mercredi 18 août 2010

Burkina Faso - Pourquoi le terrorisme s'inviterait au Burkina ?

(L'union.presse.fr 18/08/2010)
Jusque-là, la branche armée du réseau terroriste s'était signalée jusqu'à la frontière malienne. Dernière affaire en date : le Français Pierre Camatte avait été retenu par Al-Quaïda dans le nord du Mali. Contre la libération de quatre islamistes, le groupe armé avait libéré l'humanitaire de la région de Kidal qui avait été sa prison durant trois mois.
Alors, pourquoi ces menaces sur le Burkina Faso ?
Pour commencer, partageant une frontière commune de 1 300 kilomètres avec le Mali, le Burkina s'est récemment rapproché du pays de l'oncle Sam. Après une période de froid avec les États-Unis, Ouagadougou a pu bénéficier de certaines aides américaines. Ce rapprochement aurait déplu à AQMI qui aurait « menacé de frapper dans la région de Ouahigouya afin d'amener le Burkina à réviser ses liens avec le gendarme du monde » dixit le Courrier international.
Ensuite, pour des raisons géographiques, la « nébuleuse islamique » chercherait à s'étendre à la zone désertique du Sahel. En profitant d'un éventuel laxisme des frontières, le Burkina Faso pourrait servir de tremplin pour se développer en Afrique.
Reste que, dans la nuit du 1er juillet 2010, « selon des informations concordantes […] et l'efficacité du réseau d'information des Américains » dixit le site « Afrique en ligne », le gouvernement américain a procédé au rappel de ses volontaires. Puis, par précautions, les autres pays ont suivi. D'où le retour de stage prématuré du groupe du centre hospitalier Auban-Moët d'Epernay.
De nombreux volontaires, humanitaires ou voyageurs ont donc été mis en garde des enlèvements que prépareraient les djihadistes. L'alerte est partie de Ouahigouya, dans la région nord, où des ressortissants américains ont été évacués des villages du Yatenga pour des risques d'enlèvements. Psychose, coup monté ou réalité ?
Le gouvernement burkinabé semble avoir confiance en son dispositif de sécurité et de contrôle, tandis que le ministre de la Défense s'affiche comme sceptique sur ce qui a motivé la décision de rapatriement, prise unilatéralement par les États-Unis : « Nous n'avons aucun indice » a déclaré le ministre de la Défense. La question à se poser est : qui a déclenché cette alerte et sur quels faits ?

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