par La redaction de togosite.com 27 Décembre 2010
La direction des transports routiers a saisi en moins de 6 mois, 457 faux permis lors de contrôles inopinés, a indiqué sur radio Lomé, le Lieurtenant-colonel Baouna Essowè, Directeur général de ladite Structure.
"Au niveau de la direction des transports routiers, nous avons saisi en moins de six mois, près de 457 permis faux. Je n’ai pas compté ce que les services de police et de la gendarmerie ont saisi", a déclaré le Lieurtenant-colonel Baouna Essowè.
Le gouvernement a ouvert depuis plusieurs semaines, une chasse aux détenteurs de faux permis, en raison du nombre important des accidents de routes ces dernières années.
En 2009, les accidents de la route ont occasionné 408 décès, selon les récentes statistiques publiées par le ministère de la sécurité.
De janvier à fin mars 2010, environ 84 morts ont été déjà enregistrées, affichent les statistiques.
La situation a connu une légère amélioration par rapport aux années précédentes. En 2006, la route a tué 517 personnes sur 395 cas d’accidents contre 477 morts en 2007.
"Quelqu’un qui détient un faux permis, n’a pas fait la preuve de son savoir-faire en terme de conduite. S’il veut conduire, naturellement il le fera mal. Et puisse qu’il conduit mal, cela ne peut qu’entraîner des accidents", a expliqué le Lieurtenant-colonel Baouna Essowè.
"Voila pourquoi nous avons déclenché la chasse aux détenteurs de permis frauduleux. C’est aujourd’hui une priorité et une nécessité. On en découvre tous les jours. Dieu seul sait combien il y en a sur l’ensemble du pays", a-t-il souligné.
Le Directeur général des transports routiers a expliqué les raisons qui ont poussé le gouvernement à adopter un nouveau permis de conduire.
"Le gouvernement en décidant l’adoption du nouveau permis de conduire, ne l’a pas fait au hasard, c’est pour régler un certain nombre de problèmes, suite à des constats faits sur le terrain", a-t-il poursuivi.
"Tout le monde peut obtenir un permis de conduire, si on en fait la preuve et la capacité à pouvoir conduire. Ce qui suppose que ce n’est pas un document qu’on doit pouvoir distribuer à tous les coins de rues. Il faut le fiabiliser, le sécuriser de manière à ce que, compte tenu de son importance, compte tenu de ce qu’il exprime en circulation, il puisse inspirer confiance vis-à-vis de celui qui le détient", a-t-il souligné.
Selon lui, l’ancien permis de conduire "a malheureusement cette faiblesse qui a été dénoncée, c’est-à-dire la possibilité pour les uns et les autres de pouvoir le produire à tous les coins de rues, parce que technologiquement - il faut le dire - aujourd’hui, avec l’informatique et les nouvelles techniques d’imprimerie, les gens sont capables, de chez eux, de reproduire ce document et d’imiter toutes les signatures des autorités compétentes en le faisant passer pour le vrai, alors que c’est du faux, et ceci est un danger".
"Le tout dernier conducteur que nous avons pris, nous a déclaré qu’il l’a fait à 60.000 F.CFA, alors qu’aujourd’hui pour passer un permis, c’est maximum 30.000 F.CFA selon la catégorie", a précisé le Lieurtenant-colonel Baouna Essowè..
Edem Etonam EKUE
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