(L'Avenir Quotidien 28/03/2011)
La Mba était donnée pour morte. Il ne restait que l’on l’enterre. C’était sans compter avec la volonté du Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Lors de sa première visite à Mbuji-Mayi après son élection, il avait promis de réhabiliter la Miba. Personne n’y croyait. Tout le monde préférait jouer au St Thomas.
Même lorsque le chef de l’Etat est allé remettre un chèque de dix millions de dollars Us, il y avait toujours des septiques pour douter de la possible remise en Etat de cette entreprise d’Etat, hier la vache laitière, aujourd’hui sous perfusion. Les résultats sont là. La Miba a fournis sa première production après réhabilitation. En effet, grâce aux 10 millions de dollars Us octroyés par le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange à la Minière des Bakwanga (Miba) au mois d’août 2010 pour permettre sa relance, cette société vient de vendre sa première production à Mbuji-Mayi. Il s’agit, selon notre correspondant à Mbuji-Mayi, de 1.500 carats qui ont été vendus à 50.000 dollars Us, en présence du Gouverneur du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji et des autorités de la Miba.
Lorsque le Chef de l’Etat avait remis le chèque à l’ex- patronne de la Miba, personne ne donnait aucune chance à cette société rongée par plusieurs mois de grèves et des salaires impayés. La vente publique de cette première production est une preuve on ne peut lus tangible que les 10 millions de dollars Us, gardés à la Banque centrale du Congo (BCC), sont réellement dépensés et les résultats se font voir.
Les 1.500 carats de diamant ne constituent qu’une première production d’une petite drague montée à Mbuji-Mayi par les ingénieurs de la Miba. Et à la deuxième production, on espère que la production augmentera aussi et l’argent récolté ne servira qu’à relancer la Miba, ce poumon économique pour le développement de toute la province du Kasaï-Oriental. Car, à Mbuji-Mayi, lorsque la Miba va bien, même le panier de la ménagère ressent le coup. Pendant que les cours mondiaux du diamant sont en hausse après la crise financière de 2009, on est d’avis que lorsque la Miba aura suffisamment produit, la société reprendra son niveau d’antan et on aura ainsi mis fin à cet exode massif des cadres et masses laborieuses censés contribuer au développement de la province du Kasaï-Oriental, province reste bénie par le Créateur pour l’avoir pourvue de ces richesses du sol et du sous-sol.
Jeannine Mabunda, ministre du Portefeuille a séjourné dernièrement à Mbuji-Mayi, capitale mondiale du diamant industriel. Dans cette ville, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, la patronne du Portefeuille est allée évaluer l’avancement de la reprise des activités de la Miba, contrôler la gestion de la Miba par le nouveau staff et s’assurer que la société peut redémarrer les activités au début du 2ème semestre 2011 comme le veut le gouvernement congolais.
Selon les échos qui nous parviennent de ce ministère, après sa descente sur terrain au polygone Miba, elle s’est dit heureuse d’avoir constaté que grâce au savoir-faire des ingénieurs de la Miba, la société reprend progressivement ses activités. « Nous voulons faire une évaluation sincère et notre évaluation est positive. Il ne s’agit pas de tromper les gens avec des paroles, mais avec des actes. Et les actes à la Miba, c’est qu’à partir du savoir-faire de nos ingénieurs de la Miba, le système reprend peu à peu », a-t-elle indiqué, avant d’ajouter que la laverie de Dibindi est presqu’à 90% opérationnelle. A l’unité d’échantillonnage qu’elle a visitée, les travaux ont presque commencé. De même, à la salle de piquage, elle a vu la dernière production qui venait des dragues. C’est ici qu’il faut vite dire que les dragues ne sont plus celles de fraudeurs, mais bien de la Miba. Et ces dragues sont produites localement dans l’atelier de la Miba avec tout le talent des ingénieurs de la Miba. Et ce sont beaucoup plus des actes qui parlent que les mots.
Quid des 10 millions de dollars Us
C’est au mois d’août 2010, lors de son deuxième voyage à Mbuji-Mayi que le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange avait remis le chèque de 10 millions de dollars Us à l’ex. patronne de la Minière des Bakwanga. Il s’agit d’une somme d’argent qui existe réellement, logé dans un compte à la Banque centrale du Congo (BCC), elle commence à produire des effets qui sont palpables tant au niveau de la population qu’au niveau de la société même. Surtout, lorsqu’on sait que si l’Egypte est le don du Nil, la Miba est le Nil pour Mbuji-Mayi, donc ce qu’il y a de plus cher au monde pour cette ville.
Pour la ministre du portefeuille, ce montant est contrôlé par le Directeur général de la Miba qui envoie des factures et de bons de commande au Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) pour des raisons de contrôle. « Et je peux vous dire qu’à ce stade, faisant foi à ce que nous a dit le Directeur des impôts de la Miba, il y a plus de 4,9 millions de dollars de pièces de rechange, de gasoil, de ferrosillicium et d’autres composantes qui ont été engagées comme dépenses. Et il reste donc 5,1 millions de dollars sur la ligne de 10 millions Usd », a affirmé la patronne du Portefeuille. Signalons qu’il est prévu, dans les touts prochains jours, le lancement de la certification pour savoir ce que nous avons comme réserves de diamant, parce que c’est cela qui va donner de la valeur à la Miba, a dit la ministre.
La vente publique du diamant
D’une source très sûre dans la ville de Mbuji-Mayi, les 1.500 carats qui constituent la première production « test » de la drague montée à Mbuji-Mayi par les ingénieurs de la Miba, ont été effectivement vendus samedi dernier, sous l’œil vigilent du Gouverneur de cette province, Alphonse Ngoyi Kasanji. C’est pour dire que grâce aux 10 millions du Chef de l’Etat, il y a réellement du travail à la Miba et les actes parlent d’eux-mêmes. Il sied de souligner que c’est dans cette mouvance que le gouvernement congolais a payé les salaires le 23 mars dernier des agents et cadres de la Miba. Il s’agit, à en croire certaines sources, des promesses tenues et l’espoir est désormais permis pour l’entreprise, son personnel et la population du Kasaï-Oriental.
Jean-Marie Nkambua
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