jeudi 28 mai 2015

Intérêt américain : Le Congo est une très grande priorité des Etats-Unis

Depuis l’avènement du Congo  à l’Independence, en passant par la sécession katangaise puis  le soutien à l’UNITA de Jonas Savimbi pour contrer l’expansionnisme soviétique en Afrique, l’intérêt américain pour ce pays n’a point décru, au contraire. Les documents publiés par différents départements et agences américains soulignent l’importance stratégique du  Congo liée à sa grande superficie, sa position dominatrice au cœur du continent africain, ses frontières avec  neuf  différents pays, sa richesse commensurable en minerais, en ressources hydrauliques et ses potentielles agricoles. Pour les Etats-Unis, la stabilité en RDC est liée de loin ou de près à celle de leur pays ; de façon sure, celle  d’une grande partie de l’Afrique. En ordre d’importance, le Congo est une très grande priorité des USA, beaucoup plus que les « lilliputiens » Rwanda ou Burundi. Si le Congo était divisé en provincettes aussi  petit que le Rwanda, le pays en totaliserait 89 !

 Suite

Elim CAN 2017: Côte d’Ivoire – Gabon, Serge Aurier pas sûr d’être là

C’est peut-être sans Serge Aurier que la Côte d’Ivoire affrontera le Gabon le 13 juin prochain en éliminatoires de la CAN 2017. Le latéral du Paris saint-Germain rumine encore des griefs contre les dirigeants de la FIF (Fédération ivoirienne de football) et réserve sa ,participation.
« En ce qui me concerne, je ne suis pas certain de disputer le match amical au Gabon le 12 juin. Depuis que je joue pour la sélection, j’avais l’habitude d’une organisation carrée. Mais cette affaire de primes et l’attitude vis-à-vis de Renard me font réfléchir. Je n’ai pas envie quand je suis avec les Éléphants d’être tracassé par ce genre de problèmes« , a confié Aurier dans un entretien exclusif à Jeune Afrique. Le défenseur reste marqué par le départ du sélectionneur des Eléphants et accuse les responsables de la fédération.
« Nous avons été trahis par certaines personnes. Vous savez, entre joueurs, on se parle beaucoup. Et je ne suis pas le seul à être déçu. Il faut peut-être s’attendre à ce que les cadres de la sélection prennent les choses en main. Je n’avais rien dit jusqu’à maintenant, mais j’estime que c’est le moment. Car ces faits peuvent mettre en danger l’équipe. Il faut que des choses changent. Mais il faut qu’elles changent vite« , a t-il conclu.

africatopsports.com

La Cabci s’insurge contre la fermeture du consulat du Burkina en Côte d’Ivoire

La Coordination des Associations Burkinabè de Côte d’Ivoire est montée au créneau ce mercredi 27 mai 2015 à travers un communiqué pour s’indigner suite à la fermeture du consulat général du Burkina Faso en Côte d’Ivoire après l’annonce de ‘’sit-in illimités’’ décrétés par le Collectif des Associations et Mutuelles de la Jeunesse Burkinabè de Côte d’Ivoire. Cette association par cette mesure entend protester contre le report du vote de la diaspora burkinabè. 

C’est avec tristesse que nous avons constaté la fermeture des locaux de notre consulat par des activistes d’un autre âge, sous prétexte que leurs revendications posées au préalable étaient restées vaines.
Cet état de fait a non seulement causé des désagréments à nos compatriotes tels que nos jeunes frères, élèves en classe d’examen, qui avaient besoin des actes administratifs dans l’urgence, mais a aussi renforcé la méfiance qui existe entre nos frères au pays et nous, depuis le soulèvement populaire de fin octobre dernier. Ainsi, la Coordination des Associations Burkinabè de Côte d’Ivoire (CAB-CI), à travers cette déclaration, condamne cet acte ignoble et indigne qui ne peut être l’œuvre d’aucun véritable patriote, avec la dernière énergie.
Nous tenons certes pour responsables de cette situation les activistes que l’on a constaté leur présence sur place le jour de l’évènement et leurs complices tapis l’ombre et qui sont incapables d’assouvir officiellement leurs sombres desseins.
En effet, ces compatriotes, manipulés par des personnes dont le souhait est de rendre le Burkina Faso ingouvernable, ont adressé un courrier sur fond de menace à Monsieur le consul général du Burkina Faso à Abidjan. Dans cette lettre, un ultimatum de trente jours était donné aux autorités de la transition afin de trouver une solution à la participation de la diaspora aux élections à venir au Burkina Faso.
C’est suite à l’épuisement de ce délai qu’ils sont passés à l’acte le vendredi dernier. C’est aussi l’occasion pour nous d’interpeler le consul général sur le déficit de communication entre lui et ses administrés. Sinon, comment comprendre qu’après réception d’un tel courrier, monsieur le consul général n’ait pas jugé nécessaire de convoquer une réunion avec l’ensemble des structures qui existent au sein de la communauté afin d’éviter ce que nous avons vécu le vendredi dernier même s’il est vrai qu’il avait informé les autorités au pays ?
Pourquoi a-t-il gardé le silence face à des menaces venant des personnes qui avaient dans un passé récent séquestré le ministre Auguste Denis BARRY et sa délégation à Abidjan ? Pourquoi a t-il refusé la reprise du service alors que la police Ivoirienne s’était déployée autour du consulat ? Ces interrogations énumérées mettent en exergue le manque de communication entre notre autorité consulaire et la communauté.
Ainsi, nous le prions de bien vouloir entamer des échanges avec les leaders d’opinion de la communauté à savoir, les délégués du conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger, les délégués consulaires, la notabilité, les guides religieux et les président d’association afin d’éviter dans l’avenir de tels actes.
Nonobstant la tension qui existe aujourd’hui entre les autorités de la transition et notre communauté en Côte d’Ivoire, nous tenons à rassurer l’ensemble des autorités étatique et diplomatique de notre soutien sans faille.
Nous leur promettons de travailler à restaurer la confiance entre la mère patrie et la diaspora ivoirienne. Aussi, nous demandons à la représentation diplomatique de tout mettre en œuvre dans les plus brefs délais pour la reprise du service au consulat, afin de soulager nos compatriotes requérants des actes administratifs, surtout nos jeunes frères qui sont dans les classes d’examen et dont les compositions débutent très prochainement.
En outre, nous demandons aux autorités de la transition de prendre les mesures idoines, afin d’éradiquer ce cycle de violence que connait notre communauté depuis le soulèvement populaire. Enfin, nous demandons à nos compatriotes de la Côte d’Ivoire, de jouer balle à terre, de dépassionner les débats et de mettre l’intérêt supérieur du Faso en priorité afin que notre patrie sorte plus grande de la situation qu’elle travers aujourd’hui.
Vive la communauté Burkinabè de Côte d’Ivoire ;
Vive le Faso.
Fait A Abidjan le 26 MAI 2015 POUR LE CABCI,
http://burkina24.com

Burundi: l’opposition s’oriente vers un boycott des élections Recommander? Partager

A une semaine des élections législatives et municipales au Burundi, le Mouvement Arusha, à l’origine des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, juge « impossible » la tenue de ces scrutins, et s’achemine tout droit vers leur boycott, comme cela avait déjà était le cas en 2010. A l’époque, même l’opposition avait fini par reconnaître qu’elle avait commis une grave erreur.
L’opposition et la société civile, réunies dans le Mouvement Arusha opposé à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, estiment que cette fois-ci la donne a totalement changé. « 2010 et 2015 c’est différent, analyse Frédéric Bamvuginyumvira, le vice-président du parti d’opposition Frodebu. En 2010 je crois que ce pouvoir a bénéficié d’un certain crédit de la part de la communauté internationale et d’une partie des Burundais. »
Aujourd’hui, indique l’opposition burundaise, le pays a sombré dans un désordre politique et sécuritaire qui ne peut en aucun cas permettre une campagne électorale et des élections libres, apaisées et inclusives, d’ici le 5 juin, la date prévue pour des législatives et des communales.
Après un mois de répression sanglante et de manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza, dans la capitale Bujumbura, le pouvoir burundais est plus isolé que jamais et doit faire face à une réprobation générale. L’opposition et la société civile burundaises appellent donc la communauté internationale à ne pas cautionner ce qu’ils appellent un hold-up électoral en retirant ses observateurs. « Il serait impensable que la mission d’observation des élections de l’Union européenne puisse rester ici, souligne Frédéric Bamvuginyumvira, d’autant plus que justement l’Union européenne qui les avait envoyés a déjà décidé de retirer l’appui financier. Mais ce n’est pas uniquement à l’Union européenne qu’on le demande, c’est aussi à tout ce monde-là. »
Et l’opposition de prévenir, alors qu’elle s’achemine vers un boycott général comme en 2010 : « Cautionner un tel processus revient à soutenir une prévisible guerre civile au Burundi. »
KJ
dakardirect.tv

Côte d'Ivoire : la production de coton atteint 450 000 tonnes

La Côte d'Ivoire a enregistré une production de coton record : 450 000 tonnes, au terme de la saison 2014/2015. Une hausse de 11 % par rapport à la saison précédente qui s'explique par des conditions météorologiques favorables et l'augmentation du nombre d'agriculteurs dans ce secteur.
En Côte d'Ivoire, la saison cotonnière 2014/2015 a été marquée une hausse de 11% de la production, qui a atteint 450 000 tonnes, rapporte l'agence Reuters. Cette performance, due à une météo favorable ainsi qu'à l'augmentation du nombre d'agriculteurs dans ce secteur, a permis de dépasser les 420 000 tonnes prévues initialement pour cette saison.
"C'est un record. L'augmentation de la production est due à une combinaison de facteurs, parmi lesquels la bonne pluviométrie, un meilleur encadrement des agriculteurs ainsi que l'augmentation de leur nombre", a déclaré Christophe N'Dri, secrétaire général de l'Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d'Ivoire, à l'agence de presse, avant d'ajouter : "Si les agriculteurs parviennent à conserver ce niveau de motivation et si la météo reste aussi bonne, rien ne nous empêche de dépasser la barre des 500 000 tonnes pour la saison prochaine".
Au cours des cinq dernières années, le niveau des récoltes n'a cessé d'augmenter, si bien qu'en 2014, les autorités ivoiriennes ont annoncé plusieurs plans destinés à booster la production de coton. Leur objectif : atteindre, au cours des deux prochaines années, un niveau de production de 600 000 tonnes. Selon les données fournies par l'association Intercoton, composée de professionnels ivoiriens du secteur du coton, plus de 121 000 agriculteurs ont été impliqués dans la production de coton lors de cette saison pour 414 000 hectares plantés.
Premier producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire est le troisième producteur de coton d'Afrique de l'Ouest, derrière le Burkina Faso (710 000 tonnes en 2014/2015) et le Mali (autour de 552 000 tonnes).
Baisse des cours
Cette hausse de la production ivoirienne intervient dans un contexte délicat pour l'industrie cotonnière. Le prix international de l'or blanc a été de 0,876 dollar la livre durant la saison 2014/2015. Il devrait être de 0,696 dollar en 2015/2016 - soit son plus bas niveau en neuf ans - estime Ecobank dans une note publiée fin avril. Dans cette étude, le groupe bancaire panafricain indique anticiper une baisse du prix minimum garanti aux paysans ouest-africains.

http://economie.jeuneafrique.com

Madagascar : la destitution du président bientôt examinée

La Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a indiqué jeudi qu’elle se prononcerait "le plus rapidement possible" sur la destitution du président Hery Rajaonarimampianina votée mardi soir par les parlementaires, lors d’un scrutin dont ce dernier conteste la régularité.
"Il n’y a pas de délai (imposé par la loi, ndlr). On va statuer le plus rapidement possible", a déclaré à l’AFP le président de la Haute cour Jean Eric Rakotoarisoa. "On va examiner la requête d’abord et puis on verra la suite après", a-t-il ajouté.
Selon la lettre de la Constitution, c’est la Haute Cour de Justice qui aurait dû trancher sur la déchéance du chef de l’État.
Mais cette cour n’est pas encore opérationnelle : ses membres ne sont pas au complet et ceux déjà élus n’ont pas prêté serment.
Ce retard dans la mise en place de cet organe constitutionnel est l’une des raisons mises en avant par les députés hostiles au président pour le renvoyer, profitant de ce qu’il est isolé politiquement et contesté pour le manque de résultats de son action depuis janvier 2014.
M. Rajaonarimampianina conteste cependant la légalité du vote des députés appelant à sa destitution. "Je me pose des questions sur le respect des procédures légales, sur le respect de la transparence. Il y a eu des suspicions de corruption", a-t-il contre-attaqué mercredi, quelques heures après le vote.
Une très large majorité de 121 députés malgaches avaient voté mardi soir la destitution du président démocratiquement élu en 2013, alors qu’une majorité des deux tiers de 101 voix était nécessaire.
Or, selon M. Rajaonarimampianina il n’y avait que 80 députés en séance.
Si la Cour devait confirmer la destitution du président, des élections partielles pourraient voir s’affronter Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, les deux hommes forts de Madagascar dont la rivalité paralyse la vie politique depuis que le second a renversé le premier en 2009.
MM. Rajoelina et Ravalomanana, qui ont en commun de s’être lancés en politique après avoir fait fortune dans le privé, cherchent tous les deux à pousser leur avantage.
M. Ravalomanana a notamment placé son épouse Lalao comme candidate aux élections municipales du 31 juillet pour la mairie de la capitale, Antananarivo. Il a aussi repris la direction de son parti, TIM.
Il avait pris de court les chancelleries africaines et occidentales en revenant d’exil fin 2014, en catimini et sans son passeport - consigné auprès des autorités sud-africaines - avant de fêter son retour devant des partisans par des propos incendiaires qui lui ont valu plusieurs mois d’arrêts domiciliaires.

clicanoo.re

Côte d'Ivoire: la CPI redemande le transfèrement de Simone Gbagbo

La chambre d'appel de la Cour pénale internationale a confirmé mercredi 27 mai la recevabilité de l'affaire Simone Gbagbo devant la CPI. La chambre d'appel a donc rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par l'Etat ivoirien. En clair, la CPI continue de réclamer le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye pour qu'elle puisse y être jugée. Ce que refuse l'Etat ivoirien. Déjà condamnée à 20 ans de prison dans le procès pour attentat contre l'autorité de l'Etat, l'ex-première dame fait l'objet d'une instruction pour le procès dit des crimes de sang. Une instruction toujours en cours.
La CPI persiste et signe. Elle souhaite que Simone Gbagbo soit jugée à La Haye pour les crimes relevant de sa compétence, à savoir meurtres, viols, actes de persécution et autres actes inhumains qui auraient été commis durant la crise post-électorale.
La chambre d'appel de la Cour a rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par l'Etat ivoirien qui met en avant le fait que la justice ivoirienne est en train de mener l'instruction dans l'affaire dite des crimes de sang. La Côte d'Ivoire estime que la CPI n'a pas à se substituer à la justice ivoirienne dès lors que celle-ci a démontré qu'elle faisait son travail. Or, la CPI estime qu'en la matière rien n'a été démontré. Pour la chambre d'appel, les autorités ivoiriennes « ne prennent pas de mesures tangibles, concrètes et progressives pour déterminer si Simone Gbagbo est pénalement responsable ». En clair, la CPI n'est pas convaincue par le travail d'instruction.
Les avocats de Simone Gbagbo s'insurgent contre cette interprétation de la CPI. Pour eux, la justice ivoirienne fait son travail, même si ce travail est critiquable. Simone Gbagbo souhaite être jugée en Côte d'Ivoire, affirme Maître Dadjé. Reste que si l'Etat ivoirien refuse de se plier à la demande de la CPI, cette dernière n'a guère d'autre recours que de faire constater le refus de coopérer des autorités ivoiriennes.

rfi.fr

Centrafrique : un Etat de non-droit

Le 11 avril dernier, l’ex-ministre du tourisme Romaric Vomitiadé s’échappe des locaux de la Section de recherche et d’investigation de Bangui (SRI) où il était détenu pour viol sur mineure. Il sera rattrapé dix jours plus tard, en République démocratique du Congo, après un feuilleton rocambolesque qui a frôlé l’incident diplomatique entre les deux pays.
Le 19 mai, c’est le capitaine Eugène Ngaïkoisset, ex-responsable de la garde présidentielle de François Bozizé qui disparaît à son tour des geôles de la SRI, sans que personne ne puisse s’en expliquer. Ngaïkoisset est tristement connu sous le surnom du « boucher de Paoua », accusé d’avoir mené des massacres de grande ampleur entre 2005 et 2006 autour du village de Paoua, pour le compte de l’ex-président François Bozizé.

Des complices d’envergure

Ces deux évasions rapprochées ne font qu’illustrer les failles de la justice centrafricaine qui peine à reconstruire une chaîne pénale efficace. Au grand dam du procureur de Bangui Ghislain Grezenguet : « Ça me fait grincer des gents. Que voulez-vous que je vous dise. On se démène pour mettre ces bandits en prison et ils s’en échappent sans problème. Cela pose question, c’est sûr. »
Des questions sur d’éventuelles complicités au sein des plus hautes sphères du pouvoir. Pour le cas de Romaric Vomitiadé, l’affaire s’est réglée en coulisses. Après une enquête interne, « on a retrouvé la signature du procureur général, Maurice Dollé, sur le cahier de présence, une heure avant que Vomitiadé ne disparaisse », explique une source proche de l’enquête.

Le commandant de la SRI, Stanislas Kossi affirme lui, que M. Dollé aurait « donné l’ordre » de libérer l’ex-ministre pour que celui-ci puisse aller s’acheter des médicaments. Sans escorte policière. Quelques jours après, le procureur général était remercié.
« C’est encore bien trop gentil », maugrée un magistrat centrafricain. « La présidente était furieuse. Il y a des preuves concrètes de complicités au sein même des ministères. De la sécurité et de la justice », affirme-t-il en reprenant l’exemple de Ngaïkoisset. « Ce monsieur arrive par avion de Kinshaha. Nous sommes avertis de son arrivée. Il est sous mandat d’arrêt. La loi veut qu’il soit transféré directement à la prison de Ngaragba [la seule fonctionnelle à Bangui]. Mais on le retrouve finalement à la SRI, qui devient une sorte de prison dorée pour les ex-pointures du régime. La vraie question, c’est de savoir qui a pris la décision de ne pas l’envoyer à Ngaragba. Une chose est sûre, l’ordre est venu d’en haut. »
Ce même magistrat affirme avoir été mis au courant en amont des rumeurs d’évasion d’Eugène Ngaïkoisset. Des soupçons transmis au ministre de la sécurité et au ministre de la justice. « Est ce que la protection a été renforcée ? Non. Ngaïkoisset est simplement sorti de la geôle. » Avec la bienveillance, complice ou forcée, des gardiens (6 d’entre eux de service ce jour-là ont d’ailleurs été remerciés).

Système judiciaire inexistant

Ces deux cas sont symptomatiques des maux centrafricains et ne font que renforcer les doutes de la communauté internationale quand aux capacités du gouvernement à restaurer son système judiciaire. « Ngaïkoisset, Vomitiadé, ce sont des gros poissons. Des symboles. Mais au-delà de ça, c’est toute la chaîne pénale qui est à reconstruire », explique Yves Kokoyo, le doyen des juges d’instruction de Bangui.
Dans le pays, il n’y a plus que de deux prisons fonctionnelles. « Les juges ne sont pas capables d’opérer dans les provinces, faute de sécurité. Les prisonniers sans jugement s’accumulent dans des centres de détention insalubres », énumère-t-il.
A Mbaïki, par exemple, 52 détenus s’entassent dans 4 cellules. « La nuit, une trentaine qui sont jugés les plus dangereux sont enfermés ensemble dans une geôle de 3 x 2 m, car c’est la seule pièce qui ferme à clef », explique Jonathan Pedneault, consultant pour le compte de l’ONG Amnesty International. « Il y a des problèmes à tous les niveaux. De l’arrestation à l’enquête jusqu’au jugement. La Minusca [la force des Nations unies] alimente le pipeline des prisonniers, le plus souvent des cas de flagrance. Mais le système judiciaire actuel n’est pas capable d’accepter cet afflux, donc ça refoule », poursuit-il.
 
Dans le pays, il y a une session de jugement criminel par an, qui s’étale sur un mois. Il n’y en a pas eu depuis 2012. Les prisonniers sans jugement s’accumulent, sans compter ceux dont on ignore le motif de leur présence en prison. A Ngaragba, prévue à l’origine pour accueillir environ 300 personnes, ils sont plus de 700. Plus d’une cinquantaine sont « sans mandat. C’est-à-dire qu’on ne sait pas pourquoi ils sont là », explique Danielle Boisvert, chef de l’unité des affaires pénitentiaires pour la Minusca. « Restaurer la chaîne pénale, on s’y emploie avec le gouvernement local. Mais c’est un processus complexe et coûteux. Les résultats ne sont pas immédiats. C’est toujours plus facile de détruire que de reconstruire », tempère-t-elle en gardant le sourire.
Autre signe de la difficile refonte d’un Etat de droit : Karim Meckassoua, ancien ministre de François Bozize et candidat potentiel à l’élection présidentielle, s’est vu confisquer son passeport diplomatique le 12 mai, au lendemain de la fin du forum de Bangui. Des
sources gouvernementales le soupçonnent d’avoir été derrière les manifestations qui ont secoué la fin de cette réunion destinée à favoriser la réconciliation. Depuis, aucune instance judiciaire ne lui a fourni les raisons de cette mesure.

lemonde.fr

Nigeria: sécurité renforcée à Abuja pour l'investiture du président Buhari

Les mesures de sécurité ont été renforcées à Abuja et dans ses environs en préparation de la cérémonie d'investiture vendredi du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari.
Le président sud-africain Jacob Zuma, le secrétaire d’État américain John Kerry et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius font partie des dizaines de dignitaires étrangers attendus dans la capitale nigériane pour la cérémonie qui débutera à 09H00 (08H00 GMT).
L'armée a été déployée en force dans les rues d'Abuja et aux principaux points d'entrée de la ville, la police étant pour sa part en charge de la sécurité des hôtels et des bâtiments officiels.
La circulation a été totalement coupée autour de Eagle Square, où se déroulera la cérémonie, pavoisée de dizaines de drapeaux internationaux et décorée aux couleurs vert et blanc du Nigeria.
Le chef de la police fédérale nigériane Solomon Arase a indiqué que les mesures de sécurité visaient à "déjouer toute tentative des insurgés de répandre la violence et mener des attaques coordonnées".
Les insurgés islamistes de Boko Haram, particulièrement actifs dans le nord-est du pays depuis six ans, ont déjà attaqué Abuja, dans le centre, à plusieurs reprises, faisant notamment une centaine de morts lors de deux attentats en avril et mai 2014.
Le chef de la police a appelé la population à la vigilance et à la coopération avec les forces de sécurité pour "assurer une investiture sans problème".
Muhammadu Buhari, 72 ans, a été élu en mars contre le président sortant Goodluck Jonathan, à l'occasion de la première alternance démocratique depuis la fin des dictatures militaires en 1999 au Nigeria, première puissance économique du continent africain. 

http://information.tv5monde.com

mercredi 27 mai 2015

CEEAC : Ouverture de la 16e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement d’Afrique Centrale

La capitale tchadienne, N'Djamena, abrite depuis lundi 25 mai 2015, la 16e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC). La rencontre devrait permettre au président Idriss Déby Itno de rendre compte à ses pairs des six ans d’exercice à la tête de l'institution communautaire et de discuter des questions de paix, sécurité et d’intégration régionale. 
La 16e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’ouvre hier, lundi 25 mai 2015 à N’Djamena au Tchad.
Elle s’articulera autour du bilan des six ans d’exercice du président Idriss Déby Itno à la tête de l’institution, des questions de paix, sécurité et d’intégration régionale.
En effet, s’appuyant sur ses missions définies dans le chapitre II article 4 du traité de création de l’institution et  afin de coller aux exigences définies par l’Union Africaine, lesquelles ont pour objectif de faire de la CEEAC un véritable pilier de coopération sous- régionale en Afrique Centrale, la rencontre d’aujourd’hui est une autre occasion pour les chefs d’Etats et gouvernement de focaliser leur attention sur les questions d’actualités que sont : la paix, la sécurité, la stabilité, les infrastructures et l’environnement.
Par ailleurs,  la rupture de la paix dans la majorité des États membres et ses conséquences justifient  la place prépondérante que prennent les questions de paix et de  stabilité dans le « Programme de relance et de redynamisation » adopté par  les Chefs d‘État et de Gouvernement en juin 1999 à Malabo, après la décision de réactiver la CEEAC prise en février 1998  à Libreville.
La lutte contre la secte islamiste nigériane Boko Haram dont les membres multiplient les  exactions au Cameroun et au Niger   sera largement abordée après le sommet de Yaoundé  de février dernier,.
Ainsi, dans la perspective de relever les défis de l’intégration, les pays membres de la CEEAC ont adopté en 2007, un plan stratégique d’intégration et une vision pour l’horizon 2025 qui a  pour ambition de faire de la sous-région un espace de paix, de solidarité, de développement équilibré et de libre circulation des personnes, des biens et des services.
A travers cette 16ème cession ordinaire, les chefs d’Etats et  de gouvernements de la CEEAC comptent bien poursuivre cet impératif.

gaboneco.com 

#Ebola Ebola repart à la hausse en Guinée et Sierra Leone

Si le Liberia est officiellement sorti de l’épidémie le 9 mai, le nombre de nouvelles personnes contaminées par le virus Ebola a fortement augmenté en Guinée et au Sierra Leone, depuis quelques jours. Une hausse qui met à mal l'espoir de régression de l'épidémie meurtrière, démarrée en décembre 2013, s’inquiète l’OMS.
27 nouveaux cas ont été recensés en Guinée en une semaine, mi-mai, contre 7 la semaine précédente, détaille FranceTV info. Idem en Sierra Leone, où le nombre de cas est passé de deux à huit. La progression en Sierra Leone met fin à trois semaines consécutives de baisse des nouveaux cas enregistrés.

http://tempsreel.nouvelobs.com

Chômage record en Afrique du Sud

Le chômage en Afrique du Sud a atteint au premier trimestre 2015 un niveau inégalé depuis 2003, à 26,4% de la population active en recherche d'emploi, a annoncé mardi l'agence nationale des statistiques. "Ce pic est un phénomène nouveau", a indiqué le statisticien général Pali Lehohla, qui commentait ces chiffres pour la presse par liaison vidéo depuis Le Cap.
Sur 35,8 millions de Sud-Africains en âge de travailler (15-64 ans), près de huit millions sont sans emploi dont 5,5 millions au chômage qui cherche activement à travailler (+9,2% sur un an) et 2,4 millions de "découragés" - selon la terminologie statistique - ayant renoncé à chercher du travail.
Par rapport à 2008, le nombre de personnes qui ont renoncé à chercher du travail a doublé, selon Stats SA. "Le chômage reste le plus gros problème de l'Afrique du Sud", a commenté M. Lehohla, "mais nous voyons aussi un retour progressif à la situation d'avant 2008 (...). Il y a une tendance sous-jacente qui montre que le taux d'absorption du marché du travail progresse et que le taux d'emploi s'améliore par rapport à ce qu'il était après la récession en 2009-2010".
L'étude trimestrielle montre que les Blancs ont plus de chances de trouver un emploi que les Noirs, en raison de leur meilleur niveau moyen d'éducation. Les Blancs, 8% de la population totale, représentent 46,3% des travailleurs possédant un diplôme d'université.


lefigaro.fr

Centrafrique: travail et sueur pour les diamants de Banengbele

Pieds et torses nus, en slips ou en shorts, une cinquantaine d'hommes suant à grosses gouttes, creusent un puit de sable de la taille d'un demi-terrain de football au milieu de la forêt centrafricaine. Un travail de forçat pour tenter de trouver le diamant qui, espèrent-ils, changera leur vie misérable.
La mine de Banengbele, près de Boda (sud-ouest), est une des dizaines de "chantiers" de la région où les "nagbata" (travailleurs) cherchent "le produit", le diamant, selon le jargon local.
"C'est dur. On travaille dur. J'ai mal partout", affirme Jean Bruno Sembia. Chaque coup de pelle semble dérisoire par rapport au chantier mais, comme des fourmis, les nagbata creusent pour arriver à une profondeur de 3 mètres où ils pourront ensuite fouiller le gravier.
La paie est de 1.700 F CFA par jour (3 euros). Le concessionnaire de la mine, qui assure aussi les petits soins médicaux, retranche 200 F CFA pour la nourriture. Les nagbatas commencent à 7h00 du matin et terminent la journée à 16h00 avec une pause d'une demi-heure.
La mine est difficilement accessible. Il faut parcourir une dizaine de kilomètres sur la piste depuis Boda, et emprunter un chemin de 5 km en pleine forêt. Obligés de rester sur place, les mineurs se sont donc installés dans un campement de fortune.
Des bouts de bois, une bâche et une moustiquaire forment une tente d'à peine 1,5 m de large dans laquelle dorment quatre hommes. Vin de palme et cannabis, visibles sur le campement, aident à tenir le coup. Les repas sont préparés par des femmes. Parfois, l'ordinaire s'améliore avec de la viande de brousse, comme le serpent.
Des travailleurs dans la mine de diamants de Banengbele, près de Boda  en Centrafrique, le 22 mai 2015
Des travailleurs dans la mine de diamants de Banengbele, près de Boda (sud-ouest) en Centrafrique, le 22 mai 2015 ( AFP / Patrick Fort )
"Je fais la restauration. Ça nous permet de vivre. Je gagne 2.000 F (3 euros) par jour. Les conditions sont difficiles. Je reste de cinq jours à un mois sur place. Mon mari est mort pendant la guerre. Je dois me débrouiller", affirme Huguette Zonki, mère de quatre enfants dont un bébé à la tête couverte de petites pustules.
- Contrebande -
"Chaque matin, je prie pour que Dieu m'aide à trouver des gros diamants", dit Laurent Guitili. "Un jour c'est sûr, je trouverai un gros diamant. Je pourrai ainsi avoir ma propre mine et subvenir à tous mes besoins".
Les ouvriers procèdent aussi à des sacrifices de poulet ou à des dons aux enfants pour bénéficier d'un sort favorable.
Quand ils trouvent le "produit", le concessionnaire le prend et le vend. Il reverse alors une part au travailleur selon une équation compliquée dans laquelle il retire notamment ce qu'il a engagé comme frais et le salaire du mineur. Le nagbata touche généralement entre 20.000 et 40.000 (30 et 60 euros) par carat trouvé.
En raison des violences inter-religieuses qui ont fait des centaines de victimes depuis décembre 2013 dans la région, la ville de Boda est aujourd'hui partagée en deux avec une enclave musulmane. Les musulmans, qui contrôlaient jadis la plupart des mines du secteurs, ne peuvent plus en sortir.
Après être passées successivement entre les mains de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, puis des milices chrétiennes anti-balaka, la plupart des mines sont désormais aux mains de concessionnaires chrétiens.
"C'est mieux de travailler pour des fils du pays", disent les Nagbatas en référence aux chrétiens, majoritaires.
"Il y avait un problème sous-jacent", explique un fonctionnaire sous couvert de l'anonymat. La jalousie née de la relative richesse de certains musulmans dans le secteur a été un des facteurs aggravants des affrontements dans la région.
A la brigade des mines, un dessin équivoque montre un mineur vendant un diamant à un commerçant musulman et barbu d'une "boutique Ali" avec l'inscription: "Nagbata ne vendez pas vos diamants aux acheteurs illégaux".
Le collecteur Moussa Traoré pèse des diamants dans sa boutique à Boda, en Centrafrique, le 22 mai 2015
Le collecteur Moussa Traoré pèse des diamants dans sa boutique à Boda, en Centrafrique, le 22 mai 2015 ( AFP / Patrick Fort )
Moussa Traoré, un collecteur musulman, s’est installé il y a deux mois à Boda. Il a payé une patente au ministère des Mines et promet qu'il vend légalement ses diamants aux centrales d'achat de Bangui.
Toutefois, de l'avis des mineurs comme des autorités, la contrebande fait fureur, le diamant étant "invendable" à l'étranger par les circuits légaux. Les filières informelles vers le Cameroun, Tchad, Congo ou Soudan, sont nombreuses.
"Avec l'embargo (sur le diamant centrafricain), le prix du diamant a baissé. C'est difficile", souligne M. Traoré. "Il faudrait une levée de l'embargo pour que l'activité reprenne". 

boursorama.com

Angola : le long chemin de la reconstruction

Le second forum d'investissement dans les infrastructures urbaines en Afrique tenu à Luanda a révélé bien des réalités de ce pays riche en or noir.

De nombreuses personnalités politiques et des experts venus du continent africain, d'Europe et des États-Unis ont analysé le programme de reconstruction nationale de l'Angola, la problématique des bidonvilles en Afrique, le financement de nouveaux projets d'urbanisation et l'approvisionnement en énergie dans les villes africaines sous la houlette de CGLU- Afrique fin avril. L'occasion leur en a été donnée par le forum d'investissement tenu à Luanda, la capitale angolaise, après Cape Town, en Afrique du Sud. Marqué par vingt-sept années de guerre, l'Angola, à cheval entre l'Afrique centrale et australe, positionne ses collectivités territoriales au centre du processus du développement durable : un dispositif long et ambitieux.

Une nouvelle dynamique

En 2006, le président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis plus de trente ans, inaugure le centre de conférences de Talatona, à Luanda, et le premier hôtel cinq étoiles du pays. Le gouvernement souhaite oublier au plus vite les vingt-sept années de guerre. Aujourd'hui, l'hôtel Talatona et le centre Talatona reçoivent de nombreuses personnalités, mais aussi des hommes d'affaires et du personnel navigant de différentes compagnies aériennes. C'est aussi un lieu de mariage. Des enseignes de concessionnaires automobiles et le premier centre commercial du pays, le Belas Shopping, avoisinent l'hôtel. "Ces bonbons sont très bons. On a les mêmes en Afrique du Sud", explique Elmarie , une cliente du supermarché sud-africain Shoprite, en parlant d'une célèbre marque de bonbons de son pays. L'Angola, membre de Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), importe beaucoup de biens manufacturés, de quoi renchérir le coût de la vie.

Une vie chère

Cela ne semble pas poser de souci à Wendy, cliente sud-africaine. C'est une enseignante, arrivée il y a quelques années en Angola avec son époux. "Mon mari et moi avons eu des difficultés pour entrer en Angola. Les formalités administratives pour le visa sont très longues et fastidieuses. Une fois dans le pays, c'est plus simple", assure-t-elle. Son mari travaille dans une banque d'investissement. Pour Isham et Imane, un couple de Palestiniens, c'est plus beaucoup compliqué. "La vie est très chère ici, et ce n'est pas évident tous les jours", affirme-t-il. Isham travaille dans la construction depuis cinq ans. Le couple vient d'avoir un bébé. Devant le centre commercial, un parking assez spacieux accueille les nombreuses voitures, plus de 1 000 places. Ouvert en 2007, ce centre commercial comprend une centaine de magasins, notamment des aires de jeux, des aires de restauration, des supermarchés... Mais cet espace n'est pas dédié à tout le monde à Luanda...

Une population très dense

L'Angola compte 24,3 millions d'habitants (Institut national de statistiques 2014). Plus de six millions d'habitants vivent actuellement dans la capitale. Durant la guerre civile, la population des provinces s'est déplacée massivement dans les quartiers périphériques de Luanda. La ville se densifie, d'année en année, causant la création de logements informels, sans eau ni électricité. Les observateurs internationaux affirment que la majorité des Angolais vit avec deux dollars par jours.

Reconstruire dans une dynamique de développement durable

Après quarante ans d'indépendance, l'Angola souhaite associer sa politique de reconstruction à sa politique de développement durable. Le pays positionne ses collectivités territoriales au centre de ce processus. Le pays est partagé en 18 provinces, 161 municipalités et 368 communes. Luanda, la capitale,  est répartie  en  huit  municipalités,  Luanda, Cazenga, Cacuaco, Viana, Belas, Icolo y Bengo et Quiçama et Kilamba Kiaxi.

Des villes nouvelles dans un programme

En 2007, Wu Zhixin, un ingénieur en chef de la division africaine de l'entreprise chinoise Citic Construction, rend visite aux autorités angolaises. Il propose son projet de construction à Kilamba Kiaxi. Kilamba Kiaxi est le deuxième nom du premier président de l'Angola, Antonio Augustino Neto. L'Angola accepte la proposition. Le projet est approuvé pour un montant de 3,5 milliards de dollars, pour abriter 500 000 personnes. "À partir du mois d'avril 2008, nous avons commencé à travailler à Kilamba, jusqu'au mois d'octobre 2012. Nous construisons actuellement d'autres villes nouvelles à Luanda, à Benguela, Namibe, Zango, Lubango", Indique M. Wu. Citic Construction a plus de trente ans d'expérience dans le bâtiment en Chine. En 2008, le gouvernement angolais construit un million de logements dans le cadre de son programme de reconstruction nationale à Luanda. "Le projet des  villes nouvelles, formulé et coordonné par le président du pays, est issu du programme national pour l'urbanisme et l'habitat (PNUH). Il est important de renforcer les infrastructures urbaines pour deux principales raisons : attirer les investissements étrangers et permettre l'industrialisation rapide de l'économie", déclare le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, José António M. da Conceição e Silva, lors du second forum d'investissement dans les infrastructures urbaines en Afrique, dans le centre de conférences de Talatona.

Partir à Kilamba, le symbole de la ville nouvelle

Kilamba Kiaxi est située à 30 kilomètres de Luanda. Cependant, avant d'entrer dans la ville, il faut être patient. La circulation est dense. Il fait très chaud. L'atmosphère est pesante... "La plupart de l'énergie que nous produisons vient du diesel, des groupes électrogènes et des automobiles qui sont actuellement une des principales sources de gaz à effet de serre", explique Vladimir Russo, directeur technique d'Holisticos, une entreprise angolaise d'experts-conseils dans le domaine de l'environnement. Et d'ajouter : "L'Angola a fait de nombreuses études sur le changement climatique . Il y a des projets consacrés à la réduction nationale des gaz à effet de serre. Il y a aussi plusieurs politiques gouvernementales sur l'adaptation et l'atténuation au changement climatique. Mais le chemin est encore long pour l'application."Sur le chemin menant à Kilamba, les multiples taxis "Azul y Branco" se bousculent. On y voit les panneaux publicitaires de Citic Construction. En voiture, avec les multiples arrêts, on observe les vendeurs de rue et la longue rangée de jeunes cireurs de chaussures assis sur des chaises en bois attendent d'éventuels clients. On distingue de jeunes femmes originaires de la province de Namibe. Elles portent des signes distinctifs de leur région :  des coiffes et des colliers dorés sur les mollets, le cou et les bras. Après avoir traversé la plage du regard, on découvre à distance la coupole du stade de la Coupe d'Afrique des nations ( CAN), organisée en Angola en 2010. Et on arrive enfin, plus tard, à Kilamba Kiaxi.

Vivre à Kilamba

Pendant plus d'un an, les logements de cette  ville nouvelle ont été inoccupés. La raison : les prix des appartements sont jugés  trop chers . En 2013, le gouvernement décide de réduire le coût des appartements les plus petits,  les  T3. Ils  passent de 125 000  à 70 000 dollars. Deux ans plus tard, 80 000 personnes habitent ces logements. "Ce sont pour la plupart des gens qui travaillent dans plusieurs corps de métiers informels. Ici, on peut faire trois ou quatre activités professionnelles", explique Anna-Maria, une ancienne cadre angolaise  des Nations unies, basée en RDC, et actuelle fonctionnaire dans un ministère angolais dont elle tait le nom. Mais il faut être véhiculé. De nombreux parkings sont disposés près des immeubles. "Des fonctionnaires  vivent aussi dans ces appartements. Il y a des possibilités d'obtenir des arrangements. Les ministères peuvent se porter garants. Les fonctionnaires peuvent ainsi s'engager à payer ces appartements sous forme de prêts sur vingt à trente ans", ajoute l'ancienne cadre des Nations unies.

Kilamba, un parfum de logements sociaux européens

À Kilamba, les trottoirs sont très propres. Les enfants s'amusent dans les rues. Le design,  la structure et l'emplacement des logements font penser aux logements sociaux européens. Joaquim Israel, maire de Kilamba, est fier de sa ville. "Nous encourageons la communauté à prendre soin des immeubles. La plupart des gens sont jeunes ici. Mais tout est organisé et les règles sont respectées", certifie le maire. Kilamba comprend en plus des appartements,  une clinique, des petits magasins, des écoles et  un système de traitement de déchets contrôlé par la municipalité. "Il y a des initiatives locales qui essayent de mettre en pratique les législations nationales", souligne M. Russo. "C'est une jeune ville. Il y a des technologies, des connaissances et une organisation. Le gouvernement est proactif et veut travailler avec nous, le système des Nations unies. Actuellement, nous travaillons sur leur politique nationale de l'urbanisme et la mise en application. Et nous travaillerons avec eux sur les moyens pour lutter contre le changement climatique, dans le processus de l'urbanisation. Dans trois mois, nous établirons un grand bureau à Luanda", précise Aisa Kirabo Kacyra, directrice exécutive adjointe de ONU-Habitat.

Pour une coopération sud-sud

"C'est une belle réalisation. Mais il faudra se battre pour que ça puisse prospérer et perdurer.  Si les populations ne sont pas sensibilisées, ne sont pas éduquées à vivre dans ce genre de site là, nécessairement, ça finira par poser des problèmes. Mais je pense que les autorités angolaises, luandaises ont dû prendre leurs dispositions", souligne Yeo Klotioloma, 2e vice-gouverneur d'Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, depuis l'affaire du Probo Koala (le déversement en 2006 des déchets toxiques dans le port d'Abidjan par un navire européen), les autorités ivoiriennes suivent de très près le problème des déchets toxiques. Actuellement, la ville réfléchit sur l'utilisation de nouvelles techniques de stockage de déchets toxiques (biomasse, technique d'enfouissement). "Nous ne sommes pas certains d'avoir un projet comme Kilamba. Mais nous sommes intéressés par l'approche. La coopération sud-sud ne peut être que salutaire. Nous devons briser les barrières de la langue... Après tout, nous sommes africains et nous devons travailler ensemble", plébiscite Attahi Koffi, technicien en urbanisme du district d'Abidjan. La circulation à Luanda inquiète ce technicien. "Comment faire pour sédentariser la population ? Si toutes les 80 000 personnes qui habitent à Kilamba   doivent chaque matin venir à Luanda pour travailler et pour retourner chez elles. Nécessairement, cela va poser des problèmes de circulation.  Donc il faut créer des activités économiques dans cette ville nouvelle", recommande M. Koffi.

De quoi demain sera-t-il fait ?

Il y a un an, Citic Construction a ouvert, à Kilamba, un centre de formation professionnelle gratuit, le premier en Angola. Destiné à des jeunes de 16 à 24 ans issus de familles défavorisées, ce centre de formation forme les élèves aux métiers de l'hôtellerie, mais aussi dans le domaine de   l'ingénierie électrique et mécanique, les corps de métiers les plus demandés dans le processus de reconstruction post-conflit, depuis 2002.

http://afrique.lepoint.fr

RDC: Greenpeace appelle au boycott mondial du bois illégal

L'ONG Greenpeace a appelé mardi les États-Unis, l'Europe et la Chine à boycotter le bois coupé illégalement dans le nord de la République démocratique du Congo par la société forestière Cotrefor, l'accusant de nuire à l'environnement.
«Malgré l'anarchie caractérisant ses opérations, Cotrefor parvient à exporter et commercialiser son bois dans de nombreux pays à travers le monde, y compris l'Union européenne (UE), les États-Unis et la Chine», indique le communiqué publié mardi avec le rapport.
«Greenpeace Afrique appelle les clients de Cotrefor, ainsi que les autres clients en aval de la chaîne d'approvisionnement, à retirer le bois Cotrefor de la vente et à s'abstenir de tout achat (...) jusqu'à ce que la légalité du bois puisse être assurée», souligne le rapport.
La Compagnie de Transport et d'Exploitation Forestiere (Cotrefor), qui exporte également en Afrique, est une société de droit congolais à capitaux libanais qui dispose de deux concessions en RDC: une dans le territoire de Befale, dans la province de l'Équateur (nord-ouest), et une dans le territoire de Banalia, dans la province Orientale (nord-est).
Le rapport de Greenpeace - intitulé Exporter le chaos: l'impact local et international de l'exploitation forestière illégale en RDC - est le fruit de deux ans d'investigations menées dans les concessions de Cotrefor «et dans divers ports à travers le monde où le bois est exporté et commercialisé».
Bilan: Cotrefor se livre à une exploitation «illégale et destructive» mettant en péril «les espèces menacées comme les Bonobos (singes que l'on ne trouve qu'en RDC) et l'afrormosia (variété précieuse de bois), sans pour autant tenir ses promesses de développement local durable et d'engagements sociaux vis-à-vis des populations, résume Raoul Monsembula, coordinateur national en RDC pour Greenpeace Afrique, dans le communiqué.
Pour que Cotrefor puisse exporter malgré tout, «il doit bien y avoir des importateurs désireux de commercialiser du bois illégal, ou du moins douteux, et des gouvernements dans les pays d'importation incapables de mettre en oeuvre et faire respecter les lois européennes et internationales visant à prévenir ce genre de transactions», accuse-t-il.
Greenpeace critique aussi l'État. «Les activités de la société Cotrefor sont symptomatiques du chaos organisé régnant dans le secteur de l'exploitation forestière en RDC, où la faible gouvernance et la corruption sont des obstacles majeurs à la protection des forêts», précise M. Monsembula.
Bienvenu Liyota Ndjoli, ministre congolais de l'Environnement et Développement durable, a publié mardi un communiqué démentant les accusations de Greenpeace.
Son ministère a «relevé, comme à l'habitude, une séquence de propos diffamatoires, jalonnée de confusions et d'amalgames, ce qui est, comme chacun le sait, la manière dont Greenpeace fait prospérer son fonds de commerce», écrit-il.
«Le fait est (...) que la RDC est un pays forestier largement sous-exploité et que le secteur de l'industrie du bois y a un impact écologique négatif très faible», ajoute-t-il, réaffirmant que son ministère est «engagé dans un processus de gestion durable et de valorisation du patrimoine forestier national».
Grande comme cinq fois la France, la RDC abrite plus de 60% des forêts denses du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical de la planète après celui de l'Amazonie, selon la Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac).
Un rapport du cercle de réflexion britannique Chatham House estimait en 2014 que près de 90% de l'exploitation forestière du pays était illégale.
Chatham House notait néanmoins les efforts du gouvernement congolais pour mieux contrôler l'exploitation dite «industrielle», destinée principalement à l'exportation outre-mer, tout en notant que «la majorité de la récolte de bois en RDC» était «issue d'une exploitation artisanale illégale» destinée au marché intérieur ou régional.

lapresse.ca

RD Congo RDC - Félix Tshisekedi : "Je n'irai pas à la mangeoire"

À Kinshasa, il a créé la surprise. Félix Tshisekedi a accepté le principe d'un dialogue avec le président Joseph Kabila. Il s'en explique pour "Jeune Afrique".
L'intransigeance vis-à-vis du pouvoir a pourtant longtemps été la marque de fabrique de son père, Étienne, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, le premier parti d'opposition de RD Congo), encore en convalescence en Belgique.

Le reste de l'opposition, qui voit dans la proposition du président une manoeuvre destinée à l'amadouer et à se maintenir au pouvoir au-delà du délai constitutionnel de 2016, a décliné l'offre. Le fils de "l'opposant historique" serait-il en train de négocier son ralliement ? Il s'en explique à J.A.

Jeune afrique : Le 18 mai, la plupart des partis d'opposition ont rejeté l'offre de dialogue émanant de la présidence, mais pas vous. Êtes-vous en train de vous désolidariser d'eux ?
Félix Tshisekedi : C'est plutôt le reste de l'opposition qui s'est désolidarisé de nous. Jusqu'ici, nous étions tous favorables au dialogue, notamment en 2014, lorsque nous avons été reçus par les représentants de la communauté internationale.
Mais, lors des concertations nationales, en 2013, votre parti avait refusé de dialoguer avec le pouvoir. Il y a bien une inflexion...
Non, car ces concertations avaient été convoquées par Joseph Kabila. Or le dialogue que nous prônons doit se faire sous l'égide de la communauté internationale, sinon nous n'y participerons pas.
Jusqu'à présent, l'UDPS demandait la reconnaissance de sa victoire à la présidentielle de 2011. Votre position a donc changé...
Non. Nous allons parler du contentieux électoral de 2011. Mais nous trouverons peut-être une solution à ce problème. Kabila a usurpé son mandat, mais celui-ci est proche de son terme. Mon avis personnel, qui n'engage pas mon parti, est qu'il vaut mieux le lui laisser finir pour ensuite aller de l'avant.
Fixez-vous des lignes rouges à ce dialogue ?
Le respect des délais constitutionnels pour la présidentielle et les législatives. Il est hors de question de les reporter.
Tout cela pourrait-il déboucher sur un accord gouvernemental ?
Non. Nous devons tout faire pour que les délais constitutionnels soient respectés. Et donc, un gouvernement d'union nationale pour les dix-huit mois qui nous séparent de la prochaine élection serait inutile. L'attitude qui consiste à ouvrir la mangeoire pour faire taire les opposants est l'un des drames de ce pays. Il est exclu que l'UDPS participe au gouvernement.

Jeuneafrique.com

Mali: manifestation à Bamako pour la paix et soutenir le président, cité dans une enquête française

Des milliers de Maliens ont manifesté mardi à Bamako en faveur de l’accord de paix signé le 15 mai par le gouvernement, une mobilisation qui a parfois tourné au soutien au chef de l’Etat, cité dans une enquête française pour corruption.

« Oui pour la paix! Non pour la guerre! », « libérez le nord du Mali! », ont scandé les manifestants.
Kissima Traoré, enseignant à l’université, a indiqué à l’AFP être venu pour soutenir son gouvernement, « surtout le président Ibrahim Boubacar Keïta qui a récemment dit ses quatre vérités à l’ONU ».
« Le Mali est un pays souverain et la colonisation est terminée », a-t-il ajouté, accusant la communauté internationale de complaisance envers la rébellion.
A la fin de la cérémonie de signature de cet accord à Bamako, sans les principaux mouvements rebelles, M. Keïta avait apostrophé le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, sommant les Nations unies de faire « preuve de justice et d’équité » envers le Mali.
Cette manifestation a pour but de « montrer à la communauté internationale que le discours qui a été tenu le 15 mai dernier par le président de la République, nous sommes entièrement d’accord avec ce discours », a renchéri Abdoulaye Diallo, membre du Réseau d’appui pour une meilleure gouvernance au Mali.

Deux jeunes ont scandé: « A bas Médiapart », en référence au site français qui a rapporté le 22 mai des écoutes téléphoniques des présidents malien et gabonais Ali Bongo, témoignant de liens d’apparente proximité avec Michel Tomi, un homme d’affaires corse mis en examen notamment pour corruption d’agent public étranger.

« Si le journal a sorti cette affaire, c’est pour affaiblir notre président qui a dit la vérité la semaine dernière au monde », a affirmé Oumar Touré, un jeune manifestant.
Pour Souley Coulibaly, un autre étudiant, « Médiapart a écrit contre IBK (les initiales de M. Keïta, NDLR) pour salir le Mali. C’est le Mali qui a été attaqué parce que son président dit la vérité aux Français ».
Selon les échanges téléphoniques relatés par le site d’information, Michel Tomi, fondateur du groupe Kabi, poids lourd des jeux en Afrique de l’Ouest et du Centre, rend de multiples services à M. Keïta, des réservations et du paiement de chambres dans de luxueux hôtels français jusqu’à la prise de rendez-vous médicaux en France.
Ces révélations n’ont pas fait l’objet de réaction officielle à Bamako.

maliactu.net

Burkina Faso: Sankara devrait être enterré comme un "héros national"


Thomas Sankara, l'ex-président burkinabè assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat et dont les restes supposés ont été exhumés mardi, doit être enterré comme un "héros national", a exigé l'avocat de sa famille deux mois après l'ouverture d'une enquête longtemps gelée sous l'ancien régime.
Sankara doit être "maintenant enterré avec les honneurs" en tant que "héros national", a déclaré le principal leader des partis "sankaristes", et avocat de la famille Sankara, Me Bénéwendé Stanislas Sankara (ndlr: aucun lien de parenté avec Thomas Sankara).
Des "ossements" ont été exhumés de la tombe supposée contenir la dépouille de Sankara, a annoncé l'avocat qui a assisté aux travaux d'exhumation dans le cimetière de Dagnoën, un quartier de Ouagadougou. Les restes qui ont été retirés de la poussière sont constitués de "quelques ossements, de tissus au fond rouge avec des traits noirs", a-t-il précisé.
L'opération d'exhumation, entamée lundi, a été conduite par trois médecins --un Français et deux Burkinabè--, en présence du commissaire du gouvernement et d'un juge d'instruction.
En deux jours, cinq tombes ont été ouvertes.
"Nous attendons un signal fort du gouvernement de transition pour que le héros national ait les honneurs qu'il faut", a lancé Me Sankara, leader de l'Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS).
Candidat malheureux aux présidentielles de 2005 et 2010 face à Blaise Compaoré, l'avocat vient d'être désigné candidat pour la présidentielle d'octobre par neuf partis politiques "sankaristes".
"On n'est pas à ce niveau-là. On est d'abord dans la procédure judiciaire pour connaître les conditions de l'assassinat" du président Sankara, a répondu à l'AFP le porte-parole du gouvernement Frédéric Nikiéma.
- Enquête ouverte -
Révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
Durant près de trois décennies, le régime de M. Compaoré, renversé fin octobre par une insurrection populaire, a refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la disparition du "père de la révolution burkinabè".
Mais début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Compaoré a autorisé l'exhumation du corps de Sankara, et de ses douze compagnons assassinés avec lui, dans le but de l'identifier formellement.
Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis fin mars sur les circonstances de la disparition de l'ancien président.
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et notamment le 18 mai celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président. "Elle a confirmé la plainte contre X qu'elle a déposée depuis 1997 et qui n'a jamais eu de suite", avait déclaré à l'AFP Me Sankara, à la sortie du palais de justice militaire de Ouagadougou. "Elle a parlé, elle a dit ce qu'elle avait à dire et elle a maintenu sa plainte" contre X au terme d'une "audition marathon", avait ajouté Me Ferdinand Djammen Nzepa, un avocat franco-camerounais inscrit au barreau de Toulouse (sud-ouest de la France).
Mardi, Me Sankara a précisé que la justice burkinabè avait ouvert une enquête "contre X plus le colonel Alidou Guébré", qui a signé le certificat de décès attestant que Thomas Sankara était mort de "mort naturelle".
Mariam Sankara, qui avec ses deux enfants a quitté le Burkina Faso pour le Gabon puis la France après la mort de son mari, est rentrée le 14 mai à Ouagadougou pour la deuxième fois en 27 ans.
Déclaré "héros national" en 2001 par Compaoré, la figure du président Thomas Sankara a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.

lepoint.fr

mardi 26 mai 2015

L'Afrique, en pleine mutation économique, cherche son super banquier

Paris, 25 mai 2015 - C'est un des postes les plus convoités du moment en Afrique: sept hommes et une femme briguent jeudi la présidence de la stratégique Banque africaine de développement (BAD), institution cinquantenaire confrontée à la mutation économique du continent.

Difficile de dire qui succèdera au Rwandais Donald Kaberuka, qui dirige la BAD depuis dix ans et qui restera comme l'homme qui a ramené le siège de la banque de Tunis à Abidjan.
"Le retour s'est passé très convenablement et d'ailleurs 2014 a été la meilleure année pour la banque depuis 8 ans", a déclaré M. Kaberuka au cours d'une conférence de presse lundi à Abidjan.
Après le coup d'Etat manqué de 2002 en Côte d'Ivoire et la décennie de crise politico-militaire qui a suivi, l'institution avait été délocalisée à Tunis en 2003. Elle n'est revenue que l'an dernier dans la capitale économique ivoirienne.
Avec ses petites lunettes rondes et son costume toujours impeccable, M. Kaberuka cultive l'image d'un banquier austère mais laisse derrière lui une institution financièrement solide.
"A mon arrivée en 2005, la banque finançait 200 millions de dollars de projets par an. Aujourd'hui en 2015 nous sommes à 2 milliards chaque année", a ajouté le président sortant.
Pour lui succéder, les 80 actionnaires (54 pays africains, 26 pays non africains) vont-ils désigner pour la première fois une femme, et pour la première fois une lusophone, la Capverdienne Cristina Duarte'
Pencheront-ils pour le Nigérian Akinwumi Adesina, consacrant un pays qui, malgré les attaques du groupe islamiste Boko Haram, concurrence l'Afrique du Sud comme chouchou des investisseurs sur le continent' Ce serait briser la règle non écrite interdisant à un poids lourd régional de contrôler l'organisation.
Et même si le Nigérian parle un excellent français, cela ne plairait guère à l'Afrique francophone représentée par le Malien Birama Sidibé et le Tunisien Jalloul Ayed.
Le Tchadien Bedoumra Kordjé pourrait devenir le premier président venant d'Afrique centrale. Les candidats de Sierra Leone, du Zimbabwe ou d'Ethiopie sont en embuscade.
- L'Occident et l'Asie en arbitres -
Les actionnaires non africains joueront les arbitres.
La France voudrait un président "plus soucieux des intérêts" de l'Afrique francophone, selon son ministère des Finances. Les Etats-Unis, deuxième actionnaire derrière le Nigeria, sont incontournables, comme le Japon et la Chine.
Passée la joute diplomatique, le nouveau chef manoeuvrera la BAD dans un environnement économique bouleversé.
L'Afrique, malgré les conflits, les crises sanitaires (Ebola) et la pauvreté, "est une nouvelle frontière de la croissance mondiale", avec un Produit intérieur brut (PIB) doublé depuis 2000 pour atteindre aujourd'hui quelque 1.800 milliards d'euros, explique Luc Rigouzzo, fondateur du fonds d'investissement Amethis.
Les capitaux privés affluent en Afrique, les grands fonds anglo-saxons (Carlyle, KKR) s'y développent, et plusieurs pays africains arrivent désormais à se financer directement sur le marché.
Les programmes des candidats à la BAD, sans occulter la pauvreté et le manque d'infrastructures, traduisent ce nouveau pouvoir d'attraction.
La plupart entend diversifier les activités de l'organisme au-delà de son rôle traditionnel de banque du développement, qui prête pour de grands chantiers en se finançant facilement grâce à son excellente réputation, couronnée par la fameuse note "AAA".
En 2013, la BAD et ses partenaires du Fonds Africain du Développement (FAD) et du Fonds spécial du Nigeria (FSN) ont approuvé 317 opérations, pour 6,2 milliards d'euros.
- En finir avec les 'éléphants blancs' -
Le Nigérian Akinwumi Adesina veut "en finir avec les éléphants blancs", expliquait-il récemment à l'AFP en visant ces chantiers somptuaires et inutiles (autoroute sans issue, palais de marbre...), souvent financés par l'aide internationale et construits par des entrepreneurs étrangers, avec de forts relents de corruption.
M. Adesina réclame des "infrastructures intelligentes, plus productives, plus compétitives" et plaide pour dépasser l'échelon national, via un "Google africain", un "marché régional" de l'électricité ou une "Bourse régionale".
Le Malien Birama Sidibé veut "sortir la banque de sa zone de confort", estimant qu'elle devrait jouer un rôle de "catalyseur de financement, d'intermédiaire" et pas seulement de bailleur traditionnel.
La BAD, selon Kaberuka, "s'enorgueillit parmi toutes les grandes instances financières internationales de la façon transparente ouverte et compétitive dont est élu son chef".
Le vote se tiendra jeudi à Abidjan. Pour être élu, un candidat doit emporter la majorité des votes de tous les pays membres et la majorité des votes des pays africains. Si cinq tours de scrutin ne suffisent pas, la BAD peut décider d'ajourner et de procéder à un second vote. C'était arrivé en 2005, lors de la première élection de M. Kaberuka.
aue-eak/pid/sba
 
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Est de la RDC : des évêques accusent l'Etat de laisser pourrir la situation

Bukavu (RD Congo) - Les autorités congolaises laissent pourrir la situation dans l'est de la République démocratique du Congo, écrivent plusieurs évêques catholiques de cette région déchirée par les conflits depuis plus de vingt ans dans un message reçu lundi par l'AFP.
De manière générale, l'État laisse pourrir la situation à l'est du pays, indique ce texte publié à l'occasion de la fête chrétienne de la Pentecôte, la sécurité, la paix et l'intégrité territoriale ne semblent pas avoir été prioritaires dans la stratégie des autorités publiques.

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Nous avons des difficultés à comprendre les ambiguïtés, les tergiversations et les paradoxes de notre gouvernement, ajoutent les évêques des six diocèses des provinces du Maniema, du Nord et du Sud-Kivu, dont l'assemblée épiscopale siège à Bukavu, capitale du Sud-Kivu.
Les prélats s'attardent en particulier sur la série de massacres commis depuis octobre dans la région de Beni (nord du Nord-Kivu) et ayant débordé jusqu'aux confins de la Province-Orientale voisine.
Près de 400 personnes ont péri dans cette vague meurtrière attribuée aux rebelles ougandais musulmans des forces démocratiques alliés (ADF). Présents en RDC depuis 1995, ces miliciens sont opposés au président ougandais Yoweri Museveni.
Rappelant l'extrême brutalité de ces meurtres commis à l'arme blanche, les évêques y voient de véritables actes génocidaires, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
Face à cette insécurité, s'interrogent les hiérarques catholiques, le gouvernement serait-il incapable, démissionnaire ou complice ?
Dans ce contexte, comment les élections transparentes, libres, démocratiques et apaisées pourront-elles avoir lieu dans cette partie de la République ? se demandent aussi les évêques à l'approche d'échéances électorales importantes.
Dans une lettre ouverte au président américain Barack Obama, dix députés congolais demandent aux États-Unis de désigner un nouvel envoyé spécial pour la région des Grands Lacs dans le meilleur délai afin d'y parfaire le processus de paix et [de] consolider la démocratie.
Les processus politiques très délicats et incertains dans les différents pays de la sous-région, la montée de l'insécurité ainsi que de l'expansion du terrorisme islamiste dans la partie orientale de l'Afrique [...] requièrent une attention soutenue de la part du gouvernement américain, écrivent ces membres de la majorité et de l'opposition élus surtout dans l'Est.
Les signataires reviennent sur l'insécurité qui sévit dans la partie orientale du Congo mais aussi au Burundi.
Ce pays connaît depuis un mois un fort mouvement de contestation populaire contre le président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005 et candidat à un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin. Une trentaine de personnes ont été tuées en quatre semaines de manifestations quasi quotidiennes à Bujumbura.
Le dernier envoyé spécial américain pour les Grands Lacs, Russ Feingold, a quitté ses fonctions en février. Ses relations étaient alors tendues avec Kinshasa qui l'accusait d'ingérence pour avoir martelé que les États-Unis ne voulaient pas voir le président Joseph Kabila se représenter à la présidentielle de 2016 alors que la Constitution congolaise lui interdit de briguer un troisième mandat.
Une série d'élections (locales, provinciales, sénatoriales...) doit s'ouvrir en RDC à partir d'octobre pour mener jusqu'à la présidentielle de novembre 2016.
L'opposition soupçonne M. Kabila de vouloir tout faire pour retarder cette échéance afin de pouvoir se maintenir en poste au-delà du terme de son mandat.


Gabon / De l'émergence à la gabonaise sans limites ni recul !

Vraiment le ridicule ne tuera jamais les envoûtés du Parti Démocratique Gabonais (ici, ce week-end, sur le site de Ndendé où ils ont perdu toute crédibilité. Alors qu'ils voulaient en faire le Vatican de la sorcellerie politique sur le dos de feu le Président Pierre MAMBOUNDOU). Ils en sont réduits à déplacer des acteurs de ville en ville pour faire le nombre, comme on dit.
Quelle bande de gens nuisibles pour l'idée même de progrès ! Ali BONGO et les siens sont une tragédie nationale !
Le ‪Gabon‬ est à genoux et il ne se passe pas une semaine sans que n'éclate un scandale autour de la matrice du pouvoir gabonais. Si ce n'est pas l'avion bloqué, c'est l'héritage ... Quand on a pas les glaces de X, nous voyons surgir les écoutes de Y ... Et quand on croit avoir atteint le fond avec le partage de l'héritage, c'est un baron du pouvoir qui vient démonter toute la politique de l'émergence ... On commence à se rapprocher du ravin et du point de non retour, sauf votre respect Mister President. N'en déplaise à celles et ceux qui vous maintiennent dans l'illusion que vous auriez encore une parcelle de pouvoir dans le pays. Le pouvoir ne se décrète pas tant que ça et la puissance ou la force ne suffisent pas à donner une essence au pouvoir de quelqu'un. Mais de toutes les manières, vous êtes quasiment un dieu ... Que pouvons - nous vous apprendre, pauvres diables que nous sommes ? Bon vent !

Mr. Ali AKBAR ONANGA ou le symbole parmi d'autres d'une émergence  à la gabonaise sans limites ni recul :
"Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les écoutes téléphoniques contre les présidents gabonais, Ali Bongo Ondimba et malien Ibrahim Boubakar Keita dit IBK révèlent un esprit néocolonialiste, a affirmé samedi à Libreville, un très proche collaborateur du président gabonais".
http://www.gabonactu.com/2015/05/les-ecoutes-telephoniques-contre-ali-bongo-et-ibk-sont-neocolonialistes-selon-un-proche-de-bongo/

Ndendé / L'émergent ridicule illustré par Patrick Essono
Nous disons que  les populations ont trop enduré une vie qui ne vaut pas la peine. Il est temps de normaliser notre pays pour donner un sens aux souffrances de tous ceux qui ont trop souffert. Tel est le sens de notre engagement pour la paix et la dignité des gens. Il faut tourner la page du Système Bongo - PDG. UPG - Communication.

http://blogs.mediapart.fr

Côte-d’Ivoire La Haye – Simone Gbagbo saura demain si elle rejoindra son époux devant CPI

L’actuel président ivoirien Alassane ‪Ouattara‬ a à diverses occasions clairement affiché sa « fermeté » sur la question du transfèrement de madame Gbagbo dans la prison de Scheveningen en banlieue de La Haye au Pays-Bas: «Personne n’ira à la CPI. Nous les jugerons tous ici. Nous voulons montrer que nous sommes un pays moderne, un pays de droit et de justice ».
En effet, à l’issue de l’audience programmée pour ce mercredi 27 mai, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) rendra son arrêt sur la recevabilité de l’affaire à l’encontre de Simone Gbagbo.
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Côte-d’Ivoire La Haye – Simone Gbagbo saura demain si elle rejoindra son époux devant CPI
Mis en ligne par La Rédaction | mardi 26 mai 2015
Simone
L’actuel président ivoirien Alassane ‪Ouattara‬ a à diverses occasions clairement affiché sa « fermeté » sur la question du transfèrement de madame Gbagbo dans la prison de Scheveningen en banlieue de La Haye au Pays-Bas: «Personne n’ira à la CPI. Nous les jugerons tous ici. Nous voulons montrer que nous sommes un pays moderne, un pays de droit et de justice ».
En effet, à l’issue de l’audience programmée pour ce mercredi 27 mai, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) rendra son arrêt sur la recevabilité de l’affaire à l’encontre de Simone Gbagbo.
Déroulement de la procédure
«Le 30 septembre 2013, la Côte d’Ivoire a soulevé une exception d’irrecevabilité concernant l’affaire Simone Gbagbo. Le 11 décembre 2014, la Chambre préliminaire I a rejeté cette exception d’irrecevabilité et a rappelé à la Côte d’Ivoire son obligation de remettre sans délai Simone Gbagbo à la Cour. Le 17 décembre 2014, la République de Côte d’Ivoire a fait appel contre cette décision de la Chambre préliminaire I.»
Accusations
Simone Gbagbo est suspectée de quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains) qui auraient été commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 dans le contexte des violences post-électorales en Côte d’Ivoire.

HC

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