(Romandie.com 22/03/2011)
BAMAKO - Une attaque armée, menée par des miliciens peuls, a visé mardi matin une base militaire dans la région de Gao (nord du Mali) et a été repoussée, apparemment sans faire de victimes, ont indiqué à l'AFP des sources sécuritaires.
Ces sources ont évoqué des arrestations, mais sans donner de précisions.
Aucune source jointe sur le terrain n'évoque l'existence de mort ou blessé dans les rangs de l'armée et des assaillants.
L'assaut, donné mardi vers 04H00 (locales et GMT) contre le camp de Ouatagouna (170 km au sud de Gao), a été commis par "un petit groupe de bandits peuls", a affirmé une source sécuritaire malienne jointe dans le Nord.
Cette source a minimisé l'estimation précédemment fournie par une autre source sécuritaire, ayant parlé d'un "groupe armé d'une centaine de personnes".
Les assaillants "voulaient réclamer la libération d'un de leurs chefs, Sadjo Diallo, arrêté pour +détention illégale d'arme de guerre+ il y a quelques jours", a ajouté cette source qui les a identifiés comme des miliciens peuls.
De sources concordantes, Sadjo Diallo a été transféré lundi à Gao (nord du Mali).
Ces informations ont été confirmées par une autre source sécuritaire jointe à Ouatagouna, vers la frontière avec le Niger, qui a aussi parlé d'un "petit groupe armé".
"Nous avons repoussé" les assaillants, "c'était difficile de les déloger, parce qu'ils tiraient à partir de maisons situées dans les alentours" de la base de Ouatagouna, en "prenant pour boucliers humains des civils" et empêchant l'armée de riposter, avait indiqué une source mardi matin.
Joint par l'AFP, un habitant de Ouatagouna a indiqué avoir été réveillé par les tirs. "Il y a eu beaucoup de coups de feu. Des assaillants tiraient sur le camp militaire à partir de maisons", a-t-il dit.
Selon une source indépendante dans le nord du pays, l'armée malienne à Ouatagouna a bénéficié d'un "important renfort" de troupes venues de Gao pour repousser les assaillants.
La situation était calme mardi après-midi et l'armée procédait à un ratissage dans la zone selon des sources concordantes.
"Nous poursuivons les ratissages. Des bandits sont toujours dans des maisons, alors que d'autres ont fui", a-t-elle précisé.
D'après des habitants, les assaillants ont fui en direction du fleuve Niger qui traverse cette zone du nord du Mali. La zone est le théâtre depuis plusieurs années de violences d'origines diverses liées notamment à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et à des rébellions touareg.
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