(Afriscoop 25/03/2011)
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Jean Ping a réitéré jeudi à Paris l’opposition de l’UA à l’"intervention militaire extérieure" en Libye.
Le président de la Commission de l’UA a également déploré que les Africains n’aient pas été suffisamment consultés par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
"Pourquoi voulez-vous que je vienne à Paris pour déjeuner et la photo, alors que je n’ai pas été consulté", a-t-il dit lors d’une conférence devant des élèves de l’Ecole normale supérieure à Paris.
M. Ping a révélé qu’une rencontre est prévue à Addis Abeba avec des pro-Kadhafi et des anti-Kadhafi pour décréter un cessez-le-feu " en Libye, sans donner les détailles de cette réunion.
Par ailleurs, il a mis l’accent sur un "un ordre du jour" pour résoudre la crise libyenne qui prévoit un "cessez-le-feu", de " faciliter l’aide humanitaire" et de "protéger les étrangers travailleurs immigrés" en Libye, pour beaucoup originaires d’Afrique subsaharienne.
"La zone d’exclusion aérienne, grosso modo, l’objectif est atteint. II fallait faire en sorte que Benghazi ne soit pas pris. C’est fait. Quelle est la prochaine étape ? Avez-vous une feuille de route ? Je vois qu’ils n’en ont pas", a-t-il ajouté.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait reçu mercredi soir Jean Ping au siège du Quai d’Orsay pour un entretien consacré principalement à la situation en Libye et en Côte d’Ivoire.
Lors de cet entretien, M. Juppé a exprimé son souhait que " l’Union africaine participe à la gouvernance politique des actions en cours et rappelé la nécessité de rechercher une solution politique interne", a précisé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Jusqu’à présent, l’UA préserve sa réserve vis-à-vis de l’intervention militaire en Libye. Aucun dirigeant africain, y compris M. Ping, n’était présent samedi dernier au sommet international à Paris sur la situation en Libye, suite auquel plusieurs pays occidentaux ont entamé leur opération militaire contre le leader libyen Kadhafi. (Xinhua)
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Quand on a vendu à plusieurs reprises sa dignité on ne peut rien attendre. Jean Ping n'a pas à se plaindre. L'union africaine qui a accepté d'être à la remorque de la France doit accepter son sort. Elle ne fait que suivre comme un mouton. On l'a vu en Côte d'ivoire et partout que les africains sont les pires ennemis de l’Afrique. Dommage.
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