(Le Pays 25/08/2010)
Le directeur général de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), Jean Hubert Yaméogo, a animé une conférence de presse le mardi 24 août dernier à Ouagadougou pour expliquer les perturbations actuelles concernant l’approvisionnement en gaz butane.
"Depuis le début du mois (NDRL, août), des travaux sur le port de Cotonou produisent des vibrations qui mettent en péril la sécurité au niveau de la sphère de stockage de gaz butane du Bénin. Les autorités béninoises se sont alors vues obligées de suspendre toute activité dans cette sphère" ; voilà ce qui explique, selon le DG de la SONABHY, Jean Hubert Yaméogo, les difficultés que les ménages burkinabè éprouvent à se procurer le gaz depuis plusieurs jours. En ces temps de saison pluvieuse et de carême musulman, la situation est très mal vécue. Le Burkina, "qui s’est retrouvé privé de sa source principale", s’est tourné vers la source du Ghana pour tenter d’avoir quelques tonnes de gaz. Mais, de ce côté, les choses ne sont pas aussi simples. Selon Jean Hubert Yaméogo, des camions sont en attente de chargement dans ce pays.
Quand seront-ils de retour au Burkina pour soulager les consommateurs ? Le DG de la SONABHY a avoué aux journalistes qu’il ne peut être affirmatif sur ce sujet parce que les autres pays voisins (Niger, Mali, Togo, etc.) se sont tournés vers la même source. Il a aussi précisé que les autorités béninoises s’activent pour que la situation rentre rapidement dans l’ordre, notamment par la remise en service de la sphère de stockage de gaz butane. Selon le DG de la SONABHY, la consommation du Burkina est en constante augmentation.
Elle est passée de 8 500 tonnes en 2 000 à 25 000 tonnes en 2009 et le chiffre de 30 000 tonnes pourrait être atteint en 2010, soit plus de 250% d’accroissement. Les journalistes ont aussi abordé la hausse des prix qui s’observe en ce moment du fait des perturbations. A ce propos, Jean Hubert Yaméogo a été clair : "Ne soyez pas complices de ces comportements", a-t-il martelé tout en invitant les consommateurs à aller se plaindre auprès des autorités compétentes du ministère en charge du Commerce.
Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA
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