Par RFI
Après le discours très dur du ministre de la Justice samedi dernier, le ministre de la Communication Moustapha Guirassy a indiqué mardi soir qu’aucun élément de l’enquête ne permettait « de dire avec certitude qu’il s’agit d’un complot ou d’une quelconque tentative de coup d’Etat ». Mais l'enquête se poursuit, a-t-il précisé.
Il s’appelle Cheikh Ndao et c’est le secrétaire général du fan-club de Walfadjri, le groupe de presse qui avait appelé à manifester place de l’Indépendance. Il a fait partie des quatre personnes mises en garde à vue dans l’enquête sur le présumé complot, aux côtés de deux autres fans. Il a été libéré le 21 mars et il ne comprend toujours pas comment on a pu le soupçonner de vouloir renverser le régime : «
Accusés de coup d’Etat, d’attenter à la sûreté de l’Etat... nous, on est des jeunes ! Moi je suis tailleur, l’autre il est vendeur de portables et le troisième c’est un professeur. Celui qui peut faire un coup d’Etat, c’est quelqu’un qui a de l’argent, qui est dans l’armée mais nous, ça ne peut pas être ».
Dans la déclaration qu’il a lue le 19 mars à la première heure, le ministre de la Justice mettait également en cause des militants de mouvements de jeunesse de l’opposition et notamment un certain Bouba Diakité du mouvement Tekki, l’un des partis de la coalition Benno Siggil Senegaal : « Je m’appelle Ababakar Diaite et mon surnom c’est Bouba Diaite… pas Bouba Diakité, comme l’a dit le ministre. Nous avons effectué quelques réunions au siège du mouvement Tekki sis à la zone B et non à la Patte d’oie. Nous avions prévu de faire une manifestation et de s’habiller tout en rouge. On ne devait jamais organiser un coup d’Etat ! ».
Installée dans les bureaux du mouvement Tekki, là où selon le ministre certaines réunions de préparation du complot auraient eu lieu, Mame Fanta Diallo, la coordinatrice des jeunes de Benno Siggil Senegaal ironise sur ces accusations. « Nous sommes républicains, dit-elle, nous n’avons pas besoin d’un complot pour qu’Abdoulaye Wade quitte le pouvoir, nous le ferons partir par les urnes ».
RFI
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