mercredi 31 août 2011

R.D.C. - Pourquoi la CENI fait-elle de l’audit du fichier électoral un tabou?

(Congo Libre 30/08/2011)

Les experts en informatique sont formels : A cet âge de l’informatique, le programmateur du serveur électoral, gère les élections. Ainsi, par exemple, avec la programmation informatique un vote pour Mr X dans un bureau de vote peut se transformer en vote pour Mme Y sur le serveur. Tout dépend de la programmation du serveur. Autrement dit, celui qui programme le serveur électoral d’un pays est en mesure de programmer le gagnant et le perdant, pendant que sur terrain les candidats et leurs supporteurs se laissent distraire par lequel d’entre eux fait le plein du Stade des Martyrs. Pour minimiser cette possibilité de fraude informatique, la commission électorale doit être indépendante de tout parti politique pour inspirer confiance aux uns et aux autres. Elle doit se mettre à l’écoute de toutes les parties aux élections, répondre dans la clarté aux différents griefs, être transparente dans le pilotage du processus électoral, etc.
Dans le cas de la RDC, le constat est que sa Commission Electorale Nationale Indépendante (en sigle CENI) n’inspire pas confiance à tous les électeurs et partis politiques. Souvent toute prise de position de la CENI est considérée comme celle de la majorité au pouvoir à cause de l’appartenance de son président au parti au pouvoir, le PPRD. En d’autres termes, l’indépendance de la CENI est mise en doute par plus d’un congolais.
C’est ainsi que plusieurs partis d’opposition pensent que la CENI refuse l’audit et la gestion concertée du fichier électoral parce que c’est là que se trouve son secret, notamment les bureaux et les électeurs fictifs, les électeurs non-congolais, l’enrôlement des enfants et des militaires, etc.
D’autres opposants vont jusqu'à prédire que les élections du 28 novembre 2011 se gagneront plus dans le serveur électoral made in China que dans les urnes.
Les plus sceptiques qui ont encore en mémoire l’exemple de la Côte d’Ivoire projettent que le Pasteur Ngoy Mulunda, membre fondateur du PPRD, ira vite en besogne comme son homologue ivoirien Youssouf Bakayoko qui proclama à l’insu des autres membres du bureau de la CEI/Ivoirienne la victoire d’Alassane Ouattara.
Les partisans de l’UDPS qui croient en l’élection en 100% du messie Etienne Tshisekedi wa Mulumba, craignent que la RDC ne soit atteinte du syndrome Kenyan où le président sortant Mwai Kibaki, ayant appris sa défaite dans les urnes, se précipita pour se faire proclamer vainqueur par une Cours Suprême de Justice à sa solde et pour prêter serment le soir même des élections. La conséquence de cette attitude cavalière de Mwai Kibaki fut une violence ethnique qui fit plus de 2000 morts. Le décompte ultérieur des bulletins de vote démontrera que l’opposant Raila Odinga était le vainqueur de ces élections de 2008. Mais pour privilégier la paix, les médiateurs du conflit électoral kenyan, décidèrent de partager le pouvoir entre Mwai Kibaki (Président de la République) et Raila Odinga (Premier Ministre).
Bien que légitimes, les craintes et projections de fraude électorale formulées par les uns et les autres ne peuvent être prises pour des vérités établies sur les prochaines élections en RDC. Prendre l’une ou l’autre probabilité ci-dessous comme une vérité serait sauter le fusil au lieu de l’utiliser pour combattre.
Quel combat fallait-il donc mener pour que les élections du 28 novembre 2011 reflètent la vérité des urnes ?
A notre avis, il aurait fallu que les partis politiques et les candidats aux prochaines élections s’impliquent dans le processus électoral dès le début, notamment dès l’étape de la programmation du serveur électoral et de la constitution du bureau technique de la CENI.
Les agents techniques de la CENI devaient être apolitiques et validés par le parlement ou par le collège des partis politiques candidats aux élections. Aujourd’hui, bien que représentés au sein du bureau de la CENI, les partis politiques de l’opposition se rendent compte sur le tard qu’ils n’ont aucun contrôle sur le bureau technique de la CENI où, selon certaines projections, se joueront en définitif les élections du 28 novembre prochain. C’est cela le nœud du bras de fer entre la CENI et les partis politiques de la CENI.
En effet, en cet âge informatique, les agents techniques de la CENI ont plus de responsabilité quant à la véracité des résultats des urnes que les cadres politiques dont la plupart sont sans expertise en informatique. La technologie informatique, symbole du pouvoir moderne, s’invite ainsi au débat électoral R-D-Congolais. Un candidat aux élections aussi populaire qu’il soit, doit s’assurer de la fiabilité de l’outil informatique électoral pour espérer transformer sa popularité en victoire. Les opposants politiques congolais viennent ainsi de se rendre compte tardivement de l’importance de la maîtrise de l’outil informatique en politique électorale.
En 2006, la question de la technologie informatique n’était pas posée par les partis politiques d’opposition qui se limitaient à accuser la CEI de fraude sans préciser les méthodes et les contours de cette fraude. Tout d’abord, en 2006, la programmation du serveur était confiée à une firme étrangère (belge ou française). Selon plusieurs sources, le serveur électoral de la RDC en 2006 était en France.
Qu’en est-il de la situation en 2011 ?
Plusieurs observateurs pensent que la programmation du serveur électoral de 2011 a été faite ou est en cours de montage dans une firme chinoise. Sachant que l’octroi d’un tel marché stratégique relève de la discrétion du pouvoir organisateur des élections et du Président de la CENI, les partis politiques de l’opposition congolaise ne devraient pas se cramponner seulement sur l’intégration de leurs agents techniques dans l’équipe technique de la CENI. En effet, les agents techniques congolais, qu’ils soient de l’opposition ou du pouvoir, peuvent être réduits en des simples agents de saisie ou des manœuvriers, dans la mesure où ils n’auraient pas participé à la programmation du serveur électoral.
Ainsi donc, pour se rassurer de la véracité des résultats des urnes, le peuple congolais dans son ensemble doit exiger qu’un outil de souveraineté comme le serveur électoral soit réalisé par des experts congolais de confiance. La RDC regorge d’experts en informatique capables de monter un serveur électoral. Il faudrait ainsi voter une loi qui interdit tout recourt à des experts étrangers (qui par ailleurs coûtent très chers) dans un domaine de souveraineté nationale où la RDC possède ses propres experts.
Que faut-il faire maintenant qu’il ne reste plus que deux mois avant la tenue des élections dont le serveur viendra de Chine ?
En attendant que la RDC monte son propre serveur électoral sous la supervision des partis politiques toutes tendances confondues, plusieurs voix s’élèvent pour exiger immédiatement le comptage manuel des bulletins des votes sur toute l’étendue de la République. Cette pratique que même les USA avait utilisée pour départager George W. Bush du candidat malheureux Al Gore, est ce qui peut faire échec aujourd’hui à d’éventuelles fraudes ou manipulations des votes programmées d’avance. Bien que longue, cette méthode aurait l’avantage d’être fiable, moins couteuse, plus pratique et démocratique dans une RDC où l’internet n’est pas une tasse de thé pour tous. La RDC ne devrait plus jamais organiser des élections dont elle ne sait concevoir longtemps en avance l’organisation, le pilotage, le financement, la securité, etc. Le calendrier électoral doit être connu cinq ans à l’avance et rester le même pour toutes les élections pour éviter que les hommes au pouvoir ne s’en servent pour maximiser leur avantage.

Oscar Kambale Masimengo
Canada-NB
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Côte d'Ivoire : des barons en chassent d'autre

 30/08/2011 à 11h:44 Par Pascal Airault

Administration, entreprises publiques et parapubliques… Le président Alassane Ouattara redistribue les cartes en nommant des proches aux postes clés. Pendant ce temps, les groupes étrangers placent leurs pions. Revue de détail.
Quatre mois après la chute de Laurent Gbagbo, la valse des directeurs généraux et présidents de conseil d’administration se poursuit en Côte d’Ivoire. Le nouveau chef de l’État, Alassane Dramane Ouattara (ADO), nomme à tour de bras dans l’administration et dans les entreprises publiques et parapubliques. Cette recomposition du paysage mécontente l’opposition, qui dénonce la mise en coupe réglée de l’économie par les Nordistes. « Le président nous invite à rentrer pour participer à la réconciliation et à la reconstruction, après nous avoir limogés et coupé les vivres, s’emporte un patron pro-Gbagbo en exil au Ghana. Mais nous n’avons aucune garantie sécuritaire pour reprendre une activité. »
En fait, ADO a d’abord verrouillé les régies financières de l’État, en nommant des proches aux postes à responsabilité. Il a notamment promu son frère, Ibrahim Ouattara, surnommé « Photocopie » pour sa ressemblance avec le chef de l’État, comme nouveau directeur administratif et financier de la présidence, et mis ses hommes à l’Inspection générale d’État (qui contrôle notamment les sociétés publiques) et aux directions du Trésor, des impôts et des douanes. Il a aussi installé Hilaire Marcel Lamizana à la tête du port de San Pedro, Lacina Coulibaly à la Banque pour le financement de l’agriculture, Mamah Diabagaté à la Caisse nationale des caisses d’épargne, Bouaké Méité à la Société des transports abidjanais, Mamadou Konaté à la Poste, Lamine Coulibaly à l’Agence de gestion foncière, Issiaka Bamba à la Société de gestion du patrimoine immobilier de l’État…
D’autres, au profil hybride de politiciens (membres du Rassemblement des républicains, de Ouattara) et de chefs d’entreprises, se sont vu remercier de leur soutien politique et financier par des maroquins ministériels. Adama Bictogo (négoce et services) a hérité du ministère de l’Intégration africaine, Gaoussou Touré (agroalimentaire) des Transports, Hamed Bakayoko (médias) de l’Intérieur. On prête aussi des intentions économiques à la première dame, Dominique Ouattara, bien qu’elle affirme s’être désengagée de ses affaires (immobilier, médias, franchises) pour se consacrer à sa fondation. Elle rencontre en tout cas très régulièrement les grands patrons, à Abidjan comme à l’étranger.
Conflits d’intérêts ?
Déjà, on craint des conflits d’intérêts dans un pays où l’affairisme est très répandu. Cette pratique s’est perpétuée sous Houphouët-Boigny (1960-1993) et Henri Konan Bédié (1993-1999) : il fallait être coopté par le pouvoir pour rentrer dans les activités économiques. Laurent Gbagbo (2000-2010) n’a fait que pérenniser le système, en confiant les rênes des sociétés publiques à ses compagnons de lutte et en favorisant l’émergence d’entrepreneurs proches. On s’attend aujourd’hui à une nouvelle donne dans les domaines de la distribution, des stations-service, de l’immobilier…
Hien Sié
Nouveau directeur du Port autonome d'Abidjan.
Parmi les promus, on trouve aussi les hommes de Henri Konan Bédié, patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui a apporté un soutien décisif à ADO au second tour. Comme Guy Koizan, son beau-frère, qui a obtenu la direction générale de Versus Bank, et Hien Sié, un allié historique, qui prend la direction du Port autonome d’Abidjan. Son ancien ministre délégué au Budget à la fin des années 1990, Jean-Baptiste Aman Ayayé, s’est vu confier les clés de l’antenne nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Daniel Gnangni, frère de Pierre Gnangni, un cacique du parti, prend le contrôle de la Société nationale des opérations pétrolières (Petroci). Noël Akossi Bendjo, maire de la commune du Plateau, à Abidjan, remplace Laurent Ottro Zirignon à la tête du conseil d’administration de la Société ivoirienne de raffinage, dont il avait déjà été directeur général sous Bédié.
ADO a encore nommé un autre cadre du PDCI, Marcel Zadi Kessy (président de la Compagnie ivoirienne d’électricité et de la Société de distribution de l’eau), à la tête du Conseil économique et social. Et promu Kassi N’da, proche de l’ancien Premier ministre Seydou Diarra, directeur général de la Banque nationale d’investissement. En mai, il a confié le poste de gouverneur de la BCEAO à Dakar à Meyliet Tiémoko Koné, directeur de cabinet de Guillaume Soro. Dans le camp présidentiel, on se défend, bien sûr, de fonctionner sur une base partisane, assurant privilégier « la compétence à tous les postes ».
Daniel Gnangni
Directeur général de la Petroci. Né en 1950 à Grand-Lahou, dans le sud du pays, Daniel Gnangni a fait une grande partie de sa carrière à la Petroci, où il a notamment occupé les postes de directeur exploration et de conseiller du directeur. Il a également été directeur de cabinet du ministre des Mines et de l’Énergie Yed Esaïe Angoran de 1987 à 1993.
« Je ne suis pas inquiet, confie Jean-Louis Billon, président de Sifca (agroalimentaire). Le nouveau chef de l’État va favoriser la libre entreprise. » Sifca, premier groupe ivoirien, poursuit d’ailleurs son implantation dans les pays limitrophes, en rachetant des plantations d’hévéas et de palmiers à huile, et cherche toujours un partenaire d’envergure dans l’industrie sucrière. Le groupe NSIA, de Jean Kacou Diagou, continue également son expansion régionale : il vient d’acquérir l’assureur nigérian Adic Insurance. Enfin, les opérateurs libanais, qui possèdent environ un tiers de l’économie ivoirienne, souhaitent aussi poursuivre leurs investissements. À l’image de Nasser Seklaoui (distribution et négoce), qui prévoit de monter prochainement une usine d’assemblage d’équipements hifi-vidéo, après avoir récupéré la commercialisation des produits Samsung.
Privatisations
« Très bientôt, c’est toute la Côte d’Ivoire qui sera en chantier… Vous aurez des emplois et vous aurez aussi les financements promis pour vos projets », a déclaré ADO, le 7 août, à l’occasion du 51e anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays. Son programme pour les cinq prochaines années est basé sur l’investissement de 12 000 milliards de F CFA (18,3 milliards d’euros) dans l’énergie, les infrastructures et le social. Mais le lancement des grands chantiers pourvoyeurs d’emplois, comme le terminal à conteneurs de l’île Boulay, le troisième pont d’Abidjan, l’aéroport international de San Pedro, l’extension du réseau routier ou encore le transfert des institutions à Yamoussoukro, connaît des retards. Les autorités peinent actuellement à trouver 103 milliards de F CFA pour boucler leur budget 2011.
Pour l’instant, ADO pare au plus pressé. Il a mis en place un programme présidentiel d’urgence de 45 milliards de F CFA pour réhabiliter les secteurs de la santé, de l’eau, de l’électricité, de l’école et de la salubrité urbaine. Les travaux sont confiés à des entreprises locales, notamment pour la réfection des bâtiments administratifs, du réseau routier, de la prison d’Abidjan…
Adama Toungara
Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie. Originaire de Duékoué, dans l’Ouest du pays, Adama Toungara, 68 ans, est le père de l’industrie pétrolière ivoirienne. Il a présidé les conseils d’administration ou assuré la direction générale de presque toutes les entreprises publiques, dont la Société ivoirienne de raffinage et la Petroci. Et conseillé le président Houphouët-Boigny dans le domaine de l’énergie..
L’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), rompu aux méthodes américaines, prépare néanmoins l’avenir. Sont associés à la réflexion Amadou Gon Goulibaly, secrétaire général de la présidence, et le Français Philippe Serey-Eiffel, son puissant conseiller économique, deux anciens dirigeants de la Direction centrale des grands travaux. Et des ministres comme Adama Toungara (Mines, Pétrole et Énergie).
ADO a sollicité les cinq grands cabinets d’audit et de conseil de la place (KPMG, Deloitte, Ernst & Young, Auditeurs associés, PricewaterhouseCoopers) pour réaliser le diagnostic des 43 sociétés publiques, dont certaines sont promises à une privatisation dans les douze prochains mois. Il a annoncé en juillet qu’il voulait réduire de 25 % le portefeuille de l’État. Pétrole, services, banques… Les capitaux de plusieurs fleurons de l’industrie devraient être ouverts. « Il y a une volonté manifeste de faire l’inventaire de l’existant et de se projeter vers le futur en faisant appel à des groupes répondant aux normes internationales », explique Jean-Luc Ruelle, de KPMG.
"World company"
Dans les milieux d’affaires, on ironise déjà à propos du débarquement prochain de la « world company » sur la lagune. En réalité, les présidents successifs du pays ont toujours invité les groupes étrangers à opérer en Côte d’Ivoire. Mais ADO, lorsqu’il était Premier ministre de 1990 à 1993, a accéléré le mouvement de libéralisation, en confiant notamment la concession de l’eau et de l’électricité au français Bouygues. Depuis sa prise effective du pouvoir en avril, il a manifesté sa volonté de renforcer la coopération avec les entreprises françaises.
Total et Bouygues ont prévu d’intensifier leurs prospections dans les hydrocarbures d’ici à la fin de l’année. Vincent Bolloré, malgré son soutien à Gbagbo lors de la campagne, a sauvé sa concession portuaire et lorgne celle de l’île Boulay avec appétit. Carrefour est en pourparlers avec les nouvelles autorités pour une entrée dans la distribution. Auchan s’intéresse aussi aux potentialités du marché ivoirien. Dans le BTP, Sogea-Satom va installer prochainement un bureau à Abidjan. Un secteur très concurrentiel où opèrent d’autres sociétés françaises, comme Sibagec et Sud Constructions, ainsi que Pierre Fakhoury Operator, au capital belgo-ivoirien.
Le Premier ministre français, François Fillon, en visite à Abidjan en juillet, a annoncé l’annulation prochaine de 1 milliard d’euros de dette bilatérale et la reconversion de 2 milliards en contrat de désendettement et de développement. De quoi favoriser un retour en force des entreprises hexagonales – il y a déjà 140 filiales de grands groupes et 500 PMI-PME en Côte d’Ivoire –, qui comptent se positionner sur les projets de reconstruction et les secteurs les plus dynamiques.
Mais ADO souhaite aussi diversifier ses partenariats, jouant de son carnet d’adresses international. Il a déjà effectué des déplacements aux États-Unis, au Ghana et au Nigeria – premier partenaire commercial devant la France –, puis reçu son ami Stanley Fischer, gouverneur de la Banque centrale d’Israël. Les Marocains, qui mènent une politique agressive en Afrique subsaharienne, étudient aussi les potentialités du marché ivoirien. Attijariwafa Bank a racheté en 2009 la Société ivoirienne de banque, et Addoha prévoit d’investir 20 milliards de F CFA dans une cimenterie. Le déficit en habitations est tel, en Côte d’Ivoire, que les autorités vont prochainement lancer un programme de 300 000 logements sociaux, autre secteur où le groupe marocain intervient.
Dans le négoce du café-cacao, les américains Cargill et Archer Daniels Midlands, le suisse Barry Callebaut et l’anglais Armajaro devraient garder la mainmise sur les exportations. Le singapourien Olam, déjà présent dans l’anacarde, l’huile de palme, le coton et le cacao, cherche à se positionner sur des nouveaux marchés et à racheter des sociétés locales. Son PDG, Sunny Verghese, sera à Abidjan début septembre. Dans le domaine des franchises, les choses devraient également bouger. La chaîne Hippopotamus a ouvert récemment un restaurant dans le quartier du Plateau, et l’arrivée de McDonald’s est annoncée.
Dans l’énergie, le ministre Adama Toungara finalise actuellement sa stratégie de valorisation des ressources nationales. Il devrait mettre aux enchères de nouvelles concessions pétrolières. Il étudie aussi le secteur des mines, où le sud-africain Randgold et l’indien Tata Steel ont récemment fait leur entrée. Des avantages fiscaux sont proposés aux entrepreneurs voulant investir dans le nord du pays. Mais, pour l’instant, les ex-seigneurs de guerre, intégrés progressivement dans la nouvelle armée, ont toujours le contrôle des ressources. Au Nord comme au Sud, la plupart des investisseurs restent prudents en raison de l’insécurité et des tensions politiques. Le réel décollage de l’économie ne devrait avoir lieu qu’après la tenue des législatives, promises avant la fin de l’année.


Libye - Mais où est Kadhafi ?

(Ouest-France 31/08/2011)

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en fuite depuis le 21 août reste introuvable. Alors que des combattants rebelles espéraient avoir pris au piège le dictateur déchu dans son ancien QG de Tripoli, même l’Otan affirme aujourd’hui ne pas savoir où il se trouve.
Alors qu’on apprenait hier que son épouse et trois de ses enfants s’étaient réfugiés en Algérie, les rumeurs continuent de donner le colonel comme s’étant réfugié dans la région de Syrte, dont il est originaire.
Tous sur Syrte
C’est d’ailleurs dans cette région et autour de cette ville (360 km à l’est de Tripoli), que les forces rebelles ont concentré leurs efforts et se sont positionnées de part et d’autre. Mardi matin les renforts affluaient dans cette zone pour soutenir les rebelles.
Contrôler cette ville côtière de 120 000 habitants et sa région où les partisans de Kadhafi se battent avec acharnement, permettrait de porter un coup fatal à l’ex-régime libyen.
Dans un pays ami ?
Juste après la chute du dictateur, une fuite à l’étranger était également envisagée. À l’instar de ces homologues Ben Ali (Tunisie) ou Saleh (Yémen), le colonel aurait pu se rendre dans des pays « amis » tels que Venezuela, Afrique du sud, Nicaragua et même Zimbabwe, qui ont exprimé à plusieurs reprises leur soutien à Mouammar Kadhafi.
Seul le Nicaragua a en revanche annoncé pouvoir accorder l’asile.
Vers l’Algérie
Aujourd’hui même si la piste de Syrte est la plus chaude, l’Algérie, où se sont réfugiés sa femme et ses enfants, pourrait constituer un exil plus que logique.
L’agence de presse égyptienne Mena affirmait avoir vu un convoi de six berlines blindées franchir vendredi matin la frontière entre la Libye et l’Algérie.
Et le fil Khamis ?
Les rumeurs sont également grandes au sujet de la mort d’un des fils de l’ancien « guide » libyen, Khamis et d’un haut responsable du renseignement.
« Je ne peux ni confirmer ni infirmer cette information », a déclaré le responsable de l’Intérieur au sein du Conseil national de transition, Ahmed Dharrat.
Lundi soir, un responsable rebelle avait déclaré que Khamis, dont la mort avait été annoncée à plusieurs reprises depuis le début du conflit sans jamais être confirmée, avait péri à environ 80 km au sud-est de Tripoli et enterré.

mercredi 31 août 2011
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Afrique du Sud - Affrontements entre policiers et partisans de Malema

(Radio Canada 31/08/2011)

En Afrique du Sud, les partisans du leader de l'aile jeunesse du Congrès national africain (ANC), Julius Malema, qui manifestaient en sa faveur, ont affronté des policiers à Johannesburg, mardi.
Les forces de l'ordre ont utilisé des grenades assourdissantes, des canons à eau et des balles de caoutchouc pour disperser les centaines de manifestants réunis devant les bureaux de l'ANC, après que ceux-ci leur eurent jeté des pierres et des bouteilles.
Les partisans de M. Malema, qui comparaît devant la commission de discipline du parti pour insubordination, ont également brûlé un drapeau de l'ANC et des t-shirts à l'effigie du président sud-africain, Jacob Zuma.
Un agent a dû être hospitalisé et cinq journalistes ont été blessés. Un des jeunes impliqués dans les violences a été arrêté, selon les policiers.
Âgé de 30 ans, Julius Malema est accusé de semer la division au sein du parti et d'avoir discrédité la formation pour avoir appelé à un changement de régime au Botswana voisin, en traitant le gouvernement de « marionnette des Américains ». Il risque une suspension, voire l'exclusion du parti.
À l'issue de l'audience, il a demandé à ses partisans de cesser les actes de violence et de faire preuve de respect à l'endroit de la formation, tout en galvanisant ses troupes.
Ce champion de l'anti-impérialisme et de l'anticapitalisme dérange le parti au pouvoir, en appelant notamment à la nationalisation des mines et à l'expropriation sans compensation des fermiers blancs.
Connu pour son goût du luxe et sa villa dans un quartier chic, le jeune leader fait l'objet d'une enquête judiciaire en raison d'allégations de corruption dans des appels d'offres dont auraient bénéficié des entreprises auxquelles il est lié.
Il a déjà comparu devant la justice pour avoir remis à l'honneur dans ses rassemblements une chanson de l'époque de l'apartheid appelant à « tuer le fermier blanc », d'ailleurs reprise en choeur par les jeunes après leurs affrontements avec la police.
Il est l'idole politique de millions de jeunes noirs, touchés par un chômage massif et toujours victimes d'inégalités économiques, 17 ans après la fin du régime raciste de l'apartheid.
L'ANC a indiqué que les audiences, qui doivent se terminer vendredi, se tiendraient ailleurs qu'à Johannesburg sans préciser le lieu des prochaines rencontres.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse et Associated Press
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Cameroun : les électeurs choisiront leur président le 9 octobre prochain

Par RFI

Au Cameroun, les élections présidentielles ont été convoquées pour le 9 octobre prochain. Un décret présidentiel communiqué hier, mardi 30 août 2011, a fixé la date du scrutin et précise le calendrier électoral. Ce scrutin se déroulera à un tour et le président sera élu pour un mandat de sept ans renouvelable.
C’est donc le dimanche 9 octobre prochain que les élections présidentielles à un seul tour auront lieu. Le décret, promulgué mardi 30 août 2011, précise également que les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 18h.
Ce texte intervient alors que l’opposition réclamait depuis plusieurs semaines la date exacte du scrutin prévu selon les dispositions de la constitution 20 jours au moins et 50 jours au plus avant l’expiration du mandat de l’actuel président, autrement dit entre la mi-septembre et la mi-octobre.
Ce décret marque également al fin du processus d’inscription sur les listes électorales et le coup d’envoi du dépôt des candidatures. Les prétendants au fauteuil présidentiel auront cinq jours pour se faire enregistrer auprès d’Elecam («Elections Cameroon»), l'organisme en charge de l’organisation du scrutin.
Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis bientôt 29 ans, ne s’est pas encore prononcé mais en 2008 l’Assemblée nationale, dominée par le parti au pouvoir, a fait amender la constitution ouvrant la voie à un sixième mandat du président.
Du côté de l’opposition qui dénonce d’ores et déjà un verrouillage du système électoral, une quinzaine de candidats se sont déjà déclarés. Ils devraient, sauf changement de dernière minute, arriver en ordre dispersé à la présidentielle.

Madagascar - Deux solutions pour Air Madagascar

(Afrique en ligne 31/08/2011)

C'est ce mercredi que le contrat entre Air Madagascar et Air Italy expire. Comme on le sait, c'est un Boeing 777-200ER d'Air Austral qui fera le relais en vue d'assurer les vols long courrier d'Air Madagascar pour les deux dernières journées de ce mois d'août. Par la suite, à partir du mois de septembre une nouvelle solution sera mise en oeuvre pour doter la compagnie aérienne nationale d'un autre avion. Joint au téléphone, hier après-midi, un responsable d'Air Madagascar a expliqué que normalement la signature du contrat en vue de cette acquisition d'un aéronef est attendue dans les prochaines heures.
Temporaire. Mais en attendant d'être fixé sur la question, différents schémas sont avancés. Le premier serait de continuer la location du 777-300ER d'Air Austral. Une solution qui ne pourrait être que temporaire. Car selon des spécialistes du secteur aérien
en basse saison, les Boeing 777 sont onéreux à faire voler. La preuve, sur la ligne Tanà-Paris-Tanà, Air France par exemple, bascule toujours sur les 777 en haute saison, pour ensuite repasser à Airbus après. La deuxième solution, justement c'est d'opter pour un Airbus.
Menace. Dans tous les cas, Air Madagascar avait probablement procédé à des études très poussées avant de décider sur un choix. Par ailleurs, même si la compagnie aérienne nationale fait énormément d'efforts pour son redressement, une menace pèse toujours dans la mesure où c'est toujours l'ACM qui établira le Quality Control. Or on sait combien cet organisme n'est plus crédible depuis l'entrée de la politique dans sa gestion. En somme, tant que l'ACM ne se refait pas une santé, il sera toujours difficile de convaincre l'Union Européenne et, du coup, il sera difficile de faire lever la sanction.
Quoi qu'il en soit, Air Madagascar peut se féliciter de pouvoir se débarrasser du Boeing 767 d'Air Italy qui est plus vieux que ceux loués par Air Madagascar auparavant. D'ailleurs l'on suppose que c'est en raison de cette vieillesse que la DGAC avait décidé de contrôler l'appareil. La question qui se pose est : pourquoi, Air Italy qui est le premier responsable ne supporte-t-il pas les frais occasionnés par la dernière immobilisation de l'avion en France ?

R. Edmond
Midi Madagasikara
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Burundi - Assassinat du secrétaire exécutif du parti FNL à Kayanza

(Xinhuanet 31/08/2011)

BUJUMBURA-- Le secrétaire exécutif du parti FNL d'Agathon Rwasa (opposition) en province de Kayanza a été tué la nuit de undi à mardi au chef-lieu de cette province du nord du Burundi, comme l'a confirmé Eugène Bigirimana, responsable provincial de ce parti dans cette province.
Deddy Niyirora qui a été tué par des gens armés de fusils non encore identifiés venait d'acheter vers 20 heures (18h00 GMT) dans une pharmacie des médicaments pour un de ses deux enfants qui souffrait d'une maladie. Arrivé à quelque 100 mètres du bureau de la zone Kayanza au chef-lieu de la province, il est tombé dans l' embuscade de ses malfaiteurs qui l'ont criblé de plus de 50 balles sur tout son corps avant qu'il ne tombe raide mort. Les forces de l'ordre sont intervenues quand il était déjà tard. Elles n'ont pu qu'évacuer son corps vers la morgue de l'hôpital de Kayanza.
Le responsable provincial du parti à Kayanza impute le meurtre de son collaborateur aux agents locaux du SNR (Service national des renseignements, une police présidentielle) et indique qu'il y aurait une liste d'autres membres influents de ce parti à abattre dans cette province. Les responsables administratifs n'ont pas voulu s'exprimer spontanément.
Le disparu Deddy Niyirora avait été emprisonné au cachot du SNR à Bujumbura en octobre 2010 avant d'être relaxé deux semaines plus tard, mais on ne lui avait pas remis encore son téléphone mobile, ce qui étonne Eugène Bigirimana. Ce jeune marié enseignant au lycée communal de Kayanza laisse deux enfants et une veuve.

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mardi 30 août 2011

R.D.C. - Joseph Kabila investi candidat unique de la majorité présidentielle à la présidentielle

(Xinhuanet 30/08/2011)

KINSHASA -- Le président de la RD Congo Joseph Kabila a été investi lundi à Kuinshasa l'unique candidat de la majorité présidentielle à l'élection présidentielle de novembre 2011 par le Bureau politique de cette plate-forme politique, réunie en session extraordinaire, selon un communiqué final de cette rencontre, signé par le secrétaire exécutif de la plateforme politique, Aubin Minako.
Cette investiture intervient une semaine après celle de son parti politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), lors de 2ème congrès ordinaire tenu à Kinshasa.

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Côte d'Ivoire - La CEI invitée à organiser des législatives "régulières et hors de toute contestation"

(Xinhuanet 30/08/2011)

ABIDJAN -- Le président du Conseil constitutionnel ivoirien Francis Wodié a invité lundi la Commission électorale indépendante (CEI) à organiser des élections législatives "régulières et hors de toute contestation".
M. Wodié qui recevait le serment de 14 nouveaux membres de l' institution en charge d'organiser les scrutins a souhaité que la CEI tout comme le Conseil constitutionnel travaillent dans la transparence.
"Nous devons tirer les leçons du drame que le pays a connu. Faites tout pour éviter à la Côte d'Ivoire toute violence, tout affrontement", a-t-il plaidé, invitant les nouveaux membres de la Commission électorale à respecter l'engagement qu'ils ont pris de mener à bien et en toute indépendance la tâche pour laquelle ils ont prêté serment.
La CEI comporte à ce jour 31 membres. Lors d'une cérémonie à la mi-août, son président Youssouf Bakayoko avait réitéré la détermination de son institution à organiser les élections législatives avant la fin de l'année.

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Sudan - Plainte de Khartoum contre le Soudan du Sud au Conseil de sécurité

(Romandie.com 30/08/2011)

KHARTOUM - Le gouvernement soudanais a annoncé mardi avoir déposé une plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre le Soudan du Sud, l'accusant de provoquer des troubles au Soudan et de soutenir les rebellions.
Notre délégué à l'ONU a remis au président du Conseil de sécurité une plainte contre le gouvernement du Soudan du Sud, a déclaré le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Al-Obeid Merwah.
Le gouvernement du Soudan du Sud provoque toujours des troubles dans l'Etat du Soudan en soutenant les mouvements rebelles dans le Kordofan-Sud et le Darfour, les entraînant et les encourageant, a-t-il ajouté.
Le Kordofan-Sud est le seul Etat pétrolier appartenant au Nord. Il est situé à la lisière entre le Soudan et le nouvel Etat du Soudan du Sud qui a accédé à l'indépendance en juillet.
Des combats y ont éclaté en juin entre l'armée soudanaise et les rebelles Nuba qui avaient combattu au côté des sudistes lors de la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005).
Le Kordofan-Sud est un Etat qui a été un champ de bataille pendant la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005). Khartoum tente de réaffirmer son autorité au sein de ses frontières redessinées par l'indépendance du Soudan du Sud le 9 juillet.
L'armée soudanaise a mené des raids aériens contre des civils dans des zones tenues par les rebelles dans les montagnes du Nuba dans le Kordofan-Sud, qui s'apparentent à des crimes de guerre, ont indiqué mardi Amnesty International et Human Rights Watch.
Au Darfour (ouest), frontalier du Soudan du Sud, certains mouvements rebelles maintiennent des relations avec le SPLM, parti au pouvoir au Soudan du Sud.
Une coalition contre le gouvernement soudanais a été créée en juillet au Kordofan-Sud comprenant deux mouvements rebelles du Darfour outre la branche nord du mouvement sudiste (SPLM). Dans sa plainte à l'ONU, Khartoum accuse le Soudan du Sud d'avoir parrainé cette alliance.
La guerre civile au Darfour entre des groupes rebelles et les forces gouvernementales a fait au moins 300.000 morts et 1,8 million personnes ont été déplacées depuis 2003, selon un bilan des Nations unies. Khartoum évoque un bilan de 10.000 morts et affirme que les causes du conflit sont d'origine tribale et liées au banditisme.

(©AFP / 30 août 2011 13h04)
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Nigeria - Des arrestations après l'attentat contre l'ONU à Abuja

(Le Point 30/08/2011)

Un homme affirmant parler au nom de la secte islamiste nigériane Boko Haram a revendiqué l'attentat. Ses propos n'ont pu être vérifiés de source indépendante et la police a indiqué enquêter sur plusieurs pistes.
Les autorités nigérianes ont annoncé mardi avoir procédé à des arrestations dans le cadre de l'enquête sur l'attentat sanglant contre le siège des Nations Unies, le 26 août à Abuja, sans fournir de précisions.
"La police a procédé à des arrestations", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police fédérale, Yemi Ajayi, ajoutant que le chef de l'Etat, Goodluck Jonathan, en dirait plus "en temps voulu".
M. Ajayi a refusé de donner des précisions sur l'enquête en cours.
Vingt-trois personnes au moins ont été tuées dans l'attentat suicide vendredi matin contre le QG de l'ONU où travaillaient environ 400 employés.
Un kamikaze dans une voiture a franchi deux portails gardés avant d'activer ses explosifs en venant s'écraser contre l'entrée du bâtiment de plusieurs étages.
Un homme affirmant parler au nom de la secte islamiste nigériane Boko Haram a revendiqué l'attentat. Ses propos n'ont pu être vérifiés de source indépendante et la police a indiqué enquêter sur plusieurs pistes.
Le responsable de la sécurité des Nations unies, Gregory Starr, ainsi que des agents du FBI ont été dépéchés au Nigeria après l'attaque, l'une des pires jamais subies par l'ONU.

- Publié le 30/08/2011 à 12:12 - Modifié le 30/08/2011 à 12:13
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Mali - Réactions et interrogations sur la mort du chef de guerre touareg Ag Bahanga

(SYNTHESE) (Xinhuanet 30/08/2011)

BAMAKO -- La mort accidentelle ou pas du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 août, est accueillie avec soulagement par certains Maliens interrogé à Bamako par Xinhua.
«Un musulman ne doit pas se réjouir de la mort de son prochain. Mais, je pense que celle de Bahanga est un bon débarras pour le Mali. Surtout que, selon de nombreuses sources, il s'apprêtait à reprendre les armes car ayant profité de la crise libyenne pour s' armer », estime Mohamed, un natif de Kidal (nord malien). « Bahanga, ajoute cet enseignant, a toujours été un obstacle à la paix et à la sécurité du nord Mali.».
«Avec les armes qu'il a récupérées en Libye, il devenait très fort et une sérieuse menace pour la paix, souligne de son côté Youssouf Maïga, un étudiant originaire de Gao.
«Sa mort est un souci de moins pour les autorités maliennes dans leur volonté développer les régions du nord Mali. Il a toujours été une entrave à la paix et à la sécurité indispensables à tout développement», affirme M. Cissé, un cadre de banque ressortissant de Tombouctou.
De nombreux Maliens continuent s'interrogent sur les circonstances de cette mort. «Est-il mort des suite d'un accident (comme l'affirment ses proches) ou des suite d'un règlement de comptes avec des touareg ayant fui le front libyen ? N'a-t-il pas été victime de la lutte de leadership au sein de son propre groupe? », se demande un officier de l'armée malienne ayant requis l' anonymat.
Il est convaincu en tout cas «que cet éternel torpilleur des efforts de paix et de développement des régions nord du Mali a été assassiné par des éléments de son groupe pour l'empêcher de reprendre les armes et plonger le septentrion malien dans l' incertitude et la tragédie », croit savoir l'officier.
Par ailleurs, certaines sources militaires ou administratives n'excluent pas qu'Ibrahim Ag Bahanga ait pu être liquidé par des narcotrafiquants, ses anciens alliés qu'il aurait trahi. Mais, même mort, Bahanga continue à régler ses comptes avec les autorités maliennes. En effet, dans un article publié aujourd'hui par le quotidien Al Watan d'Algérie, il déclarait que «Aqmi s'est équipée grâce au Mali et à certains pays occidentaux. C'est avec l'autorisation de Bamako que les otages sont enlevés et c'est toujours avec sa bénédiction qu'ils sont dirigés vers le nord du Mali, pour y être cachés et protégés ».
Evoquant la Libye dans le même entretien, il aurait estimé que la disparition de Mouammar Kadhafi était «est une bonne nouvelle pour l'ensemble des Touareg de la région... La rébellion en Libye constitue pour les Touareg une occasion de revenir chez eux et de demander des comptes à l'Etat malien, qui s'est toujours rangé du côté de la Libye contre sa population du Nord. Ils doivent amener Bamako à prendre en compte leurs revendications même si c'est par la force des armes».
Le gouvernement malien n'a pas encore officiellement réagi à cette accusation. Toutefois, un cadre du ministère malien des Affaires étrangères estime que «Bahanga s'apprêtait à reprendre les armes contre l'armée malienne. Il fallait qu'il justifie cet acte de haute trahison aux yeux des siens et de l'opinion internationale. L'interview qu'il aurait accordée à Al Watan procède de cette stratégie de justification d'une action armée ».
Ibrahim Ag Bahanga a toujours voulu évoluer en marge du processus de paix initié dans le Nord du Mali avec les Accords d'Alger signés en juillet 2006 entre Bamako et des groupes touaregs maliens.

Publié le 2011-08-30 10:08:57
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Libye - Les rebelles annoncent la mort d'un fils Kadhafi

(Le Parisien 30/08/2011)

DOHA (QATAR). Les pays engagés militairement en Libye, dont la France (représentée par le chef d'état-major particulier de Sarkozy Benoît Puga) ont décidé de poursuivre leur aide au CNT pour éliminer les «restes» de l'ancien régime
Alors que la traque de Muammar Kadhafi se poursuit, les pays engagés militairement en Libye ont assuré lundi le Conseil national de transition (CNT) de leur appui pour éliminer les «restes» de l'ancien régime, lors d'une réunion à Doha au Qatar.
Le «Guide» serait, lui, à 100 km au sud-est de Tripoli, à Bani Walid, avec ses fils Saadi et Saïf al-islam, selon l'agence de presse italienne Ansa. Un autre de ses fils, Khamis, a été tué à environ 80 km au sud-est de Tripoli et enterré, a affirmé le gouvernement rebelle. A Tripoli, des petits groupes isolés de loyalistes sévissent encore sporadiquement.
La rébellion annonce la mort de Khamis Kadhafi. Le benjamin des fils de l'ex-dirigeant libyen a été tué à environ 80 km au sud-est de Tripoli et enterré, selon le gouvernement rebelle. «Un des leaders rebelles m'a confirmé que Khamis avait été tué quelque part près de Tarhouna, à environ 80 km au sud de Tripoli», a déclaré le ministre de la Justice Mohamed Allegi. «Il a peut-être été tué pendant une bataille. Le leader rebelle m'a dit qu'il avait été enterré», a-t-il ajouté. Les rebelles avaient indiqué dimanche que Khamis Kadhafi pourrait avoir été tué samedi lors d'un accrochage avec des pro-Kadhafi, lors du repli de sa brigade, qui était installée à Tripoli. Une cinquantaine de squelettes carbonisés y ont été découverts la semaine dernière. La mort de ce militaire, formé en Russie; a été annoncée à plusieurs reprises depuis le début du conflit, sans jamais être confirmée.
Objectif Syrte. Les négociations engagées depuis plusieurs jours par les rebelles avec les chefs tribaux sur la prise de Syrte, le dernier grand bastion kadhafiste sur la côte libyenne, n'ont pas abouti. Lundi soir, les rebelles en bivouac fêtaient la fin du ramadan, arrêtant, le temps d'une nuit de repos, leur progression vers la ville de Syrte. Dans la journée, sur le front Est, des éléments de reconnaissance des forces rebelles se sont approchés à quelque 70 km de la cité natale de Kadhafi, selon l'AFP. Les loyalistes usent de leur artillerie pour bloquer l'avancée de la rébellion. Les premières positions des insurgés sont installées à environ 100 km à l'est de Syrte.
Pour les pays engagés en Libye, «la guerre n'est pas finie». Les chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, se sont réunis lundi à Doha au Qatar.Dans leur communiqué final, ils sont «unanimes pour considérer que la guerre n'est pas finie et que des opérations communes doivent être poursuivies pour que le peuple libyen puisse réaliser son objectif et éliminer les restes du régime de Kadhafi». Une décision qui a été prise à l'initiative du CNT qui souhaitait que la coalition internationale continue à le soutenir, évoquant le «danger» que représente Kadhafi.
Hillary Clinton assistera à la réunion de Paris. La secrétaire d'Etat américaine se rendra jeudi à Paris pour participer à la réunion du groupe de contact sur la Libye. Cette conférence, initiée par Nicolas Sarkozy, «va donner la possibilité à la communauté internationale d'approfondir une coopération financière et politique» pour les rebelles du CNT, a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland. «Les jours et les semaines à venir vont être cruciaux pour le peuple libyen et les Etats-Unis et leurs partenaires s'engagent à réagir rapidement pour aider le CNT et répondre aux demandes des Libyens», a-t-elle ajouté.
Le responsable de l'attentat de Lockerbie est mourant, les Etats-Unis demandent au CNT un examen judiciaire. Selon CNN, Abdelbaset al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie, en 1988, est sur le point de mourir en Libye. La chaîne de télévision américaine a dit avoir retrouvé cet homme, atteint d'un cancer de la prostate en phase terminale, dans sa villa à Tripoli. «Nous lui donnons simplement de l'oxygène. Personne ne nous fournit aucun conseil (médical)», a expliqué son fils, Khaled. «Il n'y a pas de médecin. Nous n'avons personne à qui demander (de l'aide). Nous n'avons aucune ligne téléphonique pour appeler qui que ce soit». L'explosion de l'appareil de la Pan Am au-dessus de la petite ville écossaise avait fait 270 morts, pour la plupart des Américains, en décembre 1988. Abdelbaset al-Megrahi, condamné en 2001 à la prison à vie pour son implication dans cet attentat, avait été libéré pour des raisons humanitaires le 20 août 2009. La décision de la justice écossaise avait indigné les familles mais aussi Barack Obama. Aussi, les Etats-Unis ont demandé lundi au CNT, qui a accepté en principe, d'examiner le cas judiciaire d'Abdelbaset al-Megrahi.
Tripoli bombardée. Une demi-douzaine de violentes explosions ont résonné dans la nuit de dimanche à lundi à Tripoli, juste après le survol de la capitale libyenne par un avion de l'Otan. Les détonations, lointaines, sont survenues peu avant une heure du matin, lundi, alors que les rebelles libyens fêtaient à travers la ville leur victoire, comme chaque soir, en lâchant des rafales d'armes automatiques vers le ciel. Après les explosions, les tirs de joie des rebelles se sont interrompus plusieurs minutes, faisant régner un calme inhabituel sur Tripoli, avant de reprendre de façon plus modérée. Les combats sont terminés à Tripoli, mais quelques petits groupes isolés de loyalistes y sévissent encore sporadiquement, essentiellement la nuit, selon les rebelles. La violence des explosions laisse supposer la présence de forces pro-Kadhafi près de la capitale, où les rebelles ont pris mardi le contrôle du QG de Kadhafi qui dirigeait la Libye depuis 42 ans.
Le président du CNT reçu à Abou Dhabi. Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition, organe politique des rebelles libyens, s'est rendu dimanche aux Emirats arabes unis, seuls pays arabes engagés au sein de la coalition internationale en Libye. En le recevant dimanche soir, le prince héritier d'Abou Dhabi l'a assuré du soutien des Emirats à «la reconstruction de la Libye et à la relance des institutions nationales gouvernementales pour l'édification de la Libye de demain».
L'ambassade coréenne attaquée. Quelque dix attaquants sont entrés en force dans l'ambassade de Corée du Sud dimanche après-midi et ont tenté de voler des meubles et du matériel électronique, a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Shin Maeng-Ho. Ils se sont enfuis les mains vides lorsque les rebelles, appelés au secours par le personnel de l'ambassade, sont arrivés sur place. Personne, parmi le personnel, n'a été blessé. «Nous pensons qu'il s'agissait de civils se faisant passer pour des rebelles, puisqu'ils se sont enfuis quand la police contrôlée par les rebelles est arrivée», a indiqué le diplomate coréen.

Mise à jour : 30.08.2011, 06h52
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Somalie - L'ONU salue la visite du président somalien dans la région du Puntland

(Xinhuanet 30/08/2011)

MOGADISCIO -- Le représentant de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, a salué lundi la visite du président somalien, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, dans la région du Puntland, estimant que cela constituait une étape décisive pour la paix.
« Cela marque un nouveau chapitre dans les relations entre le Gouvernement fédéral de transition et le Puntland », a déclaré lundi M. Mahiga dans un communiqué. Le Puntland, au nord de la Somalie, a proclamé son autonomie en 1998.
La visite a été facilitée par le Bureau politique de l'ONU pour la Somalie, dans la perspective de la rencontre consultative de haut niveau pour terminer la transition qui doit se dérouler à Mogadiscio, du 4 au 6 septembre prochain. Le président somalien a invité le président Abdirahman Mohamed Mahamud 'Farole' du Puntland à assister à la rencontre.
Le représentant spécial a salué les deux hommes dont les décisions « ouvrent la voie aux progrès de la réconciliation nationale et la coopération en Somalie ».
« C'est une situation particulièrement critique alors que les dirigeants Somaliens et leurs partenaires préparent la rencontre consultative pour adopter la feuille de route qui définira les priorités des 12 prochains mois comme prévu par les Accord de Kampala », a-t-il expliqué.
« Nous les partenaires régionaux et internationaux sommes prêts à donner au peuple de Somalie tout le soutien nécessaire alors qu'il déploie ses efforts pour faire progresser le processus de paix », a conclu M. Mahiga.

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Guinée Equatoriale - Accord de partenariat pour développer le pétrochimique

(Romandie.com 30/08/2011)

Le ministère équato-guinéen des Mines, de l'Industrie et de l'Energie a signé un accord de partenariat avec l'entreprise américaine Energy Allied international pour développer le secteur pétrochimique, selon un communiqué lundi du ministère.
Energy Allied a été choisi par le ministère pour une mission d'évaluation et de développement de l'industrie pétrochimique en Guinée équatoriale, ainsi que pour réunir les ressources financières, technologiques, opérationnelles et de gestion nécessaires à la création, à la conception et à l'exécution de projets financièrement viables, d'après le communiqué qui ne révèle pas les modalités financières de l'accord.
Energy Allied aura la responsabilité d'identifier et de recommander une sélection d'investisseurs et d'associés stratégiques. (...) L'effort de développement du secteur pétrochimique sera dirigé depuis le siège de Energy Allied à Houston, Texas, en collaboration avec le ministère de Malabo, annonce le communiqué.
Au cours de la signature, le ministre délégué Gabriel Mbega Obiang Lima a déclaré selon le communiqué que le développement rapide du secteur pétrochimique de Guinée équatoriale est une priorité du gouvernement et est d'une grande importance nationale pour l'usage efficient et la valeur ajoutée des ressources naturelles du pays, et, plus important, pour la création d'opportunités de travail à grande échelle.
La Guinée équatoriale (...) possède sans aucun doute tous les attributs nécessaires pour devenir un important leader de l'industrie pétrochimique mondiale, a déclaré Mike Nassar, président directeur de l'entreprise américaine.
Energy Allied est une entreprise américaine spécialisée dans les industries pétrolières et gazières en Amérique du nord, en Afrique et au Moyen Orient.
Les gisements pétroliers de la Guinée équatoriale sont principalement exploités par des entreprises américaines et rapportent 95% des recettes du pays.
La Guinée équatoriale, qui était il y a un plus d'une décennie parmi les pays les plus démunis de la planète, est actuellement le 3e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l'Angola, avec près de 400.000 barils par jour.

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Kenya - De présumés instigateurs des violences post-électorales au Kenya devant la CPI jeudi

(Afrique Avenir 30/08/2011)

Trois des six personnes soupçonnée d’avoir commandité les violences post-électorales au Kenya suite à la présidentielle de décembre 2007, seront à nouveau entendus jeudi aux Pays-Bas par le juge de la Cour pénale internationale (CPI) pour la confirmation des accusations retenues contre eux.
Il s’agit du présentateur de radio Joshua arap Sang qui a quitté le pays dimanche, de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, William Ruto, qui doit s’envoler lundi soir pour La Haye et du ministre de l’Industrialisation, suspendu de ses fonctions. Il y a également Henry Kosgey qui doit prendre l’avion mardi soir à destination des Pays-Bas.
Ces trois dirigeants font partie des six Kenyans accusés d’avoir été parmi les principaux responsables des violences post-électorales qui avaient fait 1.133 morts et plus de 650.000 déplacés.
Les autres suspects sont le chef des Services publics, Francis Muthaura, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Uhuru Kenyatta, et le ministre en charge des postes et télécommunications, Hussein Ali, dont l’audition démarre le 21 septembre.
Durant cette audition de confirmation des charges qui aura lieu du 1er au 12 septembre, il s’agira également de décider si les trois suspects seront jugés par un autre panel de juges.
Au total, quelque 327 victimes ont été autorisées à prendre part aux différentes phases de la procédure contre Sang, Ruto et Kosgey. Elles ne pourront cependant pas participer aux séances et seront représentées par leurs avocats.
Les auditions se tiendront devant la deuxième Chambre d’avant-procès de la CPI, qui est composée des juges Ekaterina Trendafilova (présidente), Hans-Peter Kaul et Cuno Tarfusse

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Afrique du Sud - Echauffourées entre les supporteurs de Malema et la police à Johannesburg

(Afriquinfos 30/08/2011)

JOHANNESBURG - Des échauffourées ont éclaté mardi matin dans le centre de Johannesburg entre la police et les supporteurs de Julius Malema, le président de la Ligue de Jeunesse de l'ANC qui comparaît devant la commission de discipline du parti.
Des journalistes de l'AFP ont vu des jeunes gens, au nombre de quelques centaines, lancer des pierres et des bouteilles sur la police, et les forces de l'ordre répliquer à coup de canon à eau, gaz lacrymogène et balles en caoutchouc.
M. Malema, 30 ans, connu pour ses déclarations provocatrices et radicales, comparaît pour "avoir porté atteinte à la réputation de l'ANC" et pour "avoir semé la division" au sein du parti au pouvoir.
Toute la nuit, ses supporteurs ont campé devant le siège de l'ANC. Mardi matin, des jeunes se sont mis en marche vers le siège du parti, où se déroulent les auditions, et ont commencé à provoquer le cordon de police qui protégeait le bâtiment.
Lundi, le turbulent dirigeant de la jeunesse avait pourtant appelé ses partisans au calme, dans une dernière conférence de presse avant sa comparution.
On lui reproche notamment d'avoir exhorté à un changement de régime au Botswana voisin, et d'avoir traité le gouvernement de "marionnette des Américains".
Depuis longtemps, Julius Malema s'est fait le champion d'un discours anti-impérialiste et anti-capitaliste. Il appelle entre autres à la nationalisation des mines et à l'expropriation sans compensation des fermiers blancs.
Jugé par la commission de discipline avec cinq autres dirigeants de la Ligue de jeunesse, il risque au maximum une expulsion du parti. C'est la deuxième fois qu'il comparaît devant cette instance. L'an dernier, il avait été convoqué pour avoir critiqué vertement le président Jacob Zuma.

Mardi 30 août 2011
11:05 UTC
(© 2011 AFP)
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Ouganda - Glissement de terrain en Ouganda

(BBC Afrique 30/08/2011)

Au moins 23 personnes ont été tuées dans un glissement de terrain dans l'est de l'Ouganda après des pluies torrentielles, selon la Croix Rouge.
Le glissement de terrain est survenu aux environ de 22H00 GMT la nuit passée, selon la porte-parole de la Croix Rouge.
Selon les médias locaux, le bilan pourrait s'alourdir.
Des habitants redoutent que 35 personnes qui ont perdu la vie dans le district de Bulambuli, mais jusque-là 24 corps ont été retrouvés.
L’année dernière, des centaines de personnes ont péri dans un incident semblable dans les environs du mont Elgon.
Les autorités avaient alors annoncé qu’elles allaient déplacer 500 000 personnes pour une répétition.
Les victimes de Bulambuli, situé à 270km au nord-est de Kampala, sont originaires de deux villages, a indiqué la porte-parole de la Croix rouge, Catherine Ntabadde, à l’Agence France Presse.
Elle a ajouté que deux personnes ont été secourues.
Suite à la catastrophe du mont Elgon, il avait été expliqué qu’une croissance démographique rapide avait conduit la population à couper les arbres sur la montagne, favorisant les glissements de terrain et les inondations.

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Zimbabwe - Le gouvernement du Zimbabwe mobilise des fonds pour acheter des actions des sociétés étrangères

(Xinhuanet 30/08/2011)

HARARE -- Le gouvernement du Zimbabwe a nommé des conseillers financiers pour aider les Zimbabwéens à mobiliser des fonds pour acheter des actions dans les sociétés étrangères conformément à la politique d'indigénisation.
Le gouvernement a mandaté cinq institutions financières, à savoir la Banque CBZ, Vunanni Capital, Genesis Global Finance, Consulting et Capvest MMC Capital, de mobiliser des fonds sur les marchés locaux et étrangers. Le président du Conseil national d'autonomisation et d'indigénisation (NIEEB), David Chapfika, a affirmé lundi, d'après la radio d'Etat, quela mesure a été prise après consultations avec les acteurs du secteur privé et le secteur bancaire sur les modalités d'aider les gens du pays avec des capitaux pour acheter des participations dans des entreprises étrangères opérant à l'intérieur du pays.
"Nous espérons que ce système aidera à l'avenir à l'élaboration de politiques visant à stimuler l'autonomisation des noirs", a déclaré Chapfika.
La nomination des conseillers financiers, entre autres facteurs, devrait aider les Zimbabwéens indigènes avec des fonds pour le démarrage d'entreprises, la réhabilitation et l'expansion des entreprises existantes. La réglémentation sur l'indigénisation et l'autonomisation économique est entrée en vigueur en mars de l'année dernière dans le cadre d'une mesure concernant toutes les entreprises au Zimbabwe ayant un capital de 500 000 dollars pour se conformer à la Loi sur l'indigénisation et de l'autonomisation économique, qui met aussi l'accent sur le fait que les autochtones obtiennent la majorité des actions dans les firmes contrôlées par les étrangers.

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Togo - Femme d’affaires au Togo : « Une grande intrépidité ! »

(Les Afriques 30/08/2011)

« Nous voulons constituer le patronat féminin, qui devra avoir un grand poids dans la balance de l’économie togolaise », déclare Sylvia Adjoa Hundt-Aquereburu, présidente de l’AFCET.
Première femme notaire du Togo, Sylvia Adjoa Hundt-Aquereburu est aujourd’hui à la tête de l’Association des femmes chefs d’entreprise (AFCET), un ensemble de plus de 25 entreprises qui opèrent dans la petite industrie, l’architecture, la prestation de services, le conseil, le commerce, etc. Elle dévoile ici, à Les Afriques, leur univers de femmes chefs d’entreprise, leurs perspectives, et la problématique de leur accès aux crédits et aux garanties dans un Togo en pleine relance économique soutenue par des fonds bilatéraux et multilatéraux.
Les Afriques : Qu’est-ce qu’être femme chef d’entreprise dans l’univers des opérateurs économiques au Togo ?
Sylvia Adjoa Hundt-Aquereburu : L’univers des opérateurs économiques au Togo n’est pas si différent de celui de bon nombre de pays du Sud. Evidemment, il a des points qui lui sont propres et le distinguent des autres. C’est dans cette particularité, dans un Togo en pleine relance économique, avec des réformes tous azimuts, qu’évoluent les femmes chefs d’entreprise. En fait, être femme chef d’entreprise au Togo signifie faire montre d’une grande intrépidité face aux aléas des affaires, de fortitude et de goût du risque, à pouvoir créer sa propre société, avoir à la fois la capacité et les compétences doublées d’un sens pointu des responsabilités pour diriger et aussi assurer au maximum son leadership. C’est aussi être performante et offrir des services de qualité pour émerger dans un rude environnement des affaires.
LA : Pourquoi l’AFCET et quels sont ses objectifs ?
SAHA : En fait, l’AFCET a été créée en 2001 par des femmes qui ont senti l’urgence de s’organiser pour impulser une nouvelle dynamique au monde des affaires au Togo, afin de participer de manière cohérente et efficace aux efforts économiques en faisant jouer le potentiel inouï de femmes entreprenantes, autres que le stéréotype qui leur est collé. La vision générale est de mettre en place une plate-forme pour la promotion et la défense des femmes entrepreneurs au Togo. Mais de façon spécifique, elle axe ses démarches sur le lobbying auprès des autorités politiques et administratives, le partenariat intersectoriel, le renforcement des capacités de développement des membres et la promotion de l’image de la femme chef d’entreprise. Ce regroupement est ouvert aux femmes ayant immatriculé leur entreprise au Registre du commerce et du crédit immobilier.
Vous savez, nous assistons, dans les pays occidentaux, et même asiatiques, à ce qu’on peut appeler « la fin des hommes » ou la « mort du macho ».
LA : Quelles sont les véritables difficultés qui entravent, au Togo, le plein essor des femmes chefs d’entreprise ?
SAHA : D’abord, il faut noter que les femmes ont les mêmes difficultés que les hommes entrepreneurs. Mais je crois que les femmes chefs d’entreprise au Togo sont plus éprouvées par les difficultés à s’installer dans le formel, ce qui explique leur pléthore dans l’économie informelle. Il n’y a rien qui les stimule. Etant donné qu’elles sont des femmes battantes dans tous les secteurs de la vie économique du pays, elles n’hésitent pas à lutter contre vents et marrées pour, d’abord, entreprendre, puis produire de bons résultats. Un autre point est qu’elles sont victimes de toutes les formes de violences dans leurs activités professionnelles, de discrimination en tous genres, et qu’elles accèdent difficilement au crédit, faute de disposer des garanties demandées par les institutions financières.
LA : Cela suffit-il pour motiver la création d’un monde à part, l’Association des femmes chefs d’entreprise ?
SAHA : Cela vaut la peine. En se mettant ensemble, nous ne créons pas en réalité un monde à part. Nous entendons simplement nous unir pour mieux nous défendre sur des aspects spécifiques et catégoriels, mettre en commun nos connaissances et atouts individuels afin d’en faire une force pour un meilleur statut de la femme entrepreneur au Togo. Ce regroupement nous permet d’avoir notre place dans toutes les branches du secteur privé. C’est important pour nous d’être présentes.
LA : Comment se présente pour vous la recherche de financements et de garanties ?
SAHA : Actuellement, trouver des partenaires techniques et financiers constitue un véritable problème. Nous éprouvons déjà des difficultés liées à l’accès au crédit, il en est de même pour les garanties. Il nous faut encore travailler beaucoup sur les produits financiers adaptés à nos entreprises. C’est là un mobile de notre association.
LA : Que fait votre association face à cette problématique et quels résultats avez-vous déjà obtenus ?
SAHA : Nous sommes en discussion avec des institutions financières de la place pour qu’une discrimination positive soit faite pour les femmes, en leur facilitant un peu les choses. Pour le moment, rien n’est encore conclu. Dans cette perspective, l’AFCET jouera le rôle d’intermédiaire. Elle pourra présenter les dossiers des femmes et les aider à la consolidation des garanties. Il y aura à établir les titres de propriété, à évaluer les biens, que ce soit les biens immobiliers ou les fonds de commerce, afin que les dossiers à présenter aux institutions financières soient solides et bancables. Les expertises ne manquent pas. Nous avons parmi nos membres beaucoup de compétences, notamment des consultantes, notaires, avocates, architectes, etc.
LA : Les forces et les faiblesses de l’AFCET, où les situez-vous ?
SAHA : En effet, nous constituons une grande force, surtout que nous sommes la toute première association qui se soit organisée dans le domaine de l’entreprenariat féminin, et nous entretenons un bon partenariat avec les institutions et organisations du secteur privé. Les autorités politiques et administratives ont connaissance de notre existence et nous sommes désormais consultées avant la prise de grandes décisions de la vie économique du Togo ; un pari gagné ! Notre grande faiblesse réside en la non-disponibilité des femmes, qui sont toujours plus occupées par la gestion quotidienne de leurs affaires. Nous en avons conscience et avons besoin de recruter, à cet effet, du personnel spécialisé.
LA : Des espaces d’expression, en avez-vous ?
SAHA : L’AFCET est représentée au sein de plusieurs commissions telles que la Commission nationale OHADA, l’Autorité de régulation des marchés publics, la Cellule de concertation secteur privé-gouvernement, la Commission de relance du secteur privé, la Commission de réflexion sur la vie chère, etc. Elle a plusieurs partenaires avec lesquels les relations sont de type privilégié, notamment le Conseil national du patronat, la Chambre consulaire régionale de l’Uemoa, la Chambre de commerce, l’African Business Roundtable, les organisations de la société civile, la Renaissance africaine des femmes de l’Afrique de l’Ouest (RAFAO), qui est une organisation régionale, etc.
LA : Et quelles sont vos perspectives, au regard de l’environnement dans lequel vous évoluez ?
SAHA : Vous savez, nous assistons, dans les pays occidentaux, et même asiatiques, à ce qu’on peut appeler « la fin des hommes », ou la « mort du macho », et à une révolution globale qui voit non seulement l’avènement d’un pouvoir féminin, mais aussi l’effondrement masculin. La domination masculine n’est pas due à la compétence, elle a tiré sa source simplement d’un état naturel. Bien des études sérieuses ont confirmé que « la femme est le plus prometteur des marchés émergents ». Nous sommes confiantes que cette situation se vivra très prochainement en Afrique et au Togo. L’AFCET sera là pour être représentative de cette situation, mais avant, elle veut servir de levier et de moteur pour les jeunes femmes désireuses de créer une entreprise. Ceci au travers d’une Maison de l’entreprise qui aura pour mission d’accompagner les jeunes femmes dans les aspects juridiques de la création d’entreprise, et aussi de les soutenir dans l’accès au financement. Cela comprendra la constitution d’un fonds de garantie pour les jeunes filles porteuses de projet et qui peinent à trouver des prêts devant leur servir de fonds de démarrage. Nous voulons constituer le patronat féminin, qui devra avoir un grand poids dans la balance de l’économie togolaise.

Entretien réalisé par Olivier Tovor, Lomé
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lundi 29 août 2011

R.D.C - Alors qu’Etienne Tshisekedi va déposer sa candidature le 5 septembre 2011: UDPS projette une marche contre l’opacité du processus électoral

(Le Potentiel 29/08/2011)

Etienne Tshisekedi a choisi la date du 5 septembre pour aller déposer sa candidature à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain. Mais auparavant, soit le 1er septembre 2011, l’UDPS projette une marche contre l’opacité du processus électoral en cours
Le 5 septembre 2011 n’est plus la date limite de dépôt de candidatures aux scrutins couplés de novembre prochain. La CENI a dû céder aux préoccupations soulevées tant par les partis politiques que le Sénat en session extraordinaire. Il s’agit, entre autres, des difficultés liées au transport des candidats et à la tenue de la session extraordinaire dans les deux chambres du Parlement. Elle a été obligée d’assouplir sa position. La date de clôture de dépôt de candidatures est prolongée jusqu’au 11 septembre 2011.
Or, c’est cette première date que, selon des sources proches de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, candidat déclaré à la présidentielle prochaine, aurait choisi pour déposer sa candidature. Ce sera une concrétisation de son implication dans le processus électoral en cours après avoir boycotté les élections générales en 2006 et avoir invité ses combattants à faire de même. Ce qui a changé la scène politique.
Etienne Tshisekedi a-t-il de bonnes raisons d’avoir choisi le 5 septembre 2011, alors date butoir, pour déposer sa candidature ? Aux dernières nouvelles, le leader de l’UDPS voulait retarder l’accomplissement de cet acte en attendant de voir clair dans le dossier relatif aux préalables posés par l’ensemble de l’Opposition sur la transparence du processus électoral. Il s’agit essentiellement de la gestion du fichier central des listes électorales soupçonnées d’avoir été trafiquées ou amputées.
Face à cette sorte de blocage, la Monusco a accepté de jouer à la facilitation afin d’aplanir les différends entre parties au processus électoral en cours et au finish, garantir des scrutins apaisés et l’acceptation des résultats.
Soupçonneuse, à l’instar de tous les partis et regroupements politiques de l’Opposition, l’UDPS veut durcir sa position. Elle projette d’organiser, le 1er septembre prochain, une marche contre l’opacité du processus électoral. Elle est appuyée dans cette démarche par les partis et regroupements politiques de son obédience. C’est donc une pression en vue d’obtenir des réponses claires et satisfaisantes aux préalables posés par l’Opposition dans son ensemble auprès de la CENI.
L’UDPS ouverte à des concertations sur la candidature commune de l’Opposition
Par ailleurs, la désignation d’un candidat commun de l’Opposition à l’élection présidentielle continue à diviser les partis et regroupements politiques concernés. Des efforts sont entrepris pour harmoniser les points de vue du fait qu’apparemment la difficulté qui rend le consensus encore difficile n’est pas du tout insurmontable. D’autant que le fond du problème reste le partage des postes de responsabilités à l’issue des scrutins prochains. Tous ceux qui ont des ambitions sont empressés d’obtenir des garanties en contrepartie du soutien au candidat commun et unique, car le scrutin présidentiel a été réduit à un seul tour.
Contacté par notre rédaction sur la question de répartition anticipée des responsabilités, Valentin Mubake, haut cadre de l’UDPS, dit ne pas comprendre que l’on s’attarde sur des matières réglementées par la Constitution. Qu’est-ce à dire ? Les partis et regroupements politiques de l’Opposition devraient prouver leurs assises populaires en obtenant des sièges à l’Assemblée nationale et au Sénat.
S’agissant des concertations pour régler la question de la candidature commune, Valentin Mubake est clair : «Nous ne refusons rien. Nous restons ouverts».

Par Le Potentiel
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Côte d'ivoire - Alassane Ouattara : «Je suis revenu remettre le pays au travail»

(L'Expression(ci) 29/08/2011)

En visite privée depuis deux semaines à Paris, le Président de la République, Alassane Ouattara a atterri hier à 17h 45 mn à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Descendu du Gruman présidentiel, le locataire du Palais du Plateau a été accueilli
par les membres de son gouvernement, Mme la Grande Chancelière, le Secrétaire général de la présidence et le Chef d’Etat major des armées ivoiriennes. Revenu à Abidjan, Alassane Ouattara a manifesté son empressement à remettre les uns et les autres au travail : « Je
suis très très impatient de remettre les uns et les autres au travail y compris vous-mêmes les journalistes. Je suis très heureux d’être de retour et de me remettre au travail, sinon de continuer le travail puisque j’ai beaucoup travaillé. Même de là-bas, j’étais au téléphone
constamment avec le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, le Premier Ministre, les Secrétaire général de la Présidence et plusieurs membres du gouvernement. Donc, je peux dire que changer d’air fait du bien. Me voilà de retour», a exprimé le Président. Il a ensuite informé les ivoiriens sur ces activités pendant les deux semaines de vacances passées sur les bords de la Seine : «Je me suis absenté quelques jours pour une visite privée. Qui était bien sûr agréable. J’en ai profité pour faire un bilan de santé. Je me réjouis que les médecins me disent en parfaite santé, bon pour la reprise», a estimé le Président de la République. Après ce bilan de santé positif pour le travail, le Président Ouattara a situé avoir mis à profit ses vacances pour faire avancer certains dossiers chauds du pays : «Ce séjour privé m’a permis de rencontrer des amis, dont le Président de la République Française et son épouse, ainsi que des amis du secteur privé. Et nous avons échangé sur la situation internationale, sur la crise financière, sur la manière dont les choses évoluent dans notre pays. Et surtout sur le soutien que les uns et les autres pourraient apporter à notre pays pour soulager les difficultés et les souffrances des populations», a révélé le Président. Déjà à l’aéroport, le Président a tenu un briefing de la situation du pays avec chacun de ses collaborateurs venus l’accueillir. L’Ambassadeur ivoirien en France, SEM. Ali Coulibaly était de la délégation qui accompagnait le Chef d’Etat. Une foule de militants massée aux abords de l’aéroport a accueilli chaleureusement le premier des ivoiriens.
Sam-Wakouboué
Akwaba M. le Président ! : Voici les nouvelles du pays
Monsieur le président, L’Expression vous souhaite un bon retour parmi vos concitoyens pour poursuivre fructueusement le travail de modernisation de la Côte d’Ivoire que vous et votre gouvernement avez démarré voila cent jours. Les populations ivoiriennes sont heureuses de voir leur président requinqué, en pleine possession de tous ses moyens physiques, moraux et intellectuels après un bilan de santé classique à l'hôpital d'instruction des Armées Sainte-Anne à Toulon (Var). Car de l’énergie et du punch, il vous en faudra pour remettre sur les rails un pays qui avait tourné, depuis, le dos à sa devise : Union-discipline-travail. Vous étiez, certes, parfaitement informé de tout ce qui se passe au pays, mais permettez que nous vous donnions les nouvelles les plus urgentes. L’insécurité et le racket sont aujourd’hui le ventre mou de votre administration. Depuis Mougins, en France, où vous étiez en vacances, vous avez suivi de près l’affaire des trois gendarmes français arrêtés puis relâchés par des éléments de la Garde républicaine dans la nuit du samedi 20 août pour, dit-on, «atteinte à la sûreté de l’Etat ». Un contrôle de routine conduit par les éléments de Ouattara Issiaka dit Wattao est devenu une affaire d’Etat. Un des Français arrêté a accusé les hommes du commandant en second de la GR de l’avoir dépossédé de 45.000 euros (environ 30 millions de F cfa).
Hier dimanche, au moment où vous foulez le sol abidjanais, des informations relayées par la presse, font état de ce qu’à Soubré, un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire a abattu un élève pour une affaire de 10 F cfa ! Les exactions des Frci sont devenues, M. le Président, monnaie courante.
Ceux qui sont sensés assurer la sécurité des populations sont ceux-là même qui créent l’insécurité. Depuis plusieurs semaines, l'Onu et différentes Ong comme Human rights watch, Amnesty international et International crisis group ne cessent d'alarmer la communauté internationale au sujet de la poursuite des exactions des Frci.
L’homme de la rue est inquiet et n’hésite plus à dire haut et fort tout le mal qu’il pense des « forces libératrices ».
Comme si cela ne suffisait pas, M. le président, les consommateurs sont pris à la gorge par la hausse sauvage des prix des produits de grande consommation sur les marchés. Si sous Gbagbo le sachet noir de 25 Fcfa a remplacé le panier de la ménagère, aujourd’hui les ménages les plus faibles ne sont pas mieux lotis. La rue qui n’en peut plus, s’apprête à vous le signifier. Et ce ne sont pas les arguments et les prétextes qui lui manquent. Pendant ce temps, vos cadres sont préoccupés par les législatives. Ils sont sur le terrain en train de préparer cette échéance électorale de fin d’année.
Alors, bon retour M. le président de la République, respirez l’air frais que dégage Abidjan grâce à l’opération « Pays propre » et prenez un grand verre d’eau à votre arrivée chez vous, puis reprenez votre bâton du grand chef à l’écoute de son peuple pour apporter les « Solutions » concrètes aux multiples attentes des populations.

Jean-Roche Kouamé
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Nigeria - Le bilan de l'attentat contre le siège de l'ONU à Abuja s'élève à 23 morts

(Xinhuanet 29/08/2011)

ABUJA -- Le bilan de l'attentat contre le siège de l'ONU à Abuja, capitale nigériane, s'est élevé à 23 morts vendredi, a annoncé samedi l'organisation universelle.
Martin Dawes, un porte-parole de l'ONU, a confirmé que le dernier bilan était de 23 morts et 81 blessés.
Vendredi, une lourde explosion a secoué le siège de l'ONU à Abuja, endommageant la partie majeure du bâtiment. Le kamikaze, en voiture piégée, a pénétré dans le complexe onusien par la sortie du bâtiment.
Peu après l'explosion, le président nigérian Goodluck Jonathan a condamné l'attentat.
"Le président condamne fermement cette attaque barbare, insensée et lâche contre le siège de l'ONU à Abuja", indique un communiqué publié par la présidence.
Le président Jonathan "croit que cet attentat est l'attaque la plus méprisable contre les objectifs de paix et de sécurité des Nations unies et la sainteté de la vie humaine à laquelle est attachée le Nigeria", selon le communiqué.
M. Jonathan a également réaffirmé l'engagement du gouvernement nigérian à combattre fermement toutes les formes de terrorisme au Nigeria.
Le chef de l'Etat nigérian a par ailleurs assuré les Nigerians et la communauté internationale que son administration ne ménagera aucun effort pour traduire en justice les auteurs de l'attentat.
La secte Boko Haram revendique l'attentat contre le siègede l'ONU à Abuja
Les islamistes nigérians ont revendiqué dimanche l'attentat à la bombe contre le siège de l'ONU à Abuja, capitale du Nigeria.
"Nous revnediquons la totale responsabilité de l'attaque contre le bâtiment de l'ONU à Abuja", a décalré dimanche, Abu Kaka, porte- parole de "Jama' atu ahlis Sunna Wal'da'awati wal Jihad", plus connu sous le nom de la secte Boko Haram, lors d'une conférence de presse réalisée par télévision, à Maiduguri, chef-lieu de l'Etat de Borno.
Selon lui, l'attaque a été effectuée comme une action de représailles contre l'arrestation et le meurtre des membres de la secte par les agencts de sécurité.
Il a aussi accusé le gouvernement américain de collaborer avec le gouvernement "dans la répression de nos membres".
Depuis que les Etats-Unis contrôlent l'ONU en tant que police mondiale, ils doivent être prêts à faire face à des représailles de la part des opprimés, a indiqué Kaka.
Il a déclaré que le groupe revendique aussi les attaques perpétrées la semaine dernière contre des banques et des agents de sécurité à Gombi, et l'attentat avorté contre le quartier général de la police de Borno à Maiduguri.
L'islam n'interdit pas les attaques justes contre les ennemis pendant le Ramadam, a encore souligné Kaka.

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Sénégal - Wade se paie la Sonatel

(Afriscoop 29/08/2011)

(AfriSCOOP Dakar) — Le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade a pris le 24 août dernier le décret 2011-1271 abrogeant et remplaçant le décret 2010-632 du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrant en république du Sénégal , rapportent des médias.
Selon le nouveau décret, « une taxe minimale de 0,215 euro, soit 141,035 francs CFA par minute est appliquée aux communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal pour la terminaison vers les réseaux fixes et mobiles », dit le l’article 6, précisant que ce seuil « est fixé sur la base de la parité fixe suivante : un Euro =655,974 francs Cfa ».
Le dit article ajoute que « la quote-part qui revient à l’Etat et qui sera facturée par minute aux opérateurs, par l’Artp, est fixées à 0,075 Euro, soit 49,20 francs Cfa sur le réseau mobile et 0,115 Euro, soit 75,45 francs Cfa sur le réseau fixe ». « Le recouvrement et l’encaissement de la quote-part qui revient à l’Etat sont effectués par l’Artp (Agence de régulation des télécommunications et des postes) », peut-on lire dans les colonnes du quotidien sénégalais « EnQuête » dans sa parution du jour.
Selon dakaractu.com, la taxation des appels internationaux entrants va échapper à toutes les règles régissant les marchés publics. L’activité de l’Artp y relative n’est régie ni en amont ni en aval par les règles de transparence en matière de gestion publique. L’Artp ne pourra, par exemple, pas être contrôlée par l’Agence de régulation des marchés publics (Armp).
« Pourquoi cette protection à tout le moins suspecte ? Que cache-t-on au point d’éloigner le regard des sentinelles de la bonne gouvernance ? N’est-ce un moyen d’user des milliards des télécoms à des fins autres que celles annoncées ? », s’interroge le journaliste sénégalais Cheikh Yérim Seck sur son site internet.
Pour l’avocat de la Sonatel (l’opérateur public des télécommunications), le contrôle et la surtaxation des appels téléphoniques entrants va porter un préjudice aux Sénégalais de l’extérieur, et même de l’intérieur (risque de renchérissement du coût des appels sortants au nom du principe de réciprocité). Mais au-delà, Me El Hadji Diouf juge « illégal » le décret présidentiel et dénonce l’« opacité » entourant la répartition des fonds qui devraient provenir de la surtaxation des appels entrants.
Selon lui, la Sonatel a déjà saisi la Cour Suprême pour l’annulation du décret. Les travailleurs de Sonatel ont aussi déposé un préavis de grève pour manifester leur désapprobation de ce projet. (Avec EnQuête & Dakaractu.com & Le Soleil)

par La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence, Lamine DIOP
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Guinée Bissau - Plainte contre le Premier ministre

(Xinhuanet 29/08/2011)

BISSAU -- Un collectif d'avocats a porté plainte contre le Premier ministre bissau-guinéen Carlos Gomes Junior, lui reprochant d'avoir accusé de complot deux députés assassinés en 2009.
Selon le porte-parole de ce collectif des avocats des familles des deux victimes, Armando Procel, le Premier ministre a accusé les députés du PAIGC, Baciro Dabo et Helder Magno Proença, « d' avoir essayé de porter atteinte à la sûreté de l'Etat avec plusieurs de leurs complices » en juin 2009.
Devant la presse, Me Procel a déploré que le Premier ministre « persiste à croire que des zones d'ombres subsistent encore dans les événements de juin 2009», alors que le ministère public a déjà décidé de classer ce dossier en ayant prononcé un non-lieu à l' endroit de Baciro Dabo et de ses co-accusés.
« C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous exigeons que Carlos Gomes et son gouvernement de nous apportent toutes les preuves tangibles de cette tentative de coup d'Etat ».
Lors de leurs trois dernières manifestations, six partis politiques de l'opposition ont directement mis en cause Carlos Gomes Junior dans les assassinats du président Nino Vieira, du général Batista Tagm Na Wai, chef d'état-major des armées, mais aussi des députés Baciro Dabo et de Helder Magno Proença.
Ils on en outre demandé son limogeage, mais le président bissau-guinéen lui a renouvelé sa confiance en le reconduisant à son poste ce samedi lors d'un remaniement ministériel.

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Afrique du Sud - "Un chasseur et sa proie" scandalisent l'Afrique du Sud

(7sur7 29/08/2011)

Cette image présentant un homme blanc posant un fusil à la main devant un enfant noir couché sur le sol, comme un chasseur devant sa proie, a été publiée sur Facebook et provoque la fureur en Afrique du Sud.
Photo truquée ou pas, les autorités sud-africaines n'apprécient pas qu'on plaisante avec des faits aussi graves et n'acceptent pas qu'on plaisante avec la vie d'un enfant.
Les questions ont rapidement fusé: l'enfant était-il mort ou blessé, a-t-il simplement participé au canular? Face au scandale, la police a décidé de mener une véritable chasse à l'homme.
Une fois l'identité du "chasseur" établie, il s'est avéré que la photo datait de 2007, mais que l'homme en question n'était pas à l'origine de sa publication sur Facebook. L'homme a expliqué avoir payé l'enfant pour réaliser cette photo et que celui-ci n'avait aucunement été blessé.
L'utilisateur Facebook ayant publié cette image s'appelle "Eugène,Terrorblanche", un jeu de mot sur Eugène Terre'Blanche, le créateur de l'Afrikaner Weerstandsbeweging (AWB), groupe d'extrême droite sud-africain prônant la suprématie blanche.
Les recherches s'orientent désormais sur les personnes à l'origine de ce compte Facebook, mais également sur les personnes qui ont vu la photo sans la dénoncer aux autorités. La police a précisé que toute personne impliquée de près comme de loin dans cette affaire était susceptible d'être poursuivie et risquait une peine de prison.
Aucun "ami" de la "Terreur blanche" n'a émis de critique au sujet de cette photo, mais dans l'opinion publique la colère monte et nombreux sont ceux qui expriment leur dégoût face à une image aussi choquante. (7sur7Sydney/ca)

29/08/11 01h25
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