Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Carol Baker, a visité le 26 mars dernier, les travaux de la route Pointe-Noire-Dolisie (164km). Satisfaite de la qualité du travail réalisé, sur un relief vigoureux, la cheffe de la mission s’est déclarée optimiste sur l’achèvement des travaux en fin 2011.
«Dans le cadre du programme du FMI avec le Congo, il est important que nous déterminions ce qui aura un impact sur le développement économique, la croissance et la lutte contre la pauvreté. L’un des aspects essentiels étant de travailler sur les routes, l’assainissement et l’électricité. Lorsque nous nous rendons en mission, nous examinons les réalisations de l’Etat parce que nous pensons qu’elles jouent un rôle dans la lutte contre la pauvreté et la croissance. Nous sommes impressionnés par le travail réalisé jusque-là et nous sommes certains de l’achèvement de l’ouvrage d’ici fin 2011. Nous pensons que cette route jouera un rôle important dans l’acheminement des marchandises à l’intérieur du pays», a indiqué Carol Baker.
Le tronçon Pointe-Noire-Dolisie fait partie des axes de la nationale n°1 reliant Brazzaville à la capitale économique. Consciente de l’ampleur du chantier, la société chinoise CSCE-Congo en charge des travaux, a mobilisé quelque 4000 personnes et plus de 500 engins. Elle a déjà construit 5 ponts sur 8, 295 sur 307 dalots et bitumé 80 sur 164km.
«On devrait finir les travaux la fin de l’année. Il reste beaucoup de travaux qu’on débutera en 2012 sur le tronçon Dolisie-Brazzaville. Cette année, on est dans la phase de préparation, de mobilisation, de réalisation d’investigations géotechniques et des projets d’exécution. On espère que si tout se passe bien, on arrivera à Brazzaville dans trois ans. On va mobiliser des équipes nécessaires pour tenir ce challenge. Pour la suite, on aura plus de 20.000.000m3 de terrassements, plus de 500 dalots, 33 ponts dont 7 majeurs sur des grands cours d’eau», a expliqué Patrick Pasquet, chef de mission de la société de contrôle egis International.
La société en charge de ce chantier d’un coût d’environ 300 milliards de francs CFA, réalise des déblais de plus de 60m et des remblais de plus de 20m de hauteur pour maintenir la stabilité des talus dont certains mesurent plus 50m de hauteur. Dans le massif du Mayombe, les techniciens font face à une diversité de relief (rochers, sable, argile, forêt, montagnes, ravins, cours d’eau, etc.).
La délégation du FMI qui a également visité une partie des travaux de la route Dolisie-Brazzaville, a été accompagnée par le délégué général des grands travaux, Jean Jacques Bouya et le président du directoire de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Jérôme Koko.
Vice-président du comité technique de suivi du programme sur la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, Jean Jacques Bouya, a estimé que les délais du chantier de la route Pointe-Noire-Dolisie seront tenus.
«Nous sommes partis de Dolisie vers Pointe-Noire, nous avons regardé là où se trouvent les difficultés, les goulots d’étranglements et nous avons aussi apprécié le niveau du travail. Sur les 164km, on a plus de 60km déjà réalisés, complètement bitumés. Le calendrier sera tenu, une bonne partie d’ouvrages étant réalisée. Pour nous, tenir le calendrier de la fin de l’année n’est pas un enjeu mais un problème. Nous allons y arriver sauf les intempéries que nous n’avons pas la maîtrise. S’il décide de pleuvoir jusqu’en juillet, à ces conditions, nous ne pourrons rien faire, mais en dehors de cela, nous allons tenir le calendrier», a-t-il déclaré.
Sur le tronçon Dolisie-Brazzaville (environ 350km), Jean Jacques Bouya a précisé : «Il serait dommage de commencer cette route sans arriver à Brazzaville. Nous allons organiser de la même manière que nous avons pu faire ici où il y a eu des sections indépendantes. Parce qu’une route de plus de 160km, dans un terrain aussi difficile par une entreprise ayant rassemblé quelques moyens financiers, il faut s’attendre à cinq et six ans pour la réaliser. Nous avons voulu, étant donné la facilité financière mise en place, mettre les sections indépendantes pour gagner en temps. C’est le même concept que nous allons utiliser pour le tronçon Dolisie-Brazzaville pour qu’au bout de trois à quatre ans, la route soit achevée, chaque section travaillant indépendamment des autres pour plus d’efficacité. Actuellement, en même temps que nous construisons la route Pointe-Noire-Dolisie, nous réalisons également le tronçon Owando-Mambili. L’objectif final est de rattacher la porte océane à l’hinterland par la route pour assurer un développement véritable».
Les projets des routes, des aéroports et des ports qui se réalisent devraient permettre de conforter la vocation de pays de transit, dévolue à la République du Congo.
Lundi 28 Mars 2011
Christian Brice Elion
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