(Xinhuanet 01/12/2010)
ANTANANARIVO -- Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Madagascar, Herinirina Rakotomanana, a déclaré à 16h00 heure locale (13h00 GMT) que le "oui" a remporté 74,19% des voix contre 25,81 % gagné par le "non" lors du référendum tenu dans le pays le 17 novembre dernier.
Le nombre d' électeurs pendant ce référendum sur une nouvelle Constitution a été de 7. 151.223 tandis que le nombre de votants a été 3.761.977, ce qui a donné un taux de participation de 52,61%, a dit le président de la CENI.
Le président de la CENI a annoncé pendant une cérémonie officielle, à laquelle ont assisté les chefs d' institutions de la transition, qu' il n' y a pas eu de votes dans 37 bureaux de votes, et que la CENI a annulé 3.612 voix pour le non respect de la loi remarqué par la CENI.
Le président de la CENI a indiqué que le résultat complet a été obtenu le 28 novembre dernier à 23h30 heure locale, 11 jours après la tenue du référendum. "C' est le résultat le plus rapide dans l' histoire de Madagascar. La transparence a été vraiment assurée en ce qui concerne le référendum du 17 novembre dernier", a-t-il ajouté.
Certes, le résultat proclamé par la CENI est le résultat complet du référendum mais c' est encore provisoire parce que le résultat définitif sera proclamé samedi par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), selon le président de la CENI. Ce dernier peut modifier encore le résultat annoncé par la CENI s' il y a de réclamation, selon la loi du pays. Le projet de constitution entrera en vigueur dès que le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT) Andry Rajoelina promulgue le résultat final proclamé par la HCC.
Le référendum a été tenu pour faire sortir le pays de la crise politique, qui s' est éclatée le 13 décembre 2008, quand l' ancien président Marc Ravalomanana a fermé la chaîne de télévision Viva TV, appartenant à Andry Rajoelina, qui était maire de la ville d' Antananarivo à l' époque, pour avoir diffusé un discours de l' ancien président Didier Ratsiraka critiquant M. Ravalomanana.
Cette crise politique a opposé au début Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina mais à partir du 9 août 2009, la crise devient une confrontation politique entre la HAT dirigée par Rajoelina et les trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy.
Rajoelina, arrivé au pouvoir le 17 mars 2009, a organisé le référendum pour entrer dans la quatrième république mais les trois anciens présidents contestent l' organisation de ce référendum. Ils demandent de mettre en place d' abord une transition dirigée ensemble par les quatre protagonistes avant de décider la date des élections.
Rajoelina, appuyé par la plupart des partis politiques dans le pays et les forces armées, insiste à tenir les élections pour résoudre la crise, même si elles sont boycottées par les anciens présidents. Pourtant les anciens présidents et la communauté internationale veulent résoudre la crise par négociation entre les quatre protagonistes avant de tenir les élections.
C' est le huitième référendum tenu à Madagascar depuis le 28 septembre 1958, quand les malgaches ont voté pour l' autodétermination de Madagascar. Suite à ce référendum, la constitution de la première république a été adoptée par l' assemblée constituante le 29 avril 1959. Le septième dernier référendum a été tenu le 4 avril 2007, le taux de participation était 43,70%, le "oui" a obtenu 75,33% contre 24,67% obtenu par le "non".
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