Djibouti, Somalie -L'UA appelle le monde à intervenir d'urgence en Somalie

(Le Courrier du Vietnam 25/08/2010)
La Commission de l'Union africaine pour la Somalie a demandé une intervention de la communauté internationale en Somalie, soulignant que tout retard ne fera qu'aggraver la situation dans ce pays africain ravagé par la guerre.

Lors d'une conférence de presse à Nairobi, le représentant spécial adjoint et président de la Commission de l'UA pour la Somalie, Wafula Wamunyinyi a déclaré que la détérioration de la situation de sécurité en Somalie a amené la commission et le gouvernement somalien à mettre au point des stratégies pour combattre le groupe armé islamiste shebad.
Selon M. Wamunyinyi, la communauté internationale n'a pas pris au sérieux la question de la Somalie.
Les shebab ont revendiqué les attentats de Kampala qui ont fait 76 morts, affirmant pour venger la contribution de l'Ouganda à la force de maintien de la paix de l'UA en Somalie.
Wamunyinyi a confirmé l'arrivée des troupes ougandaises à Mogadiscio.
"Le premier groupe du contingent ougandais est arrivé le 20 août à Mogadiscio. Nous attendons l'arrivée des troupes de Guinée et de Djibouti. Les renforts permettront à la Mission des l'Union africaine en Somalie (AMISOM) d'étendre ses zones de protection dans la capitale somalienne", a-t-il affirmé.
Environ 4.300 casques bleus de l'UA sont présents actuellement à Mogadisico pour soutenir le gouvernement somalien.
Selon Wamunyinyi, les soldats de l'UA ont pour mission de protéger les installations du gouvernement somalien, dont l'aéroport, le palais présidentiel et le port et l'UA demande une expansion de leur mandat. "Nous demandons à la communauté internationale de prendre bien au sérieux la question de la Somalie. Elle pourrait devenir une menace régionale si nous la traitons pas maintenant", a-t-il mis en garde.
Quelque 2 millions de personnes, doit environ un tiers de la population somalienne, ont besoin de l'aide alimentaire, selon un rapport de l'ONU publié le 23 août.
Selon Wamunyinyi, au moins 40% de la population somalienne, soit environ 4 millions de personnes, font face à une crise humanitaire, aggravée par l'expulsion des agences humanitaires du pays. "La situation humanitaire est hors de contrôle après l'expulsion des agences humanitaires de Somalie. Nous s'efforçant d'élargir les couloirs de secours pour permettre aux agences humanitaires de venir en aide aux populations sinistrées", a dit encore le responsable de l'UA.
Poursuite de l'offensive shebab, des dizaines de tués
De violents combats ont repris le 24 août à Mogadiscio où plusieurs dizaines de civils ont été tués au 2e jour d'une vaste offensive des insurgés islamistes shebab contre les forces gouvernementales somaliennes et les troupes de l'Union africaine (Amisom).
"De violents combats ont repris ce matin sur plusieurs lignes de front, notamment à Holwadag, Hodan et Bondhere", a déclaré un responsable des troupes gouvernementales, le colonel Mohamed Omar. "Les combats ont recommencé ce matin, il y a de violents échanges de tirs d'artillerie", a indiqué le chef du service des ambulances de la capitale, Ali Muse Mohamoud. "Le bilan atteint désormais 29 civils tués depuis le début des violences hier (le 23 août). Nos équipes médicales ont également collecté 98 blessés dans les quartiers où se déroulent les combats", a précisé M. Muse.
Un précédent bilan faisait état de 11 civils tués et de 53 blessés.
Au cours de la nuit, le gouvernement de transition (TFG) a accusé les shebab d'avoir tué 15 civils dans des tirs de mortiers sur des quartiers habités, en zone gouvernementale. L'un de ces tirs s'est abattu sur un camp de déplacés, selon un communiqué du TFG.
"Nos forces infligent à l'ennemi de lourdes pertes, nous avons tué plus de 15 assaillants jusqu'à présent", selon le colonel Omar.
XINHUA-AFP/VNA/CVN
(25/08/2010)

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