jeudi 23 décembre 2010

RDC: le gouvernement dément le recrutement d'enfants dans l'armée

par l'AFP
KINSHASA — Le gouvernement congolais a démenti mercredi le recrutement d'enfants dans les forces armées de la RDC (FARDC) dans l'est du pays, comme l'a dénoncé lundi l'ONG Human Rights Watch (HRW).
Une commission d'enquête au sein de l'armée congolaise "n'a confirmé aucun cas d'enrôlement d'enfants" dans le Nord-Kivu (est) où des cas d'enlèvements par des éléments de l'armée avaient été signalés, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Lundi, HRW a affirmé que des officiers de l'armée issus d'un groupe rebelle, des milices locales et la rébellion hutu rwandaise enrôlaient de force des centaines de garçons et jeunes hommes depuis septembre dans l'est du pays.
L'ONG citait notamment parmi les recruteurs le général de l'armée congolaise Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP, ex-rébellion devenue parti politique), et des officiers qui lui sont proches.
Ntaganda est sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants quand il était dans une milice en 2002-2003, mais Kinshasa refuse de l'arrêter, comme le réclame HRW.
Le CNDP s'est rallié à Kinshasa début 2009, ses combattants ont été intégrés dans l'armée comme le général Ntaganda qui est officiellement chargé de cette intégration.
Selon des experts mandatés par l'ONU, l'ex-rebelle serait en fait le numéro deux des opérations menées depuis mars 2009 dans l'est par les FARDC contre les rébellions et milices locales, et dirigerait une chaîne de commandement parallèle au sein de l'armée.
"Bien que Ntaganda soit présumé auteur d'actes criminels commis avant son intégration dans les FARDC, il faut bien constater que depuis sa réquisition par les FARDC pour faciliter le désarmement de ses anciens camarades du CNDP, Ntaganda n'a fait l'objet aucune plainte crédible pour recrutement d'enfants, dont personne n'a dit qu'ils étaient orphelins", a répliqué Lambert Mende.
"La tendance de HRW à acculer le gouvernement en utilisant à tout bout de champ le nom de Ntaganda, l'anti-héros de service, comme un assaisonnement que l'on met dans toutes les sauces, est simplement contre-productive", a-t-li dénoncé.

par l'AFP

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