(Les Afriques 26/08/2010)
Minée par d'interminables querelles opposant ses principaux actionnaires, le groupe sud-africain, Central African Gold, a vendu « à la sauvette », à l'australienne Papillon, son permis de concession minière de Médinandi, dans la région de Kayes.
La compagnie sud-africaine, Central African Gold a décidé d'abandonner en amont ses activités d'exploration minière au Mali au profit de la junior australienne, Papillon, qui a racheté depuis juin dernier tous ses actifs. Selon une source proche de la holding Mali Mining House, partenaire de la compagnie sud-africaine Central African Gold, depuis 2005, sur une cinquantaine de permis miniers listés pour exploration, « l'opération globale de rachat des actifs de Central African Gold par l'australienne, Papillon s'élève à 8 millions de dollars ». Et de préciser : « Les deux parties ont finalisé la cession des actifs depuis juin 2010 et au moment où je vous parle, le groupe Papillon qui a déjà libéré les fonds, a commencé d'opérer sur la mine de Médinandi dans la région de Kayes (dans l'est du Mali) »
Des informations confirmées à Bamako où l’on rappelle que la compagnie sud africaine n’est jamais arrivée à mobiliser d’importants investissements sur ses concessions minières depuis son arrivée au Mali en 2005. D’autre part, Central African Gold aurait pâti du différend qui oppose ses actionnaires à Johannesburg autour du recentrage de ses activités en Afrique.
Depuis 2009, la sud-africaine traverse une crise managériale, plombant du coup sa branche ouest-africaine jugée non rentable par une partie des administrateurs de la compagnie. Des difficultés qui profitent à Papillon qui a réalisé une bonne opération sur la valeur des actifs de Central African Gold, précise-t-on dans les parages de Mali Mining House. La compagnie sud-africaine avait payé en 2005 son quitus d'entrée au Mali pour 13 millions de dollars. « Central African Gold a vendu ses actifs au Mali à la sauvette sans évaluer les coûts et la valeur de ses titres miniers » a commenté notre source.
Par Ismael Aidara
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