mercredi 25 août 2010

Mali, Mauritanie, Niger -Interrogations après la libération des otages

(Le Télégramme 25/08/2010)
La libération des deux Espagnols par la branche maghrébine d'al-Qaïda (Aqmi) a provoqué le soulagement en Espagne, mais met le gouvernement dans l'embarras.
D'après le quotidien El Mundo, un montant global de sept millions d'euros a été versé pour la libération des otages. La cellule d'Aqmi qui détenait les Espagnols aurait touché le montant qu'elle exigeait, à savoir 3,8millions d'euros, et le reste de la somme serait allé aux intermédiaires, précise encore ce journal sans détailler ses sources. Le gouvernement espagnol n'avait fait mention d'aucune rançon lorsqu'il a officialisé, lundi, la libération des otages retenus depuis novembre par Aqmi au Sahel. Mais dans un message aux accents triomphants, Aqmi a affirmé, lundi soir, que certaines de ses revendications, sans préciser lesquelles, avaient été satisfaites pour que les otages soient libérés. La libération des deux Espagnols avait été précédée par l'extradition vers le Mali de l'auteur même de l'enlèvement, «Omar le Sahraoui» et dont le retour au Mali était une des exigences d'Aqmi.
«Une invitation à enlever»
Aqmi a d'ailleurs souligné dans son message de lundi que la libération des Espagnols constituait une «leçon» pour les «services secrets français», après l'échec du raid du 22juillet pour tenter de libérer Michel Germaneau, dont Aqmi a revendiqué l'exécution le 25juillet. Le dénouement de la prise d'otages espagnols a pour conséquence de conforter et «renforcer» Aqmi, selon des médias espagnols. «Au-delà de l'argent et de la libération de prisonniers en échange, cela constitue pour eux de la propagande et une invitation à continuer à enlever et faire chanter les pays occidentaux.»
25 août 2010

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