vendredi 24 décembre 2010

Rwanda: Mise en garde de Kagame contre un 'retour en arrière'

(Afrique en ligne 24/12/2010)
Le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame, a mis en garde mardi soir à Kigali contre un "retour en arrière" au Rwanda, affirmant que ce serait une "tragédie", si la même histoire récente (du génocide) se répétait dans ce pays d'Afrique centrale.
"S'il y a encore un groupe de gens qui veulent faire sombrer le Rwanda dans une période similaire à celle récente (du génocide de 1994) ce sera un déluge et ils le regretteront fort (...); mais l'histoire ne pourra jamais se répéter, si tout le monde regarde résolument vers l'avenir du pays", a déclaré le président rwandais lors de la clôture des travaux d'une conférence sur le dialogue national qui regroupait à Kigali les hautes autorités administratives de ce pays, les leaders d'opinion, les représentants de la Société civile, ainsi que la diaspora rwandaise.
"Tout le monde doit s'y atteler afin que cette triste histoire récente ne se reproduise plus au Rwanda", a déclaré le président rwandais, faisant apparemment allusion aux propos émanant des détracateurs du régime en place à Kigali, incitant notamment au génocide et à la haine.
Selon le président rwandais, il est "déplorable" que toutes les forces génocidaires demeurent encore actives, notamment au niveau de la sous-région, au "su et au vu de tout le monde".
"Pensez-vous que ces forces génocidaires [les combattants Hutus des FDLR] ont élu leur base à l'est de la République démocratique du Congo (RDC) par un pur hasard ? (...) Et si une occasion leur était offerte, pensez-vous qu'ils ne pourraient pas revenir et achever leur plan d'extermination?", s'est interrogé le chef de l'Etat rwandais à l'adresse d'une foule de gens stupéfaits.
Le mouvement rebelle hutu rwandais, les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), opérant à l'est de la République démocratique du Congo, entretient une armée composée de quelque 6.500 combattants accusés, pour la plupart, d'avoir trempé dans le génocide de 1994 qui avait fait plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la communauté tutsie.

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