(Afrique Avenir 23/12/2010)
Le Président Abdoulaye Wade a énoncé mercredi à Dakar les modalités de mise en place d’un gouvernement continental africain, à l’occasion d’une rencontre qu’il a eu avec les intellectuels participant au forum du troisième Festival mondial des arts nègres.
Selon le chef de l’Etat sénégalais, dans chaque domaine de spécialité, les ministres des 53 Etats africains devront se réunir et élire en leur sein, par consensus, un porte parole. L’ensemble des porte-paroles formera le gouvernement africain qui aura un coordonnateur qui sera en quelque sorte un Premier ministre.
Il a indiqué que 20 pays sont prêts à adhérer à un tel gouvernement panafricain.
Cependant, l’idée du président sénégalais a fait naître quelques inquiétudes de la part de certains intellectuels. Mme Marième Wane Ly, présidente du parti africain pour la renaissance africain, pense que la proposition du Président Wade semble difficile dans son application notamment lorsqu’il s’agira d’obtenir un consensus. C’est pourquoi, elle propose la règle de la majorité.
Mais le Président Wade est d’avis que dans la pratique cela se fait aux Nations Unies où les pays africains désignent souvent un porte parole pour parler en leur nom.Cornelius Aidane, un ancien ministre de la Culture du Togo, a émis l’idée de commencer par des domaines simples où l’abandon de souveraineté est possible.
« En mettant nos moyens ensemble dans le domaine de la santé par exemple, on aurait mis en place un hôpital spécialisé dans le traitement du cancer », a-t-il suggéré.
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