(BBC Afrique 31/08/2010)
Le président sud-africain a demandé aux ministres de retourner à la table des négociations pour mettre fin à une grève du secteur public qui s'apprête à entrer dans sa troisième semaine.
La décision de Jacob Zuma intervient au moment où les travailleurs du secteur de l'eau et les industries de fabrication de pneus menacent de se joindre au mouvement.
Cette grève pour exiger des hausses de salaires a provoqué la fermeture des écoles et a obligé les hôpitaux à s'appuyer sur des médecins militaires pour continuer de fonctionner.
La principale fédération des syndicats menace d'appeler à une grève générale d'une journée jeudi, si ses revendications ne sont pas satisfaites.
Environ un million de fonctionnaires sont déjà en grève, mais ce chiffre ne représente que la moitié des membres affiliés au syndicat Cosatu .
"nous avons besoin de mettre fin à la grève le plus tôt possible"
Le porte-parole de Jacob Zuma, Zizi Kodwa ,a déclaré que le gouvernement était "confiant" qu'il pourra mettre fin à la grève dans quelques jours.
"Nous sommes préoccupés par le fait que, effectivement, la situation s'est détériorée ... et donc nous avons besoin de mettre fin à la grève le plus tôt possible et de tout remettre en ordre", a t-il dit.
«Ceux qui négocient au nom du gouvernement iront avec ce mandat, et feront en sorte que la grève s'arrête enfin."
Les travailleurs veulent une augmentation de salaire de 8,6%, et ne sont pas content de la hausse de 7% le gouvernement propose.
Le gouvernement affirme qu'il ne peut pas se permettre de proceder à des augmentations de salaire équivalant à deux fois le taux d'inflation.
Mais selon la correspondante de la BBC à Johannesburg, Karen Allen, l'appel de M. Zuma pour relancer les pourparlers a des raisons aussi bien politiques qu'économiques.
Il a beaucoup été critiqué par les travailleurs en grève qui ont denoncé le fait qu'il était parti en mission commerciale en Chine pendant que les infirmières, les enseignants et autres fonctionnaires étaient dans la rue pour exiger un salaire plus élevé.
Les discussions visant à éviter une grève doivent reprendre lundi soir.
Et même si les ministres insistent pour dire que le pays ne peut se permettre plus que l'offre proposée, le président Zuma a besoin de rétablir des relations avec les syndicats, selon notre correspondant.
Ils sont la base de son pouvoir et il voudra les avoir à ses côtés avant la tenue de la grande conférence du Congrés National Africain dans trois semaines.
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