jeudi 26 août 2010

Présidentielle au Cameroun: l'inscription sur les listes électorales lancée

(Cyberpresse 26/08/2010)
YAOUNDE — Les opérations d'inscription sur les listes électorales en vue du scrutin présidentiel de 2011 au Cameroun ont été lancées, a annoncé un des responsables d'Elections Cameroon (Elecam), l'organe électoral camerounais.
"Les processus d'inscription des électeurs sur les listes électorales ont démarré depuis cette deuxième quinzaine du mois d'août" en vue de la présidentielle, a affirmé le directeur général des élections à Elecam (bien directeur général des élections), Mohaman Sani Tanimou, sans préciser la date exacte.
"Les inscriptions des électeurs ont été lancées pratiquement dans six (des dix) régions. Les autres vont suivre parce que nous avons de petits problèmes d'infrastructures", a-t-il ajouté.
Selon lui, les opérations se poursuivront jusqu'à la convocation du corps électoral par le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Une pause devrait être toutefois observée "entre janvier et février 2011" pour faire le point sur les inscriptions et "toiletter les listes", a-t-il précisé.
Aucune date n'a encore été annoncée pour le scrutin.
La présidentielle de 2011 sera la première élection organisée par Elecam, dont la loi de création date de 2006. Cet organisme doit remplacer à la fois le ministère de l'Administration territoriale, auparavant chargé de l'organisation des scrutins, et l'Observatoire national des élections (Onel), qui était responsable depuis 2001 de leur supervision.
Le nombre d'électeurs potentiels au Cameroun est estimé par les autorités à 9 millions, sur une population totale de 19,4 millions d'habitants.
Le principal parti de l'opposition, le Social democratic front (SDF) a indiqué à l'AFP qu'il ne se sentait "pas concerné" par les opérations d'inscription sur les listes électorales et a prôné le boycott.
"Nous demandons aux gens (électeurs potentiels) de rester tranquillement chez eux car Elecam n'est pas qualifié pour organiser les élections", a déclaré un de ses vice-présidents, Joshua Osih.
Le SDF a commencé à adresser à différentes ambassades, institutions et organisations une lettre dans laquelle il affirme notamment: "aucune élection ne sera organisée au Cameroun avec la configuration actuelle d'Elecam". Il dit être soutenu dans sa démarche par "plus de 30 autres partis politiques et organisations de la société civile".
En mars, le parlement a voté un amendement sur Elecam, renforçant l'implication de l'administration et rendant facultative celle de la société civile dans la conduite des élections.
ONG et opposition accusent Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, d'avoir nommé des membres de son parti à Elecam en dépit des critiques de la communauté internationale.

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