L’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis) a lancé hier, mercredi 04 août, une campagne d’information, d’avertissement et de résistance contre un troisième mandat du président de la République Me Abdoulaye Wade.
Une « campagne d’information, d’avertissement et de résistance contre un troisième mandat du président de la République Me Abdoulaye Wade » a été lancée hier, mercredi 04 août par le mouvement citoyen Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis). En effet, déclare Amadou Guéye, président dudit mouvement citoyen, "Terminus 2012, du nom de la campagne, sera mené sur le plan national et international pour dire non à la reculade démocratique que constituerait une telle violation".
Selon ce dernier, un troisième mandat de Wade est une violation de la Constitution Sénégalaise. Il souligne à cet effet que l’article 27 de cette même Constitution stipule que "la durée du mandat du président de la République est de sept ans. Le mandat est renouvelable une seule fois". Et d’ajouter que "cette disposition ne peut être révisée que par voie référendaire". De ce fait, fulmine Amadou Guéye : "information, avertissement et résistance seront les maîtres mots de cette campagne". Ainsi, dira-t-il, "l’information sera orientée vers la sensibilisation des citoyens et leaders d’opinion sur les dispositions de la Constitution en ce qui concerne l’impossibilité d’un troisième mandat présidentiel d’Abdoulaye Wade.
L’avertissement, orienté vers la nécessité d’agir maintenant pour anticiper sur les conséquences désastreuses d’une candidature forcée du président de la République Me Abdoulaye Wade. Et la résistance sera manifestée par l’expression de différentes formes de refus et de contestations de cette violation en respectant les dispositions permises par la Loi et consacrée par la pratique". Pour Amadou Guéye et ses camarades, "si le président Abdoulaye Wade veut un troisième mandat, c’est parce qu’il y a des enjeux politiques qui l’arrange. Il fait un forcing en dressant un schéma de dévolution monarchique du pouvoir au profit de son fils Karim Wade et qui conduit inévitablement vers une crise semblable à celle qui s’est passée au Niger". "Il faut l’en empêcher alors qu’il est temps", disent-ils.
Toutefois, ce que déplore Amadou Guéye, c’est le fait que l’opposition dite significative regroupée au sein de Bennoo Siggil Senegaal n’ait pas fait de cette violation de la constitution par Wade leur cheval de bataille. Selon lui, ces derniers, en adoptant ce mutisme sur cette question, ont fait une option politique. Néanmoins, il "tend la main à tous citoyens désirant de se joindre à leur combat".
par Assane MBAYE
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