(NPA 21/03/2011)
Ismaël Omar Guelleh a du souci à se faire. Au pouvoir depuis 1999, la modification de la Constitution pour briguer un troisième mandat avait entraîné de nombreuses protestations. Les révolutions dans la région arabe, les importantes manifestations au Yémen donnent un souffle nouveau à l’opposition.
Si Ben Ali et Moubarak ont été viré, pourquoi pas Guelleh? Le 18 février l’opposition a appelé à une manifestation, plusieurs milliers de personnes ont répondu à cet appel dont de nombreux jeunes.
Le soir, prés du stade Gouled, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre. Guelleh continue à mener une politique de répression, des dizaines de personnes ont été arrêtées, seules quelques-unes d’entre elles ont été libérées.
Djibouti, pour les forces impérialistes, est un pays stratégique, une sorte de porte- avions ou les militaires français, Etats-uniens et même japonais sont stationnés dans le but de surveiller le détroit de Bab el-Mandeb où passe 12% du trafic maritime mondial, dont 30% pour le pétrole brut; détroit qui permet, le cas échéant, des interventions militaires en Somalie contre les islamistes.
De son côté, le Comité pour la Démocratie à Djibouti a mené une action spectaculaire le 24 février en occupant, plus d’une heure, l’ambassade à Paris. Les jours de Guelleh au pouvoir seraient ils comptés?
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