La fête de Noël a été célébrée dans la morosité à Kinshasa et ses environs le 25 décembre dernier, ont constaté lundi plusieurs chaînes radios et de télévision de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
La raison évoquée est la forte crise économique qui touche un grand nombre des congolais et le non paiement de salaire des agents et travailleurs de l’Etat. Les grands marchés de Kinshasa n’ont pas connu une grande affluence eu égard à la situation économique difficile que traverse les Congolais.
"Beaucoup de familles n’ont pas pu s’acheter des vivres ; nourritures, viandes, poulets, riz, bière et autres cadeaux pour enfants du fait que les parents n’ont pas d’argent. ils n’ont pas été payé par l’Etat. C’est ce qui justifie le climat de morosité qui a caractérisé le fête de la nattivité cette annéeé", a affirmé Aristide Kalombo, inspecteur à la Fonction Publique.
Selon ce fonctionnaire qui a fait 40 ans dans la Fonction Publique congolaise, c’est vraiment une honte pour les autorités congolaises de ne pas fournir des efforts pour que les congolais moyens puissent célébrer avec joie et faste la fête de Noël.
"Nous ne comprennons pas que le gouvernement, qui a pourtant décrété 2010 comme étant l’année du sociale, se soit montré incapable de payer les agents de l’Etat. Nous sommes dans l’impossibilté de s’achèter de la nourriture et de biens pour nos familles à l’occasion de la fête de Noël. C’est vraiment un manque de respect pour les fonctionnaires de l’Etat que nous sommes", a-t- il martélé.
"Acheter des nouvelles habits pour les enfants, des poulets, de la viande, la boisson pour les enfants en cette période de fête est un luxe pour ma modeste famille. Où voulez-vous que je trouve de l’argent pour m’offrir un tel luxe", a indiqué Henriette Kisoka, veuve avec 5 enfants et vendeuse au marché de Gambela, au centre de Kinshasa.
Elle s’est indigné du fait que la socité où travaillait son défunt mari n’ait même pas songé à payer le salaire si petit soit- t-il que percavait son mari. Selon Madame Marcelline Kobe, opérateur économique du secteur de l’agro alimentaire, les marchés de Kinshasa n’ont pas connu une grande affluence la veille et le jour de Noël du fait de la crise économique.
"La vente n’est pas vraiment interressante en cette période de fête. Nous ne réalisons pas cette année des ventes records comme les années antérieures à cause de la situation de crise que connaissent les familles congolaises. Les gens n’achètent pas beaucoup du fait qu’ils n’ont pas d’argent. Beaucoup préfèrent se contenter des aliments traditionnellement à la portée de leurs bourses tels que les légumes et les tubercules", a t-elle affirmé.
Beacoup d’autres familles ont trouvé une autre façon de célébrer Noël en allant dans les lieux de culte et de prière. C’est "une façon pour eux d’oublier la crise et de glorifier Dieu et surtout d’oublier les difficultés de la vie", a précisé maître César Mukuti, enseignant dans une école de quartier périphérique de Kinshasa. Selon lui, c’est dans les quartiers périphériques de Kinshasa que les gens n’ont pas pu fêter avec joie.
DES SUPERMARCHE ASSIEGES
Mais dans cette vaste océan de morosité, l’exception ne manque pas. En effet, la plupart des supermarchés et restaurant du centre- ville et quartier d’affaires de Kinshasa ont été envahis non seulement par des étrangers vivant au Congo mais également par des congolais nantis et disposant d’assez de moyens.
La plupart des supermarchés à travers la ville de Kinshasa sont restés ouverts le 24 et le 25 décembre jusqu’au-delà des heures normales, en attente des acheteurs de la dernière minute, pertubant ainsi leurs horaires.
"Certaines grandes surfaces comme Kin Marché ; Peloustore ; Munu Prix ; Maxi food sont allés jusqu’aux alentours de minuit alors qu’ils ferment habituellement à 22 heures", a rapporté une journaliste de la Radio Okapi.
Les restaurants du centre ville de Kinshasa sont aussi restés ouverts jusuq’aux environs de 24 heures pour servir des clients qui venaient à des heures tardive.
Pour l’éditorialiste du journal l’Observateur, un quotidien de Kinshasa, la fête de Noël a montré que Kinshasa est une ville à deux vitesses.
"Il y a d’une part les Congolais de haut, très riches qui ne ressentent pas vraiment les contre coups de la crise économique et d’autre part, les congolais de bas ; un très grand nombre ; c’est-à- dire des familles entières vivant dans l’extrêmnt pauvréte et qui sont incapables de subvenir aux besoins élemetaires tels que le manger et s’habiller", a-t-il indiqué.
Selon lui, le gouvernement congolais doit amorcer de profondes reformes sociales et économiques pour permettre aux congolais de la basse classe de bénéficier aussi des avantages que procurent l’Etat à chaque citoyen.
"Si rien n’est fait dans ce sens nous resqons de connaître un journ une grande révolte des marmites vides", a conclu l’éditorialiste quotidien de l’Observateur.
Par Luc Roger Mbala
(Xinhua)
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