jeudi 30 avril 2015

Présidence du FPI: Laurent Gbagbo ‘’élu’’ à 99,64% par les Assemblées fédérales

Abidjan (Côte d'Ivoire) -L’ex-Chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo incarcéré à la Haye par la Cour pénale internationale (CPI) a été ‘’élu nouveau’’ Président du Front populaire ivoirien (FPI), avec 99,64% des voix, a annoncé mardi, le Vice-président de ce parti, tendance Abou Drahamane Sangaré, Pr Sébastien Djédjé Dano.

« Les 24 et 25 avril 2015, des Assemblées fédérales électives se sont tenues dans 98 Fédérations sur les 108 Fédération », a déclaré au cours d'une conférence de presse, Pr Sébastien Dano Djédjé.

Selon lui, au terme de ces opérations électorales organisées à la base, il y a 17.885 inscrits avec 15.907 votants, soit un taux de participation de 88,94%.

« Pour l'élection à la Présidence du Parti, le camarade candidat Laurent Gbagbo a obtenu 15.851 voix, soit 99,64% des suffrages », a poursuivi M. Dano, annonçant que l'investiture de M. Gbagbo est prévue, jeudi, à Mama, son village natal dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire.

Pour l'élection du Comité de contrôle, la liste « Victoire et Liberté pour Gbagbo », conduite par le Pr Hubert Oulaye a obtenu « 15.510 voix, soit 99,53 % », a-t-il ajouté, estimant que « l'élection de Laurent Gbagbo est un signal et un symbole ».

« Nous sommes viscéralement attachés à la personne de Laurent Gbagbo », a insisté Pr Djédjé Dano, soulignant que ces élections se sont tenues selon les dispositions pertinentes des textes fondamentaux du FPI notamment, l'article 41 des statuts qui stipule que le « FPI est dirigé par un président élu par les Assemblées fédérales et investi par le congrès », ainsi que l'article 18 alinéa 10 du règlement intérieur du parti qui précise que « pour l'élection du président de ce parti, le vote est organisé à la base ».

« Les membres statutaires des Assemblées fédérales électives ont donc accompli leur devoir en participant massivement à ces élections organisées sous la supervision du Comité central. Pour information, il est bon d'indiquer qu'au FPI, une Assemblée fédérale élective se compose des membres statutaires (…)», a encore expliqué M. Dano, par ailleurs, ancien ministre de la réconciliation.

Le FPI est secoué par une crise interne opposant le président statutaire Pascal Affi N'Guessan et une autre tendance du parti considérée comme « l'aile dure » et conduite par l'un de ses Vice-Présidents, Abou Drahamane Sangaré.

SB/hs/ls/APA
http://news.abidjan.net/

Gabon: foule à Libreville pour l’arrivée du corps d'André Mba Obame

Au Gabon, la dépouille d'André Mba Obame est arrivée à Libreville, mardi 28 avril. L’opposant et ancien ministre gabonais est décédé, à Yaoundé au Cameroun, à la suite d’une longue maladie, le 12 avril. L'annonce de sa mort avait provoqué de vives manifestations hostiles au pouvoir, car pour ses sympathisants, il était celui qui aurait dû remporter la présidentielle de 2009.
L’avion s’est posé à la mi-journée, ce mardi. L'émotion a étreint la foule dès la sortie du cercueil couvert du drapeau tricolore vert, jaune, bleu. C'est dire si le rapatriement de son corps était attendu. Les femmes et les jeunes, tout de blanc vêtus, étaient en larmes. Leur désespoir est à la dimension de l’espoir perdu. Jusqu’à la dernière minute, ses partisans croyaient avec force qu’André Mba Obame reviendrait prendre sa place dans la lutte pour l’alternance au pouvoir.
Une marée humaine s'était massée à l’aéroport de Libreville et a accompagné le cercueil de l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2009 dans les rues de la capitale pendant quatre heures. Beaucoup de policiers et gendarmes étaient là aussi pour sécuriser le cortège qui a traversé une bonne partie de de Libreville en direction du stade de Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement. Quand la dépouille est entrée dans le stade, la foule s'est levée pour chanter l'hymne national. C’est là que les Gabonais sont invités à venir rendre un dernier hommage à celui qui aurait pu devenir président de la République après l’élection de 2016.
Puis a commencé une longue série d'éloges. La société civile a salué l'unique ancien collaborateur d'Omar Bongo qui s'est publiquement mis à genoux pour demandé pardon au peuple gabonais. Les leaders politiques ont affirmé avoir perdu une pièce maîtresse pour le combat en faveur de l'alternance au pouvoir. Un combat que Zacharie Myboto, président de l'Union nationale, a promis de poursuivre jusqu'au bout.
rfi.fr

Mali: Ban Ki-moon appelle à cesser les hostilités dans le nord - See more at: http://maliactu.net/mali-ban-ki-moon-appelle-a-cesser-les-hostilites-dans-le-nord/#sthash.rqiXMNkN.dpuf


Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi à « une cessation immédiate des hostilités » au nord du Mali où des combats ont éclaté entre rebelles et armée malienne pour la première fois depuis plusieurs mois.

Dans un communiqué, M. Ban se dit « profondément préoccupé par les graves violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours, à un moment critique dans le processus de paix ».
Il indique que son représentant spécial pour le Mali, Mongi Hamdi, et la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) « sont en pourparlers avec toutes les parties pour faire diminuer les tensions et pour promouvoir la poursuite du dialogue ».
Il « exhorte les parties à démontrer leur attachement au processus de paix et à mettre en oeuvre leurs obligations » conformément aux accords de cessez-le-feu qu’elles ont signées en 2014 et en février 2015.
Des combats ont éclaté mercredi en fin d’après-midi entre rebelles et armée malienne, pour la première fois depuis l’année dernière, à Léré, près de la frontière mauritanienne, quelques heures après une attaque qui a coûté la vie à deux militaires et un enfant.
Cette escalade intervient au lendemain d’avertissements de Mongi Hamdi, qui a déclaré « le processus de paix en danger ».
(c) maliactu.net

Togo: Jean-Pierre Fabre dénonce un coup de force électoral

Au Togo, l'opposition rejette les résultats officiels provisoires de la commission électorale donnant le président sortant Faure Gnassingbé vainqueur de la présidentielle.
Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l'opposition togolaise ne reconnaît pas sa défaite et dénonce un coup de force électoral. Il entend protester avec les moyens légaux. Il affirme, au vu des procès verbaux à sa disposition, avoir gagné, mais n'a pas encore fourni les preuves matérielles de ses affirmations. Sa coalition promet les preuves dans les prochains jours.
« Les résultats proclamés ce mardi 28 avril 2015 sont des résultats qui n’ont rien à voir avec ceux compilés par le centre informatique de Cap 2015 et qui proviennent des procès verbaux des bureaux de vote en notre possession. En effet, les procès verbaux des Céli (…) nous donnent largement vainqueurs, assure Jean-Pierre Fabre. Cet énième coup de force électoral ne passera pas. Il appartient à chaque peuple d’écrire son histoire sans compter sur d’autres. Le peuple togolais se doit d’écrire la sienne en prenant courageusement son destin en main. »
Le ministre de l'Administration du territoire Gilbert Bawara demande au chef de file de l'opposition de prouver ce qu'il dit lorsqu'il affirme que l'élection lui a été volée :
« Je pense que Monsieur Jean-Pierre Fabre devrait être un peu logique pour une fois. Ou il conteste cette élection et il estime que cette élection n’est pas valable et valide et qu’il ne peut pas en être vainqueur, ou il reconnaît que cette élection est valable et qu’il y a un vainqueur. Et s’il y a un vainqueur, c’est la Céni qui proclame les résultats provisoires et la Cour constitutionnelle les confirme.
Je l’encourage à recueillir les procès verbaux que ses représentants dans les bureaux de vote et que ses délégués dans les bureaux de vote ont signés. Qu’il présente à la Cour constitutionnelle des procès verbaux qui seraient en contradiction avec les résultats qui ont été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante. Il doit être possible pour monsieur Jean-Pierre Fabre de recueillir les procès verbaux des trois autres candidats de l’opposition, de les confronter, de les comparer et de présenter aussi bien à l’opinion nationale et internationale, mais de préférence à la Cour constitutionnelle, les éléments tangibles qu’il possède et qui démontreraient que les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle ne sont pas les vrais résultats et que lui, il les a. »
Selon les résultats officiels provisoires communiqués hier soir par la commission électorale, Faure Gnassingbé a été réélu avec 58,75 % des voix, contre 34,95 % à son principal adversaire Jean-Pierre Fabre. L'abstention s'élève à 40,01 %, contre 35,32 % lors de la précédente présidentielle de 2010.
rfi.fr

La situation au Burundi pourrait-elle dégénérer en conflit ethnique? (VIDEO)

A l'approche du scrutin présidentiel du 26 juin, les tensions ne cessent de monter. L'actuel président (CNDD-FDD, ex-rébellion hutu) a annoncé vouloir briguer un troisième mandat, ce qui a provoqué le mécontentement d'une partie de la population. L'armée est actuellement dans la rue pour tenter de calmer le jeu, toutefois, la situation risque de rapidement dégénérer, notamment à cause des différentes ethnies, parties prenantes des protestations. 
Pour mieux comprendre la situation dans ce pays d'Afrique, LaLibre.be a posé trois questions à notre envoyée spéciale, Marie-France Cros.

Violences au Burundi en 3 questions par lalibre

lalibre.be

RDC: libération provisoire de quatre militants arrêtés à Goma

Kinshasa - Quatre membres d'un mouvement citoyen congolais arrêtés début avril à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont bénéficié d'une libération provisoire, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Nos quatre camarades qui étaient détenus à la prison centrale de Goma sont enfin libres! Ils sont en train de sortir de la prison à ce moment même, a affirmé le compte Facebook du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).
Cependant, le mouvement précise qu'il s'agit d'une liberté provisoire sous caution que la cour d'appel leur a accordée.
Le directeur de la prison Munzenze, où étaient incarcérés les jeunes hommes, a confirmé la libération. Ils ont été libérés cet après-midi. C'est une liberté provisoire. Ils sont déjà sortis de la prison, a déclaré à l'AFP Joseph Mirindi, directeur de l'établissement pénitentiaire.
Les quatre camarades: Vincent Kasereka, Trésor Akili, Sylvain Mumbere et Gentil Mulume, tous étudiants, ont maigri et leur santé n'est pas bonne, mais visiblement c'est sans gravité. Ils regagneront leurs familles ce soir, précise Lucha dans un communiqué, ajoutant qu'elle a dû payer une caution de 580 dollars.
Les quatre jeunes ont été arrêtés le 7 avril alors qu'ils participaient à l'action +Coup de sifflet+ pour la libération des activistes détenus à Kinshasa et le respect des libertés publiques. Selon Lucha, ils sont inculpés d'incitation à la révolte contre l'autorité pour avoir sifflé, c'est cela leur unique +crime+.
La Lucha se définit comme un mouvement citoyen non-politique et non-violent résolu à demander des comptes aux autorités.
Un de ses principaux militants, Fred Bauma, est détenu à Kinshasa depuis son arrestation, le 15 mars, lors d'une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique en présence de trois activistes sénégalais et un burkinabè, finalement expulsés par les autorités après avoir été accusés de préparer des actes de violences.
Nous n'avons toujours pas eu de ses nouvelles, de même que son avocat et sa famille. Un autre activiste, Yves Makwambala du mouvement Filimbi (Coup de sifflet en swahili), était présenté au parquet samedi, inculpé de haute trahison puis écroué à Makala, affirme en outre Lucha.
Ils sont innocents et ne méritent pas de rester en détention, alors que, selon la loi congolaise, une garde à vue ne peut pas excéder 48 heures, souligne le mouvement. Nous resterons mobilisés pour eux et pour le respect de la démocratie et des libertés publiques, jusqu'au bout, et toujours dans la non-violence, conclut-il.
Une trentaine de personnes au total avaient été arrêtées avec MM. Bauma et Makwambala le 15 mars. Depuis, plusieurs membre du collectif Filimbi, organisateur de la rencontre en partie parrainée par les États-Unis, se cachent.
Les arrestations du 15 mars ont eu lieu dans un climat politique tendu à l'approche d'échéances électorales importantes. 
Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut pas se représenter lors de la présidentielle prévue en novembre 2016 mais l'opposition accuse son camp de vouloir le maintenir illégalement au pouvoir.
En janvier, de violentes manifestations ont éclaté, essentiellement à Kinshasa, pour dénoncer un projet de révision de la loi électorale qui aurait pu permettre au chef de l'État de rester en poste au-delà du terme de son mandat. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées au cours de ces événements.

romandie.com

Burundi: dans un quartier de Bujumbura, l'armée s'interpose entre policiers et manifestants

Entre un petit groupe de manifestants provocateurs et un rang de policiers sur les dents, mercredi dans le quartier de Musaga à Bujumbura, des militaires s'interposent pour calmer les esprits et éviter l'affrontement.
Le contraste est saisissant entre la sympathie et le respect qu'attirent les treillis vert camouflage de l'armée et les insultes mêlées de peur que suscitent les uniformes bleus de la police.
Un véhicule de police passe, il est conspué. Un camion militaire le suit quelques minutes plus tard sous les applaudissements.
"Les militaires sont bons, ils empêchent la police de nous tuer", affirme un manifestant souhaitant rester anonyme.
L'armée, traditionnellement considérée au Burundi comme plus professionnelle et plus neutre, n'a pas pris part depuis dimanche à la répression, à l'inverse de la police qui a chargé dès le début du mouvement et est perçue comme inféodée au pouvoir.
Le gouvernement a interdit depuis samedi toute manifestation dans le pays.
Musaga, quartier de la périphérie sud de Bujumbura, est un des principaux foyers de la contestation contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Mercredi, contrairement aux trois jours précédents, les manifestants n'ont pas érigé de barricades. Mais la tension est restée vive.
"Ce matin, la police nous a dit que si on ne faisait pas de barricades, si on n'incendiait pas de pneus, on pourrait aller au centre" de Bujumbura, où les opposants à un troisième mandat de M. Nkurunziza tentent, en vain, de se rassembler depuis dimanche pour une démonstration de force, a affirmé David, un chauffeur de bus de 42 ans.
Mais en fait, comme les autres jours, la police a finalement empêché les manifestants de se rassembler et de prendre la direction du centre, suscitant la colère des jeunes du quartier.
- Militaires calmes, policiers tendus -
"Les militaires sont intervenus pour empêcher les policiers de nous tirer dessus", assure David.
"Si les militaires n'étaient pas là, les policiers auraient déjà tiré, c'est sûr!", assure un autre manifestant qui refuse de donner son nom.
Depuis dimanche, les affrontements ont fait cinq morts par balle et de nombreux blessés, dont des policiers.
Mardi soir, des heurts particulièrement violents selon un photographe de l'AFP ont opposé manifestants et policiers dans le quartier. Une responsable associative a assuré à l'AFP avoir transporté deux jeunes blessés par balle à l'hôpital.
"Tuez-nous! Tuez-nous! Tuez-nous", scande ce mercredi en langue nationale kirundi un groupe de manifestants aux policiers par dessus les militaires interposés entre eux.
Les militaires sont calmes, les policiers plus tendus, certains visiblement agacés.
Des responsables militaire et policier parlementent à l'écart. Militaires et policiers refusent de parler aux journalistes.
Puis ordre est donné aux militaires de se retirer et de passer derrière les policiers. Le mouvement provoque immédiatement la fuite éperdue vers les ruelles adjacentes des manifestants avant même de se retrouver face à la police.
Prennent également la fuite de nombreux badauds pas assez téméraires pour faire face à la police mais qui n'hésitent pas non plus à lui jeter quelques pierres.
Peu à peu, la foule rejoint les trottoirs. Sur la route principale, une cinquantaine d'irréductibles se regroupent à nouveau, dansant aux cris de "Nkunrunziza à la Haye!", siège de la Cour pénale internationale (CPI), à quelques dizaines de mètres de la police.
Les policiers chargent, accueillis par une pluie de pierres venues des ruelles.
Les militaires reviennent s'interposer, calmant à nouveau le jeu et les esprits.

Jeuneafrique.com

Centrafrique: Paris promet des sanctions fermes si les abus sexuels de soldats français étaient avérés


Paris - Les sanctions les plus fermes seront prononcées envers des soldats français si les soupçons d'abus sexuels sur une dizaine d'enfants en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014 sont confirmés, a indiqué mercredi le ministère français de la Défense. 
Dans un communiqué, il précise que le ministre de la Défense a pris et prendra toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité. Si les faits étaient avérés, il veillera à ce que les sanctions les plus fermes soient prononcées à l'égard des responsables de ce qui serait une atteinte intolérable aux valeurs du soldat.
Le texte précise que les ministères français de la Défense et des Affaires étrangères ont été saisis à la fin de juillet 2014 par le Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU de témoignages d'enfants centrafricains accusant d'agressions sexuelles des militaires français de l'opération Sangaris. 
Ces témoignages retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d'enfants, sur le site de l'aéroport de M'Poko, en Centrafrique, entre décembre 2013 et juin 2014.
Le ministère de la Défense a immédiatement conduit une enquête de commandement (interne) et a saisi des faits le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire, qui est en cours, ajoute le communiqué. Dans le cadre de cette enquête, des gendarmes français se sont rendus en Centrafrique le 1er août 2014 pour y commencer leurs investigations. 
Mercredi, l'ONU a confirmé avoir mené une enquête au printemps 2014 sur des accusations graves d'exploitation sexuelle et d'abus commis sur des enfants par des militaires français en RCA avant le déploiement de sa mission dans ce pays (Minusca). 

romandie.com

Luis Fernandez, nouveau sélectionneur de la Guinée

Luis Fernandez est le nouveau sélectionneur de la Guinée. L’ancien entraîneur du PSG en a fait l'annonce sur RMC, où il tient une émission quotidienne. Luis Fernandez était en contact depuis plusieurs semaines avec la Fédération guinéenne. «Je serai accompagné d’Amara Simba et Kaba Diawara (dans le staff). Mon objectif est la CAN 2017», a-t-il notamment déclaré au micro de beIN Sports, un autre de ses employeurs. «Avec ce nouveau poste, je garde mes activités à la radio et à la télé. Ce point a été l'une des conditions pour mon arrivée», a ajouté l'ancien international français.

lequipe.fr

mercredi 29 avril 2015

Au Togo, Faure Gnassingbé réélu président

Le président sortant, Faure Gnassingbé, dont la famille dirige le Togo depuis quarante-huit ans, a été réélu par 58,75 % des suffrages exprimés, contre 34,95 % à son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, a annoncé mardi 28 avril dans la soirée la commission électorale togolaise, s'appuyant sur des résultats encore provisoires – avant les éventuels recours en contestation devant la Cour constitutionnelle.
L'abstention s'élève à 40,01 %, contre 35,32 % lors de la précédente élection présidentielle, en 2010. Une victoire presque immédiatement contestée par le principal parti d'opposition, qui a pour sa part revendiqué celle de son candidat, Jean-Pierre Fabre. « CAP 2015 et son candidat Jean-Pierre Fabre rejettent catégoriquement les résultats frauduleux qui n'ont rien à voir avec ceux compilés à partir des procès-verbaux collectés auprès de leurs représentants dans les bureaux de vote » et « se félicite de la victoire de son candidat Jean-Pierre Fabre », a déclaré Patrick Lawson-Banku, le directeur de campagne de cette coalition.

Scrutin libre et transparent

Sans surprise, M. Fabre est de son côté arrivé en tête à Lomé, historiquement acquise à l'opposition, même si M. Gnassingbé y a gagné des voix. Ce dernier domine largement dans le Nord, région d'origine de sa famille.
L'Union européenne (UE), principal bailleur de fonds du Togo, a estimé que l'élection de samedi s'était « déroulée dans le calme, confirmant l'attachement du peuple togolais à la démocratie ». La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et l'Union africaine (UA), qui avaient déployé des observateurs électoraux, ont également décrit un scrutin libre et transparent.
L'opposition, dont M. Fabre, le leader, présente une personnalité peu consensuelle, a peiné à proposer une réelle solution de rechange et s'est présentée divisée, avec trois autres candidats : Tchabouré Gogué, président de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 3,08 % des suffrages ; Komandega Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), 1,06 % ; et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), 0,99 %.

Réformes démocratiques depuis 2007

Faure Gnassingbé avait été porté au pouvoir de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest comptant sept millions d'habitants par l'armée en 2005, à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui régna d'une main de fer pendant trente-huit ans. Une présidentielle calamiteuse avait suivi la même année, entachée de violences (400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l'Organisation des Nations unies) et de très nombreuses fraudes.
Après plusieurs réformes – multipartisme, liberté de la presse, abolition de la peine de mort – qui ont entraîné en 2007 la levée des sanctions internationales instaurées du temps de son père pour « déficit démocratique », M. Gnassingbé avait été réélu en 2010 avec 60,88 % des voix, déjà contre M. Fabre (33,93 %), dans un scrutin contesté par l'opposition mais jugé acceptable par la communauté internationale.

lemonde.fr

TOGO : JEAN-PIERRE FABRE REVENDIQUE LA VICTOIRE, AIMÉ GOGUÉ DÉNONCE DES FRAUDES MASSIVES


La commission électorale nationale indépendante (CENI) est à pied d’œuvre dans la compilation des résultats de l’élection présidentielle du 25 avril. Selon les termes d’un accord conclu le 24 avril entre les Chefs de Missions d’observation et d’information et les acteurs politiques togolais, qui stipule que « seuls les procès-verbaux des bureaux de vote, dûment vérifiés par la CENI, en présence du Comité d’accompagnement, font foi pour le traitement et la publication des résultats » et que seule la CENI était habileté à donner les résultats du scrutin.
Mais déjà, le candidat du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) indique que ses estimations à partir des procès-verbaux des bureaux de vote permettent à son candidat de conserver une avance décisive à confirmer par la CENI.
Dans ce sens, le CAP 2015 relève que le scrutin s’est déroulé avec de nombreuses irrégularités et des manquements.
    « Nous exhortons les institutions chargées de l’organisation du scrutin et de la validation des résultats à faire leur travail avec rigueur et sans aucune pression, de manière à proclamer le verdict des urnes, manifestement favorable à CAP 2015 », peut-on lire dans la note du CAP 2015.
Le regroupement politique circonstanciel pour l’élection présidentielle de 2015 avance que le calme et la sérénité actuels devront continuer à régner dans le pays si aucune situation ne pousse ses électeurs à revendiquer en toute légitimité leurs votes et à réclamer leur victoire.
Mais le CAP 2015 et son Candidat Jean-Pierre FABRE dénoncent de nombreux cas de vote sans cartes d’électeurs, de vote par usage abusif de procurations, de convoyages d’étrangers, de distribution de prébendes, d’expulsion des délégués de l’opposition, de bastonnade de militants de CAP 2015, d’enlèvements et de bourrages d’urnes, de substitutions de PV, d’intimidations, de harcèlements, etc. dans la sous-préfecture de la Plaine de Mô, dans les préfectures de la Kozah, Tône, Danpken, Bassar, Binah, Sotouboua.
Jean-Pierre Fabre indique que des milliers d’électeurs en possession de leurs cartes d’électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales essentiellement dans la région maritime. Il dénonce en outre des exactions exercées sur les populations par des éléments de la garde présidentielle, notamment dans la commune de Lomé et dans les préfectures du Golfe et de l’Avé.
Le CAP 2015 a appelé les missions d’observation à cette élection ainsi que la communauté internationale à davantage d’attention à l’égard de ce processus, … afin d’éviter au Togo, les conséquences tragiques et déplorables des fraudes qui ont toujours émaillé les scrutins présidentiels.
De son côté, Aimé Gogué, le candidat de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) dénonce des fraudes largement mises en œuvre par le parti au pouvoir entre autres, l’achat de conscience, l’utilisation des ressources publiques, la délivrance de procurations non conformes aux dispositions du code électoral, les intimidations et le bourrage des urnes,  ADDI affirme que les résultats sortis des urnes ne reflètent pas la volonté populaire.
« Pour ce qui concerne le bourrage des urnes par exemple,  il s’est effectué à très grande échelle  par divers méthodes utilisant la corruption et des bulletins prévôtés par une même personne. Des observateurs ont été témoins de ces manœuvres », écrit Aimé Gogué dans un communiqué.
Le candidat réclame une expertise des bulletins sous scellés pour  ramener les résultats, les résultats de la région des savanes à leur juste proportion.
Les résultats sont attendus d’ici lundi matin.
© Source : L'Oeil d'afrique

Côte d’Ivoire: nouvelle passe d’armes à la tête du FPI

En Côte d'Ivoire, la crise interne au sein du principal parti d'opposition, le Front populaire ivoirien, se poursuit. Ce mardi, les opposants au président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, annonçaient que l’ex-président Laurent Gbagbo avait été élu nouveau président du parti. Au cours d'un troisième congrès extraordinaire, Laurent Gbagbo - toujours retenu à la Cour pénale internationale à La Haye - aurait été élu avec plus 99 % des suffrages au sein des fédérations FPI du pays.
C'est décidément une longue passe d'armes où les adversaires croisent le fer en fonction de leur propre tempo. Les opposants à Pascal Affi N’Guessan au sein du FPI augmentent la cadence en ayant réuni, selon eux, 98 des 108 fédérations du pays pour un vote majoritairement en faveur de Laurent Gbagbo comme nouveau patron du FPI, à 99,8 % des votants.
Selon Sébastien Dano Djédjé, qui se revendique président du 3e congrès extraordinaire du FPI, Pascal Affi N’Guessan n'a plus qu'à en tirer les conséquences : « Affi N’Guessan, il faut qu’il respecte nos textes. Et à partir de là, le reste suit. Ça dure, dès l’instant où Gbagbo vient d’être plébiscité. Affi N’Guessan devrait comprendre que sur le terrain, il n’y a plus personne. »
Du côté de Pascal Affi N’Guessan, qui reste président du FPI au regard de la justice ivoirienne, on explique qu'« il s'agit là d'un épiphénomène ». Et l'on rappelle que la candidature de Laurent Gbagbo a été invalidée par la justice en attendant le résultat d'un appel de la partie adverse : « Au titre du FPI, cela n’a aucune espèce de valeur, mais ce que je peux affirmer, c’est que le 4e congrès électif du FPI attend la justice afin de se réunir régulièrement », confirme Franck Mamadou Bamba, secrétaire national à la communication du FPI.
Chacun au FPI continue donc de nier la légitimité de l'autre. Et pour enfoncer encore un peu plus le clou, les opposants à Pascal Affi N’Guessan comptent tenir une cérémonie d'investiture de leur président, Laurent Gbagbo, ce jeudi 30 avril à Mama, fief de l'ex-chef d'Etat ivoirien.
rfi.fr

Burundi: les réseaux sociaux coupés sur les téléphones portables à Bujumbura

Bujumbura (Burundi) - Plusieurs réseaux sociaux, dont Whatsapp et Twitter, étaient coupés mercredi sur les téléphones portables à Bujumbura, théâtre depuis dimanche de manifestations contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, ont constaté des journalistes de l'AFP.Twitter, Facebook, Whatsapp notamment étaient inaccessibles via les réseaux de téléphonie mobile 3G, mais restaient accessibles sur l'internet fixe.
Un cadre d'une entreprise de télécoms a confirmé à l'AFP que l'Agence de régulation et de contrôle des télécoms (ARCT), régulateur du secteur, avait adressé une lettre aux opérateurs, assortie d'une liste de sites à suspendre.
L'ARCT nous a écrit hier (mardi) pour demander la suspension momentanée de plusieurs réseaux sociaux, notamment Whatsapp, Twitter, Facebook, Tango mais pas internet, a déclaré cette source. Cette procédure de suspension a été progressive au cours de la journée et devrait être totalement effective mercredi matin, a-t-elle ajouté.
L'ARCT n'a apparemment pas donné de motif à cette suspension.
La désignation samedi par le parti présidentiel Cndd-FDD de Pierre Nkurunziza comme son candidat à la présidentielle du 26 juin a déclenché des manifestations dans la périphérie de la capitale Bujumbura, émaillées d'affrontements sporadiques avec les forces de l'ordre.
Au moins cinq personnes ont été tuées depuis dimanche dans les violences.
La police a jusqu'ici empêché les manifestants de quitter les quartiers périphériques de Bujumbura et de rejoindre le centre-ville, resté calme. Mais l'opposition, dont l'objectif est précisément de rallier le centre-ville, n'entend pas renoncer.
Pour enrayer les protestations, les autorités ont déjà aussi fermé la très populaire radio RPA.
Société civile et opposition jugent une candidature de Nkurunziza pour un troisième mandat inconstitutionnelle, la loi fondamentale du Burundi limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.
Mais le camp présidentiel assure que son premier mandat (2005-2010), en tant que premier président post-transition élu par le Parlement et non au suffrage direct, tombe sous le coup d'une disposition particulière et n'entre pas en ligne de compte dans la limitation.
Depuis des mois, la communauté internationale met en garde contre une nouvelle candidature de Pierre Nkurunziza, de peur qu'elle ne débouche sur des violences à grande échelle.
L'histoire post-coloniale du petit pays d'Afrique des Grands Lacs a déjà été marquée par des conflits et massacres interethniques. Le Burundi se remet encore à peine d'une longue guerre civile, qui a fait des centaines de milliers de morts entre 1993 et 2006.

romandie.com

Niger: 46 soldats et 28 civils tués dans l'attaque menée samedi par Boko Haram

Quarante-six soldats nigériens et 28 civils ont été tués samedi dans l'attaque menée par les islamistes de Boko Haram contre une position de l'armée du Niger sur le lac Tchad, a annoncé mardi le ministre nigérien de l'Intérieur.

Ces pertes sont les plus lourdes subies par le Niger depuis que le pays est entré en lutte contre le groupe armé nigérian en février.
"Le bilan provisoire est le suivant: côté forces de défense et de sécurité, 46 morts, 9 blessés et 32 disparus" alors que "28 habitants de l'île ont été assassinés", a déclaré Hassoumi Massaoudou, de retour de l'île de Karamga, où l'assaut s'est tenu.
Un deuil national de trois jours sera observé à partir de mercredi "sur toute l'étendue du territoire national et les drapeaux seront mis en berne", ont fait savoir les autorités nigériennes dans un communiqué lu à la télévision publique.
Le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait mardi soir sur la radio publique, a également fait état de "156 terroristes tués", dans le premier bilan officiel communiqué par Niamey.
Une source sécuritaire tchadienne avait mentionné lundi 48 soldats tués et 36 portés disparus.
Elles constituent également l'un des revers les plus sanglants pour la coalition régionale composée du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin et active depuis quatre mois contre Boko Haram.
Karamga, attaquée samedi à l'aube par des islamistes, a depuis lors été reprise par l'armée nigérienne, a affirmé M. Massaoudou.
"Nous avons vu le désastre, le village a été totalement dévasté. Nous avons aussi vu les traces des combats, nos hommes se sont battus avec héroïsme. Nous avons pu constater la tragédie qui s'est opérée ce jour là", a raconté le ministre.
Des opérations de ratissages "avec des moyens terrestres et aériens" sont en cours pour retrouver les soldats portés disparus et "rechercher et mettre hors d'état de nuire les auteurs de cet acte ignoble dont la cruauté est sans égale", a-t-il poursuivi.
"Le gouvernement du Niger et le peuple nigérien sont particulièrement horrifiés par cette ignominie", a-t-il ajouté.
Karamga avait déjà été attaquée le 20 février par le groupe islamiste. Sept soldats nigériens et 15 combattants islamistes, ainsi qu'un civil, avaient été tués, selon un bilan officiel.
Aucune attaque importante de Boko Haram n'avait été recensée depuis plus d'un mois au Niger, où le groupe armé nigérian avait multiplié les assauts en février.
leparisien.fr

Au Nigeria, l’armée dit avoir libéré 293 femmes des mains de Boko Haram

L’armée nigériane a affirmé mardi 28 avril avoir libéré 200 filles et 93 femmes dans un fief du groupe islamiste Boko Haram, sans confirmer si certaines d’entre elles faisaient partie des jeunes filles enlevées à Chibok il y a un an.

Dans un communiqué publié sur Twitter mardi 28 avril, l’armée nigériane a annoncé avoir sauvé quelque 200 filles et 93 femmes retenues par Boko Haram. « Les troupes ont pris et détruit cet après-midi trois camps de terroristes dans la forêt de Sambisa », a déclaré le porte-parole de l’armée Chris Olukolade.
« Il n’est pour l’instant pas confirmé que les filles soient celles de Chibok. On vérifie l’identité des personnes libérées », a-t-il ajouté. Mais selon le colonel Sani Oussmane, cité par les agences Reuters et Associated Press, ces jeunes filles ne seraient pas celles de Chibok.
Le 14 avril 2014, 276 lycéennes ont été enlevées par les islamistes de Boko Haram dans le dortoir de leur lycée pour filles de Chibok.
57 adolescentes ont réussi à s’enfuir dans les heures qui ont suivi le kidnapping. Mais on n’a aucun signe de vie des 219 otages, depuis la vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, qui montrait une centaine de lycéennes voilées, récitant des sourates du Coran.

Burundi: nouvelles manifestations, dispersées par la police

La police anti-émeute burundaise a dispersé lundi à Bujumbura de nouvelles manifestations d'opposants à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, au lendemain d'affrontements qui ont fait deux morts.
Selon un journaliste de l'AFP sur place, un millier de jeunes ont tenté dans la matinée de quitter leur quartier de Cibitoke du nord de la capitale, où les affrontements avaient été les plus violents dimanche, pour rejoindre le centre-ville où l'armée a été déployée.
Mais ils ont été stoppés par la police, qui les a dispersés et les traquaient dans les ruelles pour les arrêter.
Le gouvernement a interdit les manifestations à travers le pays. Mais selon des témoins, d'autres manifestants, répondant à l'appel de l'opposition et d'une grande partie de la société civile, ont tenté de rejoindre le centre depuis d'autres quartiers pour, eux aussi, contester l'investiture de M. Nkurunziza par son parti à la présidentielle du 26 juin. Ils ont de la même façon été dispersés.
Avant d'être stoppés par les forces de l'ordre, les jeunes de Cibitoke, branches d'arbres en main pour signaler leur volonté de manifester pacifiquement, scandaient leur opposition à un nouveau mandat du président.
Au pouvoir depuis 2005, le chef de l'Etat a été officiellement désigné candidat samedi par son parti, le Cndd-FDD.
Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d'Arusha qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal.
"Cette fois nous ne ferons pas marche arrière, nous allons aller jusqu'à la place de l'Indépendance" dans le centre, avait affirmé l'un des manifestants de Cibitoke avant d'être stoppé par la police.
- 15.000 réfugiés au Rwanda, selon le HCR -
En centre-ville et dans les quartiers périphériques de Bujumbura où ont eu lieu les affrontements de dimanche, c'est l'armée, jugée plus neutre que la police par la population, qui a été déployée lundi pour patrouiller, a constaté le journaliste de l'AFP.
La police était elle positionnée entre ces quartiers et le centre pour empêcher les jeunes de progresser vers ce dernier.
"Nous sommes contents que ce soit l'armée qui ait maintenant été déployée car la police se mélange avec les jeunes du parti au pouvoir", a affirmé un habitant de Cibitoke.
Ces jeunes, les Imbonerakure, qualifiés de "milice" par l'ONU, sont accusés d'intimidation à l'encontre des opposants à Pierre Nkurunziza. Ils n'ont jamais caché leur volonté d'en découdre si leur champion ne pouvait pas se représenter.
Lundi matin, des habitants de Cibitoke accusaient d'ailleurs des jeunes du parti au pouvoir d'avoir effectué des raids, maison par maison, au cours de la nuit, pour menacer la population. Des témoins ont affirmé que deux personnes avaient été tuées lors de ces descentes.
Les familles des deux jeunes qui ont trouvé la mort dans les premiers affrontements avec les forces de l'ordre dimanche ont affirmé à l'AFP qu'ils avaient été tués par balle à bout portant par la police.
Intervenant à la radio nationale, le maire de Bujumbura, Saïdi Juma, a lui assuré qu'il avaient été tués par des "manifestants". Il a ajouté que quelque 200 manifestants avaient été arrêtés dimanche.
L'histoire post-indépendance du Burundi est marquée par les conflits et massacres interethniques dont le petit pays d'Afrique des Grands Lacs, l'un des plus pauvres de la planète, qui vit sous perfusion de l'aide internationale, se remet à peine.
Craignant des dérapages, voire une reprise de la violence à grande échelle, la communauté internationale n'a cessé ces derniers mois de mettre en garde les autorités burundaises et de tenter de dissuader Pierre Nkurunziza de se représenter.
A la suite de l'investiture du chef de l'Etat, Washington a encore regretté "une importante occasion manquée" pour la démocratie et menacé Bujumbura de prendre des sanctions si le processus électoral n'était pas régulier.

Plusieurs milliers de Burundais -- 15.000 selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés -- ont eux déjà fui au Rwanda voisin, terrorisés par les menaces des Imbonerakure.
lepoint.fr

Etat islamique : "La charia seule gouvernera l'Afrique"

Dans son dernier numéro, le magazine de propagande du groupe djihadiste revendique plusieurs attentats, dont celui du musée du Bardo à Tunis.

Le numéro 8 de "Dabiq", le magazine officiel de l'Etat islamique, est sorti ce lundi 30 mars et annonce la couleur en Une : "La Charia seule gouvernera l'Afrique". Le groupe djihadiste revient sur ses ambitions africaines.
En premier lieu, la Tunisie, dont la mosquée de Kairouan s'affiche en Une. Dans le magazine de propagande, l'EI renouvelle ainsi sa revendication de l'attentat sanglant contre le musée du Bardo à Tunis, précisant que les deux auteurs ont été entraînés par sa branche libyenne.
L'opération a réussi à faire monter l'angoisse parmi un certain nombre de nations engagées dans la coalition[contre Daech, dont fait partie la France, NDLR], après que certains de leurs ressortissants soient devenus les proies des soldats de l'Etat islamique", clame "Dabiq".
L'attaque terroriste contre le musée du Bardo, le 18 mars, a provoqué la mort de 20 touristes et un policier. Les autorités continuent toutefois d'accuser le groupe Okba Ibn Nafaa, lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), organisation rivale de Daech.
Le magazine publie également une interview de Boubaker Al Hakim, dit Abou Mouqatel, le djihadiste franco-tunisien qui a revendiqué l'assassinat de l'homme politique tunisien Mohamed Brahmi, tué en juillet 2013. "Pourquoi avez-vous tué Brahmi ?", interroge "Dabiq". "Nous voulions créer le chaos", répond-il, avant d'expliquer avoir créé un camp d'entrainement en Libye avec le reste du commando responsable de l'assassinat de Mohamed Brahmi, mais aussi de celui de Chokri Belaid, homme politique et avocat tunisien tué en février 2013.

"Combien d'Occidentaux vont mourir ?"

En plus de la Tunisie, "Dabiq" revendique une nouvelle fois les attaques terroristes à Sanaa au Yémen, où trois attaques suicide contre des mosquées ont fait 142 morts et 351 blessés, vendredi 20 mars. Les fusillades contre le centre culturel et devant une synagogue à Copenhague (Danemark) - où deux personnes ont été tuées - sont également revendiquées par Daech.
Le groupe terroriste armé "s'amuse" aussi à citer, comme une confirmation, Gary Berntsen, ancien de la CIA, qui a affirmé que "de nombreux groupes au Pakistan ont prêté allégeance à Daech : Wilayat Sinaï dans la péninsule du Sinaï, des groupes libyens, et maintenant Boko Haram." Présent au Nigeria, le groupe islamiste Boko Haram a mené de nombreuses attaques meurtrières dans le pays. En perte de vitesse et mis à mal dans ses fiefs, l'organisation a fait allégeance à l'EI, selon les autorités.
Enfin, "Dabiq" se conclut sur un article du journaliste anglais John Cantlie, enlevé en Syrie avec James Foley en novembre 2012 et retenu en otage depuis. Dans un texte intitulé "Changement de paradigme", il interroge "Combien d'Occidentaux vont mourir ?" Avant de lancer :
La réponse est beaucoup. France, Belgique, Danemark, Australie et le Canada, ont tous été la cible d'attaques [djihadistes] au cours des trois derniers mois, et, tandis que toujours plus de combattants islamiques de ces pays prêtent allégeance à l'Etat islamique, les attaques vont se multiplier et seront mieux exécutées."
tempsreel.nouvelobs.com/

Le président sortant, Faure Gnassingbé, en tête des résultats provisoires

Togo
Les premiers résultats de l’élection présidentielle au Togo désignent le président sortant, Faure Gnassingbé, en tête avec 62 % des suffrages, contre 32 % pour son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a estimé le taux de participation entre 50 et 55 % des inscrits. Les Togolais s’étaient rendus aux urnes, samedi, pour élire leur prochain président, dans un pays gouverné depuis quarante-huit ans par la famille de Gnassingbé. Le président réélu brigue un troisième mandat face à une opposition divisée, dont une partie a boycotté les élections. Des gendarmes et militaires avaient été déployés dans la ville de Lomé, où une certaine tension était perceptible, mais le scrutin s’est déroulé dans le calme. Les résultats auront de fortes chances d’être contestés. Peu avant le décompte partiel, la coalition de Jean-Pierre Fabre, CAP 2015, avait affirmé que son candidat était en tête.
humanite.fr

La Françafrique vue de l'autre côté de la Manche

Propos recueillis par Vincent Hiribarren
Questions à Tony Chafer, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Portsmouth et spécialiste des relations franco-africaines. Il intervient régulièrement auprès du Foreign and Commonwealth Office. Tony Chafer est l’auteur, entre autres, deThe end of empire in French West Africa: France’s successful decolonisation?
Comment analysez-vous la décolonisation française en Afrique subsaharienne ?
La décolonisation française en Afrique subsaharienne est souvent présentée comme la décolonisation réussie de la France, tout spécialement quand on la compare à la décolonisation en Indochine et en Algérie. Ce que cette expression signifie, c’est qu’il s’agirait d’une «transition organisée de manière réussie» qui s’est produite dans la plupart des cas dans le calme (à part au Cameroun) et sans violence. Mon argument est qu’il s’agit là d’une reconstruction des événements a posteriori sans grands liens avec les événements qui se sont réellement produits. Il n’y avait pas de stratégie de décolonisation française murement réfléchie pour l’Afrique subsaharienne.
Cependant, s’il n’y avait pas de stratégie française clairement élaborée derrière ce transfert de pouvoir relativement paisible, nous devons nous poser des questions sur les circonstances historiques qui ont rendu cette transition possible. A mon avis, trois facteurs expliquent ce phénomène. Premièrement, il faut souligner le rôle des interactions entre politiciens français et africains qui partageaient certaines valeurs et parlaient la même «langue» du développement et de la modernisation et qui ont ainsi réussi à coopérer lors de la transition du pouvoir (des dirigeants politiques d’Afrique subsaharienne ont été élus à l’assemblée nationale sous la IVe République et dans certains cas sont même devenus ministres). La culture politique française républicaine a joué un rôle important à cet égard.
Deuxièmement, la décolonisation était comme une lame de fond pendant ces années ; la plupart des nations étaient en faveur de la décolonisation et le contexte international était dans ce sens relativement peu important tant aucune intervention extérieure n’aurait eu aucune chance de déstabiliser un processus déjà enclenché.
Finalement, nous devons prendre en compte l’engagement continu des politiciens français pour une présence française en Afrique subsaharienne après les indépendances, quelque chose qui était vu comme essentiel pour le statut de la France en tant que grande puissance et qui jouait un rôle fondamental pour assurer une transition paisible. Bien entendu, ceci se trouve à l’origine d’autres problèmes pour le futur, mais c’est une autre question.
Quelle est votre lecture des relations franco-africaines sous la présidence Hollande ?
Pendant sa campagne électorale, Hollande a très peu évoqué sa politique africaine, n’a fait aucune promesse concrète et ne s’est pas rendu sur le continent. Ainsi, lors de son élection en mai 2012, il ne disposait que d’un nombre limité d’idées sur le contenu de sa politique africaine : non-interférence dans les affaires africaines, fin des pratiques de la Françafrique et refus de dialoguer avec des dirigeants africains qui n’embrassaient pas les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance. Mais il n’avait pas défini de stratégie ou politique africaine. Au delà de l’affirmation d’idées générales sur ce que la France ne devrait pas faire, il n’y avait pas de stratégie définie clairement qui puisse former la base d’une politique africaine cohérente.
De plus, il n’était pas le premier président à promettre la fin de la Françafrique. Sarkozy avait fait une promesse similaire avant son élection en 2007. À mon avis, la combinaison entre une approche libérale et normative promouvant l’économie néolibérale, la démocratie et la bonne gouvernance (portant déjà en elle un potentiel de contradictions et d’incohérences) et l’échec de la réforme des institutions responsables de la politique africaine signifient que la politique africaine de Hollande n’a pas changé fondamentalement par rapport à celle de son prédécesseur. Le discours politique a changé mais le contenu de la politique beaucoup moins.
Il n’y a toujours pas d’alternative institutionnelle à l’ancienne «cellule Afrique» de l’Élysée ce qui a pour résultat que la communauté en charge de la politique africaine reste fragmentée. La responsabilité pour cette politique est partagée entre différents acteurs, chacun ayant ses propres objectifs et cultures institutionnelles. C’est le cas depuis la fin de la guerre froide et la situation n’a pas changé sous la présidence de Hollande.
Le changement qui s’est produit viendrait plutôt de la déconstruction de la Françafrique que de la construction d’une alternative politique concrète. Si j’ai raison, cela pose d’importantes questions sur la viabilité réelle de la nouvelle approche de Hollande car il y a d importantes divergences entre tous les acteurs en charge de la politique africaine que ce soit en termes de buts politiques, de priorités ou sur la façon de dépenser les fonds limités pour mettre en œuvre une politique africaine.
De nombreux historiens britanniques et américains travaillent sur l’histoire des pays francophones. Leur recherche diffère-t-elle de celle de leurs collègues français ?
Ces dernières années, je pense que la contribution la plus caractéristique de la part des historiens britanniques et américains de l’Afrique francophone a été associée avec ce qui est parfois appelé le «tournant colonial» dans lesFrench Studies. L’un des éléments principaux de ce «tournant colonial» a été le renouveau de la réflexion sur le concept de «république» pour étudier l’histoire de France. Ces auteurs explorent les contradictions entre les politiques progressistes appliquées en métropole et les violences et discriminations caractéristiques de la situation coloniale.
Un autre apport du «tournant colonial» est l’exploration de la présence du passé colonial dans la France contemporaine sous des angles à la fois culturels et sociologiques. Un exemple serait celui de la «colonie rapatriée» incarnée par les administrateurs coloniaux formés dans un contexte colonial et «recyclés» en France après 1960 pour participer à l’encadrement des populations immigrées venues des anciennes colonies (voir à ce sujet Naylor, 2013). Cela ne veut pas dire que les historiens français n’ont pas examiné cette dimension historique, mais ce sont les historiens britanniques et américains qui, à mon avis, en ont été les pionniers.

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