(Digitalcongo.net 28/03/2011)
Plusieurs sources indiquent que certains dossiers consécutifs à la sécurité mutuelle entre les deux pays, ainsi que la gestion des réfugiés de part et d’autre seraient à l’origine de cette brouille.
Il n’y a plus de doute. La crise s’est installée entre la République Démocratique du Congo et son voisin de l’autre côté du Fleuve Congo, la République du Congo. En témoigne la décision du Ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, de rappeler l’Ambassadeur accrédité au Congo-Brazzaville, Mme Esther Kirongozi. Selon un communiqué non explicite d’hier vendredi, 25 mars 2011, du Ministre Thambwe Mwamba, la diplomate RD Congolaise doit rejoindre Kinshasa, dès aujourd’hui.
Ce rappel, avec effet immédiat, traduit la colère de Kinshasa, qui entend exercer une vive pression sur Brazzaville en vue de clarifier un certain nombre des dossiers qui prêtent à confusion, notamment quant à la sécurité mutuelle de ces deux capitales les plus rapprochées du monde, et séparées par le Fleuve Congo, ainsi qu’à la gestion des réfugiées de part et d’autre. Certains analystes lient la brouille à la présence signalée à Brazzaville, de deux hommes, Udjani, le Chef des Enyele qui avait tenté un coup fourré, un matin de Pâques 2010, à l’Equateur et, le Général Munene, condamné dernièrement à perpétuité, par contumace, pour création de mouvement insurrectionnel dans la province du Bas-Congo.
Jusqu’à quand durera la crise ? Quelles sont les voies de sortie probables à préconiser ? Ce sont là quelques questions qui taraudent les esprits. Seulement, tout le monde est d’avis que seules les rencontres bilatérales entre experts de deux pays pourront apporter des solutions plausibles. De même que Sassou Nguesso et Kabila doivent se regarder dans les yeux, s’il faut consolider la paix et le développement au cœur de l’Afrique. Ainsi, éviteront-ils les tensions et incidents diplomatiques comme c’est le cas aujourd’hui. Qu’est ce qui se passe dans les relations diplomatiques entre la République Démocratique du Congo et son voisin d’en face, la République du Congo-Brazzaville ? En tout cas, encre et salive continuent à couler dès lors que le Gouvernement congolais est sorti de sa réserve pour rappeler son Ambassadeur accrédité à Brazzaville, Mme Esther Kirongozi.
En effet, hier vendredi, 25 mars 2011, la RDC a franchi le rubicond en procédant tout simplement au rappel de son diplomate, avec effet immédiat. C’est la quintessence du communiqué non explicite, signé par le Ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, et qui enjoint Mme Kirongozi de rejoindre Kinshasa, ce week-end. Nœud probable du couac Si les relations diplomatiques entre Kinshasa et Brazzaville ont toujours été au beau fixe, une crise a éclaté en fin de semaine avec le rappel, par Kinshasa, de sa diplomate. Plusieurs sources indiquent que certains dossiers consécutifs à la sécurité mutuelle entre les deux pays, ainsi que la gestion des réfugiés de part et d’autre seraient à l’origine de cette brouille.
D’autres expliquent que la présence de l’insurgé Udjani, le Chef des Enyele, semeurs des troubles à Mbandaka et, du Général Munene, à Brazzaville, serait aussi un nœud probable du couac ; alors que ces derniers sont ardemment recherchés par la justice RD Congolaise pour des actes répréhensibles. Le pays de Joseph Kabila accuse Udjani d’avoir fomenté une insurrection dans la province de l’Equateur (Nord de la RDC), tandis que le Général Munene, lui, a été récemment condamné à perpétuité, par contumace, pour création de mouvement insurrectionnel dans la province du Bas-Congo (Ouest de la RDC).
Voie de sortie de crise Si d’autres encore ne s’empêchent pas de soutenir que les assaillants qui ont attaqué la résidence du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, en date du 27 février dernier, se seraient retranchés dans leur fuite à Brazzaville, une commission spéciale défense et sécurité entre les deux pays du jeudi 10 mars 2011, à Kinshasa, qui a regroupé d’une part, les délégués de la RDC et, d’autre part, ceux du Congo-Brazzaville, a clos ses travaux. Il se dégage, a-t-on appris, que le Ministre de l’Intérieur du Congo Brazzaville, M. Zéphyrin Mbulu, a soutenu que son pays continuera à œuvrer pour la coexistence pacifique entre les deux pays. Que son pays « ne servira jamais de base arrière à la déstabilisation des pays voisins », a-t-il précisé. Il appert, au regard de ce qui précède, que la seule voie de sortie de crise reste des discussions sur l’ensemble des questions afin que la situation retourne à la normale. Kabila et Sassou Nguesso doivent se dire des vérités, à huis clos, pour tirer les choses au clair.
La Prospérité
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