jeudi 12 août 2010

RDC - Sécurité de l’espace aérien : La firme Thales veut doter la Rdc d’un système de gestion et de surveillance

(L'Avenir Quotidien 12/08/2010)
Dans 9 mois environ, le Gouvernement Congolais et la Firme Thales ont l’obligation de donner des garanties de sécurité aux exploitants et les voyageurs du ciel. C’est dans cette perspective qu’un contrat de fourniture et d’installation a été signé et le système qui va être installé, qui cadre du reste avec le volet aérien du Projet de transport multimodal, permettra un contrôle automatique de la navigation aérienne dans 5 sites choisis : Kinshasa, Lubumbashi, Buta, Mbandaka et Ilebo.
Mme Laure-Marie Kawanda, ministre des Transports et Voies de Communication, ainsi que le représentant de la Firme Thales, ont signé hier mercredi un contrat de fourniture et installation d’un système de gestion et de surveillance de l’espace aérien de la Rdc. Ce projet consiste la fourniture et installation d’un système de gestion et de surveillance par ADS-B de l’espace aérien de la Rdc, dite FIR Kinshasa. Ceci, en vue de couvrir les points d’entrée et de sortie FIR et des points de compte-rendu de position des principales routes aériennes internationales, de visualiser les trafics pour une bonne séparation et une bonne détection de conflit. Le système est constitué d’un système de traitement de données de vol et toutes ses interfaces, d’un réseau de senseurs ADB-B pour 5 sites, d’un système D-ATIS à l’aéroport de Ndjili pour les informations météos et de proximité d’aéroport, d’un simulateur de traitement de données de vol dédié à la formation des contrôleurs, ainsi que de la formation des utilisateurs tant en usine qu’in situ de tous les systèmes proposés.
Ainsi, cet investissement procure plusieurs avantages, notamment l’amélioration de la gestion des services de la circulation aérienne et de la sécurité aérienne, l’amélioration du service rendu aux avions en vol grâce à la disponibilité des données actualisées automatiquement, la disponibilité des données enregistrées pour des raisons d’enquête d’accidents et incidents éventuellement ou pour la gestion des redevances d’usage par exemple, ainsi que l’amélioration de la production grâce à l’accroissement du trafic de survol de l’espace aérien et à la révision à la hausse du taux de facturation unitaire de la redevance de route du fait de l’amélioration des services.
Fruit du partenariat public-privé
Pour la ministre Laure-Marie Kawanda, ce contrat est le fruit du partenariat public-privé. « Vous savez que le développement du secteur des transports est une priorité pour le Gouvernement. Ceci, parce que la croissance économique et la réduction de la pauvreté dépendent de ce pilier, moteur de la circulation et des échanges des biens et services, facteur clé du brassage des populations, assurant ainsi des revenus et l’unité nationale », a-t-elle indiquée, avant d’expliquer comment ce secteur s’appuie sur un réseau multimodal (route-rail-eau et ciel).
Mais en attendant, elle relève l’immensité des espaces à couvrir, les difficultés d’accès à de vastes territoires par voies de terre et d’eau, l’état précaire des infrastructures de base, etc. Voilà pourquoi elle pense que la volonté du Gouvernement reste capital, celle de non seulement moderniser, mais surtout de démocratiser ce sous-secteur pour ouvrir le ciel congolais à un intense trafic interne et externe, dans les meilleures conditions d’exploitation suivant les standards internationaux.
Et la ministre de rassurer : « rien de ce qui peut rendre le ciel congolais sûr ne sera jamais trop cher et la tutelle technique veillera pour sa part au respect de la loi sous toutes ses formes, tant sur le plan de la politique nationale des transports, que sur celui des accords internationaux ». Entretemps, elle a mentionné que cette détermination de l’Etat paye déjà, car selon elle, des compagnies aériennes représentées par l’IATA, informées de l’imminence de ces avancées qui sortent le pays du ciel noir, encouragent déjà la RVA à la création de nouvelles routes aériennes.
Car, ne plus contourner la Rdc signifie pour elles : économie de carburant, gain en fret et donc, amélioration du coût d’exploitation. Et aujourd’hui ce n’est pas le cas, elles évitent le plus possible notre espace aérien. « Notre secteur veut donc changer ces conditions afin de protéger des vies, sécuriser le commerce et mobiliser assez de recettes pour la concrétisation des cinq chantiers.

Jean-Marie Nkambua
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