lundi 16 août 2010

Cameroun - Pénurie de sucre et d’huile dans le septentrion

(Africa Info 16/08/2010)
Depuis près d’un mois, le sucre et l’huile de table sont devenus aussi rares que les larmes du chien. Il est difficile de trouver ces deux denrées alimentaires dans les magasins ou boutiques, et si l’on en trouve, il faut payer presque le double du prix.
Pour préparer le mois du jeûne, les musulmans qui constituent près de 90% de la population du grand nord du Cameroun achètent souvent, en avance ces denrées alimentaires en grande quantité pour éviter de désagréables surprises liées au manque de moyens financiers. Mais cette année, ils ont été plutôt surpris par la pénurie desdits aliments.
Dans certaines boutiques du grand marché de la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord-Cameroun, où l’on peut trouver du sucre, le sac se vend à 33.000 FCFA alors qu’il y a un mois, ce même sac se vendait à 24.000frs soit une augmentation de 9.000Fcfa. Le kilo du sucre a grimpé de 500 à 750 FCFA en l’espace de quelques jours.
Ce sucre vendu viendrait du Nigeria (Dangoté) et du Brésil (Crystal). Selon chef du dépôt de la Société Sucrière du Cameroun (Sosucam) à Garoua, «les machines de Sosucam à Mbandjock sont à l’arrêt et ceci pour trois à quatre mois. C’est une routine annuelle qui permet la révision des engins », a-t-il déclaré.
D’autres sources disent que depuis l’arrêt des machines à Mbandjock, le Cameroun importe le sucre du Congo mais la quantité est très insuffisante par rapport à la forte demande du Cameroun. Selon Alahdji Sali grossiste au grand marché de Garoua «les camions ne peuvent arriver à temps car la route entre le nord et le sud du Cameroun est en très mauvais état».
Quant à l’huile de table produite par la Société de développement de la culture du coton (Sodecoton), le litre qui se vendait à 1065Fcfa le mois dernier est désormais à 1400frs dans certaines villes du grand Nord et reste même introuvable dans certaines localités.
Certaines autres sources expliquent ce comportement par la baisse de la production du coton par les cultivateurs qui, à cause de la chute du prix du coton, auraient transformé les champs de coton en culture d’arachides, de maïs ou encore de sorgho pour nourrir leurs familles.
Cette situation met en difficulté le bon déroulement du jeûne, ce d’autant plus qu’il faut du sucre pour la bouille, le thé ou le café avec lesquels on rompt le jeûne.

© Africa-Info : Peter Kum
Paru le Lundi 16-08-2010
© Copyright Africa Info

2 commentaires:

  1. Je vous remerie pour votre blog,vraiment intéressant et je vais le garder..ça m'a fait un plus à mes connaissances et je vais le suggèrer à mes amis, je vous encourage et encore merci pour cet article très intéressant..bonne continuation.

    RépondreSupprimer