La nouvelle d’arrestation le samedi 20 juin 2015 à Londres du lieutenant-général Emmanuel Karenzi Karake est tombée comme un pavé dans la mare. Officier militaire supérieur très proche de Paul Kagame et actuel Chef des Renseignements rwandais, cet ex-numéro deux de la mission de paix ONU-Union Africaine au Darfour (MINUAD) est l’une des personnes qui forment le cercle très restreint du pouvoir de Kigali.
Dans le contexte très fluide de la politique interne du Rwanda et de la géopolitique fort dynamique dans la région des Grands Lacs, son arrestation londonienne peut cacher plusieurs pans de voile. Nous nous emploierons à en relever quatre principaux dans les lignes qui suivent.
1. Hypothèse n°1 : Une opération de blanchiment politique sur la scène internationale.
Faisant partie du noyau restreint du FPR qui coordonne la politique rwandaise tant à l’intérieur du Rwanda que dans le processus d’occupation des pays voisins comme la République Démocratique du Congo, le lieutenant-général Karenzi Karake a joué un rôle de premier plan dans l’offensive menée en 1996, en RD Congo. Offensive au cours de laquelle de dizaines de milliers des réfugiés hutus rwandais avaient été massacrés. C’est encore lui qui en tant que chef des Renseignements militaires rwandais entre 1994 et 1997 ordonnera l’assassinat de trois espagnols travaillant dans un ONG dénommée Medicos del Mundo, basée dans le Nord du Rwanda.La suite
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