mercredi 25 août 2010

Mauritanie -Un attentat suicide déjoué dans l'est de la Mauritanie

Par RFI / AFP
L'auteur d'une tentative d'attentat suicide a été tué ce mercredi 25 août au matin par l'armée mauritanienne alors qu'il s'apprêtait à faire sauter un véhicule bourré d'explosifs contre une caserne à Nema (est de la Mauritanie), selon une source militaire haut placée.
Peu après 00h00 (TU et locale), un véhicule tout terrain a refusé de s'arrêter malgré des tirs de sommation de l'armée au moment où il fonçait contre la caserne principale de la ville de Nema située à 1 200 km à l'est de la Mauritanie, près de la frontière avec le Mali.
Les soldats ont alors tiré sur le véhicule provoquant « une très forte explosion » du 4x4 qui était bourré d'explosifs, selon cette source qui a attribué cette tentative d'attentat suicide à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L'explosion a provoqué d'importants dégâts matériels à proximité de la caserne, sans toutefois faire de blessés, selon cette source. Interrogés par l'AFP, des témoins ont parlé eux de trois blessés légers.
Cette tentative d'attentat suicide survient un peu plus d'un mois après une offensive militaire menée par l'armée mauritanienne contre des bases d'Aqmi au Mali qui avaient pour but, selon Nouakchott, de déjouer une attaque programmée par la branche maghrébine d'al-Qaïda contre une caserne mauritanienne.
L'un des raids de cette offensive avait été mené le 22 juillet conjointement avec l'armée française pour, selon Paris, tenter de retrouver un otage français, Michel Germaneau, 78 ans, au cours duquel sept djihadistes avaient été tués. Aqmi avait revendiqué trois jours plus tard l'exécution de l'otage, tué selon l'organisation pour « venger » la mort de ses membres lors de ce raid.
Après l'Algérie, la Mauritanie est l'un des pays les plus touchés par les activités d'Aqmi qui opère dans une immense zone désertique située aux confins de l'Algérie, de la Mauritanie, du Mali et du Niger.
Le dernier attentat suicide en Mauritanie s'était produit en août 2009 à Nouakchott à proximité de l'Ambassade de France. Le 29 novembre 2009, trois humanitaires Espagnols, Alicia Gamez, Albert Vilalta et Roque Pascual, avaient été enlevés sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou (nord de la Mauritanie) puis remis à Aqmi dans le nord du Mali. Alicia Gamez a été libérée en mars, les deux hommes lundi.

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