vendredi 24 décembre 2010

Côte d'Ivoire -Expéditions punitives contre les partisans de Ouattara

(France Info 24/12/2010)
Après le nouveau bilan de 173 morts en 5 jours dressé par l’Onu, le camp d’Alassane Ouattara a demandé hier une mission de la Cour pénale internationale pour enquêter sur ces décès et les exactions attribués aux partisans de Gbagbo.
Les témoignages se multiplient dans les quartiers pro-Ouattara, narrant les agressions menées par des hommes armés, souvent anglophones...
Le camp Ouattara a encore gagné des points hier sur le plan diplomatique : l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a reconnu son candidat Alassane Ouattara "comme président légitimement élu de Côte d’Ivoire ", seul habilité à prendre au nom de son pays des mesures monétaires.
Mais un peu plus tôt, le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu avait adopté une résolution dénonçant les "atrocités" commises après la présidentielle. Il a relevé "173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées".
Mercenaires libériens
L’organisation Human Rights Watch corrobore ces chiffres, affirmant que des membres des forces sécurité favorables à Laurent Gbagbo "enlèvent et font disparaître les partisans de son rival". l’Onuci, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire elle-même indique avoir été empêchée par les forces armées d’enquêter sur l’existence éventuelle de charniers à Abidjan et confirme la présence de combattants libériens "lourdement armés" agissant pour le compte de Gbagbo.
Le gouvernement Ouattara réclame donc la venue d’une mission de la Cour pénale internationale.
Aujourd’hui, doit se tenir à Abuja, un sommet extraordinaire de la Cédéao, Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Sommet présidé par le président du Nigeria, qui avait demandé il y a 15 jours à Gbagbo de céder le pouvoir à Ouattara. L’organisation pourrait décider de lui couper les vivres.
C’est la Cédéao qui a les clés de la crise en Côte d’Ivoire Explications de Mireille Lemaresquier
Le capitaine de l’équipe ivoirienne de football, Didier Drogba, a quant à lui lancé un "appel solennel à l’apaisement" dans son pays.

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