La diplomatie gabonaise vient de remporter une victoire à travers l’adoption par l’ONU d’une "Journée internationale de la défense de la Veuve". L’annonce a été faite ce 20 décembre au corps diplomatique et aux représentants des organisations internationales à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, par Sylvia Bongo Ondimba.
Le 23 juin sera désormais la "Journée internationale de la défense de la Veuve". Une résolution à ce sujet va en effet être adoptée par l’Organisation des Nations unies (ONU) ce mardi 21 décembre. Le sujet a constitué l’essentiel de la deuxième journée du séjour du président Ali Bongo dans la province du Woleu-Ntem.
Cette résolution de l’ONU étant une victoire diplomatique du Gabon dont la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, s’est engagée dans le combat de longue date de la Fondation Loomba et de Mme Chérie Blair, épouse de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, en faveur des droits de veuves.
Les chefs des missions diplomatiques accrédités au Gabon et les représentants des organisations internationales, notamment celles du système des Nations unies, ont effectué le déplacement d’Oyem dans le cadre de l’adoption de cette journée mondiale qui sera désormais consacrée à la veuve. La Première dame du Gabon a prononcé pour la circonstance un discours constituant le clou de la journée.
Rappelant que «les questions sociales et plus particulièrement celles relatives à la protection et la promotion de la veuve occupent une place primordiale» dans son action aux côtés du président de la République, Sylvia Bongo a souligné qu’elles s’inscrivent «dans la droite ligne des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui reconnaissent le rôle structurant des femmes et des mères dans l’essor des sociétés.» 60 millions de veuves vivent, à travers le monde, «dans un état d’extrême pauvreté», a-t-elle précisé, citant une étude menée par la Fondation Loomda.
Un peu avant le discours de Sylvia Bongo, Mme Honorine Nze Biteghe, magistrate gabonaise très connue pour son soutien à la cause féminine, a brossé un tableau succinct des tribulations vécues par les veuves au Gabon. La magistrate a relevé des incompréhensions au niveau du mariage, aussi bien coutumier que civil «auxquels s’ajoutent des comportements d’un autre âge qui vont se transformer, pour certains, en un règlement de compte à la veuve et entrainent la spoliation de cette dernière avec sa progéniture».
Honorine Nze Biteghe a expliqué que pour arriver à leurs fins, les spoliateurs ou spoliatrices utilisent toutes sortes de moyens : Accusation de la veuve d’être à l’origine de la mort de l’époux, sans aucune preuve ; expulsion du domicile conjugal ; destruction et contestation des testaments établis en sa faveur ; vol des pièces d’Eta-civil pour empêcher toute formalité relative au dossier de pension et à l’obtention du capital décès…
Dans le même ordre d’idées, Régine Ongonwou Anguilet, une veuve gabonaise de l’Association Veuves pilotes de Libreville, a lu une motion de soutien aux actions menées par la Première dame pour la défense des droits de le famille, des femmes et des personnes vulnérables.
Sylvia Bongo a expliqué que la victoire d’une journée de défense de la Veuve, n’a été obtenu qu’au «terme d’un engagement résolu et d’un plaidoyer auprès de Monsieur le président de la République, qui m’a fait l’honneur et le privilège deb faire porter par la diplomatie gabonaise un projet de Résolution aux Nations unies.» La Première dame n’a pas manqué de remercier et de rendre hommage à tous ceux qui ont ouvert la voie de cette lutte en faveur des femmes. La cérémonie s’est terminée par un déjeuner et la prestation des artistes du Woleu-Ntem, l’incontournable Alexis Abesselo notamment.
Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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