R.D.C. - Crash d'un avion en RDC: un responsable de la RVA dénonce une erreur humaine (INTERVIEW)

(Xinhuanet 27/08/2010)
KINSHASA-- Le crash de l'avion de la compagnie FILAIR mecredi dans l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC) était dû à "une erreur humaine", selon un responsable de la Régie des Voies Aériennes (RVA) de ce pays.

"C'est une erreur humaine qui est à la base du crash", a déclaré jeudi ce responsable dans une interview accordée à Xinhua, sous couvert d'anoymat.
En provenance de Kinshasa, l'appareil a raté son atterrissage, non loin de l'aéroport de Bandundu, chef lieu de la province du Bandundu, causant 20 morts et un blessé. Deux personnes au sol sont parmi les victimes.
Selon lui, une panne sèche serait à l'origine de cette catastrophe aérienne.
"Le pilote a commis une erreur grave, c'est monumental en acceptant de piloter un avion qui n'avait pas assez de carburant sur un long parcours; Mettant ainsi en danger vie des passagers", a t-il affirmé à Xinhua.
Il a précisé que le commandant de bord était Daniel Philemotte, un homme d'affaires connu et propriétaire de la compagnie FILAIR.
Il a souligné que ce nouveau accident d'avion relance la question de la sécurité aérienne en RDC.
"Il n'est pas normal que les autorités congolaises puissent continuer à fermer les yeux face à la négligence et aux défaillances constatés dans le secteur de transport aérien en RDC", s'est-il indigné.
Rappelant la tenue de plusieurs tables rondes, colloques et séminaires sur la sécurité des passagers dans le secteur du transport aérien en RDC, a affirmé que "malheureusement toutes les résolutions prises au cours de ces assises sont restées lettre mortes et sont placées dans les oubliettes".
Ce responsable de la RVA a cité une série de facteurs pouvant mettre en danger les vols, dont les mauvais entretiens des aéronefs souvent vieux, le surcharge des avions de transport et de fret et des passagers, l'absence de contrôle, la distribution anarchique des licences d'exploitation à certaines compagnies aériennes, le non respect des règles de sécurité et aussi les mauvaises conditions météo, le manque d'expériences de beaucoup de pilotes.
"Si les autorités ne prennent pas des mesures sévères pour mettre de l'ordre dans ce secteur, il y aura toujours du danger dans le ciel congolais, on continuera à enregistrer des pertes en vie humaines", a-t-il conclu.
Publié le 2010-08-27 08:38:33
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