mardi 22 mars 2011

Côte d'Ivoire : Ouattara progresse, Gbagbo se renforce

(France Soir 22/03/2011)

Lundi, les forces pro-Ouattara ont conquis la ville de Bloléquin. A Abidjan, des milliers de jeunes ivoiriens sont prêts à rejoindre les pro-Gbagbo. La population, quant à elle, continue de se réfugier au Liberia.
La guerre civile est proche en Côte d'Ivoire. SIPAAlors que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'apprête à tenir un sommet les 23 et 24 mars, les combats en Côte d'Ivoire ne faiblissent pas. Selon l'ONU, déjà 440 personnes ont été tuées. Les pro-Ouattara se sont emparés en un mois de quatre villes autrefois sous la coupe de Laurent Gbagbo. Lundi, les Forces nouvelles ont pris la ville de Bloléquin, ce qui les rapproche de Yamoussoukro, la capitale administrative.
Face à la progression des pro-Ouattara, Gbagbo commence à gagner de nouveaux partisans. Des milliers de jeunes Ivoiriens se sont rendus lundi à l'état-major d'Abidjan pour s'engager dans l'armée. Charles Blé Goudé, le chef des « Jeunes patriotes » estime que les nouveaux enrôlés sont « prêts à mourir pour leur patrie » et à « libérer la Côte d'Ivoire ». Devant la montée des violences, les habitants d'Abidjan désertent.
L'exode vers le Liberia
Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, invite l'ONU à « un recours immédiat à la force légitime » pour éviter que le pays s'enlise dans la guerre civile. Le conflit en Côte d'Ivoire a déjà poussé 90.000 Ivoiriens à passer la frontière avec le Liberia. Ellen Johnson-Sirleaf, la présidente du Liberia, se dit préoccupée par ce déplacement massif de population : « Nous sommes déjà en guerre. Nous espérons qu'il n'y aura pas d'escalade du conflit ». Le pays a en effet connu une guerre civile particulièrement violente entre 1998 et 2003, laissant le pays dans l'instabilité la plus totale.

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