En Côte d'Ivoire, l'ONU dénonce les appels à la haine lancés par les partisans de Laurent Gbagbo. Le secrétaire général de l'ONU craint une reprise de la guerre civile. La Côte d'Ivoire retient son souffle en ce 31 décembre.
En Côte d'Ivoire, la crise post-électorale a déjà fait partir 20 000 personnes, le commerce tourne au ralenti et affecte toute la région. La Côte d'Ivoire a deux présidents : Laurent Gbagbo refuse d'admettre sa défaite électorale, il n'a plus d'ambassadeurs, ni accès au trésor de l'Etat, mais il a gardé le contrôle de la radio télévision nationale et l'on peut avoir une idée de sa version de la crise en consultant le site telediaspora.net, et lire par exemple un communiqué du 18 décembre ou le gouvernement, celui de Gbagbo donc dénonce l'ingérence étrangère de l'ONU et de la France.
Par ailleurs, Laurent Gbagbo cherche une issue juridique: il a recruté l'avocat et ancien ministre socialiste français Roland Dumaset et le très célèbre défenseur des dictateurs Maître Vergès.
L'équipe d'Alassane Ouattara, elle, siège à l'hôtel du golf sous la protection de 600 casques bleus, et son site, c'est abidjan.net : on peut aussi y lire un communiqué gouvernemental, qui demande à tous les fonctionnaires de ne pas collaborer avec l'ancien pouvoir illégal et illégitime sous peine de sanctions administratives voire de poursuites judiciaires.
Deux pouvoirs, une crise que la CEDEAO, la communauté des états de l'Afrique de l'ouest tente de dénouer. L'option militaire ne fait pas l'unanimité parmi les 15 membres de la CEDEAO. L'Union africaine, qui a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara n'en dit plus rien. La France, qui a d'énormes intérêts en Côte d'Ivoire, à commencer par la gestion du grand port commercial d'Abidjan reste aussi très discrète. La Côte d'Ivoire retient son souffle, la diplomatie internationale manque d'idées.
Françoise Nice
Crédit photo : AFP
rtbf.be
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