(Fasozine 30/08/2010)
Lentement mais sûrement, l’espoir renaît en Guinée. Du moins, on est proche du dénouement de la crise politique dans laquelle le pays est plongé. De façon consensuelle, les acteurs politiques ont convenu de la date du 19 septembre pour la tenue du deuxième tour d’une élection présidentielle considérée, à raison, comme celle de tous les dangers, mais de tous les espoirs également, pour ce pays qui n’en a jamais organisée d’aussi ouverte, en plus de 50 ans d’indépendance.
Si l’on pourrait présager d’une bonne sortie de crise à l’issue du scrutin du 19 septembre, malgré quelque remous dans la mare politique guinéenne, on ne sait rien du sort du président Moussa Dadis Camara, claustré à Ouagadougou depuis le 12 janvier. En effet, si on peut jurer que son intérimaire aura d’autres chats à fouetter après l’installation du futur président élu, personne n’ose spéculer sur la prochaine destination du «vrai» président de la transition. Et pourtant tout le monde sait qu’il ne passera pas indéfiniment la fameuse «convalescence» dans laquelle il est confiné.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le chemin de Conakry lui semble interdit et pour cause.
Pour lui permettre de vivre le deuil de son fils Moriba Dadis Camara mort tragiquement au Canada, ses proches ont été obligé de faire transiter la dépouille mortelle par Ouagadougou. Preuve que les autorités guinéennes ne veulent prendre le risque de le laisser fouler le sol de son pays, ne serait-ce que pour un bref séjour. Jusqu’ à quand Dadis va-t-il vivre cet exil forcé? Telle est l’autre équation que la Guinée doit résoudre. Tôt ou tard.
Bark Biiga
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