source : tchadactuel.com Auteur : tchadactuel.com

RDC/UNIKIN : Les professeurs décident d'aller en grève

Muzito 2 vient d’être cueilli à froid, diraient certains. Alors que l’on est en pleine opération de remise et reprise, du moins pour les ministères qui ont changé de titulaires, les professeurs de l’Enseignement supérieur et universitaire sont en grève. Une grève effective constatée à Kinshasa. Mais le mouvement, selon les milieux concernés, est suivi sur toute l’étendue du pays.

Et pourtant, dans un ultimatum lancé le 30 janvier 2010 par l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa, APUKIN , un délai de 15 jours a été accordé au gouvernement afin d’apporter des réponses satisfaisantes en vue de l’amélioration des conditions sociales des professeurs. Le corps enseignant du primaire et du secondaire risque d’emboîter le pas pendant que les fonctionnaires et agents de l’Etat sont aux aguets. Ça sent mauvais.
Pas des cours hier lundi dans les universités et instituts supérieurs publics de la ville de Kinshasa. Les professeurs ont décidé d’aller en grève. Selon de informations concordantes, le mouvement ne s’arrête pas seulement à Kinshasa. La grève concerne tous les professeurs de l’Enseignement supérieur et universitaire de la République démocratique du Congo.
Et pourtant, le 30 janvier 2010, lors de l’Assemblée générale de l’Association des professeurs, APUKIN, à l’UNIKIN, la menace de grève avait été brandie. Un ultimatum de 15 jours avait été lancé à l’endroit du gouverner pour apporter des solutions satisfaisantes.
Dans leurs revendications, les professeurs exigent l’amélioration de leurs conditions salariales. En effet, le 24 janvier 2010 la déclaration du corps professoral portait sur l’augmentation de l’enveloppe salariale des professeurs. Cette déclaration était consécutive aux réunions d’évaluation qui venaient de succéder avec ce constat amer que le gouvernement était loin d’apporter des solutions attendues par les professeurs. Bien plus, malgré tous les bruits enregistrés autour des recettes additionnelles entre le gouvernement et le Parlement, les professeurs sont restés incrédules. Ils n’entrevoient pas de lueur d’espoir. Ils n’y croient pas non plus en l’aboutissement heureux des négociations en cours.
Pendant combien de temps va durer cette grève ? Tout dépendra de la capacité du gouvernement de négocier avec les grévistes. Surtout de les convaincre en brandissant ce qui a été retenu dans le Budget 2010. Car, au terme de la deuxième lecture de la loi financière au Parlement, le Sénat et l’Assemblée nationale ont placé le gouvernement devant ses responsabilités en ce qui concerne les recettes additionnelles.
Maintenant que la loi financière a été promulguée par le chef de l’Etat, des directives précises données pour améliorer la condition salariale de la population, c’est le moment crucial de faire parler les graphiques et les statistiques.
CRAINDRE L’EFFET D’ENTRAINEMENT
Autant le gouvernement aura rapidement la résolution cette situation des professeurs, autant il aura évité de se prendre dans l’engrenage des revendications sociales. Car il faut éviter les effets d’entraînement dans d’autres secteurs de la vie nationale, surtout que la dépréciation monétaire risque de faire monter le ton d’un cran.
Pour demeurer dans le secteur de l’Enseignement et de l’Education, il y a lieu de noter que le corps enseignant du secteur primaire et secondaire est aux aguets. Il n’a jamais baissé la garde et continue à appeler le gouvernement à accorder plus d’attention à ses revendications.
Dans le même ordre d’idées, les fonctionnaires et agents de l’Etat pourraient entrer dans la danse. Au fait, les dernières graphiques du Premier ministre sur l’Accord de Mbudi serviraient de détonateur. La question maintenant est celle de savoir, conformément à la politique du gouvernement telle que développée par le Premier ministre lors de son dernier point de presse, que ce schéma est réalisable. C’est-à-dire, en ce qui concerne l’application des trois paliers de Mbudi et si les objectifs 2007 -2010, 2011 – 2015 et 2016 -2020 ne sont pas démagogues.
Epreuve sérieuse pour le gouvernement confronté à l’agitation sociale tout au début de l’exécution de son programme 2010. Le gouvernement est bien obligé, devant ses partenaires sociaux, de revenir sur les grandes lignes de son budget, de rassurer sur sa capacité à maîtriser ses ressources propres pour améliorer les recettes additionnelles. Tout discours démagogique ou solution en dehors du Budget 2010 compromettrait la bonne exécution du programme gouvernemental 2010. Au-delà, les chances d’atteindre le point d’achèvement.
Dans tout cela, ce sont toujours les parents qui paient la grande facture. Après avoir remué ciel et terre pour s’acquitter des obligations académiques, tenu chaque mois à trouver les 10 dollars de chaque cours qu’imposent les professeurs, ils voient leurs enfants privés de cours. Avec tous les risques de connaître une année académique blanche.
LES AUDITOIRE SCELLEES
Outre l’arrêt de travail, les auditoires sont scellés à l’Unikin. Les professeurs durcissent le ton et les étudiants en appellent à la compréhension du gouvernement pour qu’une solution soit trouvée, au risque de connaître une année académique blanche.

Publié le 25-02-2010 Source : congoplanete.com Auteur : congoplanete.com

Bénin/Sécurisation du fichier électoral national : L’Onu exige la Lepi pour 2011

La position de l’Onu par rapport à la réalisation de la Lepi au Bénin est claire. Au stade actuel, il n’est pas question de revenir à la case départ. Le processus engagé depuis quelque temps doit aller jusqu’à son terme. Autrement dit, la Lepi est à la porte de non retour. Son processus de réalisation irréversible.

C’est du moins ce qu’on peut retenir essentiellement des diverses rencontres que la Mission de l’organisation internationale a dépêché au Bénin pour discuter avec tous les acteurs impliqués à divers niveaux dans le processus en vue de les encourager à ne pas baisser les bras, malgré les difficultés rencontrées et les problèmes soulevés de part et d’autre.
En effet, une Mission de la Direction des affaires politiques de l’Onu est arrivée à Cotonou, lundi dernier. A 15 heures très précises, elle a eu un entretien « fructueux » avec les membres de la Commission de politique de Supervision (Cps/Lepi). Et comme si cela ne suffisait pas pour encourager le processus, elle a aussi échangé avec les acteurs politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition.
Hier, la Mission serait dans les locaux du Ministère des affaires étrangères et de l’intégration africaine pour échanger avec les autorités de ce département sur le même sujet. En réalité, cette mission de l’Onu mène toutes ces démarches dans l’optique de faire aboutir la Lepi surtout pour les présidentielles et législatives de 2011. Cette mission onusienne est pleinement consciente de ce que les élections sont des opérations très complexes et souvent mal organisées au Bénin. Elle sait que ce constat patent est un virus à hauts risques pour le pays. Les cacophonies électorales observées depuis le renouveau démocratique étant les conséquences directes de l’absence d’un fichier électoral fiable.
Face aux enjeux électoraux de 2011, l’Onu ne peut que soutenir la modernisation du fichier électoral. C’est désormais un secret de polichinelle qu’avec cet instrument, la fiabilité et la transparence des élections deviennent une réalité patente, puisque les marges réservées à d’éventuelles fraudes sont quasiment nulles.
De toutes les façons, dans les heures à suivre, la Mission de l’Onu situera davantage les uns et les autres sur ce qu’elle a entendu durant son séjour et sa contribution pour faire avancer les choses.

Publié le 25-02-2010 Source : L’Option Infos Auteur : sonangon.net

Burkina Faso : Mystère autour du montant

Le groupe Allianz a animé une conférence de presse le mercredi 24 février 2010 pour évoquer le détournement orchestré à la société Allianz Burkina vie par son directeur général. Pour l’essentiel, le groupe s’engage à préserver les intérêts de ses clients.

« La personne inculpée s’accorde une avance de fonds par une fiche interne. Sur la base de cette avance, sa comptabilité établit le chèque à l’ordre d’un de ses collaborateurs. Le collaborateur qui touche le chèque lui ramène le montant du chèque. En remboursement, il tire un chèque sur son compte privé. Sa comptabilité établit alors le bordereau de remise de chèque à la banque.
Lorsque le chèque arrive à son bureau pour l’endos, il le conserve au lieu d’être déposé. Pour l’essentiel, le montant des chèques établis varie entre 500 mille et 10 millions de Fcfa. » Voilà le procédé du détournement, selon le patron de la société Allianz Burkina assurances, Philippe Audouin, l’autre filiale du groupe. En somme, Miougoupri Joseph Baro, le seul africain au poste de directeur général dans le groupe Allianz, creusait des trous dans la comptabilité de sa société, en complicité avec des collaborateurs.
Quid du montant du détournement dont les opérations se sont déroulées pour l’essentiel au cours de l’exercice 2008 et surtout 2009 ? Les animateurs du point de presse, à savoir Philippe Audouin et Mohamed Compaoré, respectivement D.G et directeur du contentieux de Allianz Burkina assurances, n’ont dévoilé aucun chiffre. La presse a dû se contenter de la petite phrase « le montant du détournement est important ». On attend la fin des enquêtes pour être fixé.
Pour l’instant, Joseph Baro est en garde à vue et les avocats du groupe travaillent à faire des saisies conservatoires sur les biens de l’intéressé afin de rembourser les sommes détournées. Dans cette affaire, la société dit avoir le soutien du ministère de tutelle des assurances, celui des finances et bien entendu du puissant groupe qui est même prêt à la recapitaliser.
Comme quoi, le mot "important" doit avoir tout son sens pour qu’il faille injecter de l’argent frais pour remettre la société Allianz Burkina Assurances vie sur les rails. Pour les clients, pas de panique. Philippe Audouin a confié que "le groupe assumera toutes ses responsabilités" et continuera à maintenir la qualité du service.
Le coup de poignard d’un fidèle
Selon Philippe Audouin, Joseph Baro est un vieux de la maison qui y a pratiquement fait toute sa carrière. Cela fait 20 ans qu’il occupait des postes de responsabilité dans cette boîte qui a ouvert ses portes en 1962 sous la Haute Volta. De Fonci Volta à cette époque, la société prendra plus tard, les dénominations Foncias, AGF et tout récemment Allianz.
En 1998, interviendra sous l’injonction de la CIMA (organe africain de gestion du secteur des assurances) la création de la filiale Allianz Burkina Assurances Vie. Les actes posés par Joseph Baro ont surpris plus d’un dans le groupe dont il avait la confiance totale. C’est suite à l’alerte du commissaire aux comptes, le cabinet SOFIDEC, le jeudi 17 février dernier que l’intéressé a été interpellé et que les audits ont été mis en route.

Publié le 25-02-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf

Algérie - Mali : Crise diplomatique entre Alger et Bamako

L’Algérie a mal digéré le volte-face du Mali qui a finalement relâché le 23 février les terroristes réclamés par Al-Qaïda en échange de la libération d’otages occidentaux. Alger accuse Bamako de complaisance avec l’occident au mépris de la sécurité sous régionale et de la lutte contre le terrorisme et réplique par un soufflet diplomatique : rappel de l’ambassadeur algérien à Bamako.

L’Algérie, fermement engagé dans la lutte transnationale contre le terrorisme, vient de condamne avec force la décision des autorités maliennes de se plier au «chantage» d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) en relâchant les prisonniers détenus en échange des otages occidentaux.
«Suite à la décision du gouvernement malien de procéder à la libération de quatre terroristes qu’il détenait sous le prétexte fallacieux qu’ils ont été jugés et ont purgé leur peine, le gouvernement algérien a décidé de rappeler, pour consultation, son ambassadeur à Bamako», a annoncé le 23 février dernier le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères.
L’Algérie et la Mauritanie se sont dites indignés par cette complaisance qui met en péril la lutte régionale contre le terrorisme. 
Le Mali, dont la partie nord est une base arrière pour les activistes d’Al-Qaïda Maghreb depuis des années, est officiellement engagé dans la lutte transnationale contre le terrorisme avec ses voisins maghrébins. Mais cette fois, Bamako a manifestement cherché à plaire aux Occidentaux (et à la France en particulier), dont les pressions étaient devenues très fortes ces dernières semaines.
La Mauritanie a également fait entendre, le 22 février denier, son «indignation» et rappelé à son tour ses ambassadeurs au Mali pour «consultations».

Publié le 25-02-2010 Source : Afrik.com Auteur : Gaboneco

Plusieurs Rwandais se montrent peu enthousiastes à l'idée de l'arrivée dans leur pays du président français Nicolas Sarkozy et aucun plan officiel de mobilisation du public n'est programmé dans le cadre de sa visite, le 26 février à Kigali, prévue pour sceller la réconciliation franco-rwandaise après la longue brouille liée à la responsabilité présumée de la France dans le génocide de 1994.

Plusieurs Rwandais se montrent peu enthousiastes à l'idée de l'arrivée dans leur pays du président français Nicolas Sarkozy et aucun plan officiel de mobilisation du public n'est programmé dans le cadre de sa visite, le 26 février à Kigali, prévue pour sceller la réconciliation franco-rwandaise après la longue brouille liée à la responsabilité présumée de la France dans le génocide de 1994.

La visite du chef de l'Etat français à Kigali marquera la deuxième étape d'une mini-tournée africaine qu'il a entamée par Libreville (Gabon) ce 24 février.
Alors que la tradition de la visite des chefs d'Etat étrangers au Rwanda se manifeste d'habitude par plusieurs annonces diffusées sur les ondes de Radio Rwanda (publique) ainsi que la rénovation de certaines infrastructures tout au long de la route menant à l'aéroport international de Kigali, le public rwandais ne s’est pas mobilisé dans cette campagne pour cette fois.
D'autre part, plusieurs médias rwandais restent toujours silencieux sur la visite d'un chef de l'Etat français dans ce pays d'Afrique centrale depuis 29 ans, tandis que le récent communiqué diffusé par le ministère rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération régionale n'annonçait que la date de l'arrivée de M. Sarkozy sans fournir plus de détails sur l'objet de son séjour.
Pour leur part, les milieux intellectuels rwandais cités par les médias locaux évoquent les péripéties d'une relation difficile entre la France et le Rwanda comparant la visite de M. Sarkozy à la "passion" de cercles impliqués dans la promotion et le suivi des intérêts français en Afrique.
« La politique de la France devrait sans doute changer vis-à-vis d'un pays qui avait su encaisser treize années d'hostilité, pour devenir un modèle de reconstruction et un acteur régional respecté en Afrique des Grands Lacs », affirme Faustin Kagame, un universitaire rwandais.
De son côté, le journal indépendant "Umuseso" adopte un style acerbe, affirmant que « la visite du président français Nicolas Sarkozy au Rwanda intervient sans qu'aucun litige à l'origine de la rupture des relations bilatérales entre les deux pays ne soit encore réglé ».
« La visite du président français, qui intervient pour concrétiser la reprise des relations bilatérales entre le Rwanda et la France n'augure pas de bons lendemains (?) Les mandats d'arrêts internationaux émis par le juge français pour plusieurs personnalités rwandaises restent toujours valides », observe "Umuseso".
Le quotidien "The New Times" annonce pour sa part qu'au cours de son séjour au Rwanda, le président Sarkozy devra se rendre au mémorial du génocide de Kigali où il doit déposer une gerbe de fleurs sur les tombes où sont inhumés les quelque 280.000 restes des corps des victimes de ces tragédies, alors que le journal gouvernemental "Imvaho" parle d'un nouvel "élan dans les relations franco-rwandaises".
Le 30 novembre 2009, le Rwanda et la France ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques rompues le 26 novembre 2006 et la justice française a annoncé début 2010 la création au tribunal de Grande instance de Paris d'un pôle spécialisé dans la poursuite de présumés génocidaires réfugiés sur le territoire français.

Publié le 24-02-2010 Source : Afrique en ligne Auteur : Gaboneco