(Xinhuanet 31/08/2010)
KHARTOUM -- La présidence soudanaise a entamé une course contre la montre pour éliminer les obstacles à l'organisation du référendum au Sud-Soudan, prévu pour janvier 2011.
La présidence, incarnée par le président du Soudan Omar al-Béchir et par ses deux vice-présidents Salva Kiir Mayardit et Ali Osman Mohamed Taha, a approuvé lundi matin un certain nombre de résolutions et de dispositifs pour éliminer toutes les barrières entravant la commission pour le référendum.
La présidence a pris les dispositions pour accélérer l'achèvement de la démarcation des frontières entre le nord et le sud du Soudan, et formé un comité politique conjoint pour fournir une assistance politique et technique au comité de démarcation des frontières afin qu'il achève sa mission dans les temps.
La présidence soudanaise a par ailleurs appelé la communauté internationale à tenir ses engagements et ses promesses pour l'organisation du référendum et pour la participation à sa surveillance et au maintien d'un climat propice à un référendum libre et crédible pour tous les citoyens du Sud-Soudan.
Le conseiller présidentiel Salh Abdalla a déclaré à la presse que le comité politique conjoint avait présenté une proposition pour le règlement par la présidence de la question de la désignation du secrétaire général de la commission sur le référendum et de son adjoint, notant que la présidence avait soutenu cette proposition et ainsi réglé cette question.
"La commission sur le référendum pourra débuter ses travaux exécutifs dès qu'auront été préparées toutes les procédures applicables pour organiser le référendum à la date prévue au 9 janvier 2011", a dit M. Abdalla.
Il a souligné qu'il avait été décidé que les comités techniques sur la démarcation des frontières conduiraient leurs activités de manière à ce que la cartographie obtenue corresponde aux réalités sur le terrain.
Il a ajouté que la présidence avait également appuyé la formation d'un comité politique, qui sera présidé par Salah Abdalla, du Parti du congrès national (NCP, au pouvoir) et par Pagan Amum, secrétaire général du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) afin d'assurer la supervision et le suivi du comité de démarcation des frontières et de lui fournir un soutien politique.
Le secrétaire général du MPLS Pagan Amum a de son côté déclaré à la presse que la présidence avait établi un plan clair pour gérer les différentes situations ainsi que le processus de référendum, pour assurer une mise en uvre complète du CPA et préparer l'ambiance dans laquelle se déroulera ce référendum.
"La période à venir sera marquée par un travail commun entre le NCP et le MPLS en vue de surmonter toutes les divergences concernant la démarcation des frontières et le référendum. Nous avons souligné l'importance d'un travail continu pour gérer cette période sensible et importante", a-t-il dit.
La présidence a par ailleurs exprimé son soutien total à la commission sur le référendum dans l'exercice de ses tâches et dans l'utilisation du court laps de temps restant pour achever toutes les procédures nécessaires à l'organisation de ce référendum, a-t- il également déclaré.
M. Amum a affirmé que les deux partenaires avaient la volonté de travailler ensemble pour veiller au déroulement net et sans heurt du référendum dans la perspective d'une paix durable et du respect du choix de la population du Sud-Soudan, ainsi que pour s' assurer que ce référendum soit réalisé de manière libre et crédible sous une supervision internationale.
Parallèlement, et dans le cadre des manuvres politiques à l' approche de ce référendum, près de 700 organisations de la société civile soudanaise ont décidé de former une alliance baptisée "Arc- en-ciel" (Rainbow) afin de travailler ensemble pour générer un climat propice au déroulement du référendum au Sud-Soudan.
"L'alliance des organisations de la société civile s'est préparée à s'impliquer dans la surveillance du référendum, a déclaré lundi à la presse Al-Haj Hamad, un responsable important de cette alliance.
Il a appelé le NCP et le MPLS a assurer une atmosphère appropriée pour le déroulement de ce référendum et la mise en oeuvre complète du CPA.
Le référendum sur l'autodétermination du Sud-Soudan doit avoir lieu le 9 janvier 2011, selon les dispositions du CPA conclu entre le nord et le sud du Soudan en 2005.
Le MPLS estime que ce référendum devrait aboutir à la sécession du Sud-Soudan qui constituerait alors un État indépendant, tandis que le NCP fait campagne en faveur de l'unité et compte bien rendre cette option séduisante lors du référendum.
À l'approche du référendum, de nombreux obstacles freinent toujours les préparatifs du processus, aussi bien sur la composition ou les procédures de vote de la commission que sur le scrutin en lui-même ou sur d'autres problèmes suspens qui font toujours l'objet de litiges entre le nord et le Sud, comme les questions liées au pétrole ou aux frontières.
Récemment, une crise a éclaté entre le NCP et le MPLS sur la composition de la commission sur le référendum, et en particulier sur l'attribution du poste de secrétaire général de cette commission, une question qui reste encore à résoudre.
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire