mercredi 11 août 2010

Burundi - PRESIDENTIELLE 2010: disposer d’un fichier électoral fiable

(Le Pays 11/08/2010)
Le Premier ministre, Tertius Zongo, a rencontré les partis et formations politiques le lundi 9 août 2010 à la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Cette rencontre avait pour but de faire le point sur la mise en oeuvre du processus électoral et d’échanger sur les points d’accélération et d’ajustement du processus afin de réussir l’organisation de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010.
Le gouvernement et les partis et formations politiques se sont rencontrés le 2 décembre 2009 pour échanger sur les dispositions à prendre en vue de réussir l’organisation du scrutin de l’élection présidentielle de 2010. Au cours de cette rencontre, les partis et formations politiques ont fait des propositions et soumis des préoccupations au gouvernement. Huit mois après, il s’est avéré nécessaire de faire une halte afin de faire le point sur les actions menées depuis la rencontre de décembre 2009. Selon le Premier ministre, Tertius Zongo, nombre des préoccupations ont été prises en compte par le gouvernement dont l’adoption de la loi portant modification du code électoral. ’’S’il y a une préoccupation partagée par tous, c’est celle de confectionner des listes électorales et des cartes d’électeurs dont la fiabilité est reconnue et acceptée de tous’’, a-t-il signifié.
Les actions réalisées
Le Premier ministre a énuméré quelques actions réalisées par son gouvernement dont l’opération de délivrance massive de jugements déclaratifs d’actes de naissance qui a permis en deux phases de doter 2 707 537 Burkinabè d’actes de naissance sur une population cible d’adultes non déclarés à l’état civil de 2 869 360, soit un taux de réalisation de plus de 94%. D’autres mesures prises par le gouvernement concernent la fixation de la date du 1er tour de l’élection du président du Burkina le 21 novembre 2010, et l’ouverture d’une période de révision exceptionnelle de la liste électorale. Cette révision qui a été conduite par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a permis, a-t-il dit, d’enregistrer 3 330 792 inscrits. Selon le Premier ministre, le gouvernement a fait l’option de travailler à la production d’une carte nationale d’identité burkinabè dont la fiabilité ne fait l’objet d’aucun doute pour servir également de base à l’identification de l’électeur. Il a aussi décidé, en application d’une des recommandations exprimées par les partis et formations politiques, de créer les conditions d’accessibilité de tous les citoyens burkinabè remplissant les conditions à la CNIB, en baissant son prix de 2500 à 500 F CFA. Des dispositions ont été également prises pour augmenter la capacité de production de l’ONI en créant des centres dont celui de Bobo Dioulasso. Ces mesures lui ont permis de passer d’une production journalière de 3000 cartes à celle de 18 à 20.000 de nos jours.
Plus de 3 millions de cartes confectionnées
A la date du 8 août 2010, ce sont au total 3 302 937 cartes qui ont été produites, a précisé Tertius Zongo. Nonobstant cet effort, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité de doter tous les Burkinabè inscrits de la CNIB dans les délais impartis, compte tenu de certains dysfonctionnement constatés sur le terrain notamment la distribution des cartes à leurs destinataires. Des dispositions ont été certes prises afin que toutes les cartes confectionnées soient distribuées avant fin août 2010, mais les objectifs ne seront pas atteints à la hauteur des attentes si les acteurs du premier rang dans la mobilisation que sont les responsables des partis politiques ne s’impliquent dans la mobilisation pour l’établissement et la distribution de la CNIB, a relevé Tertius Zongo. Aussi, a-t-il invité ces derniers à s’y mettre car un recul ou un perpétuel recommencement serait préjudiciable non seulement au présent mais aussi à l’avenir du processus. Après sa déclaration liminaire, la parole a été donnée aux responsables des partis et formations politiques dont les préoccupations ont porté en majorité sur les conditions d’établissement et de distribution des CNIB. Le Premier ministre a apporté des éléments de réponses aux différentes questions qui lui ont été posées.
Le souci du gouvernement
Il a confié que le souci du gouvernement est de disposer d’un fichier fiable et inattaquable. ’’Nous voulons travailler pour avoir des résultats qui puissent permettre aux perdants de dire au vainqueur qu’il a gagné’’. Tertius Zongo a fait savoir que l’ONI envoie des sms aux gens pour les inviter à retirer leurs CNIB.
Elle a aussi mis en place un numéro vert pour permettre à tous ceux qui sont inscrits d’avoir des renseignements sur la disponibilité de leur CNIB. Le Premier ministre a aussi fait remarquer que les propriétaires des 3 302 937 cartes confectionnées, ne sont pas tous inscrits sur la liste électorale, d’où la nécessité de mobiliser ceux qui se sont inscrits sur la liste électorale à faire établir leur CNIB.

Dabadi ZOUMBARA
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