L'Autorité nationale des élections (ANE) devrait annoncer vendredi la date de la prochaine élection présidentielle.
La Centrafrique a un nouveau calendrier électoral. Mais
sera-t-il respecté ? Mardi 16 juin, lors d’une réunion présidée par le
Premier ministre, Mahamat Kamoun, à laquelle participaient plusieurs
membres du gouvernement, les principaux partenaires de la RCA (France,
Union européenne, États-Unis, Union africaine) ont approuvé le
calendrier proposé par le comité stratégique de suivi des élections. Ce
dernier a fixé le premier tour de la présidentielle au 18 octobre, le
second étant organisé le 22 novembre, soit plus d’un mois après.
Avant cela, un référendum constitutionnel doit se tenir le 4 octobre.
Le recensement est censé débuter le 27 juin et s’achever un mois plus
tard. Il a été décidé que les réfugiés voteraient eux aussi.
Ce calendrier doit être officialisé vendredi par l’Autorité nationale
des élections (ANE) lors d’une conférence de presse. Il laisse en tout
cas perplexe un certain nombre d’observateurs qui ne seraient pas
étonnés par un nouveau report. « Il est très ambitieux et ne supportera
aucun imprévu », estime un diplomate en poste un Bangui. « C’est
intenable, le budget n’a été bouclé qu’à 50 % », poursuit un proche
conseiller de la Catherine Samba-Panza. La présidente de transition
pousse pourtant pour que les élections soient organisées avant la fin de
l’année 2015. Certaines sources avancent même qu’elle aimerait que tout
soit réglé avant la visite du pape François en Centrafrique. Or, le souverain pontife est attendu le 30 novembre…
Et notre diplomate de conclure : « C’est une décision politique pour
sortir en beauté. Mais il y a de gros risques que les élections soient
bâclées si elles se tiennent avant 2016. »
© Jeune Afrique
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