(Les Afriques 24/08/2010)
Si les transactions aboutissent, HSBC, la première banque européenne pourrait entrer de plain-pied dans la plus grande économie africaine, avec l’acquisition de Nedbank, la quatrième banque d'Afrique du Sud.
Nedbank continue de se faire courtiser par les géants du secteur bancaire britannique. Depuis lundi 23 août, la banque britannique HSBC a annoncé être en pourparlers exclusifs avec l’assureur Old Mutual sur le rachat d’une part majoritaire de Nedbank. Pour rappel, l'assureur anglo-sud-africain Old Mutual contrôle Nedbank, 4e banque d’Afrique du Sud par les actifs.
On peut croire au bien fondé de la transaction que l’assureur a confirmé, précisant que les discussions portaient sur une part pouvant aller jusqu’à 70% de Nedbank. Toujours est-il que HSBC a tenu à nuancer les transactions, soulignant que : « Les discussions sont en cours et si elles se concluent favorablement, elles seraient conditionnées, entre autres, à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires ». Mais les observateurs croient à une rapide conclusion vu qu’aussi bien Old Mutual que la Nedbank y trouvent leurs comptes. Si, par cette opération, le mastodonte de l’assurance entend réinvestir ses gains en Afrique du Sud et dans d’autres marchés émergents, la Nedbank s’est réjouie, le même jour, d’avoir un partenaire international et un actionnaire intéressant, qui a de surcroît le potentiel de lui apporter des avantages à même d’impulser sa capacité à se dans le secteur bancaire sud-africain.
Synergies favorables ?
Aujourd’hui donc, en concurrence pour ce rachat avec une autre banque britannique, la Standard Chartered, HSBC semble avoir pris une sérieuse option sur l’acquisition de la Nedbank.
La Standard Chartered avait fait une offre sur Nedbank, suivie de celle de HSBC en juillet dernier, d'un montant estimé alors à 3,4 milliards d'euros. Certes, entre temps les options ont été revues à la hausse, mais cette fois-ci, les discussions sont annoncées exclusives, tour à tour, par les deux parties, à savoir HSBC et Old Mutual.
Maintenant, il reste savoir s’il ne s’agit pas d’une spéculation supplémentaire, après l’annonce du début de l’été. Néanmoins, tout porte à croire que le groupe détenteur de l’établissement financier sud africain, qui est en pleine réorganisation stratégique, y mettra du sien pour une conclusion définitive.
D. M.
23-08-2010
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