(TF1 24/08/2010)
Selon le quotidien El Mundo, le gouvernement espagnol aurait versé une rançon à la branche maghrébine d'Al-Qaïda pour récupérer ses deux ressortissants. Le ravisseur des deux hommes, détenu par la Mauritanie, a également été libéré.
Sans véritable surprise dans ce genre de situation, presse et gouvernement espagnols s'opposent ce mardi sur les conditions de la libération des deux otages par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon la version officielle, aucune rançon n'a été versée pour récupérer Roque Pascual et Albert Vilalta, les deux membres de l'ONG Accio Solidaria enlevés fin 2009. La question n'a même pas été abordée par José Luis Zapatero, le Premier ministre. Lors d'une brève allocution, sans dialogue avec la presse, il s'est borné à remercier les services espagnols pour leur travail ainsi que les "gouvernements (africains) de la zone" concernée.
Sahel : les otages espagnols libérés, "une leçon" pour la France
Sahel : les otages espagnols libérés, "une leçon" pour la FranceAprès quasi 24h de flou, le gouvernement espagnol l'a confirmé : les 2 hommes, détenus par l'Aqmi, ont été relâchés. Une "leçon pour les services secrets français", après l'échec du raid franco-mauritanien pour libérer Michel Germaneau, affirme l'Aqmi.
Publié le 23/08/2010
Plus d'infos
Mais, selon El Mundo, c'est un total de sept millions d'euros qui ont été versés, en plusieurs fois. Le journal, qui ne cite cependant pas ses sources, explique qu'une première somme de 3,8 millions d'euros aurait tout d'abord été payée en janvier. Mais une bonne part de l'argent aurait été prélevée par des intermédiaires. Au final, 1,5 million seulement était parvenu aux ravisseurs. Une nouvelle somme d'environ 3 millions d'euros (2,3 millions pour les ravisseurs et 770.000 pour les intermédiaires) aurait alors transmise entre avril et mai pour que les ravisseurs disposent de la somme exigée. En mars dernier, le gouvernement espagnol avait nié farouchement le versement d'une rançon.
"Leçon pour la France"
Une chose est sûre : pour libérer les deux humanitaires, Aqmi a obtenu gain de cause sur un point : la libération d'Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sahraoui". Détenu par la Mauritanie, il était à l'origine de l'enlèvement. Un élu malien affirme également que trois autres islamistes ont été libérés en catimini.
Lundi soir, Aqmi a expliqué dans un communiqué que certaines de ses revendications avaient été satisfaites. Il a aussi souligné que la libération des deux Espagnols constituait une "leçon adressée aux services secrets français" et à la France après la mort de Michel Germaneau. Aqmi affirme l'avoir exécuté fin juillet après un raid franco-mauritanien contre l'une de ses bases au Mali et en raison de l'échec des négociations. Michel Germaneau était détenue par une unité plus radicale que celle qui détenait les deux Espagnols.
le 24 août 2010 à 11:03
© Copyright TF1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire