dimanche 22 août 2010

R.D.C. - Enquête sur le meurtre de trois casques bleus en RDC

(Afrique Actu 21/08/2010)
Les Etats unis d’Amérique exigent une enquête approfondie sur le meurtre de trois casques bleus indiens, tués le mercredi dernier dans le camp de Kirumba dans la province du Nord Kivu. « Nous condamnons, dans les termes les plus forts, cette attaque et appelons le gouvernement de Rdc à mener une enquête approfondie et à s’assurer que les auteurs seront promptement traduits en justice », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley, capté par l’Afp.
L’Agence France presse (Afp) renseigne que la Maison blanche a profité de cette occasion pour présenter ses condoléances aux proches des victimes et aux autorités indiennes dont elle a loué l’engagement au sein de la Mission de l’Onu pour la stabilisation de la Rdc (Monusco). Depuis hier, les Forces armées de la Rdc avaient pu mettre la main sur deux suspects, dont l’un a reconnu les faits et affirmé que les auteurs de l’attaque faisaient partie du groupe des Maï-Maï Pareco.
La demande des Usa rejoint la position du gouvernement congolais, qui attend avec fermeté les résultats de l’enquête menée sur le terrain. D’après le major Sylvain Ekenge, porte- parole de l’Opération Amani Leo, et cité par la radio okapi, l’enquête initiée depuis avant-hier se poursuit afin de déterminer les motivations de cette tuerie. Mais en attendant, les deux suspects seront déférés devant la justice pour qu’ils répondent de leur acte. Sans trop s’étendre, le Major s’est montré réservé et a dit que l’enquête va tout révéler. Et donc pour le moment, point n’est question de se livrer à des commentaires surl’identité de ces assaillants, notamment de savoir s’ils opéraient avec les insurgés rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr).
Cependant, l’hypothèse d’une coalition n’est pas exclue. Car, à un moment donné, ces deux groupes opéraient simultanément et côte à côte contre les positions des forces loyalistes. L’on se rappellera qu’il fallait une intervention musclée des forces du Rwanda et de la Rdc pour traquer les positions des insurgés rwandais des Fdlr et des autres groupes armés, présents dans la partie est de la Rdc. S’agissant de ces rebelles hutus rwandais, soulignons que le gouvernement congolais avait annoncé le rapatriement de 58 ex combattants rwandais dans leur pays. Rappelons que les trois indiens étaient tués dans la nuit du mardi au mercredi par une attaque surprise d’hommes armés contre la base de la Monusco à Kirumba dans le territoire de Lubero, à quelques 190 km de Goma dans la province du Nord Kivu. Leur corps étaient rapatriés avant-hier dans leur pays d’origine.
Deux suspects aux arrêts
Deux personnes suspectées d’avoir participé, mercredi dernier au meurtre de trois casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), à Kirumba au Nord-Kivu, ont été arrêtées jeudi 19 août par les militaires de l’armée congolaise à Lubero. C’est ce qu’a déclaré vendredi à Radio Okapi, le major Sylvain Ekenge, porte-parole des opérations Amani Leo au Nord et Sud Kivu.
Selon Radio Okapi, une enquête est ouverte pour déterminer les motifs de cette attaque et la traque des meurtriers se poursuit, a affirmé major Ekenge. Les présumés meurtriers seront déférés devant la justice. A ce sujet, il a déclaré : « Ils ont commis des actes répréhensibles. Rebelles ou pas, si on a commis un crime et qu’on est aux arrêts, on doit répondre à la justice. ». Pour ce qui est de l’identité des assaillants, le major Ekenge a indiqué que d’après leur mode opératoire, il s’agit des Maï Maï. Mais ce sera à l’enquête de déterminer de quelle obédience sont ces Maï Maï, a-t-il poursuivi. En revanche, ce responsable militaire s’est montré réservé sur la question d’une éventuelle coalition entre les auteurs de l’attaque du poste de la Monusco à Kirumba et les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda. Seule l’enquête le déterminera s’il y a eu coalition, a-t-il fait savoir.

Yassa
Copyright © Groupe L’Avenir
Site partenaire d’Afrique Actu
© Copyright Afrique Actu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire