vendredi 24 janvier 2014

RDC - Anatomie d'un attentat : comment Mamadou Ndala a trouvé la mort

(Jeune Afrique 23/01/14)
Dans quelles circonstances exactes le colonel Mamadou Ndala a-t-il trouvé la mort ? Qui avait le doigt sur la gachette et quel type de munition a-t-il été utilisé ? Dans ce long billet, Laurent Touchard* se livre à l'analyse détaillée d'une vidéo tournée quelques secondes après l'attentat qui a coûté la vie au héros des FARDC.
* Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis.
Quelques heures après la mort du colonel Mamadou Moustapha Ndala, le 2 janvier 2014, une vidéo circule sur les réseaux sociaux et des sites bien connus. À défaut d'avoir été réalisée durant l'attaque, elle montre les minutes qui suivent immédiatement l'action (voir ci-dessous). Peu importe que des passages semblent avoir été coupés (à dessein ou non) : il reste beaucoup à voir. À ce document s'ajoutent les photographies prises dès lors que l'incendie du véhicule a été éteint par un des détachements d'intervention de Monusco (dépêché sur place pour l'occasion); clichés notamment saisis par les soldats des Nations unies. L'ensemble de ces matériels, des témoignages (à considérer avec précaution) et des bribes d'informations via l'ONU, considéré par des regards professionnels (et expérimentés) permet de retracer le déroulement de l'embuscade et de formuler quelques remarques quant au champ des auteurs possibles.
Le "film" des événements
Examinons tout d'abord la nature du terrain. Sur la portion de route où survient l'embuscade (la "kill zone"), la végétation est dense à droite (par rapport au trajet du véhicule de Ndala), sur une grande surface. Le long de cet itinéraire qui conduit de Boikene à Mavivi (l'hôtel Albertine ou séjournait le colonel se trouvant à Boikene et non à Beni), d'autres sections sont également bordées par des couverts. Cependant, le trajet comprend beaucoup de tronçons plus dégagés ou avec une végétation nettement plus clairsemée. L'emplacement n'a donc pas été choisi par hasard.
Venons-en à l'enchaînement des événements. L'officier se trouve à l'hôtel Albertine où il a fêté le changement d'année. Le 2 janvier, il doit se rendre à Eringeti afin d'y étudier la zone de desserrement des unités sous ses ordres ainsi que le terrain des futures opérations contre les ADF-Nalu. Le déplacement jusqu'à Eringeti se fera avec trois 4x4. Tous semblent armés d'une mitrailleuse lourde DShKM (ou sa copie chinoise Type 54) et une dizaine d'hommes monte à bord de chacun. Mamadou Ndala s'installe dans la cabine d'une Toyota blanche. Un fanion rouge est fixé à son antenne. Si elle indique à ses hommes qu'il s'agit du véhicule de commandement, elle désigne aussi clairement une cible de choix à d'éventuels ennemis... Impossible de se tromper pour quiconque voudrait attaquer.
Mamadou Ndala et son escorte quittent Boikene avant midi, au milieu de nombreux curieux, enthousiastes de voir leur héros. Mais, parmi ceux qui observent le départ de la section, il en est qui donnent le signal à ceux qui attendent, quelques kilomètres plus loin : la cible part. En outre, plusieurs observateurs peuvent avoir épié le long de l'itinéraire, informant l'équipe chargée de l'embuscade de la progression du convoi. Plusieurs ou au moins un, en place en amont de la zone d'engagement. Sitôt que le convoi y entre, il alerte les tueurs en leur précisant la position du véhicule de Ndala au sein de celui-ci. Un premier, puis un deuxième pickup passent. Leurs occupants ne remarquent rien de suspect, ce qui laisse supposer que les agresseurs attendent, tapis, en liaison avec l'observateur qui coordonne l'action.
Ces agresseurs sont probablement deux : compromis entre discrétion et efficacité. Deux ou à peine plus. L'un sert le RPG-7 (ou sa copie chinoise Type 69). L'autre dispose d'un fusil d'assaut et de roquettes supplémentaires. Il couvre le tireur RPG avec son arme automatique tout en étant prêt à recharger le lance-roquette, au besoin. Cependant, si la cible n'est pas atteinte au premier coup, leurs chances de survie sont minces. Les commandos des FARDC dans le 4x4 ne manqueraient alors pas de réagir. Là aussi, question de survie. Ils gicleraient de leur banquette latérale en défouraillant à tout va. Celui maniant la "Douchka" allumerait l'équipe RPG en faisant pleuvoir une grêle de balles de 12,7... En théorie, dans de bonnes conditions, quatre secondes sont nécessaires pour replacer une nouvelle roquette dans le tube du RPG. Sous le feu d'adversaires désormais aux abois, une dizaine de mètres séparant les protagonistes, l'exercice serait suicidaire.
Arrive le 4x4 de Ndala. Concentrés, les tueurs savent qu'il est à bord et que l'affaire sera relativement simple : en queue de colonne, leur cible est plus vulnérable. Ils auront davantage le temps de se carapater sitôt le traquenard refermé. Une embuscade de type "hit and run, "Frapper et se barrer". La Toyota est désormais à moins d'une vingtaine de mètres en face. À cette distance il est quasiment impossible de la manquer. D'où une interrogation : les tueurs visent-ils la cabine du 4x4 comme le feraient des combattants inexpérimentés ? Ou bien, comme le suppose l'auteur de ces lignes, les agresseurs visent-ils le moteur, n'ignorant pas que, contre cette masse de métal, l'effet du projectile à charge creuse sera maximisé...
Confusion
La déflagration, la fumée, quelques secondes de flottement... Les tueurs ont déjà bondi à l'abri des herbes hautes et des arbres. Les commandos dans le 4x4 sont blessés, sonnés. Deux semblent valides : un qui reste près du véhicule et, peut-être, le caporal Paul Safari, garde du corps de Ndala ? L'ONU évoquera le bilan de trois tués et cinq blessés. Aucun de ces blessés n'apparaît dans la vidéo. C'est donc qu'ils sont évacués par l'un des 4x4 rescapés du convoi. Les militaires qui arrivent à pied, dans le sens opposé quelques instants plus tard sont ceux que transportaient les deux Toyota de l'escorte. Certains se déploient timidement là où se trouvaient encore, quelques instants plus tôt, les tueurs. La manœuvre est vaine : ces derniers ont filé, mettant à profit la végétation et le désordre.
Quelques coups de feu claquent. Des FARDC lâchent une balle ou deux vers les arbres. Des cadres interviennent pour reprendre le contrôle. Ils bousculent même leurs hommes afin qu'ils se reprennent. Sans beaucoup de succès. Une fusillade se déclenche, sans cible. Les projectiles de 7,62 mm partent au hasard, en direction des herbes et des arbres. Les commandos expriment ainsi leur rage, leur sentiment d'impuissance et le désespoir. Cette atmosphère d'effondrement est palpable dans les images.
Plusieurs commandos craquent, victimes d'un écroulement nerveux (que les anglo-saxons traduisent très bien par le terme "broken"). N'oublions pas que ces hommes ont participé aux durs combats d'octobre 2013 contre le M23, aux multiples escarmouches et missions dangereuses accomplies ensuite. Des périodes de peur, d'explosions d'adrénaline, de fureur de la poudre, sous les ordres de leur chef, Mamadou Ndala. S'il prend la grosse tête, il ne manque pas d'être en première ligne, aux cotés de ses hommes. La disparition de leur leader catalyse des semaines de pression psychologique intense.
Les flagrants dysfonctionnements de la chaîne de commandement n'arrangent rien. Personne ou presque ne rend compte de la situation dans la zone d'engagement. En dehors de quelques rares individus (civils et soldats) avec des téléphones portables, aucun matériel de transmission militaire n'est visible. Dans de telles conditions, il n'est pas étonnant que les FARDC confrontés à ce drame ne sachent quoi faire, quelle mesure prendre. Les cadres présents ne parviennent même pas à instaurer une discipline de feu tandis que des civils déambulent alors qu'ils devraient être expulsés de l'endroit. Les tueurs, eux, augmentent la distance qui les sépare de la "kill zone".
De son côté, la Monusco dépêche une unité de réaction rapide du bataillon népalais à partir de Boikene et une autre unité depuis le poste opérationnel de Mavivi. Ils éteignent l'incendie du 4x4 et renforcent les éléments des FARDC de plus en plus nombreux. Les militaires de l'ONU, n'ayant pas été officiellement sollicités se contentent d'observer et de prendre des photographies.
La théorie d'une munition thermobarique
Selon une théorie, un projectile thermobarique aurait touché le 4x4 de Mamadou Ndala. Théorie qui sous-entend que l'équipe chargée d'exécuter le colonel disposait de moyens particuliers (ce type de munitions étant a priori absent de RDC comme nous l'expliquons plus loin). Manière d'étayer l'hypothèse d'un complot fomenté aux plus hauts niveaux de l'État congolais.
Outre certaines bombes d'aviation et projectiles de lance-roquettes multiples, quelques armes tirent des munitions thermobariques de plus petite taille. Tout d'abord, le RGP-22 Shmel russe (une copie chinoise existe également), dans ses différentes variantes (anciennes et modernisées). Certes, le Shmel existe sur le continent africain : des exemplaires ont été livrés en Angola, d'autres ont été vus au Liberia et en République du Congo durant les années 2000. Toutefois, aucun n'a été signalé en RDC. Au RPG-22 s'ajoutent des munitions thermobariques que peuvent utiliser n'importe quel tube de RPG-7/Type 69 : les TBG-7 (d'origine russe), les GTB-7G (bulgare) ou encore WPF 2004 (chinoise). Si elles n'ont pas davantage été remarquées en RDC (contrairement aux roquettes DZGI-40 "airburst" chinoises), cela ne signifie pas qu'il n'y en a pas. Il est beaucoup plus facile pour le non-initié de les confondre avec des PG-7 antichars classiques.
Concernant les "armes à vide" ou thermobariques, leurs effets sont effrayants. Tout d'abord, la munition détonne, vaporisant des agents hautement volatiles qui se mélangent à l'oxygène de l'air. Ce gaz/vapeur pénètre partout, dans les moindres recoins. Une seconde explosion l'enflamme après quelques dizaines de millisecondes. La boule de feu dévore alors l'air, avec un formidable dégagement de chaleur ainsi qu'une terrible surpression aussitôt suivie d'une brutale dépression.
Admettons que l'attaque ait été menée au moyen d'une TBG-7/GTB-7G/WPF tirée par un RPG-7. D'après certains observateurs, les dommages correspondent. Or, il n'en est rien. Tout d'abord, l'équipe de tueurs se serait montrée assez peu professionnelle en visant le bloc moteur (à moins d'un "coup manqué") plutôt que la cabine. Contrairement à la munition à charge creuse très efficace contre un blindage/masse de métal, la munition thermobarique a des effets bien plus dévastateurs lorsqu'elle est tirée dans un espace confiné – ou relativement fermé. Utilisée contre la cabine, il n'en resterait plus grand chose. Tout l'intérieur aurait été désintégré, portières et toit éparpillés sur un large rayon. Ceci étant dit, en visant le bloc moteur, peu de chances que le conducteur et le passager en réchappent...
Ici, la roquette frappe donc le côté droit du véhicule, un peu en-dessous du capot. Certes, un projectile thermobarique aurait provoqué la mort des passagers de la cabine. Mais pas seulement. Une multitude d'éléments vont à l'encontre de cette hypothèse. Sous réserve que son témoignage soit totalement vrai (certains aspects laissent dubitatifs), Paul Safari, garde du corps de Mamadou Ndala, dit avoir vu arriver la roquette et avoir alors bondit de l'arrière de la Toyota. Elément beaucoup plus probant, la Monusco évoque cinq soldats blessés. De toute évidence, ils se trouvaient, eux aussi, à l'arrière du 4x4. Or, le rayon létal d'une TBG-7/GTB-7G/WPF est de deux à huit mètres (selon les "écrans")... Si un projectile thermobarique avait détonné contre l'avant du 4x4, le bilan serait beaucoup plus lourd et Paul Safari serait mort.
Ce n'est pas tout. Autre constatation visible tant sur la vidéo que sur les photographies prises avec l'arrivée des soldats de la Monusco : le véhicule est relativement intact, avec très peu de débris autour. Si le bloc moteur de la Toyota avait été percuté par une roquette thermobarique sous cet angle, le capot ne serait pas resté fermé. Il aurait été arraché et projeté. Or, il n'est même pas soulevé, juste déformé au-dessus du point d'impact.
La roquette classique
Contrairement à ce qui est imaginé, une roquette antichar à charge creuse ne va pas systématiquement transformer un véhicule non blindé en un amas de métal, conséquence d'une explosion hollywoodienne. Une voiture explose rarement comme dans les films, à moins de contenir une charge d'explosif à l'intérieur. Un projectile à charge creuse peut transpercer les flancs d'une cabine de camion, de pickup ou de voiture sans détonner. Il déchire le métal, sans autre effet. L'anecdote du traquenard contre la Mercedes du général Kroesen, le 15 septembre 1981 en Allemagne, a été rappelée à l'auteur de ces lignes. Commandant du Groupe d'Armée Centre de l'Otan, Kroesen est victime d'une tentative d'attentat perpétré par des membres de la Fraction Armée Rouge. Deux roquettes de RPG-7 (des PG-7) sont tirées. Si la seconde manque sa cible, la première frappe la voiture.
Elle pénètre dans le coffre pour ressortir un peu en-dessous de la fenêtre arrière droite. Le général et son épouse sont légèrement blessés. Mais en dehors du métal perforé, il n'y a que du bris de verre. Si la roquette avait heurté une plus grosse épaisseur de métal (à l'instar du moteur), le destin de l'officier américain aurait probablement été scellé...
Afin de mieux comprendre pourquoi il s'agit d'une simple roquette PG-7 (ou copie chinoise) qui a été tirée, voici quelques explications concernant le fonctionnement d'une munition à charge creuse. L'explosif à l'intérieur de la tête est préformé de manière à ce qu'existe une cavité, tapissée d'un revêtement métallique (le plus souvent du cuivre), dans le sens opposé à ce que sera le point d'impact. L'onde de la détonation sur l'axe de la charge consiste en une onde sphérique dont la vitesse de propagation s'élève à 8 kilomètres/seconde (soit 28 800 kilomètres/heure!). Onde qui heurte avec une pression énorme le revêtement métallique à son tour propulsé à très grande vitesse sous forme de jet, constituant un véritable dard de métal en fusion. La tête de celui-ci va jusqu'à 10 kilomètres/seconde, tandis que la température du jet monte jusqu'à 700° C !
Contre un véhicule léger, les effets d'une charge creuse sont donc optimisés en visant la partie la plus "dense", à savoir, le bloc moteur. Ce qui permet au dard de se former correctement, de se "frayer un chemin" jusqu'à la cabine dont l'intérieur est constellé des éclats de métal du moteur et de gouttelettes de métal en fusion (jusqu'à 700°) susceptibles d'enflammer tout ce qui est combustible, avec en prime une surpression dans les endroits très confinés. Concernant le carburant, l'incendie sera plus ou moins prononcé selon la vitesse du véhicule (avec, donc, plus ou moins de carburant dans le circuit d'alimentation). C'est ce qui explique pourquoi la Toyota de Mamadou Ndala est relativement intacte à l'extérieur.
Les exemples de véhicules non-blindés touchés par des PG-7 (ou équivalent chinois) et qui n'ont pas explosé ne manquent pas, à l'instar du 4x4 photographié par Tim Hetherington, à Bouake en Côte d'Ivoire, en octobre 2002. Sur son cliché, la roquette a frappé le véhicule de face provoquant des dommages importants à l'avant. L'angle d'impact sur la Toyota de Mamadou Ndala est différent, le "dard" en fusion ayant semble-t-il réussi à traverser une partie du bloc moteur pour ensuite ravager l'intérieur de la cabine.
En guise de conclusion : que nous apprend l'analyse de l'embuscade ?
En ce qui concerne l'embuscade, indéniablement, elle a été préparée. Bien préparée, avec du renseignement, avec une organisation tactique et des tueurs efficaces. L'action des assassins a également été facilitée par le manque de prudence du colonel. Même s'il se trouvait dans une zone "sûre", il n'a pris aucune véritable précaution et cela ne peut être imputé à ses chefs militaires ou politiques (de simples mesures de précaution auraient pu être adoptées : davantage de discrétion, séjourner dans un lieu moins fréquenté, partir à l'aube plutôt qu'en plein jour, voyager dans un véhicule semblable aux autres et sans fanion de commandement...).
Toutefois, ces constatations ne suffisent pas à désigner précisément un commanditaire. D'autant moins que la théorie de la munition thermobarique (qui incriminerait Kabila ou du moins, de hauts responsables d'une hiérarchie militaire puisque matériel très spécial) est invalidée. C'est une simple roquette PG-7, tirée par un banal RPG-7/Type 69 qui a tué Mamadou Ndala. Cette arme et sa munition, les FARDC mais aussi l'ensemble des groupes rebelles du pays la possèdent. De fait, si la piste d'un règlement de compte interne au FARDC est à privilégier, il convient de ne pas totalement écarter celle des ADF-Nalu, ou celle d'ex-dissidents du M23. L'un n'empêche d'ailleurs pas l'autre : le cas de figure de rebelles quelconques instrumentalisés (et aidés) par des responsables des FARDC est-il totalement absurde ?
C'est là que réside la seule certitude sur cette affaire : ceux qui ont tué Mamadou Ndala ont bénéficié de complicités au sein des forces de sécurité. À ce titre, une phrase du discours de Julien Puluku, prononcée le 9 novembre 2013 lors d'une cérémonie en hommage de commandos tués, résonne comme une mise en garde : "Si l'ennemi a réussi à pénétrer ce pays c'est parce qu'il s'est servi de certains d'entre-nous. Et c'est à cause de ça que nous sommes arrivés à perdre de vaillants combattants." Mamadou Ndala périt deux mois plus tard. Vaillant, il l'était.
Remerciements :
Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à ce "débriefing" sur la mort du colonel Mamadou Ndala, en faisant part de leurs observations, aussi bien sur l'aspect tactique qu'au sujet de l'arme utilisée. Je remercie en particulier Gordon Rottman dont l'expérience du terrain n'a d'égale que son érudition militaire, auteur d'un fort intéressant ouvrage sur le RPG-7.

Par Laurent Touchard
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RDC : l'ONU estime que l'armée congolaise peut combattre seule les rebelles ougandais

(AFP 22/01/14)
KINSHASA, 22 janvier 2014 (AFP) - L'ONU a estimé mercredi que l'armée congolaise pouvait combattre seule les rebelles ougandais dans l'Est de la République démocratique du Congo, sans que les Casques bleus prennent une part active aux affrontements comme le souhaiterait Kinshasa. Les Forces armées de la RDC (FARDC) "ont montré à de nombreuses reprises qu'elle sont capables de se battre et vous en voyez les résultats", a déclaré à la presse le général Carlos Alberto dos Santos Cruz, chef de la force militaire de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déclaré mardi à la presse que "nous n'avons pas désespéré jusqu'à présent de voir la force Monusco se joindre aux FARDC sur le terrain". Il avait noté l'apport logistique de l'ONU mais regretté qu'en ce qui concernait le "déploiement sur le terrain d'unités combattantes, là les FARDC [soient] seules". Le général dos Santos Cruz répondait à des journalistes qui le pressaient de questions pour savoir pourquoi la brigade d'intervention de la Monusco ne participait pas activement à l'offensive lancée le 16 janvier contre l'Alliance des forces démocratiques ougandaises (ADF), des rebelles ougandais installés dans le Nord de la province du Nord-Kivu. "Le plan de la conduite de cette opération revient exclusivement aux FARDC", a ajouté l'officier, rappelant que la Monusco fournissait à l'armée congolaise un soutien logistique (carburant, munitions, alimentation, évacuations sanitaires) et tactique. "Notre soutien est tout ce qu'il y a de plus normal", a-t-il ajouté, et "nous allons continuer de la sorte". Le colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, a assuré que l'armée congolaise progressait contre les ADF et que les rebelles devraient être "bientôt" mis hors d'état de nuire. Le général dos Santos a également dit que plusieurs bataillons de la brigade d'intervention de la Monusco étaient déjà mobilisés contre d'autres groupes armés, notamment les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). L'ONU a fait de la neutralisation des FDLR (présentes en RDC depuis 1994 et accusées de nombreux crimes contre les civils) un objectif prioritaire, mais les troupes de sa brigade d'intervention, autorisées à recourir à la force de manière offensive, tardent à les attaquer de front. Vendredi Washington a pressé la Monusco de "redoubler d'efforts" dans sa lutte contre ce groupe. Après avoir érigé les FDLR comme sa première cible, Kinshasa a indiqué clairement mardi que les FARDC comptaient désormais s'attaquer simultanément à tous les groupes armés (plusieurs dizaines) encore présents au Nord et au Sud-Kivu. L'Est de la RDC est déchiré par les conflits depuis vingt ans. Les milices y prospèrent, trouvant dans le contrôle de l'exploitation de ressources minières ou forestières une source importante de revenus. mj/jlb

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Burkina : 110 milliards de FCFA de contribution des mines au budget de 2011

L’exploitation minière a rapporté au budget de l’Etat burkinabè, en 2011, plus de cent dix milliards de francs CFA, révèle le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) publié récemment. Faisant un rapprochement entre les sommes versées par les sociétés minières à l’Etat burkinabè et les recettes effectivement perçues par l’Etat auprès des sociétés minières pour l’exercice 2011, le document décèle un écart de 412,598 millions de F CFA, soit 0,38% du total des recettes déclarées par l’Etat après ajustement. En effet, tandis que les sociétés extractives déclarent avoir versé 108,806 milliards de F CFA, l’Etat reconnaît avoir perçu un montant égal à 109,906 milliards de F CFA. Le document précise que c’est à l’issue des travaux de conciliation que le chiffre de 110,401 milliards de F CFA a été arrêté comme contribution des sociétés minières aux recettes perçues par l’Etat. Selon le même rapport, les recettes en 2011 sont en progression de 381% par rapport à l’année précédente (2010). Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso qui compte actuellement une dizaines de mines aurifères en exploitation industrielle dont la plus importante est celle de Essakane, dans la région du Sahel (au nord ). D’autres mines d’or sont en voie d’exploitation.

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Nigeria- L'enfer des embouteillages de Lagos: trente-cinq heures par semaine sur la route

(AFP 22/01/14)
LAGOS, 22 janvier 2014 (AFP) - Ochuko Oghuvwu affiche un air étonnamment jovial pour un homme qui passe jusqu'à 30 heures par semaine dans sa voiture, pour aller et revenir de son bureau de Lagos, la capitale nigériane des affaires. La société de courtage pour laquelle il travaille se trouve à Ikoyi, une des îles où se concentre l'activité économique. Il vit à 32 kilomètres de là, en direction du Bénin voisin, une distance qu'il pourrait parcourir en moins d'une heure. Si ce n'était les nids de poule géants sur les routes en mauvais état, les travaux, les chauffards, les contrôles de police, et surtout les embouteillages tentaculaires qu'il doit affronter chaque matin et chaque soir. Par conséquent, M.Oghuvwu met environ trois heures à se rendre au travail --parfois plus, pendant la saison des pluies, entre juin et septembre-- même s'il quitte son domicile dès 5h30. "Ceux qui se réveillent plus tard finissent par passer plus de temps dans leur voiture. Un lundi, par exemple, en partant à 6h30, on reste plus de quatre heures derrière son volant", explique-t-il. Le cas de ce cadre en marketing âgé d'une quarantaine d'années est loin d'être isolé, dans la deuxième plus grande ville d'Afrique. Des centaines de milliers de personnes passent jusqu'à 35 heures par semaine dans les transports --soit l'équivalent d'une semaine de travail française. Certains quittent même leur domicile vers 4h30 du matin pour tenter de contourner les fameux "go-slows", le nom local pour désigner les embouteillages. "On est tout le temps fatigué", reconnaît M.Oghuvwu, qui dit s'octroyer une petite sieste de 20 ou 30 minutes dans son bureau pour tenir le coup. Les heures passées pare-choc contre pare-choc avec les autres voitures, les motos, les vieux taxis jaunes et les bus et camions surchargés qui encombrent les routes ont usé avant l'heure sa Volvo S90, dont les plaquettes de frein doivent être révisées tous les mois. Et il passe plus de temps derrière son volant qu'avec ses enfants. Agés de six à 14 ans, ils dorment parfois encore quand il part le matin, et ils sont déjà couchés quand il rentre le soir. Le weekend, pas question de sortir retrouver des amis. "Je reste le plus souvent chez moi. Je n'ai aucune envie d'affronter à nouveau les bouchons" confie-t-il. Officiellement, Lagos abrite 12 millions d'habitants. Mais la dernière estimation fait état de 21 millions d'habitants, dans une ville qui s'étend sur près de 1.000 kilomètres carrés. Et les nouveaux arrivants qui débarquent chaque jour ne font qu'accroître la pression sur des infrastructures routières déjà décrépites. Aussi, le manque de terrains et de logements disponibles a fait grimper les prix, repoussant toujours plus loin les moins fortunés. M. Oghuvwu, qui gagne correctement sa vie, devrait payer trois fois plus que son loyer actuel s'il souhaitait vivre plus près de son bureau. Les subventions sur le prix de l'essence et l'arrivée sur le marché de voitures d'occasion venues d'Europe ont contribué à mettre de plus en plus de véhicules en circulation, congestionnant toujours plus les rues de la ville. "Ca fait presque 40 ans qu'on est confronté à ce problème", reconnaît Dayo Mobereola, le directeur de Lamata, l'autorité en charge des transports à Lagos. "Nous avons maintenant un plan de route (...) pour anticiper l'avenir" et éviter "la paralysie" d'ici cinq ans. Le plan d'aménagement de Lamata, qui s'étend sur 30 ans pour un coût de 20 milliards de dollars, s'appuie sur un système de transports publics intégrés. L'idée est proposer neuf lignes de bus et sept trains de banlieue, construits grâce à des emprunts chinois, pour que les Nigérians renoncent à leur voiture. Mais la construction de ces nouvelles infrastructures passe par la destruction de bidonvilles entiers, sans compensations pour leurs habitants, ce qui crée de nouveaux problèmes: ceux-ci risquent de devoir aller vivre encore plus loin de leur travail... L'Etat de Lagos tente aussi de développer le réseau de bateaux-taxis, sur la lagune de Lagos, comme une alternative à la route. En 2013, on estimait que 1,3 million de personnes en moyenne prenaient le bateau chaque mois, un chiffre encore faible par rapport aux 9 millions d'usagers qui encombrent les routes chaque jour. En attendant, à 16 heures pétantes, les bureaux se vident dans les quartiers des affaires de Lagos, et tout le monde branche sa radio sur Traffic FM pour essayer d'éviter au mieux les bouchons. M. Oghuvwu, lui, ne peut pas quitter le bureau avant 16h30. "Et rien que ces trente minutes supplémentaires me valent de passer une heure de plus sur la route". phz/cdc/cac

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Sénégal - Navire russe arraisonné au Sénégal: Moscou annonce un accord, caution d'1 M USD

(AFP 22/01/14)
MOSCOU, 22 janvier 2014 (AFP) - L'Agence fédérale russe de la pêche a annoncé avoir conclu un accord pour la levée du séquestre d'un chalutier industriel arraisonné début janvier par le Sénégal, moyennant une caution d'un million de dollars. Dans un entretien téléphonique mardi, le ministre sénégalais de la Pêche Haïdar El-Ali a "assuré la partie russe qu'après les procédures de dépôt de la caution le navire serait relâché", a indiqué l'Agence fédérale dans un communiqué. "La partie russe a proposé une somme qui a satisfait la partie sénégalaise", a de son côté déclaré le directeur de l'armateur russe du navire, Iouri Parchev, à l'agence Ria Novosti. Un porte-parole de l'agence fédérale, Alexandre Saveliev, a affirmé à l'antenne de la chaîne Rossia 24 que le montant de la caution versée était de "600 millions de FCFA, soit environ 1 million de dollars". La Russie avait déjà annoncé la semaine dernière avoir obtenu la levée du séquestre du navire de 120 mètres, arraisonné le 4 janvier pour pêche illégale et escorté jusqu'au port de Dakar. Mais cette information s'était avérée inexacte. Interrogé mardi par l'AFP lors d'une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait fait état d'un progrès dans les négociations. "L'armateur, avec notre soutien et celui de certains de nos partenaires étrangers qui ont des relations particulières avec les autorités sénégalaises, s'efforce de régler cette question définitivement", a déclaré M. Lavrov. Interrogé sur le rôle de Greenpeace dans les problèmes du chalutier russe au Sénégal, le ministre à observé que l'organisation de défense de l'environnement ne l'avait "pas caché". "Comme dans d'autres cas, la bonne cause de la défense de l'environnement est instrumentalisée dans un but politique ou commercial", a-t-il ajouté. L'Agence fédérale russe de la pêche avait affirmé au début du mois que les autorités sénégalaises avaient obéi aux instructions de Greenpeace, dont le navire Arctic Sunrise est toujours sous séquestre à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, après avoir été arraisonné pour une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique. Greenpeace a démenti, de même que le ministre sénégalais de la Pêche Haïdar El-Ali, un écologiste de renom. lpt/neo/sba
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Côte d’Ivoire : transfert de douze militaires pro-Gbagbo à Abidjan

(RFI 22/01/14)
En Côte d’Ivoire, douze militaires pro-Gbagbo ont été transférés, ce mardi 21 janvier, à Abidjan. Ils étaient détenus depuis plus de deux ans à Korhogo, dans le nord du pays. Le treizième est en liberté provisoire pour raisons médicales. Le procureur militaire était à l’aéroport à l’arrivée des prisonniers et quelques journalistes aussi.
« Vous êtes devenus des stars », a plaisanté un membre du Tribunal militaire à l’endroit des prisonniers. Ces derniers étaient en tenues civiles, au débarquement d’un avion de l’Onuci. Ils étaient aussi menottés, alignés en deux rangs et entourés d’éléments des forces spéciales cagoulées, se dirigeant vers la sortie de la partie militaire de l’aéroport d’Abidjan.
Certains détenus ont ri à la plaisanterie, notamment le sergent Henri Kouakou, qui s’est laissé pousser une barbe et qui a des cheveux de rasta.
Le lieutenant colonel René Daleba - qui était l’un des médecins de l’ex-Président Laurent Gbagbo - et ses codétenus ont été emmenés ensuite à la Maison d’arrêt militaire de la capitale économique ivoirienne.
Selon le commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessy, il n’y a plus de militaires détenus dans le nord, suite à la crise postélectorale. Pourquoi aura-t-il fallu plus de deux ans pour les rapprocher de leurs familles ?
« Parce que c’est seulement maintenant que les procédures criminelles (dans leur cas) sont terminées et qu’il faut passer aux procès », répond le procureur militaire, Ange Kessy. Des procès qui devraient débuter, dès lundi 27 janvier, pour se terminer au mois de mars.
 
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Guinée-Bissau : le chronogramme électoral sera respecté, selon Duarte Barros

(Fraternité Matin 21/01/14)
Le premier ministre Bissau Guinéen Ruis Duarte Barros, reçu en audience ,le lundi 20 Janvier, par le Président Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des états de l' afrique de l'ouest (Cedeao) a indiqué être venu faire le point sur les avancées du processus électoral de son pays. "Je porte un message du Président de la transition de la Guinée Bissau pour faire le point au Président Ouattara, président en exercice de la Cedeao sur les élections. Nous sommes engagés dans le processus électoral et respectons le chronogramme qui doit prendre fin en mars 2014", a-t-il dit à la fin de l’audience que lui a accordé le Chef de l'État ivoirien. Lors des travaux de la 42ème session ordinaire du sommet des Chefs d'État et de Gouvernement de la Cedeao en février 2013, à Yamoussoukro, les Chefs d’État avaient noté que la situation en Guinée Bissau s’était nettement améliorée. "Le pays s'est installé sur la voie de la normalité et les efforts d'ouverture des autorités de transition ont porté leurs fruits. Il faudra aller vers plus d'ouverture, d'inclusion et de responsabilisation », avait insisté le président en exercice de la Cedeao. Les autorités intérimaires, mises en place à la suite du coup d'État militaire du 12 avril, auraient dû organiser l’élection présidentielle et les législatives en Guinée-Bissau le 24 novembre dernier. Ce qui devrait mettre fin à la transition depuis le coup d’État militaire de 2012. Ces élections sont désormais prévues pour le 16 mars prochain. Ouattara Ouakaltio

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À Mombasa, le thé noir se négocie à prix d'or

(Jeune Afrique 21/01/14)
Plaque tournante de la filière en Afrique de l'Est, Mombasa voit l'excellente production rwandaise atteindre des valeurs records. À Mombasa, les lundis et les mardis sont chargés pour les courtiers de la puissante Association est-africaine du commerce du thé (EATTA). Intermédiaires entre les producteurs de la région, qu'ils représentent, et les acheteurs internationaux, ils mettent aux enchères des thés noirs venus de toute l'Afrique de l'Est. Sous les boiseries de la salle des ventes de l'association, installée dans le centre de la ville portuaire kényane depuis 1956, rien n'a changé. Chacun propose un prix pour un lot, et le traditionnel coup de marteau l'adjuge au mieux-disant des 75 acheteurs agréés. Parmi eux, les représentants des plus grandes maisons du monde - Unilever, Twinings, Finlays, McLeod Russel et Tata -, qui totalisent à elles cinq environ 40 % du volume vendu.
Mombasa : plaque tournante
"Depuis la fermeture, en 1999, de la place de Londres, trop éloignée des centres de production, les grands négociants ont relocalisé leurs achats dans les Bourses plus proches des plantations et des usines, explique Brian Ngwiri, directeur du marketing de l'EATTA. Mombasa a pris de l'importance, devenant une plaque tournante : la quasi-totalité de la production de thé noir est-africain y est embarquée."
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Sénégal: la justice se dit incompétente pour annuler les poursuites contre Karim Wade

(AFP 21/01/14)
DAKAR, 21 janvier 2014 (AFP) - La justice sénégalaise s'est déclarée mardi incompétente pour se prononcer sur une demande d'annulation des poursuites contre Karim Wade, fils de l'ex-président Abdoulaye Wade, détenu depuis neuf mois pour enrichissement illicite présumé, a rapporté un de ses avocats. "Nous avions saisi la Chambre d'accusation (de la Cour d'appel de Dakar) aux fins d'annulation de la procédure" visant Karim Wade, elle "s'est déclarée incompétente pour prononcer l'annulation", a indiqué à l'AFP l'avocat sous couvert de l'anonymat. Il n'a pas souhaité s'exprimer sur un éventuel recours à d'autres juridictions dans ce dossier. Karim Wade fut un des ministres d'Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012. Il a été inculpé une première fois et placé en détention préventive le 17 avril 2013 à Dakar, accusé d'avoir acquis de manière illicite divers biens et sociétés pour 694 milliards de FCFA (près de 1,06 milliard d'euros), ce qu'il nie. En septembre 2013, le procureur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI, juridiction spéciale sénégalaise) a adressé à Karim Wade une nouvelle mise en demeure pour lui demander de justifier dans un délai d'un mois l'origine de 98,6 milliards de FCFA (plus de 150 millions d'euros) déposés, selon l'accusation, dans des comptes d'une banque à Monaco. Il a une nouvelle fois été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 16 octobre 2013, et demeurait en détention mardi. Ses avocats et proches estiment que les autorités "n'ont aucune preuve", et réclament sa libération. Plusieurs responsables du régime d'Abdoulaye Wade ont fait l'objet ces derniers mois d'enquêtes pour enrichissement illicite présumé, ayant conduit à la détention préventive pour certains. cs/mrb/jlb

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L’Egypte en route vers un régime présidentiel fort

(AFP 21/01/14)
La nouvelle Constitution, soumise à référendum les 14 et 15 janvier, a été largement approuvée par les Egyptiens. Un scrutin peut en cacher un autre. Avec l’annonce des résultats officiels du référendum sur le nouveau projet de Constitution, l’Egypte tourne la page d’une active campagne politique et médiatique. Dans la soirée du 18 janvier, la commission électorale a confirmé la victoire massive du « oui » par 98,1% avec un taux de participation de 38,6%. Si, comme l’a souligné le président de la commission électorale, ces chiffres dépassent ceux obtenus un an plus tôt par l’administration Morsi, ils semblent toutefois en deçà des attentes et des moyens mis en œuvre par le gouvernement intérimaire. Pendant plusieurs semaines, ce scrutin a fortement mobilisé l’actuelle coalition issue de la destitution de l’islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, ainsi que la plupart des médias acquis à la cause des militaires. Tous appelaient d’une seule voix à approuver les révisions de la Constitution «pour que le pays prenne enfin le chemin de la stabilité». Place Tahrir, au Caire, les affiches en faveur de la Constitution ont rapidement disparu au lendemain du scrutin. La campagne pour le référendum est terminée. Mais une autre pourrait très vite suivre, à en croire la feuille de route du gouvernement de transition. Sa dernière version appelle à convoquer des élections parlementaires et présidentielle dans les six mois qui suivent les résultats du référendum. Quelques jours avant le vote, le quotidien Al Shorouk rapportait que le ministre de la Défense, le général Abdelfatah Al Sissi, préférait la tenue d’élections parlementaires avant la présidentielle. Dans ce cas, pourquoi s’est-il exprimé sur sa possible candidature à la plus haute fonction de l’Etat ? Le général, qualifié d’«homme le plus populaire d’Egypte» par Amr Moussa, membre du comité qui a travaillé sur la nouvelle mouture constitutionnelle, transformait ainsi le référendum en sondage d’opinion. Un plébiscite émaillé de violences «Al Sissi a demandé aux femmes de descendre, nous sommes descendues. S’il veut autre chose, qu’il nous le dise», lance une jeune femme devant les caméras de la chaîne Huriatna. Mais le général va-t-il vouloir surfer sur la vague du «oui» ? Sa candidature jouit-elle d’un soutien suffisant au sein de l’armée ? Le retour d’un militaire au pouvoir n’est-il pas un pari trop risqué dans un pays où la contestation sociale et politique est loin d’être éteinte ? Avant l’annonce d’un calendrier électoral clair, ces questions resteront sans réponse. Au lendemain de la proclamation des résultats du référendum, les journalistes peuvent seulement s’adonner à une série d’interprétations. Pour l’envoyé spécial de la chaîne saoudienne Al Arabiya, la victoire du «oui» revêt une double signification : les Egyptiens attendent le retour de la stabilité, et seul un militaire comme le général Abdelfatah Al Sissi peut les conduire dans cette voie. Mais le chemin s’annonce encore long. En plus d’être semé d’embûches. On imagine mal la répression contre les membres des Frères musulmans ou les opposants à un régime militaire s’arrêter dans les prochains mois. Le référendum a été émaillé de violences et d’arrestations au Caire, à Alexandrie, à Ismaïliya et à Suez. Vendredi dernier, des affrontements ont éclaté dans plusieurs localités entre forces de l’ordre et partisans de la confrérie, faisant plusieurs victimes. Selon le ministère de l’Intérieur, 123 manifestants ont été arrêtés dans tout le pays. Du côté des médias, la machine de diabolisation tourne à plein régime : un court spot diffusé sur la chaîne ONtv énumère, images à l’appui, les mensonges des Frères musulmans. Le dernier en date : la répression sanglante de leurs partisans sur les places Raba‘a Al Adawiya et Al Nahda le 14 août 2013. Selon le programme télévisé, «les morts» n’étaient pas vraiment morts. Ils jouaient seulement une macabre comédie écrite par les Frères musulmans. Une image de quelques secondes le prouve : un corps immobile sous un linceul blanc se met soudainement à gigoter. Le 14 août dernier, près d’un millier d’Egyptiens ont été tués et blessés lors du démantèlement du sit-in de Raba‘a Al Adawiya. Par ailleurs, il n’est pas impossible que des groupes révolutionnaires appellent à manifester le 25 janvier à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution. Certains, comme le Mouvement du 6 avril, ont déjà exprimé leur opposition au virage autoritaire de l’armée. Gamal, étudiant en droit à l’université du Caire, pense descendre dans la rue : «Nous n’avons pas fait la révolution pour retomber dans les bras d’un militaire. Je veux un pouvoir civil.» Mais tous ses amis ne partagent pas le même avis. Une situation difficile à gérer dans un pays aussi polarisé. Son opposition à l’armée le range immédiatement dans la catégorie «des Frères musulmans», alors que Gamal souhaite seulement éviter que le pays ne retombe dans un système combattu par des millions d’Egyptiens en 2011. D’après des propos relayés par le quotidien Masry Al Youm, le général Abdelfatah Al Sissi aurait nié le retour «d’anciens visages» sur la scène politique égyptienne. A quelques jours des commémorations de l’an 3 du soulèvement populaire, l’héritage de la révolution est en jeu. Morsi sera jugé pour «outrage à magistrat» Vingt-cinq personnes seront jugées en Egypte pour «outrage à magistrat», dont le président Mohamed Morsi destitué par l’armée et plusieurs islamistes, mais aussi des figures du courant libéral, dont le militant Alaa Abdel Fattah. «Pour le moment, nous savons que 25 personnes seront jugées pour le même chef d’accusation, mais nous ne savons pas encore s’il s’agira d’une seule affaire ou de plusieurs procès», a indiqué, hier à l’AFP, Ahmed Seif Abdel Fattah, avocat et père de Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Outre MM. Morsi et Abdel Fattah, plusieurs dirigeants de la confrérie des Frères musulmans du président destitué seront jugés ainsi que des journalistes et le politologue et ex-député Amr Hamzawy, figure du mouvement libéral en Egypte. Tous sont accusés d’avoir tenu des propos offensants à l’encontre de l’institution judiciaire et de ses membres, selon l’agence officielle Mena qui précise qu’aucune date n’a été fixée pour leur comparution. M. Morsi doit ainsi répondre d’accusations lancées lors d’un discours fin juin, peu avant sa destitution, dans lequel il reprochait nommément à un juge d’avoir «couvert des fraudes électorales» lors des législatives de 2005. M. Abdel Fattah, lui, doit répondre de propos écrits sur Twitter, dénonçant l’attitude des juges lors de procès contre plusieurs ONG en Egypte. - See more at: http://fr.africatime.com/articles/legypte-en-route-vers-un-regime-presidentiel-fort#sthash.0DiyD1Fh.dpuf

Libye: peu de progrès sur les droits de l'homme, selon HRW - See more at: http://fr.africatime.com/articles/libye-peu-de-progres-sur-les-droits-de-lhomme-selon-hrw#sthash.t1DrzPrc.dpuf

(AFP 21/01/14)
TRIPOLI, 21 janvier 2014 (AFP) - La Libye n'est pas parvenue à faire des progrès sur le chapitre des droits de l'Homme, plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, a estimé Human Right Watch (HRW), dans son rapport annuel publié mardi. "La Libye ne parvient pas à instaurer l'Etat de droit et à protéger les droits des citoyens, au moment où le pays sombre dans l'anarchie", a estimé l'organisation de défense des droits de l'Homme dans son chapitre consacré à la Libye. HRW reconnaît que le gouvernement dispose de "capacité limitée à contenir les centaines de milices armées responsable d'abus en dehors de tout contrôle du gouvernement". L'organisation souligne toutefois que les autorités de transition sont en mesure de faire des progrès sur "les réformes des lois répressives qui violent les droits de l'Homme et entravent la transition démocratique dans le pays". Ainsi, HRW a exhorté le gouvernement à amender des lois qui imposent la peine de mort, restreignent notamment la liberté d'expression et consacrent la discrimination contre les femmes. L'organisation estime que "le code pénal impose également des peines sévères pour une série de crimes vaguement définis , comme "offense" envers un fonctionnaire ou "insultes" des autorités. Elle dénonce par ailleurs des dizaines d'assassinats à Benghazi et Derna, dans l'est du pays, ayant visé des juges, des militantsactivistes politiques et des membres des forces de sécurité. "Les autorités n'ont pas conclu des enquêtes sur les assassinats à motivation politique, les attaques contre des manifestants à Benghazi et à Tripoli, et contre les journalistes et les missions diplomatiques étrangères, évoquant le manque de ressources et de la situation de sécurité précaire", a-t-on ajouté de même source. Au volet de la liberté d'expression, HRW a dénoncé des menaces et agressions contre des dizaines de journalistes principalement à Tripoli et à Benghazi. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011, les autorités de transitions ont échoué à dissoudre des milices formées par les rebelles ayant combattu le régime Kadhafiste. Ces milices aux diverses motivations font la loi dans le pays et sont accusées régulièrement de violations des droits de l'homme, torture, détentions arbitraires et exécutions extra-judiciaires. ila-yba/hj - See more at: http://fr.africatime.com/articles/libye-peu-de-progres-sur-les-droits-de-lhomme-selon-hrw#sthash.t1DrzPrc.dpuf

Jusqu'à 5 ans de prison pour 30 islamistes émiratis et égyptiens - See more at: http://fr.africatime.com/articles/jusqua-5-ans-de-prison-pour-30-islamistes-emiratis-et-egyptiens#sthash.aT3ZODtl.dpuf

AFP 21/01/14)
ABOU DHABI, 21 janvier 2014 (AFP) - Vingt Egyptiens et dix Emiratis, accusés d'avoir constitué une cellule des Frères musulmans aux Emirats arabes unis, ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à cinq ans de prison, a annoncé l'agence officielle WAM. "La Cour de sûreté de l'Etat a condamné les 30 accusés dans l'affaire de la cellule des Frères musulmans à des peines allant de trois mois à cinq ans de prison", a indiqué l'agence. Elle a précisé que six des Egyptiens ont été condamnés par contumace par ce tribunal dont les verdicts sont sans appel. Les Egyptiens seront expulsés après avoir purgé leur peine, a précisé l'agence selon laquelle le tribunal a ordonné "la dissolution de l'organisation des Frères musulmans égyptiens sur le territoire émirati". Selon le quotidien de langue anglaise Gulf News, un des suspects égyptiens a été acquitté et uniquement condamné à verser une amende. Seuls des journalistes choisis au compte-goutte et représentant les médias émiratis ont été autorisés à assister au procès depuis son ouverture en novembre 2013. Les partis politiques sont interdits aux Emirats, riche pays pétrolier épargné par les soulèvements qui ont touché plusieurs pays arabes. Les islamistes émiratis et égyptiens avaient été arrêtés en 2012 et début 2013, alors que les relations étaient extrêmement tendues entre les Emirats et le pouvoir issu des Frères musulmans en Egypte. L'ancien chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfane, avait accusé l'an dernier les Frères musulmans de comploter pour renverser les monarchies arabes du Golfe. Les dix Emiratis font partie d'un groupe de 69 islamistes déjà condamnés le 2 juillet dernier à des peines allant de 7 à 15 ans de prison pour avoir formé une "organisation secrète" dans l'intention de "prendre le pouvoir", et pour avoir entretenu des contacts avec les Frères musulmans. Les Emirats soutiennent sans réserve le pouvoir mis en place par l'armée qui a destitué le président islamiste Mohamed Morsi début juillet, et ont apporté un soutien financier de 4,9 mds USD à ce pays, outre un dépôt sans intérêt de 2 mds USD à la Banque centrale égyptienne. Dans un communiqué publié avant l'énoncé du verdict, Amnesty International avait etimé que ce procès était "tout à fait injuste" et qu'il était entaché de nombreuses "violations des droits de l'Homme", dont "des arrestations sans mandat judiciaire" et "des mois de détention au secret et sans accès à des avocats" pour les prévenus. Le communiqué ajoute que "certains des accusés ont affirmé devant le tribunal avoir été torturés pendant leur détention". at/hj - See more at: http://fr.africatime.com/articles/jusqua-5-ans-de-prison-pour-30-islamistes-emiratis-et-egyptiens#sthash.aT3ZODtl.dpuf

Algérie : Bouteflika nomme les juges chargés de la présidentielle

Les 362 magistrats de la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL) ont été nommés lundi par Abdelaziz Bouteflika.Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a nommé, lundi 20 janvier, les 362 magistrats membres de la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL),pour le scrutin présidentiel du 17 avril prochain.Présidée par le magistrat Brahmi Lachemi, celle-ci est habilitée, sur saisine ou de sa propre initiative,à prendre des décisions pour "garantir la conformité aux dispositions de la loi électorale, de la part des candidats et partis en lice et des instances chargées de l’organisation des élections". Dans la même journée, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a quant à lui installé la commission nationale de préparation du scrutin d’avril. Celle-ci, qui est présidée par le chef du gouvernement, a pour mission de veiller à la réunion de l’ensemble des conditions matérielles et humaines relatives à l’élection. L’annonce de cette installation met ainsi un terme définitif aux rumeurs et aux supputations qui donnaient le Premier ministre candidat à la présidentielle à la place de l’actuel chef de l’État.
Belkhadem candidat ?
Depuis la signature du décret portant convocation du corps électoral, 27 candidats ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, a révélé, lundi 20 janvier, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaiz à l’agence officielle APS.
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